VI- Croissance musculaire
Les muscles grossissent pour répondre à un
besoin d'adaptation face à un stress (l'entraînement) à
condition d'en avoir le temps (repos) et les moyens (alimentation). Ce
processus de croissance équivaut donc à la succession
d'événements de stimulation et d'adaptation. La stimulation
est produite par l'entraînement. Le but étant d'apporter au muscle
un stress suffisamment important pour qu'il soit forcé de grossir.
L'adaptation est composée de la
récupération et de la surcompensation. Pendant la
récupération le muscle refait le plein d'énergie et
répare les lésions des fibres musculaires. En effet lors de
l'entraînement, des fibres sont légèrement
endommagées. Elles subissent des microtraumatisme, sont
étirées et gorgées d'acide lactique. Si le muscle est
très endommagé cela conduit à des courbatures. Le muscle
doit donc en priorité réparer ces dommages. Ensuite il se
développe, pour être plus puissant et/ou plus endurant en
prévision des stress futurs qui l'attendent: c'est la surcompensation.
Cette croissance du muscle, intervient par le grossissement
des fibres musculaires : c'est l'hypertrophie.
Une partie du gain en puissance se fait par une meilleure
innervation : c'est à dire un développement des terminaisons
nerveuses pour relier et faire travailler un plus grand nombre de fibres. Donc
si plus de fibres travaillent, la force est plus grande. C'est grâce
à une meilleure innervation que les débutants accusent un gain de
puissance important dans les premières semaines de leur
entraînement.
Quand on augmente les poids, la croissance musculaire provient
de deux facteurs : le gain de force et le gain en endurance. Pour soulever une
charge supérieure, le muscle s'adapte et la taille des fibres musculaire
augmente, le gain de force entraîne une hypertrophie. Ensuite on gagne
aussi en endurance, c'est à dire que les muscles sont capables
d'encaisser un travail plus dur, qui demande plus d'énergie. Pour cela ,
les cellules sont plus "pleines" d'énergie, de glucose, la taille des
mitochondrie augmente : le gain en résistance entraîne donc aussi
une hypertrophie. Sur le court terme, la deuxième croissance est plus
rapide, mais elle apparaît comme moins durable à long terme. Cette
croissance étant dépendante de la quantité
d'énergie contenue dans le muscle, avec un arrêt de la musculation
cette énergie, devenue inutile, disparaît. La première
méthode, plus lente, est plus rentable à long terme, les gains
sont plus durables.
Il est important de changer régulièrement de
méthode pour consolider les gains obtenus et éviter l'adaptation
des muscles (au bout d'un certain temps passé avec une même
routine, les muscles s'habituent, le stress diminue et l'hypertrophie se
ralentit).
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