2.1.2. Enseignement-apprentissage
D'après son étymologie, est issu du
latin « insignis » dérivé du verbe «
insignio » qui signifie « mettre une marque distinctive,
faire connaitre, indiquer, instruire » (Gaffiot, 1934, p.829).
L'enseignement dans son étymologie signifie alors, l'instruction. Selon
le dictionnaire Littré, l'enseignement consiste à faire
connaitre, à instruire. En d'autres termes, l'enseignement consiste
à la transmission des connaissances à l'apprenant. Cela
relève toutefois de la conception traditionnelle, c'est-à-dire
passéiste et surannée de l'activité de
l'enseignement.
En effet, l'approche traditionnelle de l'enseignement
en fait une activité qui s'assimile à l'instruction. Dans cette
perspective-là, l'apprenant n'est qu'un réceptacle des savoirs
à lui transmis par l'enseignant. Dans cette perspective-là Lafon
(1979) dira que l'enseignement : « C'est l'action de donner une
instruction » (p. 15). C'est dire que les résultats,
c'est-à-dire finalité est non moins le résultat et le
sujet de l'enseignement que son objet et son auteur. Or, vues les nombreuses
difficultés présentées par cette approche traditionnelle,
elle est aujourd'hui révolue et dépassée par la conception
nouvelle de l'enseignement.
En réalité, dans l'approche nouvelle de
l'enseignement, le modèle transmissif est abandonné. Ici,
l'apprenant n'est plus seulement un vase à remplir par un adulte,
davantage il est celui-là qui est au centre de l'enseignement. Ainsi,
l'interaction est ici privilégiée. Dès lors,
l'enseignement consiste alors à « un processus interactif,
interpersonnel, intentionnel, finalisé par l'apprentissage des
élèves » (Altet, 1991). En d'autres mots,
l'enseignement consiste à l'autonomisation de l'apprenant. C'est
d'ailleurs cette conception de l'enseignement qui est recherché dans
tout processus éducatif.
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En réalité, l'activité
d'enseignement participe de l'éducation. Le but de l'éducation
consiste à conduire l'apprenant à atteindre un objectif
fixé. Dans son sens étymologique, issue du mot latin, «
educere » ou « educare » ou encore « ex
ducere » qui signifie : « faire sortir de, mettre dehors,
tirer hors de, élever, nourrir, avoir soin de » (Gaffiot,572).
Ainsi, l'éducation signifie faire sortir l'apprenant d'une situation
pour une autre. Mieux encore, il s'agit de tirer l'apprenant d'un état
antérieur vers un autre. En bref, dans l'éducation, il s'agit de
sortir l'apprenant de son état d'ignorance vers celui de la
connaissance.
Dès lors, l'activité d'enseignement
consiste à former l'apprenant de manière holistique. La formation
holistique ici consistera à instruire l'apprenant des savoirs nouveaux
pour non seulement développer ses facultés cognitives ou
intellectuelles, mais davantage pour son intégration réussie dans
la société. C'est dire que par l'enseignement, la finalité
est l'acquisition des savoirs, des manières de faire qui permettent de
vivre en harmonie avec les autres membres avec qui l'apprenant a en commun un
environnement dans les interactions sociales.
En conséquence, dans la présente
étude, le concept enseignement est considéré dans le
sillage cette nouvelle approche-là. Il s'agit d'envisager l'enseignement
des cultures nationales comme une construction des savoirs en vue de
l'ouverture des apprenants du cycle primaire, à la diversité
culturelle du pays.
Que devons-nous comprendre par cultures nationales
?
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