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De la responsabilité environnementale d'une personne morale du droit public en RDC, cas de la commune de Kamalondo


par Nathan Lushantu
Université de Lubumbashi - Licence 2023
  

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CHAPITRE 2 : CADRE EMPIRIQUEDE LA COMMUNE DE KAMALONDO

SECTION 1 : REGARD SUR LA COMMUNE DE KAMALONDO

La commune de Kamalondo est l'une de sept (7) communes de la ville de Lubumbashi, province du Haut Katanga, et l'une de plus anciennes, créée en 1910.

§1. Historique et création la commune de Kamalondo

L'historique de la commune urbaine de Kamalondo est étroitement lié à la naissance vers les années 1910 de la ville d'Elisabethville (Kamalondo, 2013) dont l'appellation dérive du nom de la philosophie de la politique coloniale belge. Ainsi sous la deuxième république, avec la politique de retour à l'authenticité initiée par le président Mobutu, Élisabethville deviendra Lubumbashi. Pour mieux comprendre la succession des évènements ayant marqué Kamalondo, nous préférons situer les appellations de la commune dans leur contexte historique et évolutif.

En effet, la naissance d'Elisabethville est due à l'implantation des activités minières de l'Union Minière du Haut Katanga (UMHK) et à d'autres activités du secteur économique, social, et de services. Tous ces secteurs étaient des propriétés de blancs et nécessitaient l'emploi d'une main d'oeuvre abondante et variée. La nécessité de créer alors des habitations pour cette main d'oeuvre était devenue impérative. Ainsi s'était-il posé le problème de l'emplacement du site devant abriter la main d'oeuvre noire. En d'autres termes, le problème de cohabitation entre les deux communautés raciales devenait une préoccupation majeure pour l'administration coloniale belge. Face aux impératifs d'une politique dictée par la ségrégation raciale, fondée sur des mythes de supériorité de la race blanche sur le noir, il fallait trouver un emplacement où résiderait la communauté noire, loin de celui oùrésidaient les blancs.

Ce clivage va faire émerger dans l'esprit du colonel belge et 1er Gouverneur du Katanga Emile Wangermee, l'idée de créer, en 1912, au Sud de périphérie du centre-ville, une cité africaine où habiteraient des travailleurs et employés noirs. La création de cette cité fut rendue effective par l'ordonnance du 10 juillet 1912 du vice General Malfety. L'administration coloniale appellera officiellement cette cité : cité des indigènes ; une appellation teintée toujours d'un sens péjoratif. Cette cité était construite sous formes des camps éparpillés sur une superficie assez importante ; elle était l'oeuvre de l'administration coloniale, de diverses entreprises et sociétés ainsi que des banques ; quelques-uns de ces camps sont : camp foncier (pour l'union minière), camp huilco, camp banque commerciale, camp laiterie, camp brasserie, camp sogelec (pour la SNEL) et le camp de fond d'avance où habitaient les militaires de la force publique.

Habitaient la cité des indigènes, une mosaïque d'ethnies : baluba, babemba, basonge, batabwa, les lundas, etc., dont les noms marquent encore de nos jours certaines avenues de la commune Kamalondo. A cette diversité d'ethnies congolaises, sont venus s'ajouter des Africains de l'ouest du continent, en ordre principal des sénégalais qui s'adonnaient exclusivement au commerce. Par le fait que cette cité était habitée par une hétérogénéité d'ethnies aux coutumes et moeurs différentes, elle était devenue pour l'administration coloniale un centre extra coutumier et deviendra quartier Albert, du nom du roi Albert 1er de Belgique.

En 1952, le quartier Albert qui, depuis sa création n'avait pas de personnalité juridique, venait d'être doté de celle-ci. Il fut placé à sa tête un Congolais dit évolué, monsieur Kalenda, qui fut aussi le premier noir à êtredésignépar les belges pour diriger ce quartier. En 1957, des élections municipales y furent organisées. Ainsi ce quartier deviendra commune Albert 1er.Monsieur Lwanghi Pascal fut le tout premier bourgmestre de la commune issu des élections. Il assumera ses fonctions jusqu'après l'indépendance du Congo. En 1973, suite à l'idéologie de retour à l'authenticité de l'ancien président Mobutu, il fut procédé dans tout le pays à une série de débaptisassions des noms de villes, provinces, communes et avenues ; c'est ainsi que la commune Albert deviendra : commune Kamalondo, du nom d'un ruisseau situé à l'ouest de cette entité et qui la délimite actuellement avec la commune Lubumbashi.

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