V.3. Le motoneurone :
Les motoneurones sont des cellules nerveuses multipolaires de
grande taille (60à80um de diamètre). Ce sont les motoneurones qui
transmettent l'influx nerveux hors du système nerveux central (SNC) et
ce jusqu'aux organes effecteurs : les muscles squelettiques. Les motoneurones
alpha sont localisés dans la corne antérieure de la moelle
épinière et chaque motoneurone envoie des axones de gros
diamètre, qui se ramifiant en plusieurs terminaisons axonales, vont
directement au contact des fibres musculaires squelettiques. La décharge
du motoneurone entraîne la contraction des fibres musculaires qu'il
innerve.
Fig.4 schéma descriptif de la relation motoneurone,
fibres musculaire
V.3.1. La jonction neuromusculaire
(plaque motrice) :
D'un point de vue fonctionnel, la jonction neuromusculaire est
l'élément qui permet la transmission de l'influx nerveux à
la cellule du muscle strié squelettique. Cette transmission
étant possible grâce à la présence de trois
éléments :
La terminaison axonique, ultime ramification de fibre nerveuse
de gros calibres issus des motoneurones alpha une fraction de fibre
musculaire la fente synaptique située entre les deux .Chaque fibre
musculaire ne reçoit en théorie qu'une seule terminaison
nerveuse.
V.3.2 L'unité motrice :
Elle est définie comme étant l'ensemble du
motoneurone alpha, de son axone et des fibres musculaires qu'il innerve.
L'unité motrice est le plus petit élément contractile que
le système nerveux peut mettre en jeu. Une fois stimulées par un
potentiel d'action, les cellules musculaires de l'unité motrice
répondent toutes de la même façon, elles se contractent au
maximum de leur capacité. C'est la loi du tout ou rien. Toutes les
fibres musculaires appartenant à une même unité motrice
sont dispersées dans le muscle. Cette disposition au sein du muscle a
une grande importance fonctionnelle. En effet la contraction musculaire tire
son énergie de l'ATP et donc de la combustion du glucose en
présence d'oxygène. Or cet oxygène est amené par
les capillaires qui s'immiscent entre les fibres musculaires. Donc si toutes
les fibres musculaires d'une même unité motrice étaient
regroupées au même endroit, les capillaires seraient
comprimés. Cela entraînerait une diminution de l'apport en
oxygène ainsi que des réserves énergétiques et donc
une diminution rapide de la résistance à la fatigue de
l'unité motrice. Mais cette organisation implique que la stimulation
d'une seule unité motrice ne provoque qu'une faible contraction de tout
le muscle.La grandeur d'une unité motrice est variable, elle est
fonction de la qualité du mouvement provoqué : Quelques
fibres musculaires pour des mouvements précis (muscles oculomoteurs 5
à 10 fibres par unité motrice) Plusieurs centaines de fibres pour
des mouvements peu précis mais puissants (quadriceps 1600 à 2000
fibres par unité motrice...).
Fig.5 Photomicrographie d'une partie d'une unité
motrice
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