III.2. La force maximale :
À travers cette appellation il faut
distinguer la force maximale statique et la force maximale dynamique.
La force maximale statique est selon
Frey : la force la plus grande que le système
neuromusculaire peut exercer par une contraction volontaire contre une
résistance insurmontable, c'est à dire que l'on ne peut
déplacer.
La force maximale dynamique, Weineck :
est la force la plus grande que le système neuromusculaire peut
développer par une contraction volontaire dans la réalisation
d'un mouvement gestuel.
Pour Ungerer : la force maximale
statique est toujours plus grande que la force maximale dynamique car une force
maximale ne peut être réalisée que si la charge limite et
la force de contraction s'équilibrent.
III.3. Méthode d'amélioration
de la force maximale « Méthode de
répétition avec
charges maximales» : Cette
première, appelée méthode des "efforts
maximaux", utilise des charges maximales ou très proches
du maximum (80 à 100%) qui entraînent le
recrutement de l'ensemble des UMs. Le nombre de
répétitions que l'on peut exécuter est bien
évidemment réduit.
III.4. Facteurs susceptibles d'influencer la force
maximale :
III.4.1. Section transversale du
muscle :
Le principal facteur déterminant est la
section du muscle. Les indications que l'on peut trouver dans les ouvrages
spécialisés sur la force maximale au cm² varient de 4
à 10kp, car il y a des différences considérables entres
les différents muscles. L'épaisseur du muscle et la force
maximale sont toutefois étroitement liés. L'influence
spécifique de la section musculaire sur la force maximale a conduit
à des mesures d'entraînement provoquant l'épaississement de
chaque fibre musculaire et par là même du muscle tout entier.
III.4.2 Hypertrophie sarcoplasmique et
hypertrophie des sarcomères :
On peut distinguer deux types d'hypertrophie
musculaire : l'hypertrophie sarcoplasmique et
l'hypertrophie des sarcomères. Dans le premier cas, le
volume musculaire augmente car les réserves énergétiques
du muscle croissent : ce type d'hypertrophie contribue moins à
l'augmentation de la force maximale, mais permet d'améliorer sa
résistance. Dans le second cas, le volume musculaire augmente par
l'épaississement des myofibrilles : ce type d'hypertrophie contribue
à l'augmentation de la force maximale, mais moins à
l'augmentation de la résistance.
Si on tentait une comparaison avec une voiture, disons
que l'hypertrophie sarcoplasmique correspondrait à une augmentation du
réservoir d'essence et de l'essence, et l'hypertrophie des
sarcomères à un plus gros moteur. On comprend bien que dans un
cas il soit possible de faire rouler la voiture plus longtemps et dans l'autre
plus rapidement.
Ceci seul permet d'expliquer pourquoi certaines personnes sont
plus musclées que d'autres, mais démontrent moins de force :
certains ont fait grossir leur muscle de façon plus ou moins importante
avec une augmentation des réserves énergétiques
plutôt qu'une hypertrophie des sarcomères. Mais en fait, de
nombreux autres facteurs doivent être considérés.
L'augmentation du volume musculaire se fait par l'épaississement de
chacune des fibres musculaires, grâce à l'accroissement du
diamètre et de la longueur des myofibrilles. Ce sont surtout les fibres
rapides qui augmentent leur diamètre par l'entraînement de la
force. [...] Pour l'instant, la question de l'augmentation du nombre de
cellules de la fibre musculaire (hyperplasie) n'est pas élucidée,
bien que Goldberg et Col. L'aient constaté à
l'occasion une division longitudinale de la cellule musculaire, lorsqu'un
diamètre critique était atteint.
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