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Contribution de l'enseignement-apprentissage des cultures nationales à  la compétence interculturelle des apprenants du niveau 3 du cycle primaire de la ville de Mbalmayo


par Grégoire ATANGANA MBARGA
École Normale Supérieure de l'Université de Yaoundé 1 - DIPEN 2 2024
  

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CHAPITRE II : INSERTION THÉORIQUE DE

L'ÉTUDE

2.1. DÉFINITION DES CONCEPTS

D'emblée, Bachelard met en garde le chercheur de parler des faits imprécis. Il affirme que : « L'esprit scientifique nous interdit d'avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement » (1938). Il semble alors nécessaire, dans le but de faciliter une bonne compréhension de ce dont parle le sujet à l'étude, de définir au préalable ses concepts. D'ailleurs Durkheim abonde dans le même sens, lui qui affirme que :

La première démarche du sociologue doit être de définir les choses dont il traite, afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question. C'est la première et la plus indispensable condition de toute preuve et de toute vérification ; une théorie, en effet, ne peut être contrôlée que si l'on sait reconnaitre les faits dont elle doit rendre compte (1885).

En bref, il faut définir les concepts qui structurent une recherche. Cette démarche préalable vise à l'objectivité de la recherche en se dépouillant des imprécisions de sens commun. Cela est même un passage obligé du processus de la démarche scientifique, tel que prescrit par Bachelard. En effet, dit ce dernier

La science dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion. S'il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion ; de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort. L'opinion pense mal ; elle ne pense pas. [...] On ne peut rien fonder sur l'opinion : il faut d'abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter (1938).

En d'autres mots, la définition des concepts constitue pour le chercheur, la garantie de l'objectivité ; laquelle objectivité se construit contre l'évidence, la connaissance immédiate, les préjugés, bref, ce que l'on croit savoir. Mais encore faudrait-il déjà savoir, qu'est-ce qu'un concept. Plusieurs auteurs rendent compte de ce qu'est le concept scientifique. Seules deux de ces définitions seront ici retenues.

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La première est de Mbonji Edjenguèlè. Selon lui, les concepts sont des « Termes à sens construit, complet, univoque pour ne pas dire unanime c'est-à-dire partagé, admis dans un champ scientifique » (2005). Pour la seconde, elle est de Comte. D'après ce dernier, le concept scientifique est : « une idée abstraite ou une notion générale qui représente un ensemble d'objets, d'évènements ou de phénomènes similaires » (1830-1842). Concrètement, un concept est une représentation mentale. Donner un contenu empirique à cette construction mentale, voilà le but de la définition du cadre conceptuel.

Par contre, aucun cadre conceptuel n'est heuristiquement suffisant. Il serait difficile et même prétentieux dans cette partie du travail, de clarifier de façon exhaustive et adéquate, les concepts da la présente étude. Autrement dit, le présent cadre conceptuel n'a pas vocation à l'unanimité. En réalité, toutes les imprécisions pourraient ne pas être levées. Alors, subsisteront toujours des erreurs de sens, des contre-sens, des ambigüités. Et, quand bien même ces imprécisions persisteront, elles seront alors les preuves de l'évolution de la science. Car, la science évolue par des « ruptures » (Bachelard, 1938) ou par suite de « révolution » (Kuhn, 1972). C'est dire que la connaissance scientifique est une construction discontinue.

Pour la construction du cadre conceptuel de la présente recherche, les concepts à définir sont préalablement identifiés. Citons-les : Contribution ; Enseignement ; Cultures nationales ; Compétence interculturelle ; Apprenants du Niveau 3 du cycle primaire ; Ville de Mbalmayo.

Par suite de cette identification-là, pour chacun des concepts, sont proposées des essais de définition selon des approches diverses. Au final, la précision du sens retenu pour chacun de ces mots-là dans la présente étude, constitue la dernière articulation de cette approche définitionnelle.

Qu'en est-il alors de contribution ?

2.1.1. Contribution

L'étymologie du terme contribution montre qu'il est issu du latin

« contributio », lui-même découlant du verbe « contribuo » qui signifie

« apporter sa part en commun, ajouter pour sa part » (Gaffiot 1934, p. 421). En d'autres mots, la contribution est un apport. Selon le dictionnaire Littré, contribution signifie participation, apport, aide, concours. Cette notion-là est employée dans divers domaines et

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revêt des sens variés. Dans le domaine financier par exemple, elle représente la répartition de ce qui doit être payé ou reçu par chacun en proportion de ses facultés, de son intérêt dans une affaire ou du montant de sa créance. Dans le domaine de la vie intellectuelle par ailleurs, la contribution représente la part apportée à une entreprise scientifique.

Dans le cadre de la recherche en cours, nous appréhenderons la contribution comme la part apportée ou l'apport de l'enseignement des cultures nationales camerounaises à l'acquisition de la compétence interculturelle des apprenants du cycle primaire.

Que dire de l'enseignement ?

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