V.4. Description macroscopique du
phénomène :
Les différents éléments constituant le
muscle sont à présent définis. Il nous reste à
comprendre, comment bien que les cellules musculaires répondent toutes
selon la loi du tout ou rien, un muscle peut se contracter avec une force
variable selon l'intensité et la fréquence des stimuli.
V.4.1 Secousse
musculaire :
La réponse mécanique du muscle s'observe in
vitro grâce à un myographe. La secousse musculaire est une
secousse unique en réponse à un stimulus liminaire unique.
Le muscle se contracte rapidement puis se relâche. On
peut décomposer ce phénomène en trois périodes.
Période de latence :
Période au cours de laquelle aucune réponse
n'est enregistrée. Les processus de Couplage/excitation ont lieu. La
fibre musculaire est alors inexcitable.
Période de contraction :
La fibre musculaire commence à se raccourcir pour
arriver au maximum de sa force de tension. Cette période dure de 10
à 100 ms.
Période de relâchement :
La tension diminue jusqu'à disparaître, et le
muscle retrouve sa longueur initiale.
V.4.2. Sommation temporelle et
tétanos :
Si l'on applique deux influx électriques à un
muscle dans un court intervalle, la seconde contraction sera plus forte
que la première. Car le second stimulus survient avant que le muscle ne
soit totalement détendu. Il y a donc addition des contractions et
raccourcissement plus important du muscle.
Ainsi des stimuli rapprochés dans le temps vont
conduire à une contraction soutenue que l'on nomme tétanos.
En fait le tétanos est le mode habituel de contraction
musculaire dans notre organisme.
V.4.3. Sommation
spatiale :
En générale les unités motrices
les plus petites commandées par les neurones moteurs les plus sensibles
sont activées les premières. Les unités motrices plus
grosses qui dépendent des motoneurones moins sensibles, sont
elles activées uniquement si une contraction plus forte est
nécessaire.
V.4.4. Graduation de la
force :
Deux mécanismes interviennent pour assurer la
graduation de la force développée par un groupe musculaire.
Le recrutement progressif des fibres en
fonction des motoneurones qui les innervent. La
fréquence des influx que reçoit chaque fibre musculaire.
Le nombre d'unités motrices recrutées
étant le mécanisme le plus important.
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