IV. Le muscle :
IV.1. Définition :
Structure contractile constituée de cellules
extensibles, le muscle constitue l'élément moteur du mouvement.
Tous les muscles ont la propriété d'être excitables et
contractiles. En effet, un muscle est un tissu capable de répondre
à une excitation de façon spécifique en
générant une force et en la transmettant. Pour cela le muscle
dispose d'un système enzymatique capable d'utiliser l'énergie
chimique disponible dans la cellule et de la convertir en énergie
mécanique. Chez l'humain, 40 à 60% de la masse totale du corps
est constituée de muscles (fibres striées et fibres lisses)
IV.2. Le muscle pectorale : « grand
et petit pectoral »
Le Grand Pectoral :
Fig.1
Muscle large qui repose immédiatement sous la
peau sur le devant de la poitrine et qui recouvre le petit pectoral. Ce muscle
prend ses attaches sur la clavicule, sur tout le long du sternum et les
cartilages des 6 premières côtes. Ses fibres se réunissent
ensuite dans une torsade de 180 degrés puis un tendon plat s'attache sur
la crête externe de la coulisse bicipitale.
Cette torsion des fibres fait en sorte que les fibres de la
portion sternale qui naissent sur les points les plus hauts se retrouvent
à leur l'insertion dans les positions les plus basses.
Action : 1. la portion
claviculaire est la portion qui initie la flexion du bras et qui
assiste à son abduction lorsqu'il dépasse l'horizontal.
2. la portion sternale est le muscle
principal de l'adduction de l`épaule et l'extension de l'épaule.
Les deux portions sont fortement sollicitées dans
l'adduction et la rotation interne de l'épaule. Lorsque le bras est
élevé au niveau de la tête le muscle se retrouve
défroissé. Les actions du grand pectoral peuvent alors varier et
même s'inverser au cours du mouvement. Par exemple le grand pectoral est
antépulseur (abduction frontale de l'épaule) jusqu'à 60
degrés. Au-dessus de 90 degrés, il ne peut plus entraîner
le bras en avant il le fait même revenir vers l'arrière et vers le
bas. Il devient alors retropulseur (abduction postérieure).
Pour illustrer l'action antagoniste de l'épaule il faut
imaginer une personne qui avec un bras tendu tente de soulever une charge
(c'est alors la portion claviculaire qui permet la flexion de l'épaule)
avec l'autre bras tendu au niveau des épaules le sujet tente cette
fois-ci d'abaisser une charge (ce sera alors la portion sternale qui permettra
la flexion de l'épaule).
Le petit pectoral :
Fig.2
Petit muscle situé à l'avant de l'épaule
et qui est couvert par le grand pectoral. Ce muscle naît de la 3e, 4e, et
5e côte, se dirige vers le haut et se termine sur l'apophyse
coracoïde. Si les côtes sont fixes il attire la coracoïde en
avant, en dedans et en bas dans des proportions presque égales comme
s'il voulait faire basculer l'omoplate par dessus le thorax. Il joue avec le
trapèze un rôle stabilisateur de l'articulation de l'épaule
en l'empêchant de s'écarter vers le haut. Si le point fixe est
l'omoplate il est actif dans la respiration profonde et forcée.
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