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Les déterminants de la réussite des étudiants du grade licence de l’université de lomé exercant une activité économique


par Kossi Kafui MOKLI
Université de Lomé - Doctorat 2021
  

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Conclusion partielle

Le chemin qu'a parcouru l'Université de Lomé depuis sa création jusqu'à nos jours révèle une période de stabilité ou de fonctionnement normal (1970 à 1990) et une période de crise ou de difficulté de financement (1990 à nos jours). Il faut toutefois reconnaitre que des efforts d'amélioration sont consentis au cours de ces cinq dernières. La situation des étudiants pour chacune de ces périodes s'en est ressentie. Si pour les étudiants des années 1970 à 1990 les études s'étaient déroulées dans de bonnes conditions, pour les étudiants de la seconde période les difficultés de financement ont affecté le bon déroulement de leurs études. L'ampleur que connait l'exercice d'activités économiques par les étudiants de l'UL constitue une des manifestations de ces difficultés. La première partie de cette recherche nous a permis de présenter la situation des étudiants qui se retrouvent contraints d'exercer une activité économique (la plupart du temps) pour soutenir leurs études. Cette réalité qui comporte forcément des répercussions sur le bon déroulement de leurs études nous a donc amené à nous interroger sur les conditions qui peuvent favoriser la réussite de ces étudiants.

Pour répondre aux interrogations suscitées, nous avons adopté et mis en oeuvre une démarche méthodologique qui nous a permis de collecter les données nécessaires. Le type de données recherchées (quantitatives et qualitatives) a été précisé et les instruments pour les recueillir ont été présentés. Enfin, nous avons également précisé comment les données collectées ont été utilisées. Dans la seconde partie de notre travail, nous présentons les résultats de cette recherche.

DEUXIÈME PARTIE : RÉSULTATS DE LA

RECHERCHE

Introduction partielle

A l'issue de l'identification du problème de recherche et de la définition de la démarche méthodologique, nous avons collecté les données nécessaires pour expliquer la réalité à laquelle sont confrontés les étudiants qui exercent une activité économique et de répondre aux questions qui constituent le fondement même de cette recherche. Les données collectées ont ainsi été analysées et nous permettent de présenter les résultats auxquels nous sommes parvenu dans la deuxième partie de ce travail.

Dans un premier temps il s'agit de présenter et d'analyser les données recueillies puis dans un deuxième temps de les interpréter et de les discuter.

140

CHAPITRE 4 : INFLUENCE DES CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES, FAMILIALES ET DES CONDITIONS DE VIE ET D'ÉTUDES

À la suite de la collecte des données quantitatives effectuée auprès des étudiants, nous nous devons de présenter les résultats issus de cette collecte. Dans le présent chapitre composé de deux (02) sections, nous présentons et analysons les résultats relatifs à l'influence des caractéristiques sociodémographiques, familiales et des conditions de vie et d'études sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique. Cette analyse nous a permis de déterminer les facteurs dont les étudiants en situation d'exercice d'une activité économique tirent profit en faveur de leur réussite.

Signalons que dans certains tableaux les effectifs changent au niveau des étudiants qui exercent une activité économique (269 au lieu de 360) et de ceux qui n'exercent pas d'activité économique (259 au lieu de 360). Cette variation se justifie par le fait que ces tableaux prennent en compte uniquement les étudiants qui ont des crédits à obtenir pour l'une et l'autre catégorie.

4.1- Les caractéristiques sociodémographiques et familiales et la réussite comparée des étudiants qui exercent ou non une activité économique

Les étudiants qui font le choix de cumuler activité économique et études subissent des influences en ce qui concerne leur réussite, tout autant que leurs collègues qui se consacrent exclusivement aux études. Les données que nous présentons et analysons dans cette section prennent en compte l'implication des caractéristiques sociodémographiques et familiales dans la réussite de ces étudiants.

4.1.1- Le genre

Le tableau 17 montre l'influence du genre des étudiants sur leur réussite quand ils exercent une activité économique.

141

Tableau 17 : Influence du genre des enquêtés9 sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Genre

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Masculin

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

68

73

Pourcentage

18,9%

20,3%

Non

Effectif

193

161

Pourcentage

53,6%

44,7%

Féminin

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

23

28

Pourcentage

6,4%

7,8%

Non

Effectif

76

98

Pourcentage

21,1%

27,2%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 17 nous montre qu'indifféremment du genre, les étudiants qui exercent une activité économique sont moins nombreux par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Ainsi, parmi les étudiants (garçons), 18,9% de ceux qui exercent une activité économique ont obtenu les crédits des semestres précédents, contre 20,3% de ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Chez les étudiantes, 6,4% de celles qui exercent une activité économique ont obtenu les crédits des semestres précédents, contre 7,8% de celles qui n'exercent pas d'activité économique. En ce qui concerne uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux de sexe masculin sont en plus grande proportion à avoir obtenu les crédits des semestres précédents (19,9% contre 6,4% pour les étudiantes).

On retiendra du tableau 17 que les étudiants et les étudiantes ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents quand ils n'exercent pas d'activité économique. Par ailleurs, parmi ceux qui exercent une activité économique, les étudiants sont ceux qui ont le plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents par

9 Par les enquêtes nous entendons les étudiants qui exercent une activité économique et ceux qui n'exercent pas d'activité économique.

142

rapport aux étudiantes. Dans le tableau 18, l'exercice d'une activité économique en lien avec le genre et le nombre de crédits restant à obtenir aux semestres antérieurs par les étudiants, est pris en compte.

Tableau 18 : Influence du genre des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Genre

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Masculin

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

111

97

Pourcentage

41,3%

37,5%

15 à 30

Effectif

59

43

Pourcentage

21,9%

16,6%

30 et plus

Effectif

23

21

Pourcentage

8,5%

8,1%

Féminin

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

50

72

Pourcentage

18,6%

27,8%

15 à 30

Effectif

18

19

Pourcentage

6,7%

7,3%

30 et plus

Effectif

8

7

Pourcentage

3%

2,7%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 18 montre que parmi les étudiants (sexe masculin), ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (41,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (37,5%) à avoir 1 à 15 crédits restant à obtenir aux semestres antérieurs. Mais chez les étudiantes, c'est la situation inverse : celles qui exercent une activité économique sont plutôt moins nombreuses (18,6%) que celles qui n'exercent pas d'activité économique (27,8%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Parmi les étudiants qui exercent une activité économique, ceux de sexe masculin sont plus nombreux que les étudiantes à avoir 1 à 15 crédits restant à obtenir les crédits des semestres antérieurs.

On peut ainsi retenir que c'est parmi les étudiants (sexe masculin) que ceux qui exercent une activité économique ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux

143

semestres antérieurs. Par ailleurs, lorsqu'il s'agit seulement de ceux qui exercent une activité économique, les étudiants ont davantage de chances que les étudiantes d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres précédents.

4.1.2- L'âge

Les tableaux 19 et 20 prennent en compte l'âge des étudiants en lien avec l'exercice d'une activité économique et leur réussite.

Tableau 19 : Influence de l'âge des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Âge

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Moins de 18 ans

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,3%

Non

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,3%

18 à 21 ans

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

35

31

Pourcentage

9,7%

8,6%

Non

Effectif

82

113

Pourcentage

22,8%

31,4%

22 à 25 ans

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

44

57

Pourcentage

12,2%

15,8%

Non

Effectif

144

130

Pourcentage

40%

36,1%

26 à 29 ans

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

11

12

Pourcentage

3%

3,3%

Non

Effectif

37

14

Pourcentage

10,3%

3,9%

30 ans et plus

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

1

0

Pourcentage

0,3%

0%

Non

Effectif

6

1

Pourcentage

1,7%

0,3%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

144

Le tableau 19 montre que les tranches d'âge 18 à 21 ans, 22 à 25 ans et 26 à 29 ans sont les plus concernées par l'exercice d'une activité économique. De façon notable, on peut observer que les étudiants âgés de 18 à 21 ans qui exercent une activité économique sont plus nombreux (9,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents par rapport à ceux du même âge qui n'exercent pas d'activité économique (8,6%). Avec les tranches d'âge suivantes, ce sont les étudiants qui n'exercent pas d'activité économique qui sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. C'est le cas, par exemple, chez les étudiants âgés de 22 à 25 ans : ceux qui n'exercent pas d'activité économique représentent une proportion de 15,8% contre 12,2% pour ceux qui exercent une activité économique. Quand on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ce sont ceux qui sont âgés de 22 à 25 ans qui ont le plus obtenu les crédits des semestres précédents (12,2%), suivi de ceux qui ont 18 à 21 ans (9,7%).

On peut retenir du tableau 19 que les étudiants qui exercent une activité économique et qui ne sont pas les plus âgés ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents. Par ailleurs, ce ne sont pas les plus jeunes ni les plus âgés de ceux qui exercent une activité économique qui obtiennent le plus les crédits des semestres précédents : ces chances sont plus parmi ceux qui sont âgés de 22 à 25 ans et 18 à 21 ans.

145

Tableau 20 : Influence de l'âge des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Âge

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Moins de 18 ans

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

18 à 21 ans

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

52

78

Pourcentage

19,3%

30,1%

15 à 30

Effectif

23

28

Pourcentage

8,6%

10,8%

30 et plus

Effectif

7

7

Pourcentage

2,6%

2,7%

22 à 25 ans

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

84

83

Pourcentage

31,2%

32%

15 à 30

Effectif

41

31

Pourcentage

15,2%

12%

30 et plus

Effectif

19

16

Pourcentage

7,1%

6,2%

26 à 29 ans

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

22

7

Pourcentage

8,2%

2,7%

15 à 30

Effectif

11

2

Pourcentage

4,1%

0,8%

30 et plus

Effectif

4

5

Pourcentage

1,5%

1,9%

30 ans et plus

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

3

0

Pourcentage

1,1%

0%

15 à 30

Effectif

2

1

Pourcentage

0,7%

0,4%

30 et plus

Effectif

1

0

Pourcentage

0,4%

0%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Dans le tableau 20, on observe que parmi les étudiants de la tranche d'âge 18 à 21 ans, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (19,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (30,1%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux

146

semestres antérieurs. Il en est de même parmi les étudiants âgés de 22 et 25 ans. Par contre, au sein des étudiants dont l'âge est un peu plus avancé, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs : chez les étudiants qui ont 26 à 29 ans, ceux qui exercent une activité économique représentent 8,2% contre 2,7% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois, les étudiants les moins âgés (18 à 21 ans et 22 à 25 ans) qui exercent une activité économique sont plus nombreux que ceux un peu plus âgés (25 à 29 ans et 30 ans et plus) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir.

Nous pouvons retenir du tableau 20 que les étudiants qui sont âgés de 18 à 21 ans et 22 à 25 ans et qui exercent une activité économique ont moins de chances que ceux des mêmes tranches d'âge qui n'exercent pas d'activité économique d'avoir moins de crédits à obtenir (1 à 15 crédits). Toutefois, si on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ont les tranches d'âges 18 à 21 ans et 22 à 25 ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

Dans les tableaux qui suivent, les caractéristiques familiales des étudiants, dont certaines sont évoquées par cet étudiant de la FDD, sont abordées au regard de leur influence sur la réussite :

« Nous sommes pauvres. Mon père est menuisier, ma mère est revendeuse de tchouk (boisson locale). En fait, ici je suis chez mon frère. On est cinq (05) enfants. Mes parents vivent à Sotouboua où j'ai fait ma scolarité jusqu'à l'obtention du Bac. » (Entretien avec étudiant FDD, semestre 5, mai 2017).

147

4.1.3- Le type de famille

Les tableaux 21 et 22 qui suivent présentent quant à lui l'influence du type de famille auquel appartient l'étudiant sur sa réussite lorsqu'il exerce ou non une activité économique.

Tableau 21 : Influence du type de famille des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Type de famille

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Monogame

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

61

62

Pourcentage

17%

17,2%

Non

Effectif

143

166

Pourcentage

39,7%

46,1%

Polygame

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

30

39

Pourcentage

8,3%

10,8%

Non

Effectif

126

93

Pourcentage

35%

25,8%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 21 montre que les étudiants issus de famille monogame qui exercent une activité économique (17%) sont moins nombreux que ceux de famille monogame qui n'exercent pas d'activité économique (17,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants issus de famille polygame 8,3% pour ceux qui exercent une activité économique, contre 10,8% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois, il est à noter que les étudiants issus de famille monogame et qui exercent une activité économique sont presque dans les mêmes proportions que ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Par ailleurs, quand on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux de famille monogame sont plus nombreux (17%) que ceux de famille polygame (8,3%).

Du tableau 21, nous pouvons retenir que lorsque les étudiants exercent une activité économique, ceux qui sont issus de famille monogame réussissent presqu'autant que ceux

148

qui n'exercent pas d'activité économique et qui sont également issus de famille monogame.

Tableau 22 : Influence du type de famille des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Type de famille

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Monogame

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

83

110

Pourcentage

30,8%

42,5%

15 à 30

Effectif

44

40

Pourcentage

16,4%

15,4%

30 et plus

Effectif

16

16

Pourcentage

5,9%

6,2%

Polygame

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

78

59

Pourcentage

29%

22,8%

15 à 30

Effectif

33

22

Pourcentage

12,3%

8,5%

30 et plus

Effectif

15

12

Pourcentage

5,6%

4,6%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 22 montre que chez les étudiants issus de famille monogame, ceux qui exercent une activité économique (30,8%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (42,5%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents. Parmi les étudiants qui viennent d'une famille polygame, c'est la situation inverse : ceux qui exercent une activité économique (29%) sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (22,8) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir. Toutefois, quand on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui sont issus de famille monogame sont en plus grande proportion (30,8%) par rapport à ceux qui sont issus de famille polygame (29%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

Nous pouvons retenir que par rapport au type de famille dont ils sont issus, les étudiants de famille polygame ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres

149

antérieurs lorsqu'ils exercent une activité économique par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Mais au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui sont issus de famille monogame sont plus nombreux à avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.1.4- Les parents vivent ensemble ou non

Dans les tableaux 23 et 24, le fait que les parents vivent ou non ensemble est mis en relation avec l'exercice d'une activité économique pour déceler leur influence sur la réussite des étudiants.

Tableau 23 : Influence du fait que les parents des enquêtés vivent ensemble sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Les parents vivent ensemble

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Oui

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

50

71

Pourcentage

13,9%

19,7%

Non

Effectif

160

167

Pourcentage

44,4%

46,4%

Non

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

41

30

Pourcentage

11,4%

8,3%

Non

Effectif

109

92

Pourcentage

30,3%

25,6%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 23 montre que parmi les étudiants dont les parents vivent ensemble, ceux qui exercent une activité économique sont en plus faible proportion (13,9%) par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique (19,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Alors qu'avec les étudiants dont les parents ne vivent pas ensemble, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (11,4%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (8,3%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Quand on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont les parents vivent ensemble, sont plus nombreux (13,9%) que

150

ceux dont les parents ne vivent pas ensemble (11,4%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

On retiendra du tableau 23 que lorsque leurs parents ne vivent pas ensemble, les étudiants qui exercent une activité économique éprouvent moins de difficultés à réussir que ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Mais au sein des étudiants qui se retrouvent tous dans la même situation d'exercice d'une activité économique, ceux dont les parents vivent ensemble, ont davantage de chances de réussir que ceux dont les parents ne vivent pas ensemble.

Tableau 24 : Influence du fait que les parents des enquêtés vivent ensemble sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Les parents vivent ensemble

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Oui

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

99

113

Pourcentage

36,8%

43,6%

15 à 30

Effectif

46

38

Pourcentage

17,1%

14,7%

30 et plus

Effectif

15

16

Pourcentage

5,6%

6,2%

Non

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

62

56

Pourcentage

23%

21,6%

15 à 30

Effectif

31

24

Pourcentage

11,5%

9,3%

30 et plus

Effectif

16

12

Pourcentage

6%

4,6%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

On observe dans le tableau 24 qu'au sein des étudiants dont les parents vivent ensemble, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (36,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (43,6%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Cependant parmi les étudiants dont les parents ne vivent pas ensemble, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (23%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (21,6%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux

151

semestres antérieurs. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, par contre, ceux dont les parents vivent ensemble, sont plus nombreux (36,8%) que ceux dont les parents ne vivent pas ensemble (23%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir.

Le tableau 24 nous renseigne que les chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs est plus en faveur des étudiants qui exercent une activité économique par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique quand leurs parents ne vivent pas ensemble.

Toutefois, parmi ceux qui exercent une activité économique uniquement, ceux dont les parents vivent ensemble ont plus de chances d'avoir moins de crédits aux semestres antérieurs que ceux dont les parents ne vivent pas ensemble.

4.1.5- Le nombre d'enfants

Dans les tableaux 25 et 26, nous nous intéressons à l'influence de la fratrie sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique.

152

Tableau 25 : Influence de la fratrie des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Nombre d'enfants

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

1 à 3

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

31

34

Pourcentage

8,6%

9,4%

Non

Effectif

44

74

Pourcentage

12,2%

20,5%

4 à 6

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

35

33

Pourcentage

9,7%

9,2%

Non

Effectif

110

110

Pourcentage

30,6%

30,6%

7 à 10

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

14

20

Pourcentage

3,9%

5,6%

Non

Effectif

70

45

Pourcentage

19,4%

12,5%

Plus de 10

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

11

14

Pourcentage

3,1%

3,9%

Non

Effectif

45

30

Pourcentage

12,5%

8,3%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Il ressort du tableau 25 que dans la plupart des cas, les étudiants qui n'exercent pas d'activité économique sont plus nombreux que ceux qui exercent une activité économique à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Ainsi parmi ceux qui sont issus d'une famille de 1 à 3 enfants, les étudiants qui n'exercent pas d'activité économique représentent 9,4% contre 8,6% pour ceux qui exercent une activité économique à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il n'y a qu'au sein des étudiants issus de famille de 4 à 6 enfants que ceux qui exercent une activité économique sont en plus grande proportion (9,7%) par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique (9,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui sont issus d'une famille de 4 à 6 enfants sont plus nombreux que les autres à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

153

On peut retenir du tableau 25 que les étudiants qui exercent une activité économique et qui parviennent à obtenir les crédits des semestres précédents ne sont pas ceux issus de famille de la plus petite taille ni de grande taille. Ceux qui sont issus de famille de taille moyenne (4 à 6 enfants) réussissent. C'est notamment le cas de cet étudiant :

« J'appartiens à une famille qui n'est pas polygame, mais qui ne vit plus ensemble. Je suis le frère de 2 garçons et j'ai une grande soeur. Donc nous somme 4. Les 3 vivent chez la maman et moi je vis chez un membre de la famille. » (Entretien avec étudiant FASEG, semestre 3, mai 2017).

154

Tableau 26 : Influence de la fratrie des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Nombre d'enfants

Exercice d'une
activité

économique

Oui

Non

1 à 3

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

29

47

Pourcentage

10,8%

18,1%

15 à 30

Effectif

13

17

Pourcentage

4,8%

6,6%

30 et plus

Effectif

2

10

Pourcentage

0,7%

4%

4 à 6

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

64

74

Pourcentage

23,8%

28,6%

15 à 30

Effectif

34

28

Pourcentage

12,6%

10,8%

30 et plus

Effectif

12

8

Pourcentage

4,5%

3,1%

7 à 10

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

43

27

Pourcentage

16%

10,4%

15 à 30

Effectif

16

12

Pourcentage

6%

4,6%

30 et plus

Effectif

11

6

Pourcentage

4,1%

2,3%

Plus de 10

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

25

21

Pourcentage

9,3%

8,1%

15 à 30

Effectif

14

5

Pourcentage

5,2%

1,9%

30 et plus

Effectif

6

4

Pourcentage

2,2%

1,5%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 26 nous montre qu'au sein des fratries les moins nombreuses (1 à 3 enfants et 4 à 6 enfants), les étudiants qui exercent une activité économique sont moins nombreux (respectivement 10,8% et 23,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (18,1% et 28,6%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. C'est la situation inverse qui s'observe parmi les étudiants issus de famille un peu plus nombreuse

155

(7 à 10 enfants et plus de 10 enfants). Par exemple parmi les étudiants qui viennent d'une famille de 7 à 10 enfants, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (16%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (10,4%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Toutefois au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui sont issus d'une famille de 4 à 6 enfants sont ceux qui ont la plus grande proportion (23,8%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 26 que les étudiants qui exercent une activité économique et qui sont issus de famille de taille moyenne (4 à 6 enfants) ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.1.6- Le niveau d'instruction du père

Les tableaux 27 et 28 prennent en compte le niveau d'instruction du père pour montrer son influence sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique.

156

Tableau 27 : Influence du niveau d'instruction du père des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Niveau d'instruction du père

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Non instruit

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

14

12

Pourcentage

3,9%

3,3%

Non

Effectif

43

20

Pourcentage

11,9%

5,6%

Primaire

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

7

9

Pourcentage

1,9%

2,5%

Non

Effectif

41

34

Pourcentage

11,4%

9,4%

Collège

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

24

22

Pourcentage

6,7%

6,1%

Non

Effectif

65

56

Pourcentage

18,1%

15,6%

Lycée

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

25

26

Pourcentage

6,9%

7,2%

Non

Effectif

70

85

Pourcentage

19,4%

23,6%

Université

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

21

32

Pourcentage

5,8%

8,9%

Non

Effectif

50

64

Pourcentage

13,9%

17,8%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 27 montre que les étudiants dont le père n'est pas instruit et qui exercent une activité économique (3,9%) sont plus nombreux que les étudiants dont le père n'est pas instruit (3,3%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même parmi les étudiants dont le père a un niveau collège. Quant aux autres étudiants, ceux qui n'exercent pas d'activité économique sont plus nombreux que ceux qui exercent une activité économique. C'est le cas, par exemple, avec les étudiants dont le père a fait l'université : ceux qui exercent une activité économique représentent 5,8%, contre 8,9% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont le père a fait le lycée sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents (6,9%) ; ils sont suivis par ceux dont le père a

157

le niveau collège (6,7%). On peut retenir du tableau 27 que le plus souvent parmi les étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont le père a le niveau secondaire (lycée et collège) ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres antérieurs.

Tableau 28 : Influence du niveau d'instruction du père des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Niveau d'instruction du père

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Non instruit

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

24

15

Pourcentage

8,9%

5,8%

15 à 30

Effectif

14

5

Pourcentage

5,2%

1,9%

30 et plus

Effectif

5

0

Pourcentage

1,9%

0%

Primaire

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

20

20

Pourcentage

7,4%

7,7%

15 à 30

Effectif

14

8

Pourcentage

5,2%

3,1%

30 et plus

Effectif

7

6

Pourcentage

2,6%

2,3%

Collège

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

41

33

Pourcentage

15,2%

12,7%

15 à 30

Effectif

17

13

Pourcentage

6,3%

5%

30 et plus

Effectif

7

10

Pourcentage

2,6%

3,9%

Lycée

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

43

56

Pourcentage

16%

21,6%

15 à 30

Effectif

19

23

Pourcentage

7%

8,9%

30 et plus

Effectif

8

6

Pourcentage

3%

2,3%

Université

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

33

45

Pourcentage

12,3%

17,4%

15 à 30

Effectif

13

13

Pourcentage

4,8%

5%

30 et plus

Effectif

4

6

Pourcentage

1,5%

2,3%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

158

Le tableau 28 nous montre qu'au sein des étudiants dont le père n'est pas instruit, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (8,9%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (5,8%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même au sein des étudiants dont le père a fait le collège. Quant aux étudiants dont le père a le niveau primaire, lycée ou université, ceux qui n'exercent pas d'activité économique sont plus nombreux que ceux qui exercent une activité économique à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Par exemple pour les étudiants dont le père a le niveau lycée, ceux qui exercent une activité économique représentent 16%, contre 21,6% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. De même au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont le père a le niveau lycée sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 28 que lorsqu'on prend en compte les étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont le père a le niveau secondaire (lycée et collège) ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.1.7- Le niveau d'instruction de la mère

Les tableaux 29 et 30 montrent pour leur part l'influence du niveau d'instruction de la mère sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique.

159

Tableau 29 : Influence du niveau d'instruction de la mère des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Niveau d'instruction de la mère

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Non instruite

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

21

21

Pourcentage

5,8%

5,8%

Non

Effectif

76

44

Pourcentage

21,1%

12,2%

Primaire

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

16

30

Pourcentage

4,4%

8,3%

Non

Effectif

74

78

Pourcentage

20,6%

21,7%

Collège

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

32

30

Pourcentage

9%

8,3%

Non

Effectif

81

91

Pourcentage

22,5%

25,3%

Lycée

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

15

12

Pourcentage

4,2%

3,3%

Non

Effectif

30

34

Pourcentage

8,3%

9,4%

Université

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

7

8

Pourcentage

1,9%

2,2%

Non

Effectif

8

12

Pourcentage

2,2%

3,3%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 29 montre qu'en ce qui concerne le niveau d'instruction de la mère, parmi les étudiants dont la mère n'est pas instruite, ceux qui exercent une activité économique et ceux qui n'exercent pas une activité économique se retrouvent dans les mêmes proportions à obtenir les crédits des semestres précédents (5,8%). Mais au sein des étudiants dont la mère a le niveau primaire, ceux qui n'exercent pas d'activité économique sont plus nombreux (8,3%) que ceux qui exercent une activité économique (4,4%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même au sein des étudiants dont la mère a le niveau université. Par contre, parmi les étudiants dont la mère a le niveau collège, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (9%)

160

que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (8,3%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. C'est le cas également chez les étudiants dont la mère a le niveau lycée. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique uniquement, ce sont ceux dont la mère a le niveau collège (9%) qui sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

On retiendra donc du tableau 29 que les étudiants qui exercent une activité économique et dont la mère a le niveau collège ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents, comme c'est le cas de la mère de cette étudiante :

« Ma maman a seulement fait le collège. Elle n'a pas pu trouver un emploi rémunérateur. Elle est maintenant ménagère, elle vend « ayimolou » (du riz) pour s'occuper de nous depuis notre enfance. » (Entretien avec étudiante FLLA, semestre 5, mai 2017).

161

Tableau 30 : Influence du niveau d'instruction de la mère des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Niveau d'instruction de la mère

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Non instruite

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

44

31

Pourcentage

16,4 %

12%

15 à 30

Effectif

23

9

Pourcentage

8,6%

3,5%

30 et plus

Effectif

9

4

Pourcentage

3,3%

1,5%

Primaire

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

41

44

Pourcentage

15,2%

17%

15 à 30

Effectif

22

21

Pourcentage

8,2%

8,1%

30 et plus

Effectif

11

13

Pourcentage

4,1%

5%

Collège

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

50

62

Pourcentage

18,6%

23,9%

15 à 30

Effectif

22

20

Pourcentage

8,2%

7,7%

30 et plus

Effectif

9

9

Pourcentage

3,3%

3,5%

Lycée

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

19

24

Pourcentage

7,1%

9,3%

15 à 30

Effectif

9

8

Pourcentage

3,3%

3,1%

30 et plus

Effectif

2

2

Pourcentage

0,7%

0,8%

Université

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

7

8

Pourcentage

2,6%

3,1%

15 à 30

Effectif

1

4

Pourcentage

0,4%

1,5%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

L'observation du tableau 30 montre qu'au sein des étudiants dont la mère n'est pas instruite, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (16,4%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (12%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux

162

semestres antérieurs. Il en est de même pour les étudiants dont la mère a fait le lycée ou l'université. Par contre chez les étudiants dont les mères ont fait le primaire, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (15,2%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (17%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Toutefois lorsqu'on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ce sont ceux qui ont le niveau collège qui ont la plus grande proportion de ceux qui ont 1 à 15 crédits à obtenir.

On peut retenir du tableau 30 que lorsqu'ils exercent une activité économique, les étudiants qui ont une mère qui a le niveau collège sont ceux qui ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.1.8- La profession du père

Dans les tableaux 31 et 32, l'influence de la profession du père sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique est prise en compte.

163

Tableau 31 : Influence de la profession du père des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Profession du père

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Cultivateur

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

17

14

Pourcentage

4,7%

3,9%

Non

Effectif

64

36

Pourcentage

17,8%

10%

Artisans/particulier

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

37

39

Pourcentage

10,3%

10,8%

Non

Effectif

101

91

Pourcentage

28,1%

25,3%

Enseignant

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

6

13

Pourcentage

1,7%

3,6%

Non

Effectif

28

44

Pourcentage

7,8%

12,2%

Agent de l'Etat

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

18

14

Pourcentage

5%

3,9

Non

Effectif

38

45

Pourcentage

10,6%

12,5%

Professions libérales et responsable d'entreprise

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

12

18

Pourcentage

3,3%

5%

Non

Effectif

29

27

Pourcentage

8,1%

7,5%

Retraité

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

1

3

Pourcentage

0,3%

0,8%

Non

Effectif

9

16

Pourcentage

2,5%

4,4%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

L'observation du tableau 31 montre qu'au sein des étudiants qui ont un père cultivateur, ceux qui exercent une activité économique (4,7%) sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (3,9%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même pour les étudiants qui ont un père qui est un agent de l'Etat. Quant aux étudiants qui ont un père artisan ou particulier, ceux qui exercent une activité

164

économique sont moins nombreux (10,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (10,8%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même pour les étudiants qui ont un père enseignant, de profession libérale ou cadre d'institution ou encore retraité. Dans la plupart des cas, les étudiants qui exercent une activité économique sont donc moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Quand on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont le père est artisan ou particulier sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

Du tableau 31 on retiendra que les étudiants qui exercent une activité économique et dont le père est artisan ou particulier, sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

165

Tableau 32 : Influence de la profession du père des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Profession du père

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Cultivateur/Eleveur

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

40

23

Pourcentage

14,9%

8,9%

15 à 30

Effectif

17

10

Pourcentage

6,3%

3,9%

30 et plus

Effectif

7

3

Pourcentage

2,6%

1,2%

Artisans/particulier

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

57

57

Pourcentage

21,2%

22%

15 à 30

Effectif

28

24

Pourcentage

10,4%

9,3%

30 et plus

Effectif

16

10

Pourcentage

5,9%

3,9%

Enseignant

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

20

29

Pourcentage

7,4%

11,2%

15 à 30

Effectif

7

9

Pourcentage

2,6%

3,5%

30 et plus

Effectif

1

6

Pourcentage

0,4%

2,3%

Agent de l'Etat

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

17

35

Pourcentage

6,3%

13,5%

15 à 30

Effectif

16

7

Pourcentage

5,9%

2,7%

30 et plus

Effectif

5

3

Pourcentage

1,9%

1,2%

Professions libérales et responsable d'entreprise

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

22

20

Pourcentage

8,2%

7,7%

15 à 30

Effectif

7

5

Pourcentage

2,6%

1,9%

30 et plus

Effectif

0

2

Pourcentage

0%

0,8%

Retraité

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

5

5

Pourcentage

1,9%

1,9%

15 à 30

Effectif

2

7

Pourcentage

0,7%

2,7%

30 et plus

Effectif

2

4

Pourcentage

16,0%

1,5%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

166

Le tableau 32 montre que c'est seulement avec les étudiants qui ont un père cultivateur que ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (14,9%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (8,9%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Parmi les étudiants dont le père est retraité, ceux qui exercent une activité économique et ceux qui n'exercent pas d'activité économique sont dans les mêmes proportions (1,9%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Quant aux autres étudiants, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Ainsi avec les étudiants dont le père est artisan/particulier, ceux qui exercent une activité économique représentent 21,2%, contre 22% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique uniquement, ceux dont le père est artisan/particulier sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs (21,2%).

On peut retenir du tableau 32 que dans la plupart des cas, les étudiants qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. En ce qui concerne seulement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ont un père artisan/particulier ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.1.9- La profession de la mère

Dans les tableaux 33 et 34, nous relevons l'influence de la profession de la mère sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique.

167

Tableau 33 : Influence de la profession de la mère des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Profession de la mère

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Ménagère

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

3

3

Pourcentage

0,8%

0,8%

Non

Effectif

28

27

Pourcentage

7,8%

7,5%

Cultivatrice

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

8

3

Pourcentage

2,2%

0,8%

Non

Effectif

18

10

Pourcentage

5%

2,8%

Revendeuse/ Commerçante

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

63

72

Pourcentage

17,5%

20%

Non

Effectif

179

170

Pourcentage

49,7%

47,2%

Artisane (coiffeuse, couturière)

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

4

4

Pourcentage

1,1%

1,1%

Non

Effectif

28

25

Pourcentage

7,8%

6,9%

Enseignante

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

3

3

Pourcentage

0,8%

0,8%

Non

Effectif

5

10

Pourcentage

1,4%

2,8%

Employé dans une institution

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

5

10

Pourcentage

1,4%

2,8%

Non

Effectif

4

12

Pourcentage

1,1%

3,3%

Cadre dans une institution

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

5

6

Pourcentage

1,4%

1,7%

Non

Effectif

6

2

Pourcentage

1,7%

0,6%

Retraité

Obtention des crédits des semestres précédents

Non

Effectif

1

3

Pourcentage

0,3%

0,8%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

168

Le tableau 33 montre qu'au sein des étudiants qui ont une mère ménagère, ceux qui exercent une activité économique sont dans les mêmes proportions que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (0,8%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui ont une mère artisane ou encore enseignante. Quant aux étudiants qui ont une mère cultivatrice, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir obtenu les crédits des semestres précédents : 2,2% pour les premiers, contre 0,8% pour les seconds. Quand on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ont une mère revendeuse/commerçante (17,5%) sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

Du tableau 33 nous pouvons retenir que dans la plupart des cas, les étudiants qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir obtenu les crédits des semestres précédents ou ils se retrouvent dans les mêmes proportions qu'eux. Concernant uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ont une mère revendeuse/commerçante ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Cette étudiante répond bien à ce profil : « Mon père est blanchisseur ; ma mère est revendeuse. Je vis avec eux. Nous sommes à Avépozo. » (Entretien avec étudiante FLLA, semestre 3, mai 2017).

169

Tableau 34 : Influence de la profession de la mère des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Profession de la mère

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Ménagère

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

18

16

Pourcentage

6,7%

6,2%

15 à 30

Effectif

6

10

Pourcentage

2,2%

3,9%

30 et plus

Effectif

4

1

Pourcentage

1,5%

0,4%

Cultivatrice

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

10

8

Pourcentage

3,7%

3,1%

15 à 30

Effectif

6

2

Pourcentage

2,2%

0,8%

30 et plus

Effectif

2

0

Pourcentage

0,7%

0%

Revendeuse/ Commerçante

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

107

113

Pourcentage

39,8%

43,6%

15 à 30

Effectif

53

35

Pourcentage

19,7%

13,5%

30 et plus

Effectif

19

22

Pourcentage

7,1%

8,5%

Artisane (coiffeuse, couturière)

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

19

14

Pourcentage

7,1%

5,4%

15 à 30

Effectif

6

8

Pourcentage

2,2%

3,1%

30 et plus

Effectif

3

3

Pourcentage

1,1%

1,2%

Enseignante

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

1

7

Pourcentage

0,4%

2,7%

15 à 30

Effectif

1

3

Pourcentage

0,4%

1,2%

30 et plus

Effectif

3

0

Pourcentage

1,1%

0%

Employé dans
une institution

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

1

7

Pourcentage

0,4%

2,7%

15 à 30

Effectif

3

4

Pourcentage

1,1%

1,5%

30 et plus

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

170

Profession de la mère

 

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Cadre dans une institution

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

4

2

Pourcentage

1,5%

0,8%

15 à 30

Effectif

2

0

Pourcentage

0,7%

0%

Retraité

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

1

2

Pourcentage

0,4%

0,8%

30 et plus

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 34 nous montre qu'au sein des étudiants qui ont une mère ménagère, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (6,7%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (6,2%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même chez les étudiants qui ont une mère cultivatrice, artisane ou cadre dans une institution. Par contre parmi les autres étudiants, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. C'est le cas par exemple des étudiants dont la mère est revendeuse/commerçante : 39,8% pour ceux qui exercent une activité économique, contre 43,6% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Quand on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ont une mère revendeuse/commerçante sont les plus nombreux (39,8%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 34 qu'en dehors des étudiants dont la mère est cadre dans une institution, la plupart des étudiants qui exercent une activité économique dont la mère a une profession non formelle ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Du côté uniquement de ceux qui exercent une activité économique

171

ce sont ceux qui ont une mère revendeuse/commerçante qui ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.1.10- Le revenu du père

Les parents n'ayant pas des revenus conséquents, les étudiants doivent se prendre en charge comme c'est le cas de celui-ci :

« Parfois comme l'économie ne me suffit pas, je viens, elle me dit, il faut être un peu indépendant. Donc je dois associer quelque chose qui doit me donner de l'argent plus vite et plus beaucoup que ce qu'elle me donne pour faire des économies. Mon père c'est parfois qu'il me donne de l'argent. » (Entretien avec étudiant FDD Entretien avec étudiant FDD, semestre 3, mai 2017).

Les tableaux 35 et 36 présentent l'influence du revenu du père sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique. Il s'agit des revenus que nous ont déclarés les étudiants.

172

Tableau 35 : Influence du revenu du père des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Revenu du père

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Sans/plus de revenu

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

21

19

Pourcentage

5,8%

5,3%

Non

Effectif

75

48

Pourcentage

20,8%

13,3%

Moins de 150.000 F CFA

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

41

43

Pourcentage

11,4%

11,9%

Non

Effectif

129

117

Pourcentage

35,8%

32,5%

150.000 à 300.000 F CFA

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

10

19

Pourcentage

2,8%

5,3%

Non

Effectif

32

55

Pourcentage

8,9%

15,3%

300.000 à 350.000 F CFA

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

16

7

Pourcentage

4,4%

1,9%

Non

Effectif

16

19

Pourcentage

4,4%

5,3%

500.000 F CFA et plus

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

1

4

Pourcentage

0,3%

1,1%

Non

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,3%

Ne sait pas

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

2

9

Pourcentage

0,6%

2,5%

Non

Effectif

17

19

Pourcentage

4,7%

5,3%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 35 montre que dans la plupart des cas, les étudiants qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. C'est ce qui s'observe par exemple parmi les étudiants dont le père a un revenu inférieur à 150.000 F CFA (11,4% pour les premiers contre 11,9% pour les seconds). Les étudiants qui exercent une activité économique sont néanmoins en plus grande proportion (5,8%) par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique (5,3%) quand leur père n'a pas de revenu.

173

Il en est de même avec les étudiants dont le père a un revenu de 300.000 à 500.000 F CFA. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont le père a un revenu inférieur à 150.000 F CFA ont la plus grande proportion (11,4%).

Le tableau 35 nous renseigne que chez les étudiants qui exercent une activité économique ceux qui ont un père qui a un revenu inférieur à 150.000 F CFA ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Tableau 36 : Influence du revenu du père des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Revenu du père

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Sans/plus de revenu

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

42

34

Pourcentage

15,6%

13,1%

15 à 30

Effectif

19

10

Pourcentage

7,1%

3,9%

30 et plus

Effectif

14

4

Pourcentage

5,2%

1,5%

Moins de 150.000 F CFA

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

80

70

Pourcentage

29,7%

27%

15 à 30

Effectif

39

31

Pourcentage

14,5%

12%

30 et plus

Effectif

10

16

Pourcentage

3,7%

6,2%

150.000 à 300.000 F CFA

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

18

38

Pourcentage

6,7%

14,7%

15 à 30

Effectif

11

11

Pourcentage

4,1%

4,2%

30 et plus

Effectif

3

6

Pourcentage

1,1%

2,3%

300.000 à 500.000 F CFA

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

12

13

Pourcentage

4,5%

5%

15 à 30

Effectif

4

5

Pourcentage

1,5%

1,9%

30 et plus

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

500.000 F CFA et plus

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4

174

Revenu du père

 

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Ne sait pas

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

9

13

Pourcentage

3,3%

5%

15 à 30

Effectif

4

5

Pourcentage

1,5%

1,9%

30 et plus

Effectif

4

1

Pourcentage

1,5%

0,4%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 36 montre qu'au sein des étudiants dont le père n'a aucun revenu, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (15,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (13,1%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même pour les étudiants dont le père a un revenu de moins 150.000 F CFA. Parmi les autres étudiants, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. C'est le cas par exemple des étudiants dont le père a un revenu de 150.000 à 300.000 F CFA : 6,7% pour ceux qui exercent une activité économique, contre 14,7% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Parmi les étudiants qui exercent une activité économique eux-mêmes, ceux dont le père a un revenu de moins de 150.000 F CFA sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 36 que les étudiants qui ont un père disposant d'un revenu inférieur à 150.000 F CFA sont ceux qui ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.1.11- Le revenu de la mère

L'influence du revenu de la mère sur la réussite des étudiants est quant à elle prise en compte dans les tableaux 37 et 38 qui suivent.

175

Tableau 37 : Influence du revenu de la mère des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Revenu de la mère

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Sans/plus de revenu

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

15

11

Pourcentage

4,2%

3,1%

Non

Effectif

43

39

Pourcentage

11,9%

10,8%

Moins de 120.000 F CFA

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

62

69

Pourcentage

17,2%

19,2%

Non

Effectif

193

185

Pourcentage

53,6%

51,4%

120.000 à 210.000 F CFA

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

8

3

Pourcentage

2,2%

0,8%

Non

Effectif

10

13

Pourcentage

2,8%

3,6%

210.000 F CFA et plus

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

5

9

Pourcentage

1,4%

2,5%

Non

Effectif

4

4

Pourcentage

1,1%

1,1%

Ne sait pas

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

1

9

Pourcentage

0,3%

2,5%

Non

Effectif

19

18

Pourcentage

5,3%

5%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 37 montre qu'au sein des étudiants dont la mère n'a aucun revenu, ceux qui exercent une activité économique sont en plus grande proportion (4,2%) par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique (3,1%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants dont la mère a un revenu de 120.000 à 210.000 F CFA et de ceux qui ignorent le revenu de leur mère. Quant aux étudiants dont la mère a un revenu inférieur à 120.000 F CFA, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (17,2%) que ceux qui n'exercent pas d'activité

176

économique (19,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même avec les étudiants dont la mère a un revenu de 210.000 F CFA et plus. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique eux-mêmes, ceux dont la mère a un revenu de moins de 120.000 F CFA sont les plus nombreux (17,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

On retiendra du tableau 37 que c'est avec les étudiants dont la mère n'a aucun revenu et de ceux dont la mère a un revenu de 120.000 à 210.000 F CFA que les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances que ceux qui n'exercent pas d'activité économique d'obtenir les crédits des semestres précédents. Mais quand on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ce sont ceux dont la mère a un revenu de moins de 120.000 F CFA qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

177

Tableau 38 : Influence du revenu de la mère des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Revenu de la mère

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Sans/plus de revenu

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

23

21

Pourcentage

8,6%

8,1%

15 à 30

Effectif

11

14

Pourcentage

4,1%

5,4%

30 et plus

Effectif

9

4

Pourcentage

3,3%

1,5%

Moins de 120.000 F CFA

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

114

125

Pourcentage

42,4%

48,3%

15 à 30

Effectif

60

40

Pourcentage

22,3%

15,4%

30 et plus

Effectif

19

20

Pourcentage

7%

7,7%

120.000 à 210.000 F CFA

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

8

8

Pourcentage

3%

3,1%

15 à 30

Effectif

2

4

Pourcentage

0,7%

1,5%

30 et plus

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

210.000 F CFA et plus

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

4

3

Pourcentage

1,5%

1,2%

30 et plus

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

Ne sait pas

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

12

12

Pourcentage

4,5%

4,6%

15 à 30

Effectif

4

4

Pourcentage

1,5%

1,5%

30 et plus

Effectif

3

2

Pourcentage

1,1%

0,8%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

L'observation du tableau 38 montre qu'au sein des étudiants dont la mère n'a aucun revenu, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (8,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (8,1%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux

178

semestres antérieurs. Les mêmes tendances s'observent chez les étudiants dont la mère a un revenu de 210.000 F CFA et plus. Par contre avec les étudiants dont les mères ont un revenu de moins de 120.000 F CFA, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (42,4%) que ceux qui exercent une activité économique (48,3%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même chez les étudiants dont la mère a un revenu de 120.000 à 210.000 F CFA et ceux qui ignorent le revenu de leur mère. Lorsqu'on prend en compte seulement les étudiants qui exercent une activité économique, on observe que ceux dont la mère a un revenu de moins de 120.000 F sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

Nous retenons du tableau 38 que quand leur mère n'a aucun revenu ou dispose d'un revenu mensuel de 210.000 F CFA et plus, les étudiants qui exercent une activité économique ont davantage de chances que ceux qui n'exercent pas d'activité économique d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Quant aux étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont la mère a un revenu de moins de 120.000 F CFA sont ceux qui ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.1.12- Le cadre de vie de l'étudiant

Celui/ceux avec qui vivent les étudiants est également mis en relation avec l'exercice d'une activité économique pour relever son influence sur la réussite des étudiants dans les tableaux 39 et 40.

179

Tableau 39 : Influence de la personne chez qui vivent les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Celui/ceux avec qui il vit

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Avec mes parents

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

38

60

Pourcentage

10,6%

16,6%

Non

Effectif

83

113

Pourcentage

23%

31,4%

Chez un membre de la famille/tuteur

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

11

15

Pourcentage

3%

4,2%

Non

Effectif

77

79

Pourcentage

21,4%

22%

Seul en location

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

42

26

Pourcentage

11,7%

7,2%

Non

Effectif

109

67

Pourcentage

30,3%

18,6%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 39 montre qu'au sein des étudiants qui vivent avec leurs parents, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (10,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (16,6%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même parmi les étudiants qui vivent chez un membre de leur famille ou un tuteur.

Au sein des étudiants qui vivent seuls en location, c'est la situation inverse qui est observée : ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (11,7%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (7,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique eux-mêmes, ceux qui vivent seuls en location ont la plus grande proportion (11,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents, suivis de ceux qui vivent avec leurs parents (10,6%).

180

Du tableau 39 nous pouvons retenir que lorsqu'ils vivent seuls, les étudiants qui exercent une activité économique ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Tableau 40 : Influence de la personne chez qui vivent les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Celui/ceux avec qui il vit

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Avec mes parents

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

50

73

Pourcentage

18,6%

28,2%

15 à 30

Effectif

24

29

Pourcentage

8,9%

11,2%

30 et plus

Effectif

9

11

Pourcentage

3,3%

4,2%

Chez un membre de la famille/tuteur

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

42

53

Pourcentage

15,6%

20,5%

15 à 30

Effectif

24

15

Pourcentage

8,9%

5,8%

30 et plus

Effectif

11

11

Pourcentage

4,1%

4,2%

Seul en location

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

69

43

Pourcentage

25,7%

16,6%

15 à 30

Effectif

29

18

Pourcentage

10,8%

7%

30 et plus

Effectif

11

6

Pourcentage

4,1%

2,3%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 40 montre qu'au sein des étudiants qui vivent avec leurs parents, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (18,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (28,2%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même chez les étudiants qui vivent chez un membre de leur famille ou un tuteur. Par contre avec les étudiants qui vivent seuls en location, ceux qui exercent une activité économique (25,7%) sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (16,6%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui vivent seuls en

181

location sont plus nombreux (25,7%) que les autres (18,6% pour ceux qui vivent avec leurs parents et 15,6% pour ceux qui vivent avec un membre de leur famille ou un tuteur) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 40 que les étudiants qui vivent seuls en location sont ceux qui ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs lorsqu'ils exercent une activité économique.

4.1.13- Le père est vivant ou non

Les tableaux 41 et 42 prennent en compte la réussite des étudiants qui exercent une activité économique selon que leur père est vivant ou non.

Tableau 41 : Influence du fait que le père des enquêtés est vivant sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Père vivant

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Oui

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

70

82

Pourcentage

19,4%

22,8%

Non

Effectif

194

211

Pourcentage

54%

58,6%

Non

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

21

19

Pourcentage

5,8%

5,3%

Non

Effectif

75

48

Pourcentage

20,8%

13,3%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 41 montre qu'au sein des étudiants dont le père est vivant, ceux qui exercent une activité économique (19,4%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (22,8%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Mais parmi les étudiants dont le père n'est plus vivant, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (5,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (5,3%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Toutefois, au sein

182

des étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont le père est vivant ont la plus grande proportion (19,4%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents par rapport à ceux dont le père ne vit plus (5,8%).

On peut retenir du tableau 41 que lorsque leur père n'est pas vivant, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances de d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois parmi ceux qui exercent une activité économique, ceux dont le père est vivant réussissent mieux que ceux dont le père n'est plus vivant.

Tableau 42 : Influence du fait que le père des enquêtés est vivant sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Père vivant

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Oui

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

119

135

Pourcentage

44,2%

52,1%

15 à 30

Effectif

58

52

Pourcentage

21,6%

20,1%

30 et plus

Effectif

17

24

Pourcentage

6,3%

9,3%

Non

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

42

34

Pourcentage

15,6%

13,1%

15 à 30

Effectif

19

10

Pourcentage

7,1%

3,9%

30 et plus

Effectif

14

4

Pourcentage

5,2%

1,5%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 42 montre qu'au sein des étudiants dont le père est vivant, ceux qui exercent une activité économique (44,2%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (52,1%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Mais parmi les étudiants dont le père n'est plus vivant, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (15,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité

183

économique (13,1%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Toutefois, au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont le père est vivant ont la plus grande proportion (44,2%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux dont le père ne vit plus (15,6%).

On peut retenir du tableau 42 que lorsque leur père n'est pas vivant, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois parmi ceux qui exercent une activité économique, ceux dont le père est vivant ont plus de chances d'avoir moins de crédits aux semestres antérieurs que ceux dont le père n'est plus vivant.

4.1.14- La mère est vivante ou non

Très jeunes, certains étudiants avaient déjà perdu un parent. Dès lors, il leur est difficile de bénéficier du soutien nécessaire pour étudier dans de bonnes conditions :

« En ce moment j'avais déjà perdu ma maman, et le papa, lui aussi au village se dit que je suis chez un membre de la famille, donc il peut subvenir à mes besoins. Donc je ne bénéficiais de rien. » (Entretien avec étudiant FLLA, semestre 3, mai 2017)

Dans les tableaux 43 et 44, nous présentons l'influence du fait que la mère soit vivante ou non sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique.

184

Tableau 43 : Influence du fait que la mère des enquêtés est vivant sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Mère vivante

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Oui

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

78

90

Pourcentage

21,7%

25%

Non

Effectif

243

236

Pourcentage

67,5%

65,6%

Non

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

13

11

Pourcentage

3,6%

3%

Non

Effectif

26

23

Pourcentage

7,2%

6,4%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 43 montre qu'au sein des étudiants dont la mère est vivante, ceux qui exercent une activité économique (21,7%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (25%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Mais avec les étudiants dont la mère n'est plus vivante, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (3,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (3%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Toutefois, au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont la mère est vivante ont la plus grande proportion (21,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents par rapport à ceux dont la mère ne vit plus (3,6%).

On peut retenir du tableau 43 que lorsque leur mère n'est pas vivante, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois parmi ceux qui exercent une activité économique, ceux dont la mère est vivante réussissent mieux que ceux dont la mère n'est plus vivante.

185

Tableau 44 : Influence du fait que la mère des enquêtés est vivant sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Mère vivante

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Oui

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

148

159

Pourcentage

55%

61,4%

15 à 30

Effectif

70

53

Pourcentage

26%

20,5%

30 et plus

Effectif

25

24

Pourcentage

9,3%

9,3%

Non

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

13

10

Pourcentage

4,8%

3,9%

15 à 30

Effectif

7

9

Pourcentage

2,6%

3,5%

30 et plus

Effectif

6

4

Pourcentage

2,2%

1,5%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Dans le tableau 44, parmi les étudiants dont la mère est vivante, ceux qui n'exercent pas d'activité économique sont plus nombreux (61,4%) que ceux qui exercent une activité économique (55%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir les crédits des semestres antérieurs. Mais chez les étudiants dont la mère n'est plus vivante, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (4,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (3,9%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Toutefois, au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont la mère est vivante ont la plus grande proportion (61,4%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux dont le père ne vit plus (4,8%).

On peut retenir du tableau 44 que lorsque leur mère n'est pas vivante, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique.

186

Toutefois parmi ceux qui exercent une activité économique, ceux dont la mère est vivante ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs que ceux dont la mère n'est plus vivante.

Au regard des données présentés dans ces différents tableaux, il faut dire que l'exercice d'une activité économique par un étudiant associé à certains déterminants sociodémographiques et familiaux influence positivement la réussite des étudiants concernés.

4.2- Les conditions de vie et d'études et la réussite des étudiants qui exercent une activité économique par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique

La réussite des études universitaires est soumise à l'influence d'autres facteurs tels que les conditions de vie et d'études dans lesquelles les étudiants effectuent leur parcours. Généralement, ces conditions s'imposent à eux selon leur milieu social d'origine.

« Les conditions de vie, c'est difficile. Actuellement, pour les études, on n'arrive pas à gagner assez de moyens pour bien s'engager dans les études. Par le passé, quand le papa était en fonction, il assurait bien. Maintenant qu'il est à la retraite, il est un peu vieux et ça devient difficile. D'abord quand j'ai eu le Bac, j'ai passé un (1) an à la maison pour me préparer, parce qu'il n'y avait pas assez de moyens pour continuer. Il fallait de l'argent. J'ai fait du manoeuvrage. Cela associé à l'aide de mon grand frère, qui travaille à la TDE. Quand je me suis inscrit, les difficultés que j'ai, c'est la distance à parcourir entre mon domicile et le campus. Je suis jusqu'à Adidogomé. C'est à vélo que je me déplace. Pour le manger, le papa envoie ça. Pour les topos, c'est moi qui m'en charge. Durant les vacances, je fais un peu d'économie pour ça. Je retourne à Blitta pour faire du manoeuvrage. Pendant les congés et les vacances c'est ce que je fais. » (Entretien avec étudiant FSHS, semestre 3, mai 2017).

Les données d'enquête que nous présentons ici nous permettent en effet de relever la contribution de ces conditions dans la réussite des étudiants lorsqu'ils exercent une activité économique.

4.2.1- L'accès à la bourse ou l'aide

Dans les tableaux 45 et 46 qui suivent, l'obtention par les étudiants de la bourse ou de l'aide est mise en relation avec l'exercice d'une activité économique pour relever leur influence sur la réussite des étudiants.

187

Tableau 45 : Influence de l'accès des enquêtés à la bourse ou à l'aide sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Accès à la bourse ou l'aide

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Bourse

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

25

34

Pourcentage

6,9%

9,4%

Non

Effectif

28

33

Pourcentage

7,8%

9,2%

Aide

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

47

54

Pourcentage

13,1%

15%

Non

Effectif

173

180

Pourcentage

48%

50%

Aucun

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

19

13

Pourcentage

5,3%

3,6%

Non

Effectif

68

46

Pourcentage

18,9%

12,8%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 45 nous montre qu'au sein des étudiants qui bénéficient de la bourse, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (6,9%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (9,4%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui bénéficient de l'aide (13,1% contre 15%). Mais avec les étudiants qui ne bénéficient ni de la bourse, ni de l'aide, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (5,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (3,6%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Toutefois en considérant uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, on observe que ce sont ceux qui bénéficient de l'aide (13,1%) qui ont la plus grande proportion à avoir obtenu les crédits des semestres précédents, suivis de ceux qui bénéficient de la bourse (6,9%).

188

Nous pouvons retenir du tableau 45 que lorsqu'ils ne bénéficient ni de la bourse ni de l'aide, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Mais quand on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui bénéficient de l'aide ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents que les autres.

Tableau 46 : Influence de l'accès des enquêtés à la bourse ou à l'aide sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Accès à la bourse ou à l'aide

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Bourse

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

20

28

Pourcentage

7,4%

10,8%

15 à 30

Effectif

7

3

Pourcentage

2,6%

1,2%

30 et plus

Effectif

1

2

Pourcentage

0,4%

0,8%

Aide

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

107

115

Pourcentage

39,8%

44,4%

15 à 30

Effectif

48

49

Pourcentage

17,8%

18,9%

30 et plus

Effectif

18

16

Pourcentage

6,7%

6,2%

Aucun

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

34

26

Pourcentage

12,6%

10%

15 à 30

Effectif

22

10

Pourcentage

8,2%

3,9%

30 et plus

Effectif

12

10

Pourcentage

4,5%

3,9%

 

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

L'observation du tableau 46 montre qu'au sein des étudiants qui bénéficient de la bourse, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (7,4%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (10,8%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux

189

semestres antérieurs. Il en est de même parmi les étudiants qui bénéficient de l'aide. Avec les étudiants qui ne bénéficient ni de la bourse, ni de l'aide, les tendances sont inverses : ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (12,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (10%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 46 que lorsqu'ils ne bénéficient pas du soutien financier de l'Etat, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Mais lorsqu'il s'agit seulement des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui bénéficient de l'aide ont davantage de chances que les autres d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.2.2- La source de financement de la scolarité

Dans les tableaux 47 et 48, l'influence de l'exercice d'une activité économique en relation avec la source de financement de la scolarité des étudiants est mise en exergue.

190

Tableau 47 : Influence de la source de financement de la scolarité des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Source de financement de la scolarité

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Les parents

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

50

80

Pourcentage

13,9%

22,2%

Non

Effectif

140

163

Pourcentage

38,9%

45,3%

Un membre de la famille

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

6

5

Pourcentage

1,7%

1,4%

Non

Effectif

24

38

Pourcentage

6,7%

10,6%

Moi-même

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

35

15

Pourcentage

9,7%

4,2%

Non

Effectif

92

50

Pourcentage

25,6%

13,9%

Les parents, un membre de la famille et moi-même

Obtention des crédits des semestres précédents

Non

Effectif

0

2

Pourcentage

0%

0,6

Les parents et moi- même

Obtention des crédits des semestres précédents

Non

Effectif

9

4

Pourcentage

2,5%

1,1%

Les parents et un membre de la famille

Obtention des crédits des semestres précédents

Non

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,3

Un membre de la famille et moi-même

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,3%

Non

Effectif

4

1

Pourcentage

1,1%

0,3%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 47 montre qu'au sein des étudiants dont les parents paient la scolarité, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (13,9%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (22,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Mais parmi les étudiants qui paient eux-mêmes leur scolarité, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (9,7%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (4,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même

191

chez les étudiants dont la scolarité est payée par un membre de la famille. Quand on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont les parents financent les études sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents ; ils sont suivis par les étudiants qui financent eux-mêmes leurs études.

On peut retenir du tableau 47 que lorsque leur scolarité est payée par eux-mêmes, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents. C'est le cas notamment de cet étudiant :

« Si je dis qu'un parent m'envoie quelque chose, je suis en train de mentir. Au début quand j'ai eu le Bac, ma maman était contente. C'est elle qui m'avait donné 35.000 francs. Avec cette somme et ce que j'ai gagné en faisant du manoeuvrage, j'ai passé des concours qui n'ont pas marché. Déjà au lycée, c'est moi-même qui me prenais en charge. Depuis que je suis arrivé à l'université, c'est moi-même qui paie ma scolarité. Ce n'est pas qu'ils ne veulent pas le faire quand même. » (Entretien avec étudiant FSHS, semestre 5, mai 2017).

192

Tableau 48 : Influence de la source de financement de la scolarité des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Source de financement de la scolarité

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Les parents

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

85

104

Pourcentage

31,6%

40,2%

15 à 30

Effectif

42

42

Pourcentage

15,6%

16,2%

30 et plus

Effectif

13

17

Pourcentage

4,8%

6,6%

Un membre de la famille

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

16

25

Pourcentage

6%

9,7%

15 à 30

Effectif

7

8

Pourcentage

2,6%

3,1%

30 et plus

Effectif

1

5

Pourcentage

0,4%

1,9%

Moi-même

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

51

35

Pourcentage

19%

13,5%

15 à 30

Effectif

27

10

Pourcentage

10%

3,9%

30 et plus

Effectif

14

5

Pourcentage

5,2%

1,9%

Les parents, un membre de la famille et moi-même

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

15 à 30

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

Les parents et moi-même

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

6

3

Pourcentage

2,2%

1,2%

15 à 30

Effectif

1

1

Pourcentage

0,4%

0,4%

30 et plus

Effectif

2

0

Pourcentage

0,7%

0%

Les parents et un membre de la famille

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

30 et plus

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4

Un membre de la famille et moi-même

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

3

1

Pourcentage

1,1%

0,4%

30 et plus

Effectif

1

0

Pourcentage

0,4%

0%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

193

Dans le tableau 48, on observe qu'au sein des étudiants dont les parents paient la scolarité, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (31,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (40,2%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même avec les étudiants dont un membre de la famille paie la scolarité. Mais chez les étudiants qui paient eux-mêmes leur scolarité, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (19%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (13,5%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même parmi les étudiants qui paient leur scolarité avec leur parent ou avec un autre membre de la famille. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui se font payer leur scolarité par leurs parents sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs, suivis de ceux qui la paie eux-mêmes.

Nous pouvons retenir du tableau 48 que lorsqu'ils paient leur scolarité eux-mêmes, les étudiants qui exercent une activité économique ont davantage de chances que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Mais quand il s'agit uniquement des étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont les parents paient la scolarité ont plus de chances que les autres d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.2.3- Le recours à des prêts pour subvenir aux besoins

Dans les tableaux 49 et 50, l'influence de l'exercice d'une activité économique en lien avec le recours des étudiants à des prêts pour subvenir à leurs besoins est mise en exergue.

194

Tableau 49 : Influence du recours à des prêts par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Recours à des prêts pour subvenir aux besoins

Exercice d'une activité
économique

Oui

Non

Oui

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

39

33

Pourcentage

10,8%

9,2%

Non

Effectif

105

91

Pourcentage

29,2%

25,3%

Non

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

52

68

Pourcentage

14,4%

18,9%

Non

Effectif

164

168

Pourcentage

45,6%

46,6%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Dans le tableau 49, parmi les étudiants qui ont recours à des prêts pour subvenir à leurs besoins, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (10,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (9,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Quant aux étudiants qui n'ont pas recours à des prêts, ceux qui exercent une activité économique (14,4%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (18,9%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Quand on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui n'ont pas recours à des prêts pour subvenir à leurs besoins sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

On peut retenir du tableau 49 que lorsqu'ils ont recours à des prêts pour subvenir à leurs besoins, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Mais s'agissant uniquement des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui n'ont pas recours à des prêts sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

195

Tableau 50 : Influence du recours à des prêts par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Recours à des prêts pour subvenir aux besoins

Exercice d'une
activité économique

Oui

Non

Oui

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

61

63

Pourcentage

22,7%

24,3%

15 à 30

Effectif

29

15

Pourcentage

10,8%

5,8%

30 et plus

Effectif

15

13

Pourcentage

5,6%

5%

Non

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

100

106

Pourcentage

37,2%

41%

15 à 30

Effectif

48

47

Pourcentage

17,8%

18,1%

30 et plus

Effectif

16

15

Pourcentage

5,9%

5,8%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Il ressort du tableau 50 qu'au sein des étudiants qui ont recours à des prêts pour subvenir à leurs besoins, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents. C'est la même tendance qui s'observe chez les étudiants qui n'ont pas recours à des prêts pour subvenir à leurs besoins (37,2% pour ceux qui exercent une activité économique et 41% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique). Lorsqu'on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui n'ont pas recours à des prêts pour subvenir à leurs besoins ont plus de chances que ceux qui y ont recours, d'avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 50 que les étudiants qui exercent une activité économique ont moins de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs, qu'ils aient recours ou non à des prêts pour subvenir à leurs besoins.

196

S'agissant uniquement des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui n'ont pas recours à des prêts sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres antérieurs.

4.2.4- La satisfaction des besoins liés aux études

Les tableaux 51 et 52 nous permettent de relever l'influence de l'exercice d'une activité économique sur la réussite des étudiants en relation avec la possibilité pour eux de satisfaire les besoins liés à leurs études.

Tableau 51 : Influence de la satisfaction des besoins liés aux études par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Satisfaction des besoins liés aux études

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Facilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

44

44

Pourcentage

12,2%

12,2%

Non

Effectif

79

66

Pourcentage

22%

18,3%

Difficilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

44

51

Pourcentage

12,2%

14,2%

Non

Effectif

167

170

Pourcentage

46,4%

47,2%

Très

difficilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

3

6

Pourcentage

0,8%

1,7%

Non

Effectif

23

23

Pourcentage

6,4%

6,4%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 51 révèle qu'il y a autant d'étudiants exerçant une activité économique que d'étudiants n'exerçant pas d'activité économique (12,2% à chaque niveau) qui ont obtenu les crédits des semestres précédents lorsqu'ils arrivent à satisfaire facilement leurs besoins. Mais lorsqu'ils y arrivent difficilement, la proportion d'étudiants exerçant une activité économique et qui a obtenu les crédits des semestres précédents est inférieure (12,2%) à celle des étudiants n'exerçant pas d'activité économique et qui a obtenu les crédits des semestres précédents (14,2%) ; les mêmes tendances sont observées au sein

197

des étudiants qui arrivent très difficilement à satisfaire leurs besoins. Toutefois, on observe qu'au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent à satisfaire facilement leurs besoins liés aux études et ceux qui y arrivent difficilement réussissent mieux dans les mêmes proportions (12,2%) que ceux qui y arrivent très difficilement (0,8%).

Le tableau 51 nous renseigne donc que lorsqu'ils arrivent à satisfaire facilement leurs besoins liés aux études ou même difficilement, les étudiants qui exercent une activité économique parviennent mieux à obtenir les crédits des semestres antérieurs que ceux qui y arrivent très difficilement.

Tableau 52 : Influence de la satisfaction des besoins liés aux études par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Satisfaction des besoins liés aux études

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Facilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

46

44

Pourcentage

17,1%

17%

15 à 30

Effectif

26

17

Pourcentage

9,7%

6,6%

30 et plus

Effectif

7

5

Pourcentage

2,6%

1,9%

Difficilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

107

111

Pourcentage

39,8%

43%

15 à 30

Effectif

40

40

Pourcentage

14,9%

15,4%

30 et plus

Effectif

20

19

Pourcentage

7,4%

7,3%

Très

difficilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

8

14

Pourcentage

3%

5,4%

15 à 30

Effectif

11

5

Pourcentage

4%

1,9%

30 et plus

Effectif

4

4

Pourcentage

1,5%

1,5%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

198

Le tableau 52 montre qu'au sein des étudiants qui arrivent facilement à satisfaire leurs besoins liés aux études, ceux qui exercent une activité économique se retrouvent presque dans les mêmes proportions (17,1%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (17%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Par contre chez les étudiants qui arrivent difficilement à satisfaire leurs besoins liés aux études, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (39,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (43%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même chez les étudiants qui arrivent très difficilement à satisfaire leurs besoins liés aux études. Mais parmi les étudiants qui exercent une activité économique uniquement, ceux qui arrivent difficilement à satisfaire leurs besoins liés aux études sont en plus grande proportion à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs (39,8%, contre 17,1% pour ceux qui y arrivent facilement et 3% pour ceux qui y arrivent très difficilement).

La possibilité pour les étudiants de satisfaire facilement leurs besoins liés aux études leur permet d'avoir moins de crédits (1 à 15) à obtenir par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois en prenant en compte seulement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent difficilement à satisfaire les besoins liés aux études ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs ; ils sont suivis par ceux qui y arrivent facilement.

4.2.5- L'achat des polycopies

Dans les tableaux 53 et 54, il est question de l'influence de l'achat des polycopies par les étudiants en relation avec l'exercice d'une activité économique, sur leur réussite.

199

Tableau 53 : Influence de l'achat des polycopies par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Achat des polycopies

Exercent une activité
économique

Oui

Non

Facilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

49

46

Pourcentage

13,6%

12,8%

Non

Effectif

83

72

Pourcentage

23,1%

20%

Difficilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

39

50

Pourcentage

10,8%

13,9%

Non

Effectif

169

165

Pourcentage

47%

45,8%

Très

difficilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

3

5

Pourcentage

0,8%

1,4%

Non

Effectif

17

22

Pourcentage

4,7%

6,1%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 53 montre qu'au sein des étudiants qui arrivent facilement à s'acheter les polycopies, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (13,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (12,8%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Parmi les étudiants qui arrivent difficilement à s'acheter les polycopies, ceux qui exercent une activité sont moins nombreux (10,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (13,9%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même parmi les étudiants qui arrivent très difficilement à s'acheter les polycopies. En prenant en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent facilement à acheter les polycopies (13,6%) ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents que les autres.

Les difficultés auxquelles sont confrontés certains étudiants, notamment en ce qui concerne l'acquisition des polycopies sont ainsi traduites par cet étudiant :

« Premièrement, c'est le manger qui est difficile. Maintenant il faut voir le cas des documents, les photocopies qu'il faut faire, etc. Si vous ne trouvez pas à manger, c'est le manger d'abord. Maintenant il n'y a pas le manger, pour les photocopies, ce serait plus

200

difficile. Il y a certaines photocopies qu'on n'arrive pas à faire. On dit ceci coute 400f, 500f. Si tu n'as rien tu dis demain si j'ai (de l'argent), je peux faire. C'est justement parce que je n'arrivais pas à faire les topos que j'ai raté la première année. C'est à cause de ça qu'arrivé à un moment j'ai cessé d'aller, j'ai laissé la première année pour faire quelques jobs : aide-

maçon. » (Entretien avec étudiant FASEG, semestre 3, mai 2017)

On retiendra donc que les étudiants qui exercent une activité économique et qui arrivent facilement à s'acheter les polycopiés ont moins de difficultés à obtenir les crédits des semestres précédents. De même au sein de ceux qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent facilement à acheter les polycopies ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

201

Tableau 54 : Influence de l'achat des polycopies par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Achat des polycopies

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Facilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

52

48

Pourcentage

19,3%

18,5%

15 à 30

Effectif

24

19

Pourcentage

8,9%

7,3%

30 et plus

Effectif

7

5

Pourcentage

2,6%

2%

Difficilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

101

106

Pourcentage

37,5%

41%

15 à 30

Effectif

45

39

Pourcentage

16,7%

15%

30 et plus

Effectif

23

20

Pourcentage

8,6%

7,7%

Très

difficilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

8

15

Pourcentage

3%

5,8%

15 à 30

Effectif

8

4

Pourcentage

3%

1,5%

30 et plus

Effectif

1

3

Pourcentage

0,4%

1,2%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

50,9%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 54 montre que lorsque les étudiants arrivent facilement à s'acheter les polycopies, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (19,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (18,5%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Avec les étudiants qui arrivent difficilement à s'acheter les polycopies, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (37,5%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (41%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même chez les étudiants qui arrivent très difficilement à s'acheter les polycopiés. Lorsqu'on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent difficilement à s'acheter les polycopies sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

202

Le tableau 54 nous renseigne que lorsqu'ils arrivent facilement à s'acheter les polycopies, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits (1 à 15 crédits) à obtenir aux semestres antérieurs que ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Mais au sein de ceux qui exercent une activité économique uniquement, ceux qui ont des difficultés à s'acheter les polycopies ont plus de chances que les autres d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

En plus de la possibilité pour les étudiants de s'acheter les polycopies, nous avons pris en compte l'achat des livres par les étudiants.

4.2.6- L'achat de livres

Les tableaux 55 et 56 mettent le lien entre la possibilité pour les étudiants d'acheter des livres pour leur formation et leur réussite, selon qu'ils exercent ou non une activité économique.

Tableau 55 : Influence de l'achat de livres par les enquêtés sur l'obtention des

crédits des semestres précédents

Achat de livres

Exercent une activité
économique

Oui

Non

Oui

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

33

35

Pourcentage

9,2%

9,7%

Non

Effectif

71

68

Pourcentage

19,7%

18,9%

Non

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

58

66

Pourcentage

16,1%

18,3%

Non

Effectif

198

191

Pourcentage

55%

53,1%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Il ressort du tableau 55 que les étudiants qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir obtenu les crédits des semestres précédents, qu'ils arrivent ou non à s'acheter des livres. Ainsi parmi ceux

203

qui arrivent à s'acheter des livres, 9,2% de ceux qui exercent une activité économique ont obtenu les crédits des semestres précédents, contre 9,7% de ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Quant à ceux qui n'arrivent pas à s'acheter des livres, 16,1% de ceux qui exercent une activité économique ont obtenu les crédits des semestres précédents, contre 18,3% de ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Quand on prend uniquement en compte les étudiants qui exercent une activité économique, il apparait que ceux qui n'arrivent pas à s'acheter des livres sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents (16,1%, contre 9,2% pour ceux qui y arrivent).

On peut retenir du tableau 55 que l'achat de livres pour leur formation ne favorise pas davantage la réussite des étudiants qui exercent une activité économique par rapport à ceux qui n'en exercent pas.

Par ailleurs, les étudiants qui n'arrivent pas à s'acheter des livres ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

204

Tableau 56 : Influence de l'achat de livres par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Achat de livres

Exercent une activité
économique

Oui

Non

Oui

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

49

49

Pourcentage

18,2%

19%

15 à 30

Effectif

17

14

Pourcentage

6,3%

5,4%

30 et plus

Effectif

5

5

Pourcentage

1,9%

1,9%

Non

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

112

120

Pourcentage

41,6%

46,3%

15 à 30

Effectif

60

48

Pourcentage

22,3%

18,5%

30 et plus

Effectif

26

23

Pourcentage

9,7%

8,9%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Il ressort du tableau 56 qu'au sein des étudiants qui arrivent à s'acheter des livres ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (18,2%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (19%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. De même parmi les étudiants qui n'arrivent pas à s'acheter des livres, ceux qui exercent une activité économique (41,6%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (46,3%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. S'agissant seulement des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui n'arrivent pas à s'acheter des livres sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs (41,6%, contre 18,2% pour ceux qui y arrivent).

On peut retenir du tableau 56 qu'en ce qui concerne l'achat des livres, les étudiants qui exercent une activité économique ont moins de chances que ceux qui n'exercent pas d'activité économique, d'avoir moins de crédits à obtenir (1 à 15 crédits) aux semestres antérieurs. Lorsqu'il s'agit uniquement des étudiants qui exercent une activité

205

économique, ceux qui n'arrivent pas à s'acheter des livres ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.2.7- Le transport au campus

Dans les tableaux 57 et 58 qui suivent, le transport des étudiants au campus est mis en relation avec l'exercice d'une activité économique pour relever l'influence qu'ils ont sur leur réussite.

Tableau 57 : Influence du niveau de difficulté du transport des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Transport au campus

Exercent une activité
économique

Oui

Non

Facilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

50

43

Pourcentage

13,9%

12%

Non

Effectif

104

85

Pourcentage

28,9%

23,6%

Difficilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

38

54

Pourcentage

10,6%

15%

Non

Effectif

154

158

Pourcentage

42,8%

43,9%

Très

difficilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

3

4

Pourcentage

0,8%

1,1%

Non

Effectif

11

16

Pourcentage

3%

4,4%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 57 montre que les étudiants qui exercent une activité économique et qui arrivent à se déplacer facilement pour se rendre au campus sont plus nombreux (13,9%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (12%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Par contre, parmi les étudiants qui arrivent difficilement à se déplacer pour se rendre au campus, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (10,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (15%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui

206

arrivent très difficilement à se déplacer pour se rendre au campus. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent à se déplacer facilement sont plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

Les difficultés de transport sont ainsi présentées par cet étudiant :

« Par exemple moi quand on m'a amené, on m'a laissé très loin depuis Adidogomé (Wonyomé) chez un membre de la famille. Chaque matin, il faut quitter là-bas, venir sur le campus ; ce que tu peux faire, c'est te débrouiller pour arriver sur le campus. Se débrouiller pour arriver : il y avait les bus universitaires mais seulement ces bus, n'arrivaient pas là-bas (Wonyomé), puisque c'est un coin un peu reculé, donc il faut te lever très tôt le matin, pour venir attendre le bus au niveau du lycée technique. Quand eux ils arrivent, ils n'attendent pas ou bien ils arrivent il y a trop de personnes, le peu qu'ils arrivent à prendre, ils partent. Donc quand toi tu arrives là-bas, tu as raté le bus, à toi de voir si tu vas prendre le taxi ou bien « Z » (taxi-moto). Or le « Z » c'est trop cher. Quand je rate le bus, je prends le taxi depuis là-bas jusqu'à Atikoumé. Tu paies 200 ou 250 et maintenant de là tu marches pour venir à l'université. Déjà ce temps-là que tu as perdu depuis le lycée technique jusqu'à arriver à Atikoumé ici et le temps de marcher pour arriver sur l'université, tu ne pourras même pas rentrer dans la salle, parce que quand tu arrives déjà, toutes les places sont occupées. Même d'autres se débrouillent pour amener les briques pour s'asseoir. Toi tu n'auras même pas accès à ça, parce que c'est déjà plein. Donc tu seras obligé de rester derrière le mur et suivre ce que l'enseignant dit. » (Entretien avec étudiant FSHS, semestre 3, mai 2017)

On peut retenir du tableau 57 que lorsqu'ils arrivent à se déplacer facilement pour se rendre au campus, les étudiants qui exercent une activité économique parviennent plus à obtenir les crédits des semestres précédents.

207

Tableau 58 : Influence du niveau de difficulté du transport des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Transport au campus

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Facilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

58

54

Pourcentage

21,6%

20,8%

15 à 30

Effectif

36

21

Pourcentage

13,4%

8,1%

30 et plus

Effectif

10

10

Pourcentage

3,7%

3,9%

Difficilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

102

104

Pourcentage

37,9%

40,1%

15 à 30

Effectif

34

36

Pourcentage

12,6%

14%

30 et plus

Effectif

18

18

Pourcentage

6,7%

7%

Très

difficilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

1

11

Pourcentage

0,4%

4,2%

15 à 30

Effectif

7

5

Pourcentage

2,6%

1,9%

30 et plus

Effectif

3

0

Pourcentage

1,1%

0%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 58 montre que chez les étudiants qui se déplacent facilement, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (21,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (20,8%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir. Par contre chez les étudiants qui arrivent à se déplacer difficilement, ceux qui n'exercent pas d'activité économique sont plus nombreux (40,1%) que ceux qui exercent une activité économique (37,9%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même chez les étudiants qui se déplacent très difficilement. Par ailleurs entre les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent à se déplacer facilement pour se rendre au campus sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

208

On peut retenir que les étudiants qui n'ont pas de difficulté à se déplacer pour se rendre au campus ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

4.2.8- La possession d'un moyen de déplacement

Nous nous intéressons à travers les tableaux 59 et 60 au lien entre la possession par les étudiants d'un moyen de déplacement et l'obtention des crédits des semestres précédents puis le nombre de crédits restant aux semestres antérieurs, selon qu'ils exercent ou non une activité économique.

Tableau 59 : Influence de la possession d'un moyen de déplacement par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Possession d'un moyen de déplacement

Exercent une activité
économique

Oui

Non

Oui

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

35

35

Pourcentage

9,7%

9,7%

Non

Effectif

84

50

Pourcentage

23,3%

13,9%

Non

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

56

66

Pourcentage

15,6%

18,3%

Non

Effectif

185

209

Pourcentage

51,4%

58,1%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 59 montre qu'au sein des étudiants qui disposent d'un moyen de déplacement, ceux qui exercent une activité économique sont dans les mêmes proportions que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (9,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Avec les étudiants qui ne disposent pas d'un moyen de déplacement, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (15,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (18,3%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Quand on s'intéresse uniquement aux étudiants qui exercent une activité économique, on observe que ceux qui ne disposent pas d'un moyen de déplacement (15,6%) sont plus

209

nombreux que ceux qui en disposent (9,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

Le tableau 59 nous renseigne que lorsqu'ils exercent une activité économique, les étudiants qui disposent d'un moyen de déplacement pour se rendre au campus ont autant de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents que ceux qui ne disposent pas de moyen de déplacement ; ils y parviennent moins lorsqu'ils n'ont pas de moyen de déplacement. Toutefois quand on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ne possèdent pas un moyen de déplacement ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui possèdent un moyen de déplacement.

Tableau 60 : Influence de la possession d'un moyen de déplacement par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Possession d'un moyen de déplacement

Exercent une activité
économique

Oui

Non

Oui

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

48

29

Pourcentage

17,8%

11,2%

15 à 30

Effectif

27

13

Pourcentage

10%

5%

30 et plus

Effectif

9

8

Pourcentage

3,3%

3,1%

Non

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

113

140

Pourcentage

42%

54%

15 à 30

Effectif

50

49

Pourcentage

18,6%

19%

30 et plus

Effectif

22

20

Pourcentage

8,2%

7,7%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Il ressort du tableau 60 qu'au sein des étudiants qui disposent d'un moyen de déplacement, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (17,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (11,2%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir

210

aux semestres antérieurs. Par contre parmi les étudiants qui ne disposent pas d'un moyen de déplacement, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (42%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (54%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Pour ce qui est uniquement des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ne disposent pas d'un moyen de déplacement sont plus nombreux (42%) que ceux qui disposent d'un moyen de déplacement à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 60 que lorsqu'ils disposent d'un moyen de déplacement les étudiants qui exercent une activité économique, ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Mais en considérant uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ne disposent pas d'un moyen de déplacement ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux qui disposent d'un moyen de déplacement.

4.2.9- L'alimentation

En ce qui concerne leur alimentation les étudiants sont souvent confrontés à des difficultés. Ces difficultés sont perceptibles dans les dispositions qu'ils prennent pour répondre à ce besoin comme c'est le cas de cet étudiant inscrit à la FDS :

« Pour le manger, puisque les cours à l'université, souvent quand tu arrives et que tu as seulement le cours de 7 heures jusqu'à 13 heure, à 13 heures tu pars à la maison s'il y a quelque chose à manger tu manges et dans le cas contraire si tu as quelque chose dans la poche tu vas à l'espace (Espace Restauration) pour manger. Ce n'est pas tous les jours qu'on mange au campus. Si tu n'as rien tu es obligé d'attendre jusqu'à 13 heures et partir. Le matin si tu te lèves très tôt, s'il y a une nourriture qui restait la veille tu manges ça avant de prendre la route. » (Entretien avec étudiant FDS, semestre 5, mai 2017)

A la lumière de ces difficultés, dans les tableaux 61 et 62, nous nous intéressons au lien entre la possibilité pour les étudiants de bien s'alimenter ou non et leur réussite, selon qu'ils exercent ou non une activité économique.

211

Tableau 61 : Influence du niveau de difficulté d'alimentation des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Alimentation

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Facilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

57

66

Pourcentage

15,8%

18,3%

Non

Effectif

140

142

Pourcentage

38,9%

39,4%

Difficilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

32

30

Pourcentage

8,9%

8,3%

Non

Effectif

115

109

Pourcentage

31,9%

30,3%

Très

difficilement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

2

5

Pourcentage

0,6%

1,4%

Non

Effectif

14

8

Pourcentage

3,9%

2,2%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 61 montre qu'au sein des étudiants qui arrivent facilement à s'alimenter, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (15,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (18,3%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui arrivent très difficilement à s'alimenter (0,6% contre 1,4%). Par contre chez les étudiants qui arrivent difficilement à s'alimenter, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (8,9%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (8,3%) à avoir des crédits à obtenir aux semestres précédents. En considérant uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent facilement à s'alimenter sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents (15,8% contre 8,9% pour ceux qui y arrivent difficilement et 0,6% pour ceux qui y arrivent très difficilement).

Le tableau 61 nous montre que lorsqu'ils exercent une activité économique, les étudiants qui arrivent difficilement à s'alimenter ont plus de chances d'obtenir les crédits des

212

semestres antérieurs par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ce sont ceux qui arrivent facilement à s'alimenter qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Tableau 62 : Influence du niveau de difficulté d'alimentation des enquêtés le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Alimentation

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Facilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

87

87

Pourcentage

32,3%

33,6%

15 à 30

Effectif

40

40

Pourcentage

15%

15,4%

30 et plus

Effectif

13

15

Pourcentage

4,8%

5,8%

Difficilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

64

75

Pourcentage

23,8%

29%

15 à 30

Effectif

34

21

Pourcentage

12,6%

8,1%

30 et plus

Effectif

17

13

Pourcentage

6,3%

5%

Très

difficilement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

10

7

Pourcentage

3,7%

2,7%

15 à 30

Effectif

3

1

Pourcentage

1,1%

0,4%

30 et plus

Effectif

1

0

Pourcentage

0,4%

0%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

50,9%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Du tableau 62, il ressort qu'en ce qui concerne les étudiants qui s'alimentent facilement, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (32,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (33,6%) à avoir 1 à 15 crédits. Il en est de même parmi les étudiants qui arrivent à s'alimenter difficilement. Par contre parmi les étudiants qui arrivent à s'alimenter très difficilement, ceux qui exercent une activité économique (3,7%) sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (2,7%) à

213

avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Toutefois au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent facilement à s'alimenter sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 62 que lorsqu'ils s'alimentent difficilement, les étudiants qui exercent une activité économique sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir le minimum de crédits (1 à 15) à obtenir aux semestres antérieurs. L'extrême difficulté des conditions alimentaires ne constitue donc pas un handicap pour ces étudiants. Toutefois parmi les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui s'alimentent facilement sont plus nombreux à avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

Grâce à l'activité économique qu'ils exercent, les étudiants parviennent à satisfaire certains besoins nécessaires pour étudier dans de bonnes conditions comme l'exprime cet étudiant : « Comme avantage, ça me permet quand même de pouvoir m'acheter quelques documents, de trouver de quoi manger, parfois aussi de quoi m`habiller. » (Entretien avec étudiant FSHS, semestre 5, mai 2017).

214

CHAPITRE 5 : INFLUENCE DES EXIGENCES LIÉES AUX ÉTUDES ET À L'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE EXERCÉE SUR LA RÉUSSITE DES ÉTUDIANTS

Dans la collecte des données, nous nous sommes intéressé aux poids des exigences liées aux études et à celui de la nature de l'activité exercée par les étudiants sur leur réussite. Les résultats que cette collecte nous a livré et dont nous présentons l'analyse dans ce chapitre nous permettent de relever les conditions relatives aux exigences liées aux études et à l'activité exercée qui agissent positivement sur la réussite des étudiants.

5.1- Les exigences liées aux études et la réussite des étudiants qui exercent une activité économique par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique

Les études universitaires ont des exigences auxquelles les étudiants doivent satisfaire pour mettre de leurs côtés plus de chances de réussite. À la lumière de certaines de ces exigences, nous présentons l'influence de celle-ci sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique.

5.1.1- La fréquence de lecture des cours

Dans le tableau 63, il est question du lien entre la fréquence à laquelle les étudiants ont déclaré étudier leurs cours et l'obtention des crédits des semestres précédents selon l'exercice ou non d'une activité économique.

215

Tableau 63 : Influence de la fréquence de lecture des cours par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Fréquence de lecture des cours

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Au jour le jour

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

27

42

Pourcentage

7,5%

11,6%

Non

Effectif

48

78

Pourcentage

13,3%

21,7%

Souvent, mais pas au jour le jour

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

44

50

Pourcentage

12,2%

13,9%

Non

Effectif

166

149

Pourcentage

46,1%

41,4%

À l'approche des
devoirs/examens

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

20

9

Pourcentage

5,6%

2,5%

Non

Effectif

55

32

Pourcentage

15,3%

8,9%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 63 montre qu'au sein des étudiants qui déclarent lire les cours au jour le jour, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (7,5%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (11,6%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez ceux qui disent étudier souvent, mais pas au jour le jour. Par contre parmi les étudiants qui disent qu'ils étudient à l'approche des devoirs/examens, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (5,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (2,5%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui affirment étudier souvent, mais pas au jour le jour sont plus nombreux (12,2%) que les autres (7,5% pour ceux qui affirment qu'ils étudient au jour le jour et 5,6% pour ceux qui déclarent qu'ils étudient à l'approche des devoirs/examens) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

216

Le tableau 63 nous renseigne que lorsqu'ils déclarent étudier à l'approche des devoirs/examens, les étudiants qui exercent une activité économique ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Mais au sein des étudiants qui exercent seulement une activité économique, ceux qui déclarent étudier souvent, mais pas au jour le jour, ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Le tableau 64 prend en compte le lien entre la fréquence à laquelle les étudiants lisent leurs cours et le nombre de crédits à obtenir aux semestres précédents, selon qu'ils exercent ou non une activité économique.

Tableau 64 : Influence de la fréquence de lecture des cours par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Fréquence de lecture des cours

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Au jour le jour

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

33

52

Pourcentage

12,3%

20,1%

15 à 30

Effectif

10

15

Pourcentage

3,7%

5,8%

30 et plus

Effectif

5

11

Pourcentage

1,9%

4,2%

Souvent, mais pas au jour le jour

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

96

100

Pourcentage

35,7%

38,6%

15 à 30

Effectif

53

37

Pourcentage

19,7%

14,3%

30 et plus

Effectif

17

12

Pourcentage

6,3%

4,6%

A l'approche des
devoirs/examens

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

32

17

Pourcentage

11,9%

6,6%

15 à 30

Effectif

14

10

Pourcentage

5,2%

3,9%

30 et plus

Effectif

9

5

Pourcentage

3,3%

1,9%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

217

Le tableau 64 montre qu'au sein des étudiants qui déclarent lire les cours au jour le jour, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (12,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (20,1%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui affirment étudier souvent, mais pas au jour le jour. Par contre parmi les étudiants qui disent lire les cours à l'approche des devoirs/examens, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (11,9%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (6,6%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents. En prenant en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui déclarent étudier souvent, mais pas au jour le jour sont plus nombreux (35,7%) que les autres (12,3% pour ceux qui déclarent étudier au jour le jour et 11,9% pour ceux qui disent étudier à l'approche des devoirs/examens) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

Le tableau 64 nous renseigne que les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs que ceux qui n'exercent pas d'activité économique, lorsqu'ils déclarent étudier à l'approche des devoirs/examens. S'agissant seulement des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui affirment lire les cours souvent, mais pas au jour le jour ont plus de chances que les autres d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

5.1.2- Les recherches sur internet

Les tableaux 65 et 66 qui suivent nous instruisent sur l'influence de l'exercice d'une activité économique et la réalisation de recherches par les étudiants sur internet sur leur

réussite.

218

Tableau 65 : Influence de la fréquence de recherches sur internet par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Recherches sur internet

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Toujours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

9

8

Pourcentage

2,5%

2,2%

Non

Effectif

25

16

Pourcentage

6,9%

4,4%

Souvent

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

46

48

Pourcentage

12,8%

13,3%

Non

Effectif

77

72

Pourcentage

21,4%

20%

Quelques fois

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

26

25

Pourcentage

7,2%

7%

Non

Effectif

114

99

Pourcentage

31,7%

27,5%

Rarement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

8

16

Pourcentage

2,2%

4,4%

Non

Effectif

42

60

Pourcentage

11,7%

16,7%

Pas du tout

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

2

4

Pourcentage

0,6%

1,1%

Non

Effectif

11

12

Pourcentage

3%

3,3%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 65 montre qu'au sein des étudiants qui font toujours des recherches sur internet, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (2,5%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (2,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui font quelques fois des recherches sur internet. Par contre chez les étudiants qui font souvent des recherches sur internet, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (12,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (13,3%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui ont rarement ou n'ont pas du tout les moyens de payer des heures de recherches sur internet. Parmi les étudiants qui exercent

219

une activité économique uniquement, ceux qui font souvent des recherches sur internet sont les plus nombreux (12,8%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

On peut retenir du tableau 65 que lorsqu'ils font toujours des recherches sur internet, les étudiants qui exercent une activité économique ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents que ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Quant aux étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui font souvent des recherches ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

220

Tableau 66 : Influence de la fréquence de recherches sur internet par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Recherches sur internet

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Toujours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

15

12

Pourcentage

5,6%

4,6%

15 à 30

Effectif

6

0

Pourcentage

2,2%

0%

30 et plus

Effectif

4

4

Pourcentage

1,5%

1,5%

Souvent

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

49

51

Pourcentage

18,2%

19,7%

15 à 30

Effectif

21

16

Pourcentage

7,8%

6,2%

30 et plus

Effectif

7

5

Pourcentage

2,6%

2%

Quelques fois

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

66

66

Pourcentage

24,5%

25,5%

15 à 30

Effectif

36

26

Pourcentage

13,4%

10%

30 et plus

Effectif

12

7

Pourcentage

4,5%

2,7%

Rarement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

28

33

Pourcentage

10,4%

12,7%

15 à 30

Effectif

9

15

Pourcentage

3,3%

5,8%

30 et plus

Effectif

5

12

Pourcentage

1,9%

4,6%

Pas du tout

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

3

7

Pourcentage

1,1%

2,7%

15 à 30

Effectif

5

5

Pourcentage

1,9%

2%

30 et plus

Effectif

3

0

Pourcentage

1,1%

0%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

221

Le tableau 66 montre qu'au sein des étudiants qui font toujours des recherches sur internet, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (5,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (4,6%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir. Mais parmi les autres étudiants, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents. C'est le cas par exemple avec les étudiants qui font souvent des recherches sur internet où ceux qui exercent une activité économique représentent 18,2%, contre 19,7% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. En considérant uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui font quelques fois des recherches sur internet sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 66 que les étudiants qui exercent une activité économique et qui ont toujours les moyens de payer des heures de recherches sur internet ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Parmi les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui font quelques fois des recherches sur internet ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. 5.1.3- La fréquentation d'une bibliothèque

Dans les tableaux 67 et 68, il s'agit de rechercher le lien entre la fréquentation d'une bibliothèque par les étudiants et leur réussite, selon qu'ils exercent ou non une activité économique.

222

Tableau 67 : Influence de la fréquentation d'une bibliothèque par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Fréquentation d'une bibliothèque

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Oui

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

24

33

Pourcentage

6,7%

9,2%

Non

Effectif

69

53

Pourcentage

19,1%

14,7%

Non

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

67

68

Pourcentage

18,6%

18,9%

Non

Effectif

200

206

Pourcentage

55,6%

57,2%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 67 montre qu'au sein des étudiants qui fréquentent une bibliothèque, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (6,7%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (9,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui ne fréquentent pas une bibliothèque. Quand on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ne fréquentent pas une bibliothèque sont plus nombreux (18,6%) que ceux qui fréquentent une bibliothèque (6,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

On peut retenir du tableau 67 que les étudiants qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique à obtenir les crédits des semestres précédents, qu'ils fréquentent ou non une bibliothèque. Toutefois lorsqu'on considère les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui fréquentent une bibliothèque ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents que ceux qui ne fréquentent pas une bibliothèque.

223

Tableau 68 : Influence de la fréquentation d'une bibliothèque par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Fréquentation d'une bibliothèque

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Oui

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

42

38

Pourcentage

15,6%

14,7%

15 à 30

Effectif

19

11

Pourcentage

7%

4,2%

30 et plus

Effectif

8

4

Pourcentage

3%

1,5%

Non

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

119

131

Pourcentage

44,2%

50,6%

15 à 30

Effectif

58

51

Pourcentage

21,6%

19,7%

30 et plus

Effectif

23

24

Pourcentage

8,6%

9,3%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Il ressort du tableau 68 qu'au sein des étudiants qui font des recherches dans une bibliothèque, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (15,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (14,7%) à avoir 1 à 15 à obtenir aux semestres antérieurs. Mais c'est plutôt la situation inverse chez les étudiants qui ne font pas de recherche dans une bibliothèque : 44,2% pour ceux qui exercent une activité économique et 50,6% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois en prenant en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui font des recherches dans une bibliothèque sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

Le tableau 68 nous renseigne donc que les étudiants qui ont les moyens de s'inscrire dans une bibliothèque ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir lorsqu'ils exercent une activité économique. Mais quand il s'agit uniquement des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ne font pas de recherche dans une

224

bibliothèque ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

5.1.4- Le nombre de jours de cours par semaine

Les tableaux 69 et 70 présentent le lien entre le nombre de jours de cours que les étudiants ont et leur réussite, selon qu'ils exercent ou non une activité économique.

Tableau 69 : Influence du nombre de jour de cours des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Nombre de jours de cours par semaine

Exercent une
activité économique

Oui

Non

1 jour

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

2

4

Pourcentage

0,6%

1,1%

Non

Effectif

3

2

Pourcentage

0,8%

0,6%

2 jours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

3

2

Pourcentage

0,8%

0,6%

Non

Effectif

6

3

Pourcentage

1,7%

0,8%

3 jours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

16

12

Pourcentage

4,4%

3,3%

Non

Effectif

33

30

Pourcentage

9,2%

8,3%

4 jours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

19

20

Pourcentage

5,3%

5,6%

Non

Effectif

47

55

Pourcentage

13,1%

15,3%

5 jours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

25

32

Pourcentage

6,9%

8,9%

Non

Effectif

106

68

Pourcentage

29,4%

18,9%

6 jours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

26

31

Pourcentage

7,2%

8,6%

Non

Effectif

74

101

Pourcentage

20,6%

28%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

50%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

225

Il ressort du tableau 69 qu'au sein des étudiants qui ont 1 jour de cours, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (0,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (1,1%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui ont 4, 5 et 6 jours de cours. Par contre, parmi les étudiants qui ont 2 jours de cours, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (0,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (0,6%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même chez les étudiants qui ont 3 jours de cours. Parmi les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ont 6 jours de cours sont les plus nombreux (7,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

Du tableau 69 on peut retenir qu'en dehors des étudiants qui ont 1 jour de cours, les étudiants qui ont un minimum de jours de cours (2 ou 3 jours) et qui exercent une activité économique ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents que ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois, au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ce sont ceux qui ont 6 jours de cours qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

226

Tableau 70 : Influence du nombre de jour de cours des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Nombre de jours de cours par semaine

Exercent une
activité économique

Oui

Non

1 jour

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

3

1

Pourcentage

1,1%

0,4%

15 à 30

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

2 jours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

4

0

Pourcentage

1,5%

0%

15 à 30

Effectif

0

1

Pourcentage

0%

0,4%

30 et plus

Effectif

2

2

Pourcentage

0,7%

0,8%

3 jours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

20

19

Pourcentage

7,4%

7,3%

15 à 30

Effectif

10

6

Pourcentage

3,7%

2,3%

30 et plus

Effectif

3

5

Pourcentage

1,1%

1,9%

4 jours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

27

34

Pourcentage

10%

13,1%

15 à 30

Effectif

14

16

Pourcentage

5,2%

6,2%

30 et plus

Effectif

6

5

Pourcentage

2,2%

1,9%

5 jours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

61

48

Pourcentage

22,7%

18,5%

15 à 30

Effectif

34

12

Pourcentage

12,6%

4,6%

30 et plus

Effectif

11

8

Pourcentage

4,1%

3,1%

6 jours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

46

67

Pourcentage

17,1%

26%

15 à 30

Effectif

19

26

Pourcentage

7,1%

10%

30 et plus

Effectif

9

8

Pourcentage

3,3%

3,1%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

227

Le tableau 70 montre qu'au sein des étudiants qui ont 1 jour de cours, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (1,1%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (0,4%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir. Il en est de même chez les étudiants qui ont 3 jours et 5 jours de cours. Parmi les étudiants qui ont 4 jours de cours, ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux (10%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (13,1%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents. Quand on considère uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui ont 5 jours de cours sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents.

On peut retenir du tableau 70 que les étudiants qui ont moins de jours de cours ont plus de chances d'avoir moins de crédits (1 à 15) à obtenir même lorsqu'ils exercent une activité économique. Mais ceux qui ont 5 jours de cours ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir au sein des étudiants qui exercent une activité économique.

5.1.5- L'absence aux cours

La réalité de l'absence des étudiants qui exercent une activité économique est ainsi traduite par cet étudiant :

« Ca perturbe : des fois tu es obligé de suivre un cours à moitié et aller faire les répétitions. Quand tu suis ça, à une heure donnée tu dois quitter afin d'arriver à l'heure. Je fais trois jours de répétition par semaine. » (Entretien avec étudiant FDS, semestre 3, mai 2017).

Les tableaux 71 et 72 montrent le lien entre le fait que les étudiants s'absentent aux cours et l'obtention des crédits des semestres précédents, selon qu'ils exercent ou non une activité économique.

228

Tableau 71 : Influence de l'assiduité des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

S'absentent aux cours

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Souvent

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

11

3

Pourcentage

3,1%

0,8%

Non

Effectif

53

25

Pourcentage

14,7%

7%

Quelques fois

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

32

28

Pourcentage

9%

7,8%

Non

Effectif

108

93

Pourcentage

30%

25,8%

Rarement

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

32

43

Pourcentage

8,8%

11,9%

Non

Effectif

70

101

Pourcentage

19,4%

28,1%

Pas du tout

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

16

27

Pourcentage

4,4%

7,5%

Non

Effectif

38

40

Pourcentage

10,6%

11,1%

Total

Effectif

360

360

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 71 montre qu'au sein des étudiants qui s'absentent souvent aux cours, ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux (3,1%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (0,8%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de même avec les étudiants qui s'absentent quelques fois aux cours. Mais parmi les étudiants qui ne s'absentent pas du tout aux cours, la tendance est inversée en faveur des étudiants qui n'exercent pas d'activité économique (4,4% contre 7,5% pour ceux qui exercent une activité économique). En ce qui concerne uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui s'absentent quelques fois aux cours sont les plus nombreux (9%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

Le tableau 71 nous renseigne que quand ils s'absentent souvent ou quelques fois aux cours, les étudiants qui exercent une activité économique ont plus de chances d'obtenir les

229

crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui s'absentent quelques fois aux cours ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Tableau 72 : Influence de l'assiduité des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

S'absentent aux cours

Exercent une
activité économique

Oui

Non

Souvent

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

26

15

Pourcentage

9,7%

5,8%

15 à 30

Effectif

17

8

Pourcentage

6,3%

3,1%

30 et plus

Effectif

10

2

Pourcentage

3,7%

0,8%

Quelques fois

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

66

57

Pourcentage

24,5%

22%

15 à 30

Effectif

32

23

Pourcentage

11,9%

9%

30 et plus

Effectif

10

13

Pourcentage

3,7%

5%

Rarement

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

47

70

Pourcentage

17,5%

27%

15 à 30

Effectif

15

20

Pourcentage

5,6%

7,7%

30 et plus

Effectif

8

11

Pourcentage

3%

4,2%

Pas du tout

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

22

27

Pourcentage

8,2%

10,4%

15 à 30

Effectif

13

11

Pourcentage

4,8%

4,2%

30 et plus

Effectif

3

2

Pourcentage

1,1%

0,8%

Total

Effectif

269

259

Pourcentage

100%

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

230

Le tableau 72 montre qu'au sein des étudiants qui s'absentent souvent aux cours, ceux qui exercent une activité économique (9,7%) sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (5,8%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir. Il en est de même chez les étudiants qui s'absentent quelques fois aux cours. Parmi les étudiants qui s'absentent rarement aux cours, ce sont plutôt ceux qui n'exercent pas d'activité économique qui sont plus nombreux (27%) que ceux qui exercent une activité économique (17,5%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents. Il en est de même avec les étudiants qui ne s'absentent pas du tout aux cours. En ce qui concerne uniquement les étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui s'absentent quelques fois aux cours sont plus nombreux (24,5%) à avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On retiendra du tableau 72 que les étudiants qui exercent une activité économique parviennent à avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique, lorsqu'ils s'absentent souvent ou quelques fois aux cours. Lorsqu'ils sont assidus aux cours, les étudiants qui n'exercent pas d'activité économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits. Par ailleurs au sein des étudiants qui exercent une activité économique, ce sont ceux qui s'absentent quelques fois aux cours qui ont plus de chances d'avoir moins de crédits.

Les données présentées à travers les tableaux de cette rubrique nous ont permis de relever les éléments relatifs à l'implication des étudiants dans les activités liées aux études et leur réussite. Dans la dernière rubrique qui suit, nous présentons les influences de l'activité exercée par les étudiants sur leur réussite.

5.2- Les caractéristiques de l'activité économique exercée et la réussite des étudiants

Les données que nous présentons dans cette rubrique montrent l'influence du type d'activité économique exercée par les étudiants sur leur réussite. Pour la majorité des étudiants, l'option d'exercer une activité économique provient d'un souci de disposer des ressources nécessaires pour étudier dans de bonne condition :

231

« Comme je le dis, je prends de l'argent par mois, mais on ne me dit pas prends ça c'est pour acheter des habits, prends ça c'est pour tel. Elle donne, c'est à toi-même de faire des économies pour acheter. Parfois comme l'économie ne me suffit pas, je viens, elle me dit, il faut être un peu indépendant. Donc je dois associer quelque chose qui doit me donner de l'argent plus vite et plus beaucoup que ce qu'elle me donne pour faire des économies. » (Entretien avec étudiant FDD, semestre 5, mai 2017).

Les activités n'étant pas les mêmes, nous estimons en effet que la réussite des étudiants dépend également de la nature de chaque activité.

5.2.1- L'obtention des crédits des semestres antérieurs

Dans les tableaux 73 et 74, nous nous intéressons tout d'abord à la réussite des étudiants quand ils exercent ou non une activité économique.

Tableau 73 : Influence de l'exercice d'une activité économique sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Obtention des crédits des semestres précédents

Exercice d'une activité économique

Oui

Non

Effectif

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

Oui

91

25,3%

101

28,1%

Non

269

74,7%

259

71,9%

Total

360

100%

360

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Il ressort du tableau 73 que, tant chez les étudiants qui exercent une activité économique que chez ceux qui n'exercent pas d'activité économique, la proportion de ceux qui n'ont pas obtenu les crédits est plus importante que celle de ceux qui ont obtenu les crédits. Lorsqu'on considère les étudiants qui n'ont pas obtenu les crédits des semestres précédents, les étudiants qui exercent une activité économique sont plus nombreux (74,7%) que les étudiants qui n'exercent pas d'activité économique (71,9%). Quant aux étudiants qui ont obtenu les crédits des semestres précédents, ceux qui n'exercent pas d'activité économique sont plus nombreux (28,1%) que ceux qui exercent une activité économique (25,3%).

Le tableau 73 nous renseigne donc que lorsqu'ils exercent une activité économique, les étudiants ont moins de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique.

232

Tableau 74 : Influence de l'exercice d'une activité économique sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Exercice d'une activité économique

Oui

Non

Effectif

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

1 à 15

161

59,9%

169

65,3%

15 à 30

77

28,6%

62

23,9%

30 et plus

31

11,5%

28

10,8%

Total

269

100%

259

100%

Source : MOKLI, données de terrain, 2017

Le tableau 74 montre que les étudiants qui exercent une activité économique (59,9%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (65,3%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Par contre, parmi les étudiants qui ont 15 à 30 crédits, ceux qui exercent une activité économique (28,6%) sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (23,9%). Il en est de même chez les étudiants qui ont 30 crédits et plus.

On peut retenir du tableau 74 que les étudiants qui n'exercent pas d'activité économique ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs que ceux qui exercent une activité économique.

5.2.2- Le moment auquel l'étudiant a commencé à exercer une activité économique Dans le tableau 75, le lien entre le moment auquel l'étudiant a commencé à exercer une activité économique et l'obtention des crédits des semestres précédents est présenté.

233

Tableau 75 : Influence du début de l'exercice d'une activité économique sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Début de l'exercice d'une activité économique

Exercent une
activité économique

Avant d'arriver à l'université

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

41

Pourcentage

11,4%

Non

Effectif

87

Pourcentage

24,2%

Dès mon entrée à l'université

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

30

Pourcentage

8,3%

Non

Effectif

126

Pourcentage

35%

Cette année

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

20

Pourcentage

5,5%

Non

Effectif

56

Pourcentage

15,6%

Total

Effectif

360

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 75 montre que, quelle que soit la période à laquelle ils ont commencé à exercer une activité économique, la plupart des étudiants concernés n'ont pas obtenu les crédits des semestres précédents : 35% de ceux qui ont commencé à exercer une activité économique dès leur entrée à l'université n'ont pas obtenu les crédits des semestres précédents ; 15,6% de ceux qui ont commencé à exercer une activité économique cette année n'ont pas obtenu les crédits des semestres précédents ; 24,2% de ceux qui exerçaient une activité économique avant d'arriver à l'université n'ont pas obtenu les crédits des semestres précédents. Il ressort par ailleurs que les étudiants qui exerçaient une activité économique avant d'arriver à l'université sont plus nombreux (11,4%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents que ceux qui ont commencé à exercer une activité économique dès leur entrée à l'université (8,3%) et ceux qui ont commencé à exercer une activité économique cette année (5,5%). Ces étudiants ont en effet la capacité de s'adapter à cette situation déjà étant au secondaire :

« Au début c'est l'oncle qui payait ma scolarité, mais quand il a eu sa retraite, il n'avait plus rien, c'est nous même qui nous défendons pour pouvoir payer. Je faisais de petits jobs dans le week-end : par exemple il peut y avoir quelqu'un dans la localité qui a besoin qu'on lui

234

arrange la devanture ou bien dans son petit champ à côté. Avec ça on est reconnu qu'il y a les petits jeunes qui cherchent quelque chose, donc s'il y a quelque chose comme ça, puisqu'ils nous connaissent, ils nous font appel et on le fait. Et c'est avec ça qu'on se défend pour payer la scolarité jusqu'à avoir le Bac. » (Entretien avec étudiant FLLA, semestre 5, mai 2017).

On peut retenir de ce tableau que les étudiants qui exerçaient une activité économique avant d'entrer à l'université ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Dans le tableau 76, le lien entre le moment auquel l'étudiant a commencé à exercer une activité économique et le nombre de crédits à obtenir aux semestres précédents est présenté.

Tableau 76 : Influence du début de l'exercice d'une activité économique sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Début de l'exercice d'une activité économique

Exercent une
activité économique

Avant d'arriver à l'université

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

55

Pourcentage

20,4%

15 à 30

Effectif

22

Pourcentage

8,2%

30 et plus

Effectif

10

Pourcentage

3,7%

Dès mon entrée à l'université

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

73

Pourcentage

27,1%

15 à 30

Effectif

39

Pourcentage

14,5%

30 et plus

Effectif

14

Pourcentage

5,2%

Cette année

Nombre de crédits à obtenir aux

semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

33

Pourcentage

12,3%

15 à 30

Effectif

16

Pourcentage

6%

30 et plus

Effectif

7

Pourcentage

2,6%

Total

Effectif

269

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 76 montre que les étudiants qui ont commencé à exercer une activité économique à leur arrivée à l'université sont plus nombreux (27,1%) à avoir moins de

235

crédits à obtenir aux semestres antérieurs (1 à 15) que les étudiants qui exerçaient une activité économique avant d'arriver à l'université (20,4%) et ceux qui ont commencé à

exercer une activité économique seulement cette année (12,3%).

On peut retenir que les étudiants qui ont commencé à exercer une activité économique à leur arrivée à l'université ont plus de chances d'avoir moins de crédits (1 à 15) à obtenir aux semestres antérieurs.

5.2.3- Le lien entre l'activité économique et la formation suivie

Dans le tableau 77, nous présentons le lien entre le rapport entre l'activité économique exercée et la formation des étudiants et l'obtention des crédits des semestres précédents.

Tableau 77 : Influence du fait que l'activité est en lien avec la formation des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

L'activité est en lien avec leur formation

Exercent une
activité économique

Oui

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

18

Pourcentage

5%

Non

Effectif

62

Pourcentage

17,2%

Non

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

73

Pourcentage

20,3%

Non

Effectif

207

Pourcentage

57,5%

Total

Effectif

360

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 77 montre que les étudiants dont l'activité économique n'a pas de lien avec la formation suivie sont plus nombreux (20,3%) que ceux dont l'activité a un lien avec la formation (5%), à avoir obtenu les crédits des semestres précédents.

On peut retenir du tableau 77 que le fait qu'il existe un lien entre l'activité économique qu'exerce un étudiant ne favorise pas sa réussite par rapport à l'étudiant dont l'activité n'a pas de lien avec la formation.

236

Le tableau 78 présente le lien entre le rapport entre l'activité économique exercée et la formation des étudiants et le nombre de crédits à obtenir aux semestres précédents.

Tableau 78 : Influence du fait que l'activité est en lien avec la formation des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

L'activité est en lien avec leur formation

Exercent une
activité économique

Oui

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

32

Pourcentage

11,9%

15 à 30

Effectif

17

Pourcentage

6,3%

30 et plus

Effectif

13

Pourcentage

4,8%

Non

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

129

Pourcentage

48%

15 à 30

Effectif

60

Pourcentage

22,3%

30 et plus

Effectif

18

Pourcentage

6,7%

Total

Effectif

269

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 78 montre que les étudiants dont l'activité n'a aucun lien avec la formation sont plus nombreux (48%) que ceux dont l'activité a un lien avec la formation (11,9%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir.

On retiendra du tableau 78 l'existence de lien entre la formation suivie et l'activité économique exercée ne donne pas plus de chances aux étudiants d'avoir moins de crédits à obtenir.

5.2.4- Le nombre de jours d'exercice de l'activité

Le tableau 79 prend en compte le lien entre le nombre de jours d'exercice de l'activité économique par l'étudiant et l'obtention des crédits des semestres précédents.

237

Tableau 79 : Influence du nombre de jours d'exercice de l'activité par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Nombre de jours d'exercice de l'activité dans la semaine

Exercent une
activité économique

1 jour

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

2

Pourcentage

0,6%

Non

Effectif

23

Pourcentage

6,4%

2 jours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

19

Pourcentage

5,3%

Non

Effectif

57

Pourcentage

15,8%

3 jours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

17

Pourcentage

4,7%

Non

Effectif

57

Pourcentage

15,8%

4 jours

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

10

Pourcentage

2,8%

Non

Effectif

21

Pourcentage

5,8%

5 jours et plus

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

19

Pourcentage

5,3%

Non

Effectif

56

Pourcentage

15,5%

Activité

occasionnelle

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

24

Pourcentage

6,7%

Non

Effectif

55

Pourcentage

15,3%

Total

Effectif

360

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Il ressort du tableau 79 que ce sont les étudiants qui exercent une activité occasionnelle qui sont en plus grande proportion (6,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Ils sont suivis par ceux qui ont 2 jours d'activité (5,3%) et ceux qui ont 5 jours d'activité (5,3%). Les étudiants qui ont la plus faible proportion sont ceux qui ont une activité qui leur prend seulement 1 jour (0,6%).

238

On retient du tableau 79 que les étudiants qui exercent une activité occasionnelle sont ceux qui ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres antérieurs.

Dans le tableau 80, nous présentons le lien entre le nombre de jours d'exercice de l'activité économique par l'étudiant et le nombre de crédits à obtenir aux semestres précédents.

Tableau 80 : Influence du nombre de jours d'exercice de l'activité par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Nombre de jours d'exercice de l'activité dans la semaine

Exercent une activité
économique

1 jour

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

17

Pourcentage

6,3%

15 à 30

Effectif

5

Pourcentage

1,9%

30 et plus

Effectif

1

Pourcentage

0,4%

2 jours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

34

Pourcentage

12,6%

15 à 30

Effectif

20

Pourcentage

7,4%

30 et plus

Effectif

3

Pourcentage

1,1%

3 jours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

30

Pourcentage

11,1%

15 à 30

Effectif

18

Pourcentage

6,7%

30 et plus

Effectif

9

Pourcentage

3,3%

4 jours

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

12

Pourcentage

4,5%

15 à 30

Effectif

5

Pourcentage

1,9%

30 et plus

Effectif

4

Pourcentage

1,5%

5 jours et plus

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

32

Pourcentage

11,9%

15 à 30

Effectif

12

Pourcentage

4,5%

30 et plus

Effectif

12

Pourcentage

4,5%

239

Nombre de jours d'exercice de l'activité dans la semaine

 

Exercent une activité
économique

Activité occasionnelle

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

36

Pourcentage

13,4%

15 à 30

Effectif

17

Pourcentage

6,3%

30 et plus

Effectif

2

Pourcentage

0,7%

Total

Effectif

269

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 80 montre que les étudiants qui exercent une activité occasionnelle sont en plus grande proportion (13,4%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs ; ils sont suivis par les étudiants qui consacrent 2 jours par semaines à leur activité (12,6%), puis par ceux qui lui consacrent au moins 5 jours (11,9%). Les étudiants qui exercent leur activité pendant 4 jours sont ceux qui sont le moins nombreux (4,5%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

On peut retenir du tableau 80 que les étudiants qui ont une activité occasionnelle et ceux qui ont moins de jours d'activité ont davantage la possibilité d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

5.2.5- Le nombre d'heures d'exercice de l'activité

Dans les tableaux 81 et 82 le lien entre le nombre d'heures d'exercice de l'activité économique par les étudiants et leur réussite est présenté.

240

Tableau 81 : Influence du nombre d'heures d'exercice de l'activité par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Nombre d'heures d'exercice de l'activité par semaine

Exercice d'une
activité économique

Oui

Moins de 15 heures

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

56

Pourcentage

15,6%

Non

Effectif

165

Pourcentage

45,8%

15 à 20 heures

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

10

Pourcentage

2,8%

Non

Effectif

27

Pourcentage

7,5%

20 à 25 heures

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

8

Pourcentage

2,2%

Non

Effectif

27

Pourcentage

7,5%

25 heures et plus

Obtention des crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

17

Pourcentage

4,7%

Non

Effectif

50

Pourcentage

13,9%

Total

Effectif

360

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 81 montre que les étudiants qui consacrent moins de 15 heures à l'activité économique qu'ils exercent sont plus nombreux (15,6%) à avoir obtenu les crédits des semestres antérieurs. Ils sont suivis par les étudiants qui consacrent 25 heures et plus (4,7%) à leur activité par semaine. Les étudiants qui ont le moins obtenu les crédits des semestres précédents sont ceux qui consacrent 20 à 25 heures (2,2%) à leur activité.

Du tableau 81 nous retenons que les étudiants qui consacrent moins de 15 heures par semaine à l'activité économique qu'ils exercent ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

241

Tableau 82 : Influence du nombre d'heures d'exercice de l'activité par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Nombre d'heures d'exercice de l'activité par semaine

Exercice d'une
activité économique

Oui

Moins de 15 heures

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

105

Pourcentage

39%

15 à 30

Effectif

49

Pourcentage

18,2%

30 et plus

Effectif

11

Pourcentage

4,1%

15 à 20 heures

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

16

Pourcentage

5,9%

15 à 30

Effectif

7

Pourcentage

2,6%

30 et plus

Effectif

4

Pourcentage

1,5%

20 à 25 heures

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

17

Pourcentage

6,3%

15 à 30

Effectif

6

Pourcentage

2,2%

30 et plus

Effectif

4

Pourcentage

1,5%

25 heures et plus

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

23

Pourcentage

8,6%

15 à 30

Effectif

15

Pourcentage

5,6%

30 et plus

Effectif

12

Pourcentage

4,5%

Total

Effectif

269

Pourcentage

100,0%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 82 montre que les étudiants qui consacrent moins de 15 heures à leur activité économique sont plus nombreux (39%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir. Ils sont suivis par ceux qui ont 25 heures et plus d'activité économique par semaine (8,6%).

Les étudiants qui ont 14 à 20 heures d'activité sont les moins nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir (5,9%).

242

Nous retenons du tableau 82 que les étudiants qui ont moins d'heures d'activité économique par semaine (moins de 15 heures), sont ceux qui ont moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

5.2.6- Les effets de l'activité économique exercée

Le tableau 83 met en exergue la relation entre les effets de l'activité économique exercée par l'étudiant sur l'obtention des crédits des semestres précédents.

Tableau 83 : Influence des effets de l'activité subits par les enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Les effets de l'activité économique sur eux

Exercent une
activité économique

Aucun

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

19

Pourcentage

5,3%

Non

Effectif

41

Pourcentage

11,4%

Fatigue

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

59

Pourcentage

16,4%

Non

Effectif

190

Pourcentage

52,8%

Maladies fréquentes

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

2

Pourcentage

0,6%

Non

Effectif

5

Pourcentage

1,4%

Stress

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

7

Pourcentage

1,9%

Non

Effectif

11

Pourcentage

3%

Fatigue et stress

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

4

Pourcentage

1,1%

Non

Effectif

21

Pourcentage

5,8%

Fatigue et
Maladies
fréquentes

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Non

Effectif

1

Pourcentage

0,3%

Total

Effectif

360

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 83 montre que les étudiants qui sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents sont ceux qui ont évoqué la fatigue (16,4%) comme effet

243

sur eux et ceux qui ont déclaré que cette activité n'a aucun effet sur eux (5,3%). Les étudiants qui sont les moins nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres précédents sont ceux qui ont évoqué les maladies fréquentes (0,6%).

On peut retenir du tableau 83 que de façon générale les étudiants qui subissent uniquement la fatigue et ceux qui ne subissent aucun effet de l'activité économique qu'ils exercent ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Le tableau 84 nous instruit sur le lien entre les effets de l'activité économique exercée par les étudiants et le nombre de crédits à obtenir aux semestres précédents.

244

Tableau 84 : Influence des effets de l'activité subits par les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Les effets de l'activité économique sur eux

Exercent une
activité économique

Aucun

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

29

Pourcentage

10,8%

15 à 30

Effectif

10

Pourcentage

3,7%

30 et plus

Effectif

2

Pourcentage

0,7%

Fatigue

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

110

Pourcentage

40,9%

15 à 30

Effectif

57

Pourcentage

21,2%

30 et plus

Effectif

23

Pourcentage

8,5%

Maladies fréquentes

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

4

Pourcentage

1,5%

30 et plus

Effectif

1

Pourcentage

0,4%

Stress

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

4

Pourcentage

1,5%

15 à 30

Effectif

5

Pourcentage

1,9%

30 et plus

Effectif

2

Pourcentage

0,7%

Fatigue et stress

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

14

Pourcentage

5,2%

15 à 30

Effectif

5

Pourcentage

1,9%

30 et plus

Effectif

2

Pourcentage

0,7%

Fatigue et
Maladies
fréquentes

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

30 et plus

Effectif

1

Pourcentage

0,4%

Total

Effectif

269

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 84 montre que les étudiants qui ont évoqué la fatigue comme effet de l'activité exercé sur eux sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres

245

(40,9%) ; ils sont suivis par ceux qui ne subissent aucun effet de l'activité qu'ils exercent (10,8%). Les étudiants qui ont évoqué les maladies fréquentes ou le stress sont ceux qui sont le moins nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres précédents (1,5% à chaque niveau).

On peut retenir du tableau 84 que les étudiants qui subissent seulement la fatigue ou qui ne subissent aucun effet de l'activité économique qu'ils exercent ont davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

5.2.7- Celui pour qui l'étudiant travaille

Dans le tableau 85, nous relevons le lien entre celui pour qui l'étudiant travaille et l'obtention des crédits des semestres précédents.

Tableau 85 : Influence de l'employeur des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres précédents

Employeur

Exercent une
activité économique

Moi-même

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

36

Pourcentage

10%

Non

Effectif

113

Pourcentage

31,4%

Une société

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

19

Pourcentage

5,3%

Non

Effectif

53

Pourcentage

14,7%

Un

particulier

Ont obtenu les crédits des semestres précédents

Oui

Effectif

36

Pourcentage

10%

Non

Effectif

103

Pourcentage

28,6%

Total

Effectif

360

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 85 montre que les étudiants qui exercent une activité économique pour leur propre compte ou pour un particulier sont plus nombreux (10% à chaque niveau) à avoir

246

obtenu les crédits des semestres précédents par rapport à ceux qui travaillent pour une société (5,3%).

On retient du tableau 85 que les étudiants qui exercent une activité économique pour leur propre compte ou qui sont employés par un particulier ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents.

Dans le tableau 86, nous présentons le lien entre celui pour qui l'étudiant travaille et le nombre de crédits à obtenir aux semestres précédents.

Tableau 86 : Influence de l'employeur des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

Employeur

Exercent une
activité économique

Moi-même

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

68

Pourcentage

25,3%

15 à 30

Effectif

35

Pourcentage

13%

30 et plus

Effectif

10

Pourcentage

3,7%

Une société

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

32

Pourcentage

11,9%

15 à 30

Effectif

14

Pourcentage

5,2%

30 et plus

Effectif

7

Pourcentage

2,6%

Un

particulier

Nombre de crédits à obtenir aux semestres antérieurs

1 à 15

Effectif

61

Pourcentage

22,7%

15 à 30

Effectif

28

Pourcentage

10,4%

30 et plus

Effectif

14

Pourcentage

5,2%

Total

Effectif

269

Pourcentage

100%

Source : Mokli, données de terrain, 2017

Le tableau 86 montre que les étudiants qui travaillent pour leur propre compte sont plus nombreux (25,3%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs ; ils sont suivis par ceux qui sont employés par un particulier (22,7%). Les étudiants qui sont

247

employés par une société sont les moins nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.

En ce qui concerne le nombre de crédits qu'il leur reste à obtenir aux semestres antérieurs, les étudiants qui travaillent pour leur propre compte ou pour le compte d'un particulier ont davantage de chances d'avoir moins de crédits.

248

CHAPITRE 6 : INTERPRÉTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS

À la suite de la collecte et de l'analyse des données, nous pouvons mieux aborder la question de la réussite des étudiants de l'Université de Lomé, en lien avec le choix d'exercer une activité économique. Les résultats de l'analyse ont le mérite de nous éclairer davantage sur un aspect de la réussite des étudiants à l'UL, surtout dans le cadre du système LMD qui a été instauré depuis pratiquement une décennie. Dans ce chapitre, il est question de mettre en lumière les déterminants de la réussite des étudiants qui exercent une activité économique.

6.1- Interprétation des résultats

6.1.1- L'influence des caractéristiques sociodémographiques et familiales sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique

Dans un contexte de massification, due à la démocratisation de l'enseignement supérieur, où de plus en plus d'étudiants viennent de milieux socioéconomiques défavorisés, la possession des ressources nécessaires à la poursuite des études est un défi qui s'ajoute à celui de la réussite du parcours universitaire. Il est donc important d'interroger les facteurs d'ordre sociodémographique et familial dont peuvent jouir les étudiants qui optent pour l'exercice d'une activité économique pour leur réussite. C'est ainsi que nous avons énoncé dans notre hypothèse spécifique 1 (HS1) que les étudiants qui exercent une activité économique jouissent de certaines caractéristiques sociodémographiques et familiales pour leur réussite. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons pris en compte les éléments tels que : le genre, l'âge, le type de famille, le fait que les parents vivent ou non ensemble, la fratrie, le niveau d'instruction des parents, leur profession, leur revenu, le fait que l'étudiant vive ou non avec ses parents ainsi que le fait que leurs parents soient vivants ou non. À partir de ces facteurs, nous avons formulé des énoncés opérationnels.

249

Il est important de déterminer si ces éléments ont une quelconque répercussion sur la réussite des étudiants lorsqu'ils exercent une activité économique, ce qui nous permettra de confirmer ou infirmer notre hypothèse.

S'agissant des caractéristiques sociodémographiques, le genre et l'âge ont été considérés. La prise en compte de ces indicateurs tient au fait qu'à travers la littérature des recherches sur le sujet ont tenu compte de ces indicateurs qui sont déterminants surtout pour le maintien ou non de l'étudiant dans le système. Concernant par exemple l'âge, il est révélé que les étudiants d'âge avancé ont souvent tendance à se maintenir dans l'activité qu'ils exercent, succombent parfois à la tentation d'abandonner les études au profit de l'activité exercée. De ce fait, ces étudiants éprouvent également des difficultés à réussir.

Pour ce qui est du genre, notre énoncé opérationnel est que lorsqu'ils exercent une activité économique, les étudiants réussissent mieux que les étudiantes. Les résultats que nous avons obtenus nous permettent de dire que cet énoncé est pertinent, étant donné qu'en prenant en compte les étudiants qui exercent une activité économique, ceux de sexe masculin sont en plus grande proportion à avoir obtenu les crédits des semestres précédents ou à avoir moins de crédits aux semestres précédents. Il est à noter que l'Université de Lomé a, de tout temps, accueilli plus d'étudiants que d'étudiantes. Cette réalité est intrinsèquement liée au système éducatif même du pays où les filles sont davantage représentées aux niveaux inférieurs ; au fur et à mesure qu'on évolue vers les niveaux supérieurs l'effectif des filles diminue au niveau supérieur. Les étudiants se retrouvent en plus grande proportion que les étudiantes à l'université et aussi à exercer une activité économique. Par ailleurs, on peut comprendre la meilleure réussite des étudiants par rapport aux étudiantes par le fait que les premiers manifestent davantage de capacité de conciliation des études et une activité économique que les secondes.

L'âge des étudiants est le second indicateur des variables sociodémographiques prises en compte. Nous énoncions que les étudiants d'âge avancé qui exercent une activité économique ont moins de difficultés à réussir. Les étudiants les plus concernés par

250

l'exercice d'une activité économique d'après nos résultats sont ceux âgés de 18 à 29 ans. La tranche d'âge la plus représentée est celle des 22 à 25 ans. Les résultats auxquels nous sommes parvenus, montrent en effet que les étudiants qui réussissent mieux sont ceux qui se retrouvent dans les tranches d'âge de 18 à 21 ans et de 22 à 25 ans. Les plus âgés (26 ans et plus) sont donc ceux qui réussissent moins ; il en découle que notre hypothèse opérationnelle n'est pas pertinente. Les étudiants d'âge moins avancé ont davantage la possibilité de bénéficier d'autres soutiens financiers complémentaires (parents, bourses ou aides). Cela représente pour ces étudiants un atout non négligeable qui réduit leur niveau d'engagement dans une activité économique par rapport aux étudiants d'âge plus élevé qui ont moins de chances de continuer à bénéficier du soutien financier des parents ainsi que de l'Etat. Cette réalité nous a été présentée en ces termes par un enseignant :

« Moi je connais des jeunes qui font la maçonnerie les week-ends et même j'ai un frère, il a son enfant en agronomie. Lorsque tu vois l'enfant là. C'est un frère du village. Il m'a parlé de son enfant et un jour je vois l'enfant sur un chantier à coté de ma maison. Un jour aussi il y a un monsieur qui a des champs à Tsévié, l'enfant va là-bas, les congés comme ça il cultive, on le paie, etc. Et actuellement, il me dit il a la bourse, il a réussi la première année, il est très bien. Donc il sait, l'argent là à quoi ça va servir. Aujourd'hui il a une moto, il a un ordinateur. Tout ce qu'il fait c'est pour réussir. Il ne prend pas ça comme une carrière qu'il est en train de faire, mais comme un moyen véritablement pour atteindre son objectif. Et lorsqu'on prend comme ça on va réussir. Tu vois l'enfant, il n'est pas trop âgé mais, il le fait. Tout dépend de la priorité que l'étudiant accorde aux études par rapport à l'activité. » (Entretien avec enseignant FSHS, mai 2017).

Les caractéristiques relatives à l'environnement familial de l'étudiant ont également permis d'apporter un certain éclairage à la réussite de ceux qui exercent une activité économique. Concernant le milieu social d'origine, les propos suivants sont édifiants à propos de ces étudiants issus de famille défavorisée et qui exercent une activité économique :

« Il y a des étudiants de classe sociale aisée, des étudiants de milieu défavorisé et des étudiants intermédiaires. En bon togolais dans tous les cas les étudiants des milieux défavorisés sont majoritaires, mais ils essaient quand même de se donner, de faire l'essentiel, le maximum possible pour suivre les cours et réussir. » (Entretien avec enseignant FASEG, mai 2017).

Par rapport au type de famille dont ils sont issus, notre énoncé opérationnel est que les étudiants de famille monogame qui exercent une activité économique ont moins de difficultés à réussir. Les résultats que nous avons obtenus nous permettent de dire que cet énoncé opérationnel est pertinent, puisque les étudiants appartenant à une famille

251

monogame sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir un minimum de crédits à obtenir. L'environnement qu'offre une famille monogame est moins perturbant pour un étudiant qui exerce une activité économique pour se concentrer sur ses études malgré le cumul. De plus, les parents ont moins de charges, ce qui permet à l'étudiant issu de ce type de famille de bénéficier par moment de leur soutien, même s'il n'est pas conséquent.

La tranquillité qu'offre l'environnement familial pour les études est également liée au fait que les parents vivent ensemble. Dans le cas des étudiants qui exercent une activité économique, nous avons énoncé que ces étudiants ont moins de difficultés à réussir lorsque leurs parents vivent ensemble. Cet énoncé est pertinent dans la mesure où les étudiants dont les parents vivent ensemble sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. L'appartenance à une famille, dont les parents ne sont pas séparés constitue donc un atout pour les étudiants qui exercent une activité économique pour le bon déroulement de leurs études.

Quant à la taille de la famille, nous avons énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui sont issus d'une famille de moins de cinq (05) enfants ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est en partie pertinent, étant donné que ce sont les étudiants appartenant à une famille de 4 à 6 enfants qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. Les familles de petite taille offrent un cadre de soutien aux enfants durant leurs études. Les étudiants de famille de taille moyenne bénéficient ainsi de cet atout.

Concernant le niveau d'instruction des parents, nous avons énoncé que les étudiants dont les parents sont instruits et qui exercent une activité économique ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est pertinent au regard des résultats que nous avons obtenus. Il est, en effet, ressorti que les étudiants qui exercent une activité économique, dont les parents ont le niveau secondaire (lycée ou collège) ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres antérieurs ou d'avoir moins de crédits à obtenir. Ces étudiants peuvent en

252

effet compter sur le soutien de leurs parents dont le souhait est souvent que leurs enfants aillent plus loin dans les études qu'eux. Ils bénéficient pour cela de l'accompagnement et de l'encouragement nécessaire, même si les moyens financiers sont limités.

En ce qui concerne la profession de leurs parents, notre énoncé est que les étudiants qui exercent une activité économique dont les parents sont dans une catégorie socioprofessionnelle supérieure ont plus de chances de réussir. Cet énoncé opérationnel n'est pas pertinent, puisque ce sont les étudiants dont le père est artisan/particulier et la mère revendeuse/commerçante qui réussissent mieux. Il ne s'agit généralement pas de catégorie socioprofessionnelle supérieure, ce qui constitue pour ces étudiants une motivation pour réussir et avoir une meilleure situation socioprofessionnelle par rapport à leurs parents. Il faut également observer que les étudiants dont les parents sont dans une catégorie socioprofessionnelle élevée ne se retrouvent pas en grand nombre à exercer une activité économique.

S'agissant de la rémunération des parents, notre énoncé opérationnel est que les étudiants qui exercent une activité économique, dont les parents ont un revenu élevé ont moins de difficultés à réussir. Au regard des résultats que nous avons obtenus, cet énoncé n'est pas pertinent. Il est en effet apparu que les étudiants, dont le père a un revenu inférieur à 150.000 F CFA et ceux dont la mère a un revenu inférieur à 120.000 F CFA, sont ceux qui réussissent mieux. Il ne s'agit pas de gros revenu pouvant en effet mettre ces étudiants à l'abri des ressources nécessaires à leurs études. Les difficultés financières liées à la situation des parents constituent un élément de motivation pour ces étudiants en vue de leur réussite.

Nous nous sommes par ailleurs intéressé au fait que les étudiants vivent ou non avec leurs parents et son influence sur la réussite sur ceux qui exercent une activité économique. Nous avons pour cela énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui vivent avec leurs parents ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé n'est pas pertinent, étant donné que ce sont les étudiants qui vivent seuls en location qui ont plus de

253

chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir.

Pour ce qui est du fait que leurs parents soient vivants ou non, notre énoncé était que les étudiants qui exercent une activité économique et dont aucun parent n'est décédé ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est pertinent, étant donné que les étudiants dont le père est vivant et ceux dont la mère est vivante sont ceux qui ont plus de chances de réussir. Il faut ainsi comprendre que les parents représentent un soutien important pour ces étudiants pour le bon déroulement de leur parcours.

De façon globale, notre hypothèse spécifique 1 qui stipule que les étudiants qui exercent une activité économique jouissent de l'influence favorable de certaines caractéristiques sociodémographiques et familiales pour leur réussite est confirmée, puisqu'ils sont le plus souvent d'âge moins avancé, issus de famille monogame et de taille moyenne, ayant des parents instruits (au moins le collège), qui vivent ensemble et qui ne sont pas tous les deux décédés. Toutefois, ceux dont les parents ont une profession à revenu peu élevé et ceux qui vivent seuls (non dans un cadre familial) réussissent mieux. Ces deux dernières réalités se comprennent dans la mesure où c'est le faible ou le manque de revenu de leurs parents qui conduit généralement ces étudiants à l'exercice d'une activité rémunérée. L'activité qu'ils exercent leur permet en effet de gagner les ressources nécessaires pour combler ce manque de soutien financier de la part de leurs parents. Lorsqu'ils se retrouvent seuls, ils ont entre autres, la possibilité de disposer de leur temps et de s'organiser de façon à concilier les études et leur vécu quotidien.

6.1.2- Conditions de vie et d'études des étudiants et réussite universitaire

Les étudiants étant le plus souvent amenés à exercer une activité économique parce qu'ils n'ont pas une bonne situation socioéconomique, il n'est pas exclu que les conditions de vie et d'études auxquelles ils font face, tout en travaillant, influencent leur réussite. Ils peuvent pour ainsi dire, subir l'influence positive ou négative des conditions de vie et d'études. Pour cela, nous avons émis dans l'hypothèse spécifique 2 (HS2) que les

254

étudiants qui exercent une activité économique et qui ont de bonnes conditions de vie et d'études réussissent leur parcours universitaire. Ces propos suivants d'un enseignant de la FSHS nous paraissent illustratifs :

« Ils développent à mon avis des stratégies parfois inimaginables leur permettant de tenir le bout d'abord en ville à Lomé et puis à l'université, parce que les 2 sont liés. L'existence dans une maison et la poursuite des études, c'est lié dans la mesure où, le milieu s'il est favorable, ça met l'étudiant à l'aise. Si le milieu n'est pas favorable, l'étudiant n'est pas à l'aise. » (Entretien avec enseignant FDD, mai 2017)

L'importance de l'influence des conditions de vie et d'études sur l'étudiant qui est en situation d'exercice d'une activité économique parallèlement à ses études est ainsi relevée par cet enseignant. Grâce aux résultats auxquels nous sommes parvenu, nous pouvons déterminer les éléments relatifs aux conditions de vie et d'études des étudiants qui exercent une activité économique, qui sont favorables à leur réussite.

Quand on prend en compte l'accès au soutien financier de l'Etat, notre énoncé opérationnel est que les étudiants qui perçoivent ce soutien ont moins de difficultés de réussite, malgré l'exercice d'une activité économique. Cet énoncé est en partie pertinent pour ce qui est des étudiants qui perçoivent l'allocation d'aide, puisqu'ils ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. L'apport d'un soutien financier extérieur en plus de leur revenu issu de l'activité économique exercée est donc d'un certain secours à ces étudiants. Nous pouvons mieux comprendre l'utilité de ce soutien financier de l'Etat grâce à cette déclaration d'un étudiant de semestre 5 qui a désormais, grâce à l'allocation d'aide (désignée par tranches dans ses propos), la possibilité de manger durant la journée quand il va au cours :

« Je pense que maintenant, j'arrive à manger quelque chose quand même. Parce qu'en première année, arrivé ici, d'ailleurs le matin quand je quitte, je dois trouver quelque chose ; s'il y a quelque chose qui reste, je prends ça. Arrivé ici, je finis les cours d'abord, retourné à la maison avant de manger quelque chose. Mais en deuxième année comme je commence à avoir quelque chose à partir des tranches, je trouve quelque chose à manger. Je prends ça avant de penser à la maison. » Entretien avec étudiant FDS, semestre 5, mai 2017)

Pour beaucoup d'étudiants, le financement même des études constitue un sérieux problème, ce qui fait qu'il y en a qui paient par eux-mêmes leur scolarité. Par rapport à

255

cet aspect, nous avons énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui financent eux-mêmes leurs études ont des chances de réussir leur parcours universitaire. Cet énoncé n'est pas pertinent, parce que les étudiants qui réussissent mieux quand ils exercent une activité économique, ce sont ceux dont les parents paient la scolarité. L'importance du soutien des parents apparait ainsi dans la réussite de l'étudiant même quand il exerce une activité économique. Lorsque ce soutien vient en appui aux ressources qu'ils gagnent, ces étudiants se retrouvent dans des conditions qui favorisent leur réussite.

Mais l'ampleur des difficultés auxquelles ils sont confrontés amène certains à recourir à des prêts auprès de tierces personnes pour subvenir à leurs besoins, parfois, les plus élémentaires. Cette réalité nous a amené à énoncer que les étudiants qui exercent une activité économique et qui ne recourent pas à des prêts pour subvenir à leurs besoins ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est pertinent, étant donné que nos résultats ont révélé que les étudiants qui n'ont pas recours à des prêts pour satisfaire leurs besoins ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. Le recours à des prêts révèle, en effet, l'importance des difficultés financières des étudiants qui le font. Ceux qui ne le font pas ont un avantage dans le sens de leur réussite, étant donné qu'ils ont une certaine stabilité financière.

L'importance des ressources financières réside dans le fait qu'elles permettent à l'étudiant de subvenir à ses besoins se rapportant à ses études. Ainsi, notre énoncé opérationnel est que les étudiants qui exercent une activité économique et qui arrivent à satisfaire leurs besoins liés aux études ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé en partie est pertinent, vu que lorsqu'ils arrivent à satisfaire facilement leurs besoins liés aux études, les étudiants qui exercent une activité économique parviennent mieux à obtenir les crédits des semestres antérieurs, mais ce sont ceux qui y arrivent difficilement qui ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir. Les difficultés de réussite se posent surtout aux étudiants qui exercent une activité économique et pour qui il est très difficile de

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subvenir aux besoins liés aux études. Jusqu'à un certain niveau, les étudiants qui exercent une activité économique sont en effet capables d'affronter ces difficultés et de réussir.

Dans le contexte du LMD, les étudiants doivent se procurer les supports des différents cours. Or cela n'est pas aisé pour tous, ce qui nous a amené à énoncer que les étudiants qui exercent une activité économique et qui arrivent facilement à s'acheter les supports de cours ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est en partie pertinent, puisque les étudiants qui exercent une activité économique et qui arrivent facilement à acheter les polycopies ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents, mais en ce qui concerne ceux qui ont moins de crédits à obtenir, ce sont ceux qui ont des difficultés à s'acheter les polycopies qui ont plus de chances. Néanmoins, les étudiants pour qui l'acquisition des polycopies est très difficile sont ceux qui réussissent le moins. La possibilité pour les étudiants de posséder facilement les supports de cours constitue un avantage pour eux lorsqu'ils exercent une activité économique. La possession de ces supports à temps leur permet de s'imprégner régulièrement des contenus des cours.

Durant leur formation, les étudiants doivent également être en mesure de se documenter, d'acquérir de la documentation pour leur propre compte. La prise en compte de cet élément dans la réussite de l'étudiant nous a donc amené à énoncer que les étudiants qui exercent une activité économique et qui arrivent facilement à s'acheter des livres pour leur formation ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé n'est pas pertinent dans la mesure où ce sont les étudiants qui exercent une activité économique et qui n'arrivent pas à s'acheter des livres qui parviennent le mieux à obtenir les crédits des semestres précédents ou à avoir moins de crédits à obtenir. La plupart du temps, les étudiants s'appuient davantage sur les polycopies que les enseignants mettent à leur disposition. Ces polycopies constituent le fondement des cours sur la base duquel les évaluations sont faites. Le fait de s'en tenir et de lire sérieusement ces cours constitue un atout pour eux, même quand ils exercent une activité économique.

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Le déplacement pour se rendre au campus représente pour beaucoup d'étudiants un problème au vu des distances qu'ils doivent parcourir. Nous avons pour cela énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui se déplacent facilement pour se rendre au campus ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est pertinent, étant donné que lorsqu'ils arrivent à se déplacer facilement pour se rendre au campus, les étudiants qui exercent une activité économique parviennent plus à obtenir les crédits des semestres précédents ou à avoir moins de crédits à obtenir. La possibilité de se rendre au cours ou de s'y rendre à temps constitue pour les étudiants un grand atout pour suivre ces cours dans de bonnes conditions (occuper une bonne place dans l'amphithéâtre). Ils se fatiguent moins, puisqu'ils n'ont pas à marcher sur de longues distances pour se rendre au cours ou rentrer à la maison. Lorsqu'il n'y a pas de complication sur le plan du déplacement, les étudiants qui exercent une activité économique ont moins de difficultés à réussir.

La possession d'un moyen de déplacement peut être considérée comme un atout supplémentaire pour ces étudiants, pour réduire les difficultés de transport. Ainsi avons-nous énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui disposent d'un moyen de déplacement ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé n'est pas pertinent, parce que les résultats que nous avons obtenus indiquent que les étudiants qui ne disposent pas de moyen de déplacement ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. La possession d'un moyen de déplacement est un élément supplémentaire qui ne contribue pas forcément à la réussite des étudiants qui exercent une activité économique. L'important pour les étudiants qui exercent une activité économique est de pouvoir se déplacer facilement pour se rendre au campus ou rentrer à la maison.

En ce qui concerne leur alimentation, nous avons énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui arrivent à s'alimenter normalement ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est pertinent, étant donné que les étudiants qui exercent une activité économique et qui arrivent à bien s'alimenter ont plus de chances d'obtenir

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les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. Pouvoir se nourrir est vital pour tout individu, et en l'occurrence pour ce qui concerne les étudiants, la possibilité de s'alimenter normalement contribue à leur bien-être tant physique que mental, ce qui leur permet d'être dans de bonnes dispositions pour étudier. Par rapport à l'importance de l'alimentation et la prise en charge d'autres besoins par l'étudiant qui exerce une activité économique, les propos de cet enseignant nous permettent de mieux comprendre leur effet positif sur la réussite des étudiants qui exercent une activité économique : « Ils doivent faire les photocopies, payer leur loyer, trouver quotidiennement ce qu'il faut manger. Et justement pour beaucoup, le fait de subvenir à ces besoins-là, ils ont le temps également d'apprendre et de réussir. » (Entretien avec enseignant FSHS, mais 2017).

Les différents éléments pris en compte en ce qui concerne les conditions de vie et d'études des étudiants qui exercent une activité économique nous ont permis de relever leur influence sur la réussite de ces étudiants. Ils nous permettent de dire que de façon globale, les étudiants qui exercent une activité économique ont besoin de certaines conditions favorables pour pouvoir réussir les études universitaires, notamment le soutien financier de l'Etat, le paiement de leur scolarité par leurs parents, le non-recours à des prêts, la possibilité de satisfaire facilement les besoins liés aux études, la possibilité d'acheter facilement les supports de cours, de se déplacer et de s'alimenter normalement. Par contre, les aspects relatifs à l'achat des livres et la possession d'un moyen de déplacement n'ont pas une grande influence sur la réussite de ces étudiants. En clair, de façon globale, les résultats de cette recherche confirment l'hypothèse spécifique 2, selon laquelle les étudiants qui exercent une activité économique et qui ont de bonnes conditions de vie et d'études réussissent leur parcours universitaire.

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6.1.3- L'implication des étudiants dans les activités liées aux études et leur réussite

Les études universitaires présentent leurs exigences auxquelles les étudiants doivent se soumettre pour s'assurer un bon parcours. Cette réalité justifie en partie les difficultés de réussite que rencontrent les étudiants qui arrivent en première année ou qui sont au grade licence. Malgré la relative liberté dont ils jouissent à l'université, il leur revient de s'impliquer davantage dans leurs études, parce qu'ils ont un niveau de maturité qui leur permet de s'organiser eux-mêmes par rapport à la formation suivie. C'est pour cela que nous avons énoncé dans l'hypothèse 3 (HS3) que les étudiants qui exercent une activité économique et qui s'impliquent dans leurs études réussissent leur parcours universitaire.

Pour vérifier cette hypothèse, nous nous sommes appuyé sur des énoncés opérationnels. Ainsi avons-nous formulé l'énoncé selon lequel les étudiants qui exercent une activité économique et qui étudient quotidiennement au cours de l'année ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé n'est pas pertinent parce que ce sont les étudiants qui étudient souvent, mais pas au jour le jour qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. Ces étudiants ont néanmoins une régularité dans la lecture des cours, contrairement à leurs camarades qui ne lisent les cours qu'à l'approche des examens. En effet, pour bien assimiler les enseignements qui leur sont donnés, il revient aux étudiants de s'appliquer en relisant régulièrement les cours. Cette activité leur permet non seulement de bien comprendre le cours, mais aussi de déceler les zones d'ombre et de les clarifier en posant des questions à l'enseignant ou en allant faire des recherches eux-mêmes. Le plus souvent pour les étudiants qui n'ont pas coutume de faire des recherches personnelles, cet exercice leur permet d'acquérir l'essentiel des connaissances pour réussir leur évaluation.

En plus des cours, l'une des exigences du LMD est que les étudiants fassent eux-mêmes des recherches en vue d'enrichir les connaissances que leur transmettent les enseignants. Pour cela, nous avons énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui font des recherches sur internet ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est

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pertinent, puisque nos résultats ont révélé que ce sont les étudiants qui font souvent des recherches ou qui les font quelques fois, qui ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. Internet est, en effet, devenu un outil incontournable dans la recherche du savoir. Son accessibilité aux étudiants de l'Université de Lomé leur permet désormais de s'instruire davantage et constitue un atout pour ceux qui exercent une activité économique.

De même, dans l'optique de compléter les connaissances qu'ils reçoivent, les étudiants sont également appelés à faire des recherches dans une bibliothèque. Ainsi avons-nous énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui font des recherches dans une bibliothèque ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est en partie pertinent étant donné que ceux qui fréquentent une bibliothèque ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents, alors que ceux qui ont un minimum de crédits à obtenir sont ceux qui ne fréquentent pas une bibliothèque. En considérant que l'obtention des crédits est l'objectif à atteindre par les étudiants, la réalisation de recherches dans une bibliothèque est aussi bénéfique pour ceux qui exercent une activité économique. En effet, la recherche sur internet et dans une bibliothèque participe à la formation de l'étudiant, notamment dans le contexte du système LMD. L'étudiant est appelé à contribuer à sa propre formation à travers l'acquisition de connaissances complémentaires devant lui permettre d'approfondir les fondamentaux que lui transmet l'enseignant. C'est au vu de cette nécessité qu'à l'UL, la mise à disposition de la connexion aux étudiants est désormais effective et la bibliothèque universitaire est davantage dotée de nouveaux ouvrages et réorganisée. De même, plusieurs établissements disposent d'une bibliothèque spéciale en vue de faciliter l'accès aux ouvrages surtout ceux liés au domaine de formation spécifique de l'établissement. L'implication personnelle à travers les recherches personnelles est donc un facteur déterminant pour la réussite des étudiants qui exercent une activité économique.

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La participation des étudiants aux cours est un élément important pour leur formation. Pour ceux qui exercent une activité économique, il est nécessaire de disposer du temps à consacrer aux études et à l'activité exercée. Pour cela, nous avons énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui ont 1 à 2 jours de cours ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé n'est pas pertinent, parce que ce sont les étudiants qui ont 6 jours ou 5 jours de cours qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. Cette réalité tient de la nature même de l'activité exercée par les étudiants ou de l'emploi du temps des cours. Lorsqu'ils se retrouvent en situation d'exercice d'une activité économique, il arrive aux étudiants de rater des cours, mais le nombre de jours de cours hebdomadaire ne constitue pas pour eux un handicap à leur réussite.

Concernant justement leur assiduité, nous avons énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique et qui sont assidus au cours ont moins de difficultés à réussir. Les résultats que nous avons obtenus confirment partiellement cet énoncé, puisque ce sont les étudiants qui s'absentent quelques fois aux cours qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. Il s'agit en effet d'étudiants qui sont souvent présents aux cours, mais il leur arrive de temps à autre de s'absenter, ce qui n'influence pas véritablement leurs chances de réussite. Les propos de cet enseignant nous permettent de comprendre l'influence que le temps consacré à l'activité exercé a sur la participation des étudiants aux cours et sur leur réussite.

« Au début, en termes de temps consacré pour les études, c'est clair que le temps consacré aux études est réduit et qui dit temps réduit dit aussi qu'il y a les effets des fatigues de ces boulots qui font qu'ils ne se retrouvent pas toujours dans les bonnes conditions pour étudier. Il y a le fait que quelques fois ces boulots les empêchent de suivre tous les cours. Ils ratent certains cours. Ça a forcément un impact sur leur résultat scolaire. » (Entretien avec enseignant FDS, mai 2017).

L'implication de l'étudiant en situation d'exercice d'une activité économique a été prise en compte à travers la lecture régulière des cours, la réalisation de recherches personnelles ainsi que la participation aux cours en vue de relever les éléments favorables ou non à sa réussite. Globalement, l'hypothèse spécifique 3 a été partiellement confirmée, ce qui nous

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fait dire que dans une certaine mesure, les étudiants qui exercent une activité économique et qui s'impliquent dans leurs études réussissent leur parcours universitaire.

6.1.4- Les caractéristiques de l'activité exercée et la réussite universitaire

La prise en compte de l'influence des activités économiques exercées par les étudiants sur leur réussite, eu égard à leur spécificité, nous a paru nécessaire dans le cadre de la présente recherche. Nous avons ainsi énoncé dans l'hypothèse 4 (HS4) que les étudiants qui exercent une activité économique qui ne présente pas de contraintes sur leurs études réussissent leur parcours universitaire. La nature de l'activité exercée est donc déterminante comme le reconnait cet enseignant, parlant de certaines activités :

« Il y a des activités difficiles (gardiennage par exemple). Les étudiants qui le font dorment au cours. Mais il y a des activités moins pénibles qui ne sont pas à risque. Zémidjan, gardien, ça c'est dangereux pour ces étudiants. » (Entretien avec enseignant FLLA, mai 2017).

À travers ces propos, nous pouvons comprendre que le type d'activité économique exercée par l'étudiant a des répercussions sur ses études et par conséquent sur sa réussite. Il faut en effet relever que ces activités agissent à des niveaux différents sur le déroulement de leur parcours et leur participation aux activités académiques, ce qui est de nature à influencer leurs performances. Les caractéristiques des activités économiques exercées peuvent ainsi être prises en compte pour renforcer les déterminants identifiés plus haut.

Parmi les étudiants qui arrivent à l'université, il y en a qui avaient déjà l'habitude de se « débrouiller » (à travers l'exercice de petits travaux rémunérés) pour se prendre en charge, soit totalement ou partiellement durant leurs études. Dans le contexte togolais, il y a des étudiants qui commencent à exercer des activités rémunérées dès le secondaire, faute de soutien des parents (par manque de moyens ou parce qu'ils ne vivent plus). L'autre catégorie d'étudiants ce sont ceux qui doivent se prendre en charge eux-mêmes à leur entrée à l'université. Nous avons ainsi énoncé que les étudiants qui exerçaient une activité économique avant d'arriver à l'université ont moins de difficulté à réussir. Cet énoncé est pertinent, parce que les étudiants qui exerçaient une activité économique avant

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d'entrer à l'université ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. En effet, la difficulté d'adaptation et même l'acceptation de cette réalité pour les étudiants qui avaient déjà l'habitude de cumuler études et activité économique sont moins pénibles par rapport à ceux qui doivent faire ce choix à l'université. Les premiers, grâce à leur expérience antérieure, savent comment s'organiser pour que l'activité économique perturbe le moins possible leurs études. Quant aux étudiants qui cumulent les études et une activité économique seulement à leur entrée à l'université, ils font face à une nouvelle réalité, qui n'est pas de nature à leur faciliter le déroulement de leurs études.

Nous avons également pris en compte l'existence de rapport entre la formation suivie par l'étudiant et l'activité économique en énonçant que les étudiants qui exercent une activité économique en lien avec leur formation ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé n'est pas pertinent, nos résultats ayant indiqué que l'existence de lien entre l'activité exercée et la formation suivie n'est pas un déterminant pour obtenir les crédits des semestres antérieurs ou avoir moins de crédits à obtenir. En effet, dans certains établissements, à partir d'un certain niveau l'étudiant doit effectuer des activités en lien avec sa formation, généralement sous forme de stage. Dans ce cas, il s'agit d'activité exigée au sein de l'établissement. Cette pratique est davantage répandue dans les établissements comme la FSS, l'ESTBA, l'EAM. Toutefois, il y a des étudiants qui pour soutenir leurs études exercent des activités qui sont en accord avec leur formation : par exemple un étudiant inscrit en Mathématiques qui fait des répétitions de cette matière aux élèves du secondaire. C'est ce second aspect de cette réalité qui est pris en compte. De notre point de vue, une activité économique qui est en relation avec la formation suivie par un étudiant lui permet d'apprendre ou de rester en contact avec les connaissances de son domaine de formation pendant qu'il travaille. Le fait que pour cette recherche le lien n'est pas en faveur de la réussite des étudiants peut se comprendre étant donné que ce lien n'est pas forcément intrinsèque avec la formation suivie comme cela peut l'être avec les étudiants qui font des stages exigés par leur établissement.

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L'une des questions importantes qui se pose en ce qui concerne l'exercice d'une activité économique par les étudiants, c'est le temps qu'ils y consacrent. Ainsi avons-nous estimé que les étudiants qui exercent une activité économique moins de 1 à 2 jours par semaine ont moins de difficultés à réussir. Cet énoncé est en partie pertinent, puisque ce sont les étudiants qui ont une activité occasionnelle ou qui ont moins de jours d'activité qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. En termes de nombre de jours, un étudiant qui a une activité régulière voit ses chances de réussite s'amoindrir par rapport à celui qui a 1 ou 2 jours d'activité ou une activité occasionnelle. Le cas d'un étudiant travaillant comme agent de sécurité illustre bien cette situation. Il est au travail presque toutes les nuits sans dormir et il doit aller au cours dans la journée. Rien que le nombre de jours qu'ils passent à faire ce travail ne peut pas lui permettre de se concentrer véritablement sur ses études. Toutefois, l'intensité de l'activité exercée et le temps qui lui est consacré dans la journée peuvent plutôt agir positivement. Il y a en effet des étudiants qui exercent des activités qu'ils mènent à leur rythme et pendant un nombre réduit d'heures dans la journée, comme le petit commerce fait sur le campus ou à la maison après les cours. Avoir moins de jours d'activité ou une activité non régulière est donc déterminant pour la réussite des étudiants qui ont une activité rémunérée. L'intensité de l'activité et sa nature même peuvent être prises en compte pour déterminer la réussite des étudiants.

Dans la même logique, nous avons énoncé que les étudiants qui consacrent moins de 15 heures par semaine à leur activité ont moins de difficultés à réussir. Les résultats que nous avons obtenus nous amènent à dire que cet énoncé opérationnel est pertinent, étant donné que ce sont les étudiants qui ont moins de 15 heures d'activité économique par semaine qui obtiennent plus les crédits des semestres précédents ou qui ont moins de crédits à obtenir. La nécessité pour l'étudiant de consacrer du temps à ses études également apparait donc à travers ce résultat. Il est important pour l'étudiant qui cumule travail rémunéré et études de disposer du temps nécessaire durant la semaine pour lire ses cours et participer aux différentes activités pédagogiques.

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Les activités que les étudiants exercent sont de diverses natures et ont des influences différentes sur eux, soit physiquement ou mentalement. Les perturbations que peuvent subir les études chez un étudiant dépendent dès lors du type d'influence que l'activité exercée a sur lui. De ce fait, pour nous, les étudiants qui exercent une activité économique qui n'a aucun effet sur leur bien-être, ont moins de difficultés à réussir. Conformément à nos résultats, cet énoncé opérationnel est en partie pertinent, puisque nous avons relevé que ce sont les étudiants qui ne connaissent que de la fatigue et ceux qui ne subissent pas du tout d'effet de l'activité exercée qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir. On peut ainsi dire que les étudiants qui ne subissent aucun effet ne sont pas seulement ceux qui réussissent le mieux, mais ils ont également un bon niveau de réussite par rapport aux autres étudiants qui subissent la fatigue. La fatigue issue de l'activité qu'exercent les étudiants peut être considérée comme un moindre mal (par rapport à des problèmes de santé liés à l'activité), ce qui n'a pas d'impact substantiel sur leur réussite.

Généralement, les étudiants qui exercent une activité économique travaillent pour quelqu'un ou pour leur propre compte. Ceux qui travaillent pour un employeur (un particulier ou au sein d'une institution) sont plus importants. Un étudiant qui exerce une activité pour son propre compte et celui qui travaille pour quelqu'un n'ont pas le même investissement en termes d'énergie et de temps, et ne subissent pas le même effet sur leur réussite. C'est pour cela que nous avons énoncé que les étudiants qui exercent une activité économique pour un employeur ont moins de difficultés à réussir. Il est ressorti que ce sont les étudiants qui travaillent pour un employeur (le plus souvent un particulier) qui ont plus de chances de réussir, ce qui rend pertinent notre énoncé. Il s'agit en effet d'activités le plus souvent flexibles, voire occasionnellement exercées. En effet, avec un employeur, les moments d'exercice sont plus réglementés et la plupart des étudiants ne travaillent pas à plein temps. Avec les particuliers notamment, ils ont également la possibilité d'accommoder leur activité avec leurs études, avec l'accord de leur employeur.

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Globalement, le type d'activité économique exercée par les étudiants influence leur réussite. Les étudiants qui ont plus de chances de réussir sont : ceux qui exerçaient déjà une activité économique avant d'arriver à l'université, ceux qui ont des activités à temps partiel et qui y consacrent moins de 15 heures par semaine, une activité qui n'a pas d'effet sur leur santé et ceux qui jouissent de la flexibilité de travailler pour le compte d'un particulier. Au vu de ces éléments, nous pouvons dire que notre hypothèse spécifique 4 est confirmée dans une large mesure.

6.2- Discussion des résultats

Les résultats que nous avons obtenus à l'issue de la présente recherche ne peuvent être consolidés et acquérir une valeur scientifique qu'à travers leur confrontation avec d'autres travaux sur la question. Ces travaux ont eu comme préoccupation de relever l'influence négative de ce phénomène sur la réussite des étudiants ou sur la poursuite des études par ceux-ci. Si pour Wolff (2017) par exemple, il s'agissait de mieux comprendre pourquoi les étudiants ayant une activité rémunérée pendant leurs études réussissent relativement moins bien aux examens, pour notre part, il s'agissait de mettre en lumière les déterminants de la réussite de ces étudiants.

Notons au préalable que le travail étudiant est davantage structuré dans le contexte occidental que dans celui africain. En Europe ou en Amérique du nord par exemple, il existe une législation relative au travail étudiant et il y a des activités pour lesquelles ce sont les étudiants qui sont sollicités, que ce soit en cours d'année ou pendant les vacances. Cette réalité a donc constitué une influence au regard de la littérature exploitée et des variables retenues ; ces dernières n'étant pas forcément relatives au contexte africain et plus spécifiquement togolais.

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6.2.1- La réussite des étudiants qui exercent une activité économique à la lumière des facteurs sociodémographiques, familiaux et de leurs conditions de vie et d'études

Le choix par un étudiant d'exercer une activité économique découle généralement de facteurs contraignants. Il s'agit de situations souvent liées à la personne même de l'étudiant (âge, sexe) ou à des éléments qui lui sont externes (profession et revenu des parents, type de famille d'appartenance, fratrie, etc.). La population cible prise en compte par notre recherche s'est en grande partie retrouvée dans l'exercice d'une activité économique par nécessité de se procurer les ressources nécessaires à la poursuite des études. Les caractéristiques personnelles et familiales de ces étudiants ont ainsi été observées pour relever leur influence sur leur réussite. Nous rejoignons ainsi Bonin (2013), pour qui il est nécessaire de tenir compte des caractéristiques sociologiques des étudiants, en raison de la complexité de la relation entre la réussite scolaire et l'emploi (Bonin, 2013, p. 5). Cet auteur a ainsi pris en compte le sexe, l'âge et le capital scolaire des parents pour expliquer la réussite des étudiants qui exercent une activité rémunérée. Concernant le sexe, selon l'auteur, les femmes subissent (en termes de réussite durant les études) moins l'influence négative de l'augmentation des heures de travail que les hommes. Quant à l'âge de ces étudiants, les plus jeunes sont ceux qui réussissent mieux. Les plus âgés sont donc ceux qui ont moins de chances de réussir. Par rapport au niveau d'instruction, l'auteur a considéré les étudiants dont les parents n'ont pas un niveau universitaire. Les résultats auxquels elle est parvenue montrent que les femmes de première génération universitaire peuvent cumuler plus d'heures de travail que les hommes de la même catégorie. Par ailleurs, les hommes dont les parents ont un niveau universitaire, qui ne travaillent pas réussissent mieux. Les résultats de Bonin (2013) et ceux que nous avons obtenus ne se rejoignent pas en tout point de vue, notamment en ce qui concerne la réussite selon le genre. Nous avons en effet obtenu qu'au sein de notre population d'étude, les étudiants réussissent mieux que les étudiantes lorsqu'ils exercent une activité économique. Dans le contexte togolais, il n'est pas facile aux filles d'arriver

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au niveau universitaire. Lorsqu'elles se retrouvent en situation de manque de soutien, elles ont davantage de mal à supporter les difficultés (ce qui explique en partie les abandons de leur part tout au long du parcours scolaire) que les garçons qui sont un peu plus persévérants et dont beaucoup expérimentaient déjà cette réalité au secondaire. Cette réalité liée au contexte socioéconomique et culturel du Togo est, de notre point de vue, le fondement de la meilleure réussite des garçons par rapport aux filles en situation d'exercice d'une activité économique, que notre recherche a montrée. En ce qui concerne l'âge, nos résultats rejoignent ceux de Bonin (2013), puisque ce sont les plus jeunes qui réussissent parmi les étudiants qui exercent une activité économique. Quant au niveau d'instruction des parents, l'auteur s'est surtout intéressé au seuil (nombre d'heures de travail) à ne pas dépasser quand ceux-ci n'ont pas un niveau universitaire, alors que pour nous il s'agissait de déterminer si un niveau d'instruction élevé des parents est un atout ou non pour la réussite des étudiants qui exercent une activité économique. Bonin (2013) ne s'est pas non plus intéressée, dans son travail, à d'autres aspects liés à l'environnement familial de l'étudiant en situation d'exercice d'une activité économique. De façon générale, notre constat est que les travaux sur les activités économiques des étudiants ne prennent pas souvent en compte les aspects relatifs au milieu social d'origine des concernés, en lien avec leur réussite comme c'est le cas dans la présente recherche. Toutefois, nous pouvons relever les travaux de Beffy et al. (2009) d'après qui l'origine sociale d'un étudiant peut affecter sa propension à accepter un emploi salarié en cours d'études, et de ce fait ses chances de réussite à l'examen. Les résultats que nous avons obtenus, nous permettent par contre de dire que certains facteurs du milieu social d'origine de l'étudiant qui a un travail rémunéré agissent en faveur de sa réussite.

En effet, ceux parmi les étudiants qui ont les conditions matérielles nécessaires ont le plus souvent davantage de chances de réussir malgré qu'ils se retrouvent dans une situation qui les oblige à cumuler les études et l'activité économique. Lassarre et al. (2003) en s'intéressant à l'influence des conditions financières, des étudiants sur leur réussite ont admis que les sources de revenu des étudiants sont diverses (famille, bourse ou allocation,

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emploi étudiant). Ainsi, les étudiants qui réussissent sont ceux qui ont des dépenses plus élevées concernant leurs études, l'habillement, la santé et le téléphone. Quant à ceux qui échouent, ils ont un budget difficile et ils dépensent davantage en transport, alimentation et en logement. Bref, les étudiants qui sont en échecs sont ceux qui ont plus de difficultés financières et des dépenses plus importantes concernant leur existence de tous les jours. Aussi les étudiants qui échouent sont-ils en plus grand nombre à déclarer, entre autres, souffrir de leurs conditions de transport pour se rendre à l'université. Donc, les étudiants qui ont les ressources financières nécessaires pour satisfaire ces besoins liés aux études ont des chances réelles de réussir leur parcours universitaire. Ces résultats ne s'écartent pas substantiellement de ceux auxquels nous sommes parvenus, même si les indicateurs choisis ne sont pas exactement les mêmes que ceux de Lassarre et al. (2003). Nous pouvons convenir avec ces auteurs à partir de nos résultats que les étudiants qui se retrouvent dans de bonnes conditions financières et qui n'ont pas de problème en ce qui concerne les dépenses liées aux études ont moins de difficultés de réussite. Ainsi avons-nous obtenu, pour notre part, que les étudiants qui exercent une activité économique et qui réussissent sont ceux qui bénéficient d'un soutien financier de l'Etat, ne recourent pas à des prêts pour subvenir à leurs besoins, n'ont pas de difficulté à se déplacer, et surtout qui parviennent à satisfaire leurs besoins liés aux études. Nous n'avons pas pu comme ces auteurs estimer le montant des dépenses pour les différents besoins, cet exercice n'étant pas facile pour les étudiants ; mais il faut noter comme eux que les revenus des étudiants qui ont une activité économique contribuent pour beaucoup à leurs dépenses liées aux études et par conséquent à leur réussite. Nous pouvons appuyer ces résultats en convenant avec Lassarre et al. (2003) que la bourse ou l'allocation donnée par les parents sert au nécessaire ; cet argent gagné « à la sueur de son front » autorise le superflu et ce superflu concerne avant tout les études, l'habillement et la santé. Ces dépenses, comme les revenus des emplois, sont corrélées avec la réussite universitaire. Le gain que perçoivent les étudiants de leur activité et les dépenses dans lesquelles ils sont investis sont donc déterminants pour leur réussite. Lassarre et al. (2003) ont également eu le mérite de

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spécifier les postes de dépenses qui ont un lien favorable avec la réussite des étudiants qui obtiennent de bons résultats et ceux qui coïncident avec la situation des étudiants qui sont en échec. Pour notre part, nous avons pu relever que la contribution des parents au payement de la scolarité des étudiants qui exercent une activité économique est un atout pour leur réussite. Par ailleurs, dans le contexte de notre étude, les étudiants se contentent souvent des polycopies des cours ce qui ne rend pas l'achat de livres indispensable à leur réussite.

En prenant en compte les résultats des travaux évoqués plus haut, nous retrouvons des points de convergences avec lesdits résultats, notamment pour ce qui est du lien positif entre le jeune âge des étudiants qui exercent une activité économique et la réussite, de même que l'apport favorable des conditions financières pour la satisfaction de certains besoins sur la réussite de ces étudiants. Toutefois, en ce qui concerne le sexe, nous avons plutôt obtenu qu'en situation d'exercice d'une activité économique, les étudiants réussissent mieux que les étudiantes.

6.2.2- Les facteurs liés aux études et aux caractéristiques de l'activité exercée et la réussite des étudiants

La part des facteurs liés aux études ainsi qu'aux caractéristiques de l'activité économique exercée par les étudiants a également été prise en compte dans la présente recherche. Il nous est paru important de nous intéresser à l'implication de l'étudiant dans ses études qui est aussi un élément déterminant dans la réussite de tout étudiant, qu'il exerce ou non une activité économique. De même, les influences directes de l'activité exercée sur l'étudiant en relation avec sa réussite ne peuvent pas être négligées. Cette rubrique nous permet de porter un regard sur les résultats auxquels nous sommes parvenus en nous appuyant sur les travaux qui ont abordé la question en relevant la contribution de ces éléments sur la réussite des étudiants.

Nous avons relevé que pour les étudiants qui exercent une activité économique, se conformer à certaines exigences liées aux études a un effet bénéfique sur leur réussite. De

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ce fait, nos résultats ont montré que ceux d'entre eux qui étudient souvent (mais pas quotidiennement), qui font des recherches sur internet, qui (dans une certaine mesure) font des recherches en bibliothèque et qui sont assidus au cours ont un effet positif sur leur réussite. Dans ses travaux, Fantin (2012) a démontré que l'habitude de la lecture ou de la fréquentation de la bibliothèque apporte un bénéfice à l'étudiant, même quand il exerce une activité économique. Les résultats auxquels cet auteur est parvenu rejoignent ceux que nous avons obtenus, étant donné que les étudiants qui lisent souvent leur cours, ainsi que ceux qui font des recherches sur internet ou en bibliothèque en situation d'exercice d'activité économique réussissent mieux.

Lassarre et al. (2014) ont également évoqué l'importance du travail personnel de l'étudiant dans sa réussite. Selon eux, les étudiants qui ont plus de chances de réussir sont ceux qui font davantage de fiches de lecture. Mais au-delà de cela, c'est la mise en oeuvre de telles méthodes d'apprentissage tout au long de l'année qui favorise véritablement la réussite aux examens. Ainsi, durant une année académique, la régularité dans le travail est un facteur de réussite. Toutefois, en fin d'année, c'est également une plus grande motivation face aux examens qui favorise la réussite universitaire. L'intensité de cette énergie motivationnelle influence les pratiques d'apprentissage. La capacité de l'étudiant à faire face au stress est aussi déterminante (Lassarre et al., 2014). Ces auteurs ont mis l'accent sur un élément spécifique dans l'implication personnelle de l'étudiant dans ses études, notamment les fiches de lectures. Nous ne nous sommes pas, pour notre part, intéressé à cet aspect relevant de la participation de l'étudiant à sa formation, toutefois, les résultats de ces auteurs et les nôtres se rejoignent sur l'importance du travail personnel de l'étudiant en situation d'exercice d'activité économique. La régularité de l'étudiant dans cette implication est également à considérer.

Par rapport aux caractéristiques de l'activité économique exercée par les étudiants, un aspect est souvent ressorti : il s'agit du temps que l'étudiant qui travaille investit dans son activité. Plus l'étudiant s'investit dans l'activité qu'il exerce, moins il a de temps à

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consacrer à ses études. En ce sens, dans ses travaux, Franke (2003) a montré que plus le temps consacré à l'activité rémunérée est important (au-delà de 15, 20 voire 25 heures par semaine), plus la réussite de l'étudiant est compromise. Pour notre part, nous avons pris en compte le nombre de jours de même que le nombre d'heures de travail durant la semaine. Il s'est avéré que les étudiants qui ont une activité occasionnelle ou qui ont une activité qui leur prend 1 à 2 jours et qui y consacrent moins de 15 heures par semaine, sont ceux qui réussissent mieux. Le niveau d'investissement en termes de temps (nombre de jours) chez ces étudiants est moindre par rapport à ceux qui ont plusieurs jours et plus de 15 heures d'activité, ce qui rejoint les travaux qui ont mis l'accent sur le nombre d'heures de travail, notamment ceux de Franke (2003) qui considèrent aussi le dépassement du seuil de 15 heures de travail par semaine comme pouvant freiner la réussite de l'étudiant.

Toutefois, la seule considération du temps investi dans l'activité n'est pas suffisante : l'absence de prise en compte de l'endogénéité potentielle de la situation de cumul peut constituer un facteur de biais, du point de vue de Beffy et al. (2009). Pour ces auteurs, il faut aller au-delà des 16 heures de travail et prendre en compte le fait que les étudiants qui choisissent d'exercer une activité économique s'arment de la détermination, de la motivation nécessaire pour réussir. De ce fait, pour eux, l'élément temps n'est pas tant déterminant dans la réussite des étudiants qui exercent une activité économique. Ces dispositions personnelles sont pour ces étudiants le fondement qui favorise leur réussite par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Dans notre recherche, l'aspect motivation peut s'entrevoir à travers la persévérance de ces étudiants qui n'abandonnent pas les études, malgré que plusieurs d'entre eux se prenaient en charge depuis le secondaire grâce à l'exercice d'une activité économique, leur assiduité aux cours, la réalisation de recherches sur internet, en bibliothèque et aussi la régularité dans la lecture de leur cours.

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Par rapport au lien entre l'activité économique et la formation reçue, nos résultats rejoignent ceux de Lassarre et al. (2003) pour qui les emplois intermittents, même éloignés des études sont formateurs ; ils incitent le jeune à organiser son travail, à mieux gérer son temps et en fin de compte, il y a des répercussions positives sur le travail universitaire de ces étudiants ; même n'ayant pas de lien avec leur formation les activités économiques exercées par les étudiants n'ont pas d'influence négative sur leur réussite. Le travail étudiant entretient l'estime de soi, ce qui est favorable à la réussite de ceux qui en font le choix. Viau (2006) ou encore Galand (2004) sont également parvenus aux mêmes résultats, car pour eux, ce sont les dispositions personnelles de l'étudiant qui sont à prendre en compte dans sa réussite. Les résultats que nous avons obtenus montrent également que ce ne sont pas les étudiants dont l'activité est en lien avec la formation qui réussissent le mieux. Toutefois, ces résultats sont à limiter aux étudiants des établissements pris en compte dans le cadre de notre recherche, parce que les établissements dont la formation exige des emplois ou des stages pratiques (domaine des sciences de la santé par exemple) n'ont pas été considérés pour mettre en lien leur réalité avec la réussite de leurs études.

Pour ce qui est de l'influence de l'implication de l'étudiant dans les activités liées à ses études et des caractéristiques de l'activité économique, nous avons relevé dans la littérature des points de similitudes avec les résultats que nous avons obtenus et aussi des divergences avec d'autres travaux. Ces divergences peuvent être liées au contexte et au cadre institutionnel dans lequel s'est déroulée cette recherche. On peut, par exemple, comprendre que du point de vue de la motivation, les étudiants qui arrivent à l'Université de Lomé et qui se retrouvent obligés d'exercer une activité économique (à moins de trouver un travail qui leur apporte une rémunération importante) parfois couplée avec une situation extrêmement précaire sur le plan financier, soient déterminés à aller au bout de leurs études pour obtenir un diplôme universitaire qui leur permettrait d'entrevoir de meilleures perspectives sur le plan professionnel.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault