La revue thématique de littérature
consiste à présenter les études antérieures
à une recherche, à partir de thèmes définis par le
chercheur.
Pour la revue de littérature en cours,
l'élaboration des thèmes s'est appuyée sur la recherche
documentaire. Ladite recherche documentaire a permis de produire une fiche
bibliographique des travaux consultés.
La consultation de ces travaux-là met en exergue
les trois (03) principaux centres d'intérêt ou thèmes
suivants :
- Approche institutionnelle de l'enseignement des
cultures nationales - Approche légale de l'enseignement des cultures
nationales
- Approche théorique de l'enseignement des
cultures nationales
Aussi peut-on procéder à la
présentation de ces différents thèmes, en
commençant par le thème de l'approche institutionnelle de
l'enseignement des cultures nationales.
Dans l'approche institutionnelle de l'enseignement des
cultures nationales, les travaux consultés sont relatifs aux actes ou
à la volonté du politique pour l'implémentation d'une
politique éducative sur les cultures nationales. Qu'en est-il
?
Le Président Ahmadou AHIDJO s'est toujours
préoccupé de la pérennisation des cultures camerounaises
à travers leur introduction dans le système éducatif.
Ainsi, lors de ses discours dans à diverses occasions, il s'est
exprimé sur la question. C'est ainsi que pendant son discours lors du
conseil national de l'enseignement supérieur, il déclare qu'il
importe de :
- Examiner comment il faut valoriser à partir
même de l'éducation de nos enfants, nos contes, nos
légendes, nos jeux, nos langues, sans toutefois porter atteinte au
principe du pluriculturalisme historique de l'État, fondé sur la
richesse que constitue notre diversité culturelle.
En effet, d'après le premier président
du Cameroun, la possibilité de l'éducation des jeunes Camerounais
à travers l'enseignement des cultures nationales, se devrait de
préserver la diversité culturelle du Cameroun.
BIYA Paul, actuel Chef de l'État du Cameroun,
écrit en 1987, un ouvrage intitulé Pour le libéralisme
communautaire. Dans cet ouvrage, il estime que les cultures
nationales
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sont le ciment de l'unité nationale. En fait,
pour cet auteur Chef de l'État chaque Camerounais devrait avoir un
rapport dialectique à sa culture ou à son identité. Dans
cette dialectique, le premier moment consistera à s'approprier les
éléments culturels de sa communauté de base, pour ensuite
dans le second mouvement s'ouvrir aux autres. Ainsi, il affirme :
« Au plan culturel, il s'agit de donner le
jour à une identité culturelle synthétique,
d'accéder à une nouvelle personnalité culturelle qui sera
éclectique (...) Car l'éclectisme culturel, l'esprit de
synthèse qui interpelle les Camerounais est précisément le
refus de la dispersion et du disparate pour l'avènement de l'un à
partir du multiple (p. 115).
En fait, selon cet auteur et président de la
République, les cultures nationales, mieux la diversité
culturelle constitue le ciment de l'unité. Il s'agit là d'un
appel à la compréhension mutuelle au-delà de la
pluralité des cultures. Dans ce sens-là il martèle
:
Chaque Camerounais pourrait ainsi se
réclamer d'une culture spécifique, non par le seul fait de sa
naissance, mais par une connaissance approfondie des données culturelles
de son ethnie d'origine. La quintessence culturelle ainsi
déterminée est ce que chacun de nous présentera au niveau
national horizontal, ce lui-même de toute collectivité. Il y a
ainsi une double action de fermeture pour la découverte de soi, et
d'ouverture pour la rencontre de l'autre (p. 118).
En 1991, les états généraux de
la culture. Selon ces derniers, les cultures nationales du Cameroun sont
intégrées en tant que patrimoine nationale d'une part. Bien ces
cultures-là participent à l'enrichissement mutuel. Il y est dit
que :
Le Cameroun perçoit ses diversités
ethniques, religieuses, artistiques, etc. comme une source d'enrichissement
mutuel de ses communautés constitutives, un motif d'intégration
et de fondement de sa spécificité socio- historique. La
diversité culturelle actuelle est l'expression de notre identité,
constitue l'objet d'une revendication collective de la nation et garantit la
vigueur de notre originalité dans le monde.
En 1995, les états généraux de
l'éducation. Ces derniers définissent le profil d'homme que le
système éducatif devra former. Il s'agit de former des
Camerounais créatifs, entreprenants, tolérants, fiers de leur
identité, responsables, intègres, respectueux des idéaux
de paix, de solidarité, de justice et profitant des connaissances, des
compétences et des compétences.
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En 2007, il se tint au palais des congrès de
Yaoundé, Le séminaire de sensibilisation et de lancement de
l'enseignement des langues et cultures nationales au secondaire. L'objet de ce
séminaire-là porte sur sensibilisation de la communauté
nationale et tous les partenaires de l'éducation sur l'importance et
même à l'urgence de l'enseignement des langues et cultures
nationales camerounaises dans le secondaire.
En fait, l'enseignement de la culture nationale et
son appropriation dans l'approche institutionnelle a toujours été
une préoccupation dans les intentions des politiques. Qu'en est-il alors
de l'approche légale ?