II. Le développé couché :
Exercice
privilégié pour des pectoraux puissants, le
développé couché permet de prendre une charge lourde parce
qu'il fait intervenir plusieurs groupes musculaires, à savoir les
pectoraux, les deltoïdes et les triceps. Pour optimiser votre force au
"couché" et, de ce fait, hypertrophier la musculature de la poitrine, il
faut utiliser le principe de spécificité qui consiste à
s'entraîner en reproduisant le geste de l'exercice ciblé.
Autrement dit, les écartés (par exemple) ne vous aideront pas
à améliorer votre charge au couché. Dans ce module, vous
ferez du développé couché et incliné avec la barre
ainsi que du développé couché prise serrée au cours
de la première semaine. Au cours de la deuxième séance
hebdomadaire, vous pratiquerez la version avec haltères de ces deux
développés et vous effectuerez des dips lestés
La science de l'effort musculaire a
révélé qu'il faut "penser vite" quand on fait du
développé couché avec une charge maximale ou quasi
maximale. Après avoir descendu la barre et marqué un bref temps
d'arrêt dans la position basse, essayez de repousser la barre aussi
rapidement que possible. Imaginez que vous la propulsez à partir de la
poitrine comme si elle ne pesait que 5 kg. En réalité, la barre
se déplacera assez lentement. La stimulation neuronale qui se produit
quand on essaie de développer la barre de façon explosive permet
de recruter davantage de fibres à contraction lente. En activant ces
fibres, on oppose le maximum de force musculaire à la résistance
de la charge: la tension musculaire qui en résulte va favoriser le
développement des fibres même les moins couramment
sollicitées.
III. La force :
III.1. Définition :
Il est nécessaire de rappeler qu'il existe
un nombre important de terminologies non exhaustif, à propos du concept
de force. Le mot force dans la littérature est d'ailleurs le plus
souvent accompagné d'un qualificatif ; ce qui montre bien
l'extrême complexité à cerner parfaitement ce concept. La
notion de force utilisée comme concept dans l'entraînement en
force athlétique, engendre la notion de force maximale, force vitesse,
force endurance, force relative... auquel on peut ajouter de nombreux
autres qualificatifs.
Ont particulièrement bien mis en évidence le
décalage pouvant exister entre le discours technique employé par
l'homme de terrain, et le langage scientifique.
Malgré le manque de pertinence qui peut exister autour
de la notion de force, il semble que trois axes de définitions peuvent
être observés en faisant référence aux
différents auteurs qui ce sont intéressés à ce
concept.
Pour Fox et Mathews
(1981) : « la force est la capacité
qu'a un groupe de muscles de forcer au maximum contre une
résistance. » Ces deux auteurs préciseront plus
tard : « la force musculaire se définit comme
étant la tension qu'un muscle ou plus exactement un groupe de muscles,
peut opposer à une résistance en un seul effort maximal. Il
existe 4 types de contractions musculaires ; isotonique ,
isotrimique, excentrique et isocinétique »
Pour Manno
(1992) : « la force musculaire est la
capacité motrice qui permet à l'homme de vaincre une
résistance ou de s'y opposer par un effort intense de sa
musculature »
Weineck (1986) : souligne
quant à lui, la difficulté inhérente à la
définition de la force. « formuler avec précision
une définition de la force qui englobe à la fois ses aspects
physiques et psychiques, présente des difficultés
considérables, car les modalités de la force, du travail
musculaire, de la contraction musculaire, sont très complexes et
dépendent d'une multitude de facteurs. » Ainsi, pour cet
auteur, une définition claire et précise de la notion de force
n'est possible qu'en relation avec les différentes modalités
d'expression de la force :
.Force maximale
.Force
vitesse
.Force endurance
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