INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'enseignement des cultures nationales du Cameroun et
la compétence interculturelle des élèves de l'école
primaire sont des sujets d'une importance capitale dans le paysage
éducatif actuel. En effet, de par le monde, l'on assiste à une
intensification des rencontres et des échanges. Car, plus que par le
passé, des personnes se déplacent en masse aujourd'hui. Certains
se déplacent pour des motifs privés ou personnels. C'est le cas
des chercheurs d'emplois ou des travailleurs. D'autres pour des raisons
volontaires. C'est le cas des migrants. Une grande partie se déplace
aussi à cause des motifs involontaires. En l'occurrence, les
catastrophes naturelles, le changement climatique ou les conflits armés.
C'est dire que nous vivons désormais dans un monde de plus en plus en
global. Ce monde global-là intensifie les rencontres et les interactions
entre les personnes de cultures différentes. Ce phénomène
de globalisation impacte tous les pays du monde. Le Cameroun, n'en est pas
épargné. Il est donc nécessaire que les jeunes
générations développent très tôt, des
attitudes pour comprendre, vivre et respecter la diversité culturelle
induite par le phénomène mondialisation.
En effet, le Cameroun est un pays d'une grande
diversité culturelle. Aujourd'hui, avec les grands mouvements de
déplacement qui ont cours dans le pays, les brassages des cultures
différentes s'opèrent. Bien plus, plusieurs maux aujourd'hui
menacent la cohésion sociale ou alors le vivre-ensemble des camerounais.
En fait, des conflits naissent et se nourrissent aujourd'hui, qui sont
basés sur les identités culturelles. Si l'on prend le cas de la
crise post- électorale de 2018, qui a remis au grand jour la
fragilité de la cohésion sociale au Cameroun, il y a lieu de
s'interroger sur le degré de fraternité qui existe entre les
Camerounais. Par ailleurs, si l'on considère l'émergence du
conflit identitaire qui est né depuis 2016 dans les deux Régions
du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il y a lieu de s'interroger sur la
considération de l'Autre dans les rapports intergroupes au
Cameroun.
De toute évidence donc, la diversité
culturelle du Cameroun semble comporter en elle, les germes de la division, de
la discorde, mieux de la dislocation. Or, la culture selon Abouna (2014), est
faite pour résoudre les problèmes des hommes en
société. En d'autres mots, chaque fois que les hommes font face
aux périls, ils vont puiser dans les éléments culturels
afin de trouver des solutions. L'école étant une institution
sociale, et même des plus fondamentales, elle peut donc être
mobilisée pour cette fin-là. Précisément, dans
un
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contexte de la diversité camerounaise
susceptible de générer des discordes, il importe de chercher dans
l'enseignement, des voies de rapprochement des divers peuples du Cameroun.
Voilà les raisons pour lesquelles, nous avons fait le choix de
travailler sur le sujet intitulé : « Contribution de
l'enseignement-apprentissage des cultures nationales à la
compétence interculturelle des apprenants du niveau 3 du cycle primaire
de la ville de Mbalmayo ».
En effet, ce sujet est né à la suite de
deux constats. Le premier est que, nous constatons une intense
littérature qui traite du développement de la compétence
interculturelle à travers l'apprentissage des cultures nationales. Ces
études concernent les cycles post-primaire et supérieur. Pour le
dire autrement, la contribution de l'enseignement des cultures nationales
à la compétence interculturelle des apprenants de ces cycles
susmentionnés est connue. Paradoxalement, la littérature reste
muette lorsqu'il s'agit du cycle primaire. En d'autres mots, il y a un vide de
la littérature sur la contribution de l'enseignement des cultures
nationales à la compétence interculturelle des apprenants du
cycle primaire. Ces constats nous ont conduit à formuler les questions
de recherche suivantes : quelle est la contribution de l'enseignement des
cultures nationales à l'acquisition de la compétence
interculturelle des apprenants du cycle primaire ? Quelles sont les perceptions
des élèves du niveau 3 du cycle primaire sur l'enseignement des
cultures nationales et comment cela influence-t-il leur compétence
interculturelle ? Quels sont les défis rencontrés par les
enseignants en classe de cultures nationales pour promouvoir la
compétence interculturelle ? Ensuite, nous avons formulé des
hypothèses relativement à ces questions-là. Elles sont
respectivement, une hypothèse générale et deux
hypothèses opérationnelles. L'hypothèse
générale est : l'enseignement des cultures nationales contribue
favorablement l'acquisition de la compétence interculturelle des
apprenants du niveau 3 du cycle primaire. Les hypothèses secondaires
sont : les perceptions des élèves du niveau 3 du cycle primaire
sur l'enseignement des cultures nationales favorisent l'acquisition de la
compétence interculturelle ; les enseignants rencontrent des
défis liés à la disponibilité des ressources et la
formation pour intégrer efficacement la pluralité
ethnolinguistique de la classe dans l'enseignement des cultures nationales.
Dans le voeu d'avoir des idées fixes à ces questions
sus-évoquées et leurs hypothèses, ont été
fixés des objectifs de recherche dont l'un est général et
les deux autres sont opérationnelles. Ces objectifs sont les suivants :
examiner la contribution de l'enseignement des cultures nationales dans
l'acquisition de la compétence interculturelle des apprenants du cycle
primaire du Cameroun ; explorer les perceptions des élèves du
niveau 3 du cycle primaire sur l'enseignement des cultures
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nationales et leurs liens avec leur compétence
interculturelle ; identifier les défis rencontrés par les
enseignants pour intégrer efficacement la pluralité
ethnolinguistique de la classe dans l'enseignement des cultures
nationales.
Au coeur de cette problématique se trouve la
préoccupation cruciale : comment améliorer l'enseignement des
cultures nationales au Cameroun pour renforcer la compétence
interculturelle chez les élèves du primaire. Cette
préoccupation soulève non seulement des enjeux
pédagogiques mais aussi sociétaux, car former des citoyens
capables d'évoluer harmonieusement dans un contexte multiculturel est
indispensable pour construire une société inclusive et
prospère. Alors, pour mener à bien notre recherche, nous l'avons
articulé sur cinq chapitres.
Le premier chapitre est problématique. Il est
donc titré : La problématique de l'étude. Sont
traités successivement dans ce chapitre-là, les
éléments suivants : le contexte et la justification de la
recherche en premier lieu. En second lieu, sont formulés respectivement
: la position et la formulation du problème. En troisième,
quatrième, cinquième lieu sont formulés respectivement :
les questions, les hypothèses, les objectifs de recherche. Il se termine
en sixième et septième lieu, par l'intérêt et la
délimitation de l'étude.
Le second chapitre est théorique. Il est
intitulé : Insertion théorique de l'étude. Ce
chapitre-là est constitué de diverses articulations. La
première articulation traite de la définition des concepts. La
seconde articulation porte sur la revue des travaux antérieurs relatifs
à la recherche en cours. C'est la revue de la littérature.
Après avoir passé en revue et s'être positionné par
rapport à cette littérature-là, des théories sont
convoquées. C'est l'articulation qui porte sur les théories
explicatives. Ces théories explicatives sont suivies des articulations
qui portent respectivement sur : le rappel des hypothèses
formulées, la définition des variables et indicateurs.
L'articulation qui porte sur le tableau synoptique, achève ce
chapitre-là.
Le troisième chapitre est
méthodologique. Il a donc pour titre : Méthodologie de
l'étude. Ce chapitre-là traite premièrement des types de
recherche. Secondairement, il opère à la définition de la
population de l'étude. Troisièmement, la méthode de
sélection de la population est expliquée dans la
définition de l'échantillon de l'étude.
Quatrièmement les méthodes et les instruments de collecte des
données sont précisés. Cinquièmement, le processus
de validation de ces instruments et méthodes de collecte est
donné. Sixièmement,
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la procédure de la collecte des données
est donnée. Ce chapitre- là s'achève alors par le choix
des méthodes d'analyse des données.
Le quatrième et le cinquième sont
logiquement liés. Mais ne sont tout de même pas
rédigés en commun. En fait, le quatrième chapitre
intervient avant le cinquième. Dans ce chapitre-là, les
données issues de la collecte documentaire et empirique seront
traitées. Le traitement de ces données consistera à les
présenter dans un premier temps, dans un second temps à en
analyser les résultats. Le titre de ce quatrième chapitre est
donc : Présentation et analyse des résultats.
Interprétation des résultats et implications professionnelles est
le titre du cinquième chapitre. Dans ce dernier chapitre là, il
est question d'expliquer les résultats obtenus au cours de l'analyse des
données, d'une part. Dans un second temps, il s'agit de mettre ces
travaux en perspective avec le corpus scientifique existant pour en expliquer
la teneur. En troisième et dernier temps, les implications induites de
ces résultats sont montrées sur le plan social et celui
professionnel.
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