Conclusion partielle
Le chemin qu'a parcouru l'Université de Lomé
depuis sa création jusqu'à nos jours révèle une
période de stabilité ou de fonctionnement normal (1970 à
1990) et une période de crise ou de difficulté de financement
(1990 à nos jours). Il faut toutefois reconnaitre que des efforts
d'amélioration sont consentis au cours de ces cinq dernières. La
situation des étudiants pour chacune de ces périodes s'en est
ressentie. Si pour les étudiants des années 1970 à 1990
les études s'étaient déroulées dans de bonnes
conditions, pour les étudiants de la seconde période les
difficultés de financement ont affecté le bon déroulement
de leurs études. L'ampleur que connait l'exercice d'activités
économiques par les étudiants de l'UL constitue une des
manifestations de ces difficultés. La première partie de cette
recherche nous a permis de présenter la situation des étudiants
qui se retrouvent contraints d'exercer une activité économique
(la plupart du temps) pour soutenir leurs études. Cette
réalité qui comporte forcément des répercussions
sur le bon déroulement de leurs études nous a donc amené
à nous interroger sur les conditions qui peuvent favoriser la
réussite de ces étudiants.
Pour répondre aux interrogations suscitées, nous
avons adopté et mis en oeuvre une démarche méthodologique
qui nous a permis de collecter les données nécessaires. Le type
de données recherchées (quantitatives et qualitatives) a
été précisé et les instruments pour les recueillir
ont été présentés. Enfin, nous avons
également précisé comment les données
collectées ont été utilisées. Dans la seconde
partie de notre travail, nous présentons les résultats de cette
recherche.
DEUXIÈME PARTIE : RÉSULTATS DE
LA
RECHERCHE
Introduction partielle
A l'issue de l'identification du problème de recherche
et de la définition de la démarche méthodologique, nous
avons collecté les données nécessaires pour expliquer la
réalité à laquelle sont confrontés les
étudiants qui exercent une activité économique et de
répondre aux questions qui constituent le fondement même de cette
recherche. Les données collectées ont ainsi été
analysées et nous permettent de présenter les résultats
auxquels nous sommes parvenu dans la deuxième partie de ce travail.
Dans un premier temps il s'agit de présenter et
d'analyser les données recueillies puis dans un deuxième temps de
les interpréter et de les discuter.
140
CHAPITRE 4 : INFLUENCE DES CARACTÉRISTIQUES
SOCIODÉMOGRAPHIQUES, FAMILIALES ET DES CONDITIONS DE VIE ET
D'ÉTUDES
À la suite de la collecte des données
quantitatives effectuée auprès des étudiants, nous nous
devons de présenter les résultats issus de cette collecte. Dans
le présent chapitre composé de deux (02) sections, nous
présentons et analysons les résultats relatifs à
l'influence des caractéristiques sociodémographiques, familiales
et des conditions de vie et d'études sur la réussite des
étudiants qui exercent une activité économique. Cette
analyse nous a permis de déterminer les facteurs dont les
étudiants en situation d'exercice d'une activité
économique tirent profit en faveur de leur réussite.
Signalons que dans certains tableaux les effectifs changent au
niveau des étudiants qui exercent une activité économique
(269 au lieu de 360) et de ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (259 au lieu de 360). Cette variation se justifie par le fait
que ces tableaux prennent en compte uniquement les étudiants qui ont des
crédits à obtenir pour l'une et l'autre catégorie.
4.1- Les caractéristiques
sociodémographiques et familiales et la réussite comparée
des étudiants qui exercent ou non une activité
économique
Les étudiants qui font le choix de cumuler
activité économique et études subissent des influences en
ce qui concerne leur réussite, tout autant que leurs collègues
qui se consacrent exclusivement aux études. Les données que nous
présentons et analysons dans cette section prennent en compte
l'implication des caractéristiques sociodémographiques et
familiales dans la réussite de ces étudiants.
4.1.1- Le genre
Le tableau 17 montre l'influence du genre des étudiants
sur leur réussite quand ils exercent une activité
économique.
141
Tableau 17 : Influence du genre des
enquêtés9 sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Genre
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Masculin
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
68
|
73
|
Pourcentage
|
18,9%
|
20,3%
|
Non
|
Effectif
|
193
|
161
|
Pourcentage
|
53,6%
|
44,7%
|
Féminin
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
23
|
28
|
Pourcentage
|
6,4%
|
7,8%
|
Non
|
Effectif
|
76
|
98
|
Pourcentage
|
21,1%
|
27,2%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 17 nous montre qu'indifféremment du genre,
les étudiants qui exercent une activité économique sont
moins nombreux par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité
économique à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. Ainsi, parmi les étudiants (garçons),
18,9% de ceux qui exercent une activité économique ont obtenu les
crédits des semestres précédents, contre 20,3% de ceux qui
n'exercent pas d'activité économique. Chez les étudiantes,
6,4% de celles qui exercent une activité économique ont obtenu
les crédits des semestres précédents, contre 7,8% de
celles qui n'exercent pas d'activité économique. En ce qui
concerne uniquement les étudiants qui exercent une activité
économique, ceux de sexe masculin sont en plus grande proportion
à avoir obtenu les crédits des semestres précédents
(19,9% contre 6,4% pour les étudiantes).
On retiendra du tableau 17 que les étudiants et les
étudiantes ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents quand ils n'exercent pas d'activité
économique. Par ailleurs, parmi ceux qui exercent une activité
économique, les étudiants sont ceux qui ont le plus de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents par
9 Par les enquêtes nous entendons les
étudiants qui exercent une activité économique et ceux qui
n'exercent pas d'activité économique.
142
rapport aux étudiantes. Dans le tableau 18, l'exercice
d'une activité économique en lien avec le genre et le nombre de
crédits restant à obtenir aux semestres antérieurs par les
étudiants, est pris en compte.
Tableau 18 : Influence du genre des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Genre
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Masculin
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
111
|
97
|
Pourcentage
|
41,3%
|
37,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
59
|
43
|
Pourcentage
|
21,9%
|
16,6%
|
30 et plus
|
Effectif
|
23
|
21
|
Pourcentage
|
8,5%
|
8,1%
|
Féminin
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
50
|
72
|
Pourcentage
|
18,6%
|
27,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
18
|
19
|
Pourcentage
|
6,7%
|
7,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
8
|
7
|
Pourcentage
|
3%
|
2,7%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 18 montre que parmi les étudiants (sexe
masculin), ceux qui exercent une activité économique sont plus
nombreux (41,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (37,5%) à avoir 1 à 15 crédits restant
à obtenir aux semestres antérieurs. Mais chez les
étudiantes, c'est la situation inverse : celles qui exercent une
activité économique sont plutôt moins nombreuses (18,6%)
que celles qui n'exercent pas d'activité économique (27,8%)
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs. Parmi les étudiants qui exercent une activité
économique, ceux de sexe masculin sont plus nombreux que les
étudiantes à avoir 1 à 15 crédits restant à
obtenir les crédits des semestres antérieurs.
On peut ainsi retenir que c'est parmi les étudiants
(sexe masculin) que ceux qui exercent une activité économique ont
davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux
143
semestres antérieurs. Par ailleurs, lorsqu'il s'agit
seulement de ceux qui exercent une activité économique, les
étudiants ont davantage de chances que les étudiantes d'avoir
moins de crédits à obtenir aux semestres
précédents.
4.1.2- L'âge
Les tableaux 19 et 20 prennent en compte l'âge des
étudiants en lien avec l'exercice d'une activité
économique et leur réussite.
Tableau 19 : Influence de l'âge des
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Âge
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Moins de 18 ans
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,3%
|
Non
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,3%
|
18 à 21 ans
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
35
|
31
|
Pourcentage
|
9,7%
|
8,6%
|
Non
|
Effectif
|
82
|
113
|
Pourcentage
|
22,8%
|
31,4%
|
22 à 25 ans
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
44
|
57
|
Pourcentage
|
12,2%
|
15,8%
|
Non
|
Effectif
|
144
|
130
|
Pourcentage
|
40%
|
36,1%
|
26 à 29 ans
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
11
|
12
|
Pourcentage
|
3%
|
3,3%
|
Non
|
Effectif
|
37
|
14
|
Pourcentage
|
10,3%
|
3,9%
|
30 ans et plus
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
1
|
0
|
Pourcentage
|
0,3%
|
0%
|
Non
|
Effectif
|
6
|
1
|
Pourcentage
|
1,7%
|
0,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
144
Le tableau 19 montre que les tranches d'âge 18 à
21 ans, 22 à 25 ans et 26 à 29 ans sont les plus
concernées par l'exercice d'une activité économique. De
façon notable, on peut observer que les étudiants
âgés de 18 à 21 ans qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (9,7%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents par rapport à ceux
du même âge qui n'exercent pas d'activité économique
(8,6%). Avec les tranches d'âge suivantes, ce sont les étudiants
qui n'exercent pas d'activité économique qui sont les plus
nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. C'est le cas, par exemple, chez les étudiants
âgés de 22 à 25 ans : ceux qui n'exercent pas
d'activité économique représentent une proportion de 15,8%
contre 12,2% pour ceux qui exercent une activité économique.
Quand on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ce sont ceux qui sont âgés de
22 à 25 ans qui ont le plus obtenu les crédits des semestres
précédents (12,2%), suivi de ceux qui ont 18 à 21 ans
(9,7%).
On peut retenir du tableau 19 que les étudiants qui
exercent une activité économique et qui ne sont pas les plus
âgés ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents. Par ailleurs, ce ne sont pas les plus
jeunes ni les plus âgés de ceux qui exercent une activité
économique qui obtiennent le plus les crédits des semestres
précédents : ces chances sont plus parmi ceux qui sont
âgés de 22 à 25 ans et 18 à 21 ans.
145
Tableau 20 : Influence de l'âge des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Âge
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Moins de 18 ans
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
18 à 21 ans
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
52
|
78
|
Pourcentage
|
19,3%
|
30,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
23
|
28
|
Pourcentage
|
8,6%
|
10,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
7
|
Pourcentage
|
2,6%
|
2,7%
|
22 à 25 ans
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
84
|
83
|
Pourcentage
|
31,2%
|
32%
|
15 à 30
|
Effectif
|
41
|
31
|
Pourcentage
|
15,2%
|
12%
|
30 et plus
|
Effectif
|
19
|
16
|
Pourcentage
|
7,1%
|
6,2%
|
26 à 29 ans
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
22
|
7
|
Pourcentage
|
8,2%
|
2,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
11
|
2
|
Pourcentage
|
4,1%
|
0,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
5
|
Pourcentage
|
1,5%
|
1,9%
|
30 ans et plus
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
3
|
0
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0%
|
15 à 30
|
Effectif
|
2
|
1
|
Pourcentage
|
0,7%
|
0,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
0
|
Pourcentage
|
0,4%
|
0%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Dans le tableau 20, on observe que parmi les étudiants
de la tranche d'âge 18 à 21 ans, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux (19,3%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (30,1%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux
146
semestres antérieurs. Il en est de même parmi les
étudiants âgés de 22 et 25 ans. Par contre, au sein des
étudiants dont l'âge est un peu plus avancé, ceux qui
exercent une activité économique sont plus nombreux que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs : chez les
étudiants qui ont 26 à 29 ans, ceux qui exercent une
activité économique représentent 8,2% contre 2,7% pour
ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois, les
étudiants les moins âgés (18 à 21 ans et 22 à
25 ans) qui exercent une activité économique sont plus nombreux
que ceux un peu plus âgés (25 à 29 ans et 30 ans et plus)
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir.
Nous pouvons retenir du tableau 20 que les étudiants
qui sont âgés de 18 à 21 ans et 22 à 25 ans et qui
exercent une activité économique ont moins de chances que ceux
des mêmes tranches d'âge qui n'exercent pas d'activité
économique d'avoir moins de crédits à obtenir (1 à
15 crédits). Toutefois, si on prend en compte uniquement les
étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui
ont les tranches d'âges 18 à 21 ans et 22 à 25 ont plus de
chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
Dans les tableaux qui suivent, les caractéristiques
familiales des étudiants, dont certaines sont évoquées par
cet étudiant de la FDD, sont abordées au regard de leur influence
sur la réussite :
« Nous sommes pauvres. Mon père est menuisier, ma
mère est revendeuse de tchouk (boisson locale). En fait, ici je suis
chez mon frère. On est cinq (05) enfants. Mes parents vivent à
Sotouboua où j'ai fait ma scolarité jusqu'à l'obtention du
Bac. » (Entretien avec étudiant FDD, semestre 5, mai 2017).
147
4.1.3- Le type de famille
Les tableaux 21 et 22 qui suivent présentent quant
à lui l'influence du type de famille auquel appartient l'étudiant
sur sa réussite lorsqu'il exerce ou non une activité
économique.
Tableau 21 : Influence du type de famille des
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Type de famille
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Monogame
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
61
|
62
|
Pourcentage
|
17%
|
17,2%
|
Non
|
Effectif
|
143
|
166
|
Pourcentage
|
39,7%
|
46,1%
|
Polygame
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
30
|
39
|
Pourcentage
|
8,3%
|
10,8%
|
Non
|
Effectif
|
126
|
93
|
Pourcentage
|
35%
|
25,8%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 21 montre que les étudiants issus de famille
monogame qui exercent une activité économique (17%) sont moins
nombreux que ceux de famille monogame qui n'exercent pas d'activité
économique (17,2%) à avoir obtenu les crédits des
semestres précédents. Il en est de même chez les
étudiants issus de famille polygame 8,3% pour ceux qui exercent une
activité économique, contre 10,8% pour ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Toutefois, il est à noter que les
étudiants issus de famille monogame et qui exercent une activité
économique sont presque dans les mêmes proportions que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique. Par ailleurs, quand on
prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux de famille monogame sont plus nombreux
(17%) que ceux de famille polygame (8,3%).
Du tableau 21, nous pouvons retenir que lorsque les
étudiants exercent une activité économique, ceux qui sont
issus de famille monogame réussissent presqu'autant que ceux
148
qui n'exercent pas d'activité économique et qui
sont également issus de famille monogame.
Tableau 22 : Influence du type de famille des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Type de famille
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Monogame
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
83
|
110
|
Pourcentage
|
30,8%
|
42,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
44
|
40
|
Pourcentage
|
16,4%
|
15,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
16
|
16
|
Pourcentage
|
5,9%
|
6,2%
|
Polygame
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
78
|
59
|
Pourcentage
|
29%
|
22,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
33
|
22
|
Pourcentage
|
12,3%
|
8,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
15
|
12
|
Pourcentage
|
5,6%
|
4,6%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 22 montre que chez les étudiants issus de
famille monogame, ceux qui exercent une activité économique
(30,8%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (42,5%) à avoir 1 à 15 crédits à
obtenir aux semestres précédents. Parmi les étudiants qui
viennent d'une famille polygame, c'est la situation inverse : ceux qui exercent
une activité économique (29%) sont plus nombreux que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (22,8) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir. Toutefois, quand on prend en
compte uniquement les étudiants qui exercent une activité
économique, ceux qui sont issus de famille monogame sont en plus grande
proportion (30,8%) par rapport à ceux qui sont issus de famille polygame
(29%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs.
Nous pouvons retenir que par rapport au type de famille dont
ils sont issus, les étudiants de famille polygame ont plus de chances
d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
149
antérieurs lorsqu'ils exercent une activité
économique par rapport à ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Mais au sein des étudiants qui
exercent une activité économique, ceux qui sont issus de famille
monogame sont plus nombreux à avoir moins de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs.
4.1.4- Les parents vivent ensemble ou non
Dans les tableaux 23 et 24, le fait que les parents vivent ou
non ensemble est mis en relation avec l'exercice d'une activité
économique pour déceler leur influence sur la réussite des
étudiants.
Tableau 23 : Influence du fait que les parents des
enquêtés vivent ensemble sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Les parents vivent ensemble
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
50
|
71
|
Pourcentage
|
13,9%
|
19,7%
|
Non
|
Effectif
|
160
|
167
|
Pourcentage
|
44,4%
|
46,4%
|
Non
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
41
|
30
|
Pourcentage
|
11,4%
|
8,3%
|
Non
|
Effectif
|
109
|
92
|
Pourcentage
|
30,3%
|
25,6%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 23 montre que parmi les étudiants dont les
parents vivent ensemble, ceux qui exercent une activité
économique sont en plus faible proportion (13,9%) par rapport à
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (19,7%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Alors
qu'avec les étudiants dont les parents ne vivent pas ensemble, ceux qui
exercent une activité économique sont plus nombreux (11,4%) que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (8,3%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Quand
on considère uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux dont les parents vivent ensemble, sont
plus nombreux (13,9%) que
150
ceux dont les parents ne vivent pas ensemble (11,4%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents.
On retiendra du tableau 23 que lorsque leurs parents ne vivent
pas ensemble, les étudiants qui exercent une activité
économique éprouvent moins de difficultés à
réussir que ceux qui n'exercent pas d'activité économique.
Mais au sein des étudiants qui se retrouvent tous dans la même
situation d'exercice d'une activité économique, ceux dont les
parents vivent ensemble, ont davantage de chances de réussir que ceux
dont les parents ne vivent pas ensemble.
Tableau 24 : Influence du fait que les parents des
enquêtés vivent ensemble sur le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Les parents vivent ensemble
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
99
|
113
|
Pourcentage
|
36,8%
|
43,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
46
|
38
|
Pourcentage
|
17,1%
|
14,7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
15
|
16
|
Pourcentage
|
5,6%
|
6,2%
|
Non
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
62
|
56
|
Pourcentage
|
23%
|
21,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
31
|
24
|
Pourcentage
|
11,5%
|
9,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
16
|
12
|
Pourcentage
|
6%
|
4,6%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
On observe dans le tableau 24 qu'au sein des étudiants
dont les parents vivent ensemble, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (36,8%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (43,6%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Cependant
parmi les étudiants dont les parents ne vivent pas ensemble, ceux qui
exercent une activité économique sont plus nombreux (23%) que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (21,6%) à
avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
151
semestres antérieurs. Au sein des étudiants qui
exercent une activité économique, par contre, ceux dont les
parents vivent ensemble, sont plus nombreux (36,8%) que ceux dont les parents
ne vivent pas ensemble (23%) à avoir 1 à 15 crédits
à obtenir.
Le tableau 24 nous renseigne que les chances d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs est plus en
faveur des étudiants qui exercent une activité économique
par rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité
économique quand leurs parents ne vivent pas ensemble.
Toutefois, parmi ceux qui exercent une activité
économique uniquement, ceux dont les parents vivent ensemble ont plus de
chances d'avoir moins de crédits aux semestres antérieurs que
ceux dont les parents ne vivent pas ensemble.
4.1.5- Le nombre d'enfants
Dans les tableaux 25 et 26, nous nous intéressons
à l'influence de la fratrie sur la réussite des étudiants
qui exercent une activité économique.
152
Tableau 25 : Influence de la fratrie des
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Nombre d'enfants
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
1 à 3
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
31
|
34
|
Pourcentage
|
8,6%
|
9,4%
|
Non
|
Effectif
|
44
|
74
|
Pourcentage
|
12,2%
|
20,5%
|
4 à 6
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
35
|
33
|
Pourcentage
|
9,7%
|
9,2%
|
Non
|
Effectif
|
110
|
110
|
Pourcentage
|
30,6%
|
30,6%
|
7 à 10
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
14
|
20
|
Pourcentage
|
3,9%
|
5,6%
|
Non
|
Effectif
|
70
|
45
|
Pourcentage
|
19,4%
|
12,5%
|
Plus de 10
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
11
|
14
|
Pourcentage
|
3,1%
|
3,9%
|
Non
|
Effectif
|
45
|
30
|
Pourcentage
|
12,5%
|
8,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Il ressort du tableau 25 que dans la plupart des cas, les
étudiants qui n'exercent pas d'activité économique sont
plus nombreux que ceux qui exercent une activité économique
à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. Ainsi parmi ceux qui sont issus d'une famille de 1
à 3 enfants, les étudiants qui n'exercent pas d'activité
économique représentent 9,4% contre 8,6% pour ceux qui exercent
une activité économique à avoir obtenu les crédits
des semestres précédents. Il n'y a qu'au sein des
étudiants issus de famille de 4 à 6 enfants que ceux qui exercent
une activité économique sont en plus grande proportion (9,7%) par
rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique
(9,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. Au sein des étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui sont issus d'une famille de 4
à 6 enfants sont plus nombreux que les autres à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents.
153
On peut retenir du tableau 25 que les étudiants qui
exercent une activité économique et qui parviennent à
obtenir les crédits des semestres précédents ne sont pas
ceux issus de famille de la plus petite taille ni de grande taille. Ceux qui
sont issus de famille de taille moyenne (4 à 6 enfants)
réussissent. C'est notamment le cas de cet étudiant :
« J'appartiens à une famille qui n'est pas
polygame, mais qui ne vit plus ensemble. Je suis le frère de 2
garçons et j'ai une grande soeur. Donc nous somme 4. Les 3 vivent chez
la maman et moi je vis chez un membre de la famille. » (Entretien avec
étudiant FASEG, semestre 3, mai 2017).
154
Tableau 26 : Influence de la fratrie des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Nombre d'enfants
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
1 à 3
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
29
|
47
|
Pourcentage
|
10,8%
|
18,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
13
|
17
|
Pourcentage
|
4,8%
|
6,6%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
10
|
Pourcentage
|
0,7%
|
4%
|
4 à 6
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
64
|
74
|
Pourcentage
|
23,8%
|
28,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
34
|
28
|
Pourcentage
|
12,6%
|
10,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
12
|
8
|
Pourcentage
|
4,5%
|
3,1%
|
7 à 10
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
43
|
27
|
Pourcentage
|
16%
|
10,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
16
|
12
|
Pourcentage
|
6%
|
4,6%
|
30 et plus
|
Effectif
|
11
|
6
|
Pourcentage
|
4,1%
|
2,3%
|
Plus de 10
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
25
|
21
|
Pourcentage
|
9,3%
|
8,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
14
|
5
|
Pourcentage
|
5,2%
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
6
|
4
|
Pourcentage
|
2,2%
|
1,5%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 26 nous montre qu'au sein des fratries les moins
nombreuses (1 à 3 enfants et 4 à 6 enfants), les étudiants
qui exercent une activité économique sont moins nombreux
(respectivement 10,8% et 23,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (18,1% et 28,6%) à avoir 1 à 15 crédits
à obtenir aux semestres antérieurs. C'est la situation inverse
qui s'observe parmi les étudiants issus de famille un peu plus
nombreuse
155
(7 à 10 enfants et plus de 10 enfants). Par exemple
parmi les étudiants qui viennent d'une famille de 7 à 10 enfants,
ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux
(16%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (10,4%)
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs. Toutefois au sein des étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui sont issus d'une famille de 4
à 6 enfants sont ceux qui ont la plus grande proportion (23,8%) à
avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
On peut retenir du tableau 26 que les étudiants qui
exercent une activité économique et qui sont issus de famille de
taille moyenne (4 à 6 enfants) ont davantage de chances d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
4.1.6- Le niveau d'instruction du père
Les tableaux 27 et 28 prennent en compte le niveau
d'instruction du père pour montrer son influence sur la réussite
des étudiants qui exercent une activité économique.
156
Tableau 27 : Influence du niveau d'instruction du
père des enquêtés sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Niveau d'instruction du père
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Non instruit
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
14
|
12
|
Pourcentage
|
3,9%
|
3,3%
|
Non
|
Effectif
|
43
|
20
|
Pourcentage
|
11,9%
|
5,6%
|
Primaire
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
7
|
9
|
Pourcentage
|
1,9%
|
2,5%
|
Non
|
Effectif
|
41
|
34
|
Pourcentage
|
11,4%
|
9,4%
|
Collège
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
24
|
22
|
Pourcentage
|
6,7%
|
6,1%
|
Non
|
Effectif
|
65
|
56
|
Pourcentage
|
18,1%
|
15,6%
|
Lycée
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
25
|
26
|
Pourcentage
|
6,9%
|
7,2%
|
Non
|
Effectif
|
70
|
85
|
Pourcentage
|
19,4%
|
23,6%
|
Université
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
21
|
32
|
Pourcentage
|
5,8%
|
8,9%
|
Non
|
Effectif
|
50
|
64
|
Pourcentage
|
13,9%
|
17,8%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 27 montre que les étudiants dont le
père n'est pas instruit et qui exercent une activité
économique (3,9%) sont plus nombreux que les étudiants dont le
père n'est pas instruit (3,3%) à avoir obtenu les crédits
des semestres précédents. Il en est de même parmi les
étudiants dont le père a un niveau collège. Quant aux
autres étudiants, ceux qui n'exercent pas d'activité
économique sont plus nombreux que ceux qui exercent une activité
économique. C'est le cas, par exemple, avec les étudiants dont le
père a fait l'université : ceux qui exercent une activité
économique représentent 5,8%, contre 8,9% pour ceux qui
n'exercent pas d'activité économique. Au sein des
étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont
le père a fait le lycée sont les plus nombreux à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents (6,9%) ; ils
sont suivis par ceux dont le père a
157
le niveau collège (6,7%). On peut retenir du tableau 27
que le plus souvent parmi les étudiants qui exercent une activité
économique, ceux dont le père a le niveau secondaire
(lycée et collège) ont plus de chances d'obtenir les
crédits des semestres antérieurs.
Tableau 28 : Influence du niveau d'instruction du
père des enquêtés sur le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Niveau d'instruction du père
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Non instruit
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
24
|
15
|
Pourcentage
|
8,9%
|
5,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
14
|
5
|
Pourcentage
|
5,2%
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
5
|
0
|
Pourcentage
|
1,9%
|
0%
|
Primaire
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
20
|
20
|
Pourcentage
|
7,4%
|
7,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
14
|
8
|
Pourcentage
|
5,2%
|
3,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
6
|
Pourcentage
|
2,6%
|
2,3%
|
Collège
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
41
|
33
|
Pourcentage
|
15,2%
|
12,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
17
|
13
|
Pourcentage
|
6,3%
|
5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
10
|
Pourcentage
|
2,6%
|
3,9%
|
Lycée
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
43
|
56
|
Pourcentage
|
16%
|
21,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
19
|
23
|
Pourcentage
|
7%
|
8,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
8
|
6
|
Pourcentage
|
3%
|
2,3%
|
Université
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
33
|
45
|
Pourcentage
|
12,3%
|
17,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
13
|
13
|
Pourcentage
|
4,8%
|
5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
6
|
Pourcentage
|
1,5%
|
2,3%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
158
Le tableau 28 nous montre qu'au sein des étudiants dont
le père n'est pas instruit, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (8,9%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (5,8%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de
même au sein des étudiants dont le père a fait le
collège. Quant aux étudiants dont le père a le niveau
primaire, lycée ou université, ceux qui n'exercent pas
d'activité économique sont plus nombreux que ceux qui exercent
une activité économique à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Par exemple
pour les étudiants dont le père a le niveau lycée, ceux
qui exercent une activité économique représentent 16%,
contre 21,6% pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique.
De même au sein des étudiants qui exercent une activité
économique, ceux dont le père a le niveau lycée sont les
plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 28 que lorsqu'on prend en compte
les étudiants qui exercent une activité économique, ceux
dont le père a le niveau secondaire (lycée et collège) ont
plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
4.1.7- Le niveau d'instruction de la
mère
Les tableaux 29 et 30 montrent pour leur part l'influence du
niveau d'instruction de la mère sur la réussite des
étudiants qui exercent une activité économique.
159
Tableau 29 : Influence du niveau d'instruction de la
mère des enquêtés sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Niveau d'instruction de la mère
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Non instruite
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
21
|
21
|
Pourcentage
|
5,8%
|
5,8%
|
Non
|
Effectif
|
76
|
44
|
Pourcentage
|
21,1%
|
12,2%
|
Primaire
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
16
|
30
|
Pourcentage
|
4,4%
|
8,3%
|
Non
|
Effectif
|
74
|
78
|
Pourcentage
|
20,6%
|
21,7%
|
Collège
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
32
|
30
|
Pourcentage
|
9%
|
8,3%
|
Non
|
Effectif
|
81
|
91
|
Pourcentage
|
22,5%
|
25,3%
|
Lycée
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
15
|
12
|
Pourcentage
|
4,2%
|
3,3%
|
Non
|
Effectif
|
30
|
34
|
Pourcentage
|
8,3%
|
9,4%
|
Université
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
7
|
8
|
Pourcentage
|
1,9%
|
2,2%
|
Non
|
Effectif
|
8
|
12
|
Pourcentage
|
2,2%
|
3,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 29 montre qu'en ce qui concerne le niveau
d'instruction de la mère, parmi les étudiants dont la mère
n'est pas instruite, ceux qui exercent une activité économique et
ceux qui n'exercent pas une activité économique se retrouvent
dans les mêmes proportions à obtenir les crédits des
semestres précédents (5,8%). Mais au sein des étudiants
dont la mère a le niveau primaire, ceux qui n'exercent pas
d'activité économique sont plus nombreux (8,3%) que ceux qui
exercent une activité économique (4,4%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
au sein des étudiants dont la mère a le niveau université.
Par contre, parmi les étudiants dont la mère a le niveau
collège, ceux qui exercent une activité économique sont
plus nombreux (9%)
160
que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (8,3%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. C'est le cas également chez les
étudiants dont la mère a le niveau lycée. Au sein des
étudiants qui exercent une activité économique uniquement,
ce sont ceux dont la mère a le niveau collège (9%) qui sont les
plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents.
On retiendra donc du tableau 29 que les étudiants qui
exercent une activité économique et dont la mère a le
niveau collège ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents, comme c'est le cas de la mère de
cette étudiante :
« Ma maman a seulement fait le collège. Elle n'a
pas pu trouver un emploi rémunérateur. Elle est maintenant
ménagère, elle vend « ayimolou » (du riz) pour
s'occuper de nous depuis notre enfance. » (Entretien avec étudiante
FLLA, semestre 5, mai 2017).
161
Tableau 30 : Influence du niveau d'instruction de la
mère des enquêtés sur le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Niveau d'instruction de la mère
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Non instruite
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
44
|
31
|
Pourcentage
|
16,4 %
|
12%
|
15 à 30
|
Effectif
|
23
|
9
|
Pourcentage
|
8,6%
|
3,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
9
|
4
|
Pourcentage
|
3,3%
|
1,5%
|
Primaire
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
41
|
44
|
Pourcentage
|
15,2%
|
17%
|
15 à 30
|
Effectif
|
22
|
21
|
Pourcentage
|
8,2%
|
8,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
11
|
13
|
Pourcentage
|
4,1%
|
5%
|
Collège
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
50
|
62
|
Pourcentage
|
18,6%
|
23,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
22
|
20
|
Pourcentage
|
8,2%
|
7,7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
9
|
9
|
Pourcentage
|
3,3%
|
3,5%
|
Lycée
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
19
|
24
|
Pourcentage
|
7,1%
|
9,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
9
|
8
|
Pourcentage
|
3,3%
|
3,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
2
|
Pourcentage
|
0,7%
|
0,8%
|
Université
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
7
|
8
|
Pourcentage
|
2,6%
|
3,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
1
|
4
|
Pourcentage
|
0,4%
|
1,5%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
L'observation du tableau 30 montre qu'au sein des
étudiants dont la mère n'est pas instruite, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (16,4%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (12%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux
162
semestres antérieurs. Il en est de même pour les
étudiants dont la mère a fait le lycée ou
l'université. Par contre chez les étudiants dont les mères
ont fait le primaire, ceux qui exercent une activité économique
sont moins nombreux (15,2%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (17%) à avoir 1 à 15 crédits à
obtenir aux semestres antérieurs. Toutefois lorsqu'on considère
uniquement les étudiants qui exercent une activité
économique, ce sont ceux qui ont le niveau collège qui ont la
plus grande proportion de ceux qui ont 1 à 15 crédits à
obtenir.
On peut retenir du tableau 30 que lorsqu'ils exercent une
activité économique, les étudiants qui ont une mère
qui a le niveau collège sont ceux qui ont davantage de chances d'avoir
moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
4.1.8- La profession du père
Dans les tableaux 31 et 32, l'influence de la profession du
père sur la réussite des étudiants qui exercent une
activité économique est prise en compte.
163
Tableau 31 : Influence de la profession du père
des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Profession du père
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Cultivateur
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
17
|
14
|
Pourcentage
|
4,7%
|
3,9%
|
Non
|
Effectif
|
64
|
36
|
Pourcentage
|
17,8%
|
10%
|
Artisans/particulier
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
37
|
39
|
Pourcentage
|
10,3%
|
10,8%
|
Non
|
Effectif
|
101
|
91
|
Pourcentage
|
28,1%
|
25,3%
|
Enseignant
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
6
|
13
|
Pourcentage
|
1,7%
|
3,6%
|
Non
|
Effectif
|
28
|
44
|
Pourcentage
|
7,8%
|
12,2%
|
Agent de l'Etat
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
18
|
14
|
Pourcentage
|
5%
|
3,9
|
Non
|
Effectif
|
38
|
45
|
Pourcentage
|
10,6%
|
12,5%
|
Professions libérales et responsable d'entreprise
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
12
|
18
|
Pourcentage
|
3,3%
|
5%
|
Non
|
Effectif
|
29
|
27
|
Pourcentage
|
8,1%
|
7,5%
|
Retraité
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
1
|
3
|
Pourcentage
|
0,3%
|
0,8%
|
Non
|
Effectif
|
9
|
16
|
Pourcentage
|
2,5%
|
4,4%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
L'observation du tableau 31 montre qu'au sein des
étudiants qui ont un père cultivateur, ceux qui exercent une
activité économique (4,7%) sont plus nombreux que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (3,9%) à avoir obtenu
les crédits des semestres précédents. Il en est de
même pour les étudiants qui ont un père qui est un agent de
l'Etat. Quant aux étudiants qui ont un père artisan ou
particulier, ceux qui exercent une activité
164
économique sont moins nombreux (10,3%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (10,8%) à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de
même pour les étudiants qui ont un père enseignant, de
profession libérale ou cadre d'institution ou encore retraité.
Dans la plupart des cas, les étudiants qui exercent une activité
économique sont donc moins nombreux que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique à avoir obtenu les crédits
des semestres précédents. Quand on considère uniquement
les étudiants qui exercent une activité économique, ceux
dont le père est artisan ou particulier sont les plus nombreux à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents.
Du tableau 31 on retiendra que les étudiants qui
exercent une activité économique et dont le père est
artisan ou particulier, sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les
crédits des semestres précédents.
165
Tableau 32 : Influence de la profession du père
des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Profession du père
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Cultivateur/Eleveur
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
40
|
23
|
Pourcentage
|
14,9%
|
8,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
17
|
10
|
Pourcentage
|
6,3%
|
3,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
3
|
Pourcentage
|
2,6%
|
1,2%
|
Artisans/particulier
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
57
|
57
|
Pourcentage
|
21,2%
|
22%
|
15 à 30
|
Effectif
|
28
|
24
|
Pourcentage
|
10,4%
|
9,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
16
|
10
|
Pourcentage
|
5,9%
|
3,9%
|
Enseignant
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
20
|
29
|
Pourcentage
|
7,4%
|
11,2%
|
15 à 30
|
Effectif
|
7
|
9
|
Pourcentage
|
2,6%
|
3,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
6
|
Pourcentage
|
0,4%
|
2,3%
|
Agent de l'Etat
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
17
|
35
|
Pourcentage
|
6,3%
|
13,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
16
|
7
|
Pourcentage
|
5,9%
|
2,7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
5
|
3
|
Pourcentage
|
1,9%
|
1,2%
|
Professions libérales et responsable d'entreprise
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
22
|
20
|
Pourcentage
|
8,2%
|
7,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
7
|
5
|
Pourcentage
|
2,6%
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
0
|
2
|
Pourcentage
|
0%
|
0,8%
|
Retraité
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
5
|
5
|
Pourcentage
|
1,9%
|
1,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
2
|
7
|
Pourcentage
|
0,7%
|
2,7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
4
|
Pourcentage
|
16,0%
|
1,5%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
166
Le tableau 32 montre que c'est seulement avec les
étudiants qui ont un père cultivateur que ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (14,9%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (8,9%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
Parmi les étudiants dont le père est retraité, ceux qui
exercent une activité économique et ceux qui n'exercent pas
d'activité économique sont dans les mêmes proportions
(1,9%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs. Quant aux autres étudiants, ceux qui
exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Ainsi avec les
étudiants dont le père est artisan/particulier, ceux qui exercent
une activité économique représentent 21,2%, contre 22%
pour ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Au sein des
étudiants qui exercent une activité économique uniquement,
ceux dont le père est artisan/particulier sont les plus nombreux
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs (21,2%).
On peut retenir du tableau 32 que dans la plupart des cas, les
étudiants qui exercent une activité économique sont moins
nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique
à avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs. En ce qui concerne seulement les étudiants qui
exercent une activité économique, ceux qui ont un père
artisan/particulier ont davantage de chances d'avoir moins de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs.
4.1.9- La profession de la mère
Dans les tableaux 33 et 34, nous relevons l'influence de la
profession de la mère sur la réussite des étudiants qui
exercent une activité économique.
167
Tableau 33 : Influence de la profession de la mère
des enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Profession de la mère
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Ménagère
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
3
|
3
|
Pourcentage
|
0,8%
|
0,8%
|
Non
|
Effectif
|
28
|
27
|
Pourcentage
|
7,8%
|
7,5%
|
Cultivatrice
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
8
|
3
|
Pourcentage
|
2,2%
|
0,8%
|
Non
|
Effectif
|
18
|
10
|
Pourcentage
|
5%
|
2,8%
|
Revendeuse/ Commerçante
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
63
|
72
|
Pourcentage
|
17,5%
|
20%
|
Non
|
Effectif
|
179
|
170
|
Pourcentage
|
49,7%
|
47,2%
|
Artisane (coiffeuse, couturière)
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
4
|
4
|
Pourcentage
|
1,1%
|
1,1%
|
Non
|
Effectif
|
28
|
25
|
Pourcentage
|
7,8%
|
6,9%
|
Enseignante
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
3
|
3
|
Pourcentage
|
0,8%
|
0,8%
|
Non
|
Effectif
|
5
|
10
|
Pourcentage
|
1,4%
|
2,8%
|
Employé dans une institution
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
5
|
10
|
Pourcentage
|
1,4%
|
2,8%
|
Non
|
Effectif
|
4
|
12
|
Pourcentage
|
1,1%
|
3,3%
|
Cadre dans une institution
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
5
|
6
|
Pourcentage
|
1,4%
|
1,7%
|
Non
|
Effectif
|
6
|
2
|
Pourcentage
|
1,7%
|
0,6%
|
Retraité
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Non
|
Effectif
|
1
|
3
|
Pourcentage
|
0,3%
|
0,8%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
168
Le tableau 33 montre qu'au sein des étudiants qui ont
une mère ménagère, ceux qui exercent une activité
économique sont dans les mêmes proportions que ceux qui n'exercent
pas d'activité économique (0,8%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
chez les étudiants qui ont une mère artisane ou encore
enseignante. Quant aux étudiants qui ont une mère cultivatrice,
ceux qui exercent une activité économique sont plus nombreux que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents : 2,2% pour
les premiers, contre 0,8% pour les seconds. Quand on considère
uniquement les étudiants qui exercent une activité
économique, ceux qui ont une mère revendeuse/commerçante
(17,5%) sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des
semestres précédents.
Du tableau 33 nous pouvons retenir que dans la plupart des
cas, les étudiants qui exercent une activité économique
sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents ou ils se retrouvent dans les mêmes proportions
qu'eux. Concernant uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui ont une mère
revendeuse/commerçante ont plus de chances d'obtenir les crédits
des semestres précédents.
Cette étudiante répond bien à ce profil :
« Mon père est blanchisseur ; ma mère est revendeuse. Je vis
avec eux. Nous sommes à Avépozo. » (Entretien avec
étudiante FLLA, semestre 3, mai 2017).
169
Tableau 34 : Influence de la profession de la mère
des enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Profession de la mère
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Ménagère
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
18
|
16
|
Pourcentage
|
6,7%
|
6,2%
|
15 à 30
|
Effectif
|
6
|
10
|
Pourcentage
|
2,2%
|
3,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
1
|
Pourcentage
|
1,5%
|
0,4%
|
Cultivatrice
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
10
|
8
|
Pourcentage
|
3,7%
|
3,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
6
|
2
|
Pourcentage
|
2,2%
|
0,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
0
|
Pourcentage
|
0,7%
|
0%
|
Revendeuse/ Commerçante
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
107
|
113
|
Pourcentage
|
39,8%
|
43,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
53
|
35
|
Pourcentage
|
19,7%
|
13,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
19
|
22
|
Pourcentage
|
7,1%
|
8,5%
|
Artisane (coiffeuse, couturière)
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
19
|
14
|
Pourcentage
|
7,1%
|
5,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
6
|
8
|
Pourcentage
|
2,2%
|
3,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
3
|
Pourcentage
|
1,1%
|
1,2%
|
Enseignante
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
1
|
7
|
Pourcentage
|
0,4%
|
2,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
1
|
3
|
Pourcentage
|
0,4%
|
1,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
0
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0%
|
Employé dans une institution
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
1
|
7
|
Pourcentage
|
0,4%
|
2,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
3
|
4
|
Pourcentage
|
1,1%
|
1,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
170
Profession de la mère
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Cadre dans une institution
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
4
|
2
|
Pourcentage
|
1,5%
|
0,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
2
|
0
|
Pourcentage
|
0,7%
|
0%
|
Retraité
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
1
|
2
|
Pourcentage
|
0,4%
|
0,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 34 nous montre qu'au sein des étudiants qui
ont une mère ménagère, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (6,7%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (6,2%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il
en est de même chez les étudiants qui ont une mère
cultivatrice, artisane ou cadre dans une institution. Par contre parmi les
autres étudiants, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique à avoir 1 à 15 crédits
à obtenir aux semestres antérieurs. C'est le cas par exemple des
étudiants dont la mère est revendeuse/commerçante : 39,8%
pour ceux qui exercent une activité économique, contre 43,6% pour
ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Quand on
considère uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui ont une mère
revendeuse/commerçante sont les plus nombreux (39,8%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 34 qu'en dehors des
étudiants dont la mère est cadre dans une institution, la plupart
des étudiants qui exercent une activité économique dont la
mère a une profession non formelle ont plus de chances d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Du
côté uniquement de ceux qui exercent une activité
économique
171
ce sont ceux qui ont une mère
revendeuse/commerçante qui ont davantage de chances d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
4.1.10- Le revenu du père
Les parents n'ayant pas des revenus conséquents, les
étudiants doivent se prendre en charge comme c'est le cas de celui-ci
:
« Parfois comme l'économie ne me suffit pas, je
viens, elle me dit, il faut être un peu indépendant. Donc je dois
associer quelque chose qui doit me donner de l'argent plus vite et plus
beaucoup que ce qu'elle me donne pour faire des économies. Mon
père c'est parfois qu'il me donne de l'argent. » (Entretien avec
étudiant FDD Entretien avec étudiant FDD, semestre 3, mai
2017).
Les tableaux 35 et 36 présentent l'influence du revenu
du père sur la réussite des étudiants qui exercent une
activité économique. Il s'agit des revenus que nous ont
déclarés les étudiants.
172
Tableau 35 : Influence du revenu du père des
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Revenu du père
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Sans/plus de revenu
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
21
|
19
|
Pourcentage
|
5,8%
|
5,3%
|
Non
|
Effectif
|
75
|
48
|
Pourcentage
|
20,8%
|
13,3%
|
Moins de 150.000 F CFA
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
41
|
43
|
Pourcentage
|
11,4%
|
11,9%
|
Non
|
Effectif
|
129
|
117
|
Pourcentage
|
35,8%
|
32,5%
|
150.000 à 300.000 F CFA
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
10
|
19
|
Pourcentage
|
2,8%
|
5,3%
|
Non
|
Effectif
|
32
|
55
|
Pourcentage
|
8,9%
|
15,3%
|
300.000 à 350.000 F CFA
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
16
|
7
|
Pourcentage
|
4,4%
|
1,9%
|
Non
|
Effectif
|
16
|
19
|
Pourcentage
|
4,4%
|
5,3%
|
500.000 F CFA et plus
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
1
|
4
|
Pourcentage
|
0,3%
|
1,1%
|
Non
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,3%
|
Ne sait pas
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
2
|
9
|
Pourcentage
|
0,6%
|
2,5%
|
Non
|
Effectif
|
17
|
19
|
Pourcentage
|
4,7%
|
5,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 35 montre que dans la plupart des cas, les
étudiants qui exercent une activité économique sont moins
nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique
à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. C'est ce qui s'observe par exemple parmi les
étudiants dont le père a un revenu inférieur à
150.000 F CFA (11,4% pour les premiers contre 11,9% pour les seconds). Les
étudiants qui exercent une activité économique sont
néanmoins en plus grande proportion (5,8%) par rapport à ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (5,3%) quand leur
père n'a pas de revenu.
173
Il en est de même avec les étudiants dont le
père a un revenu de 300.000 à 500.000 F CFA. Au sein des
étudiants qui exercent une activité économique, ceux dont
le père a un revenu inférieur à 150.000 F CFA ont la plus
grande proportion (11,4%).
Le tableau 35 nous renseigne que chez les étudiants qui
exercent une activité économique ceux qui ont un père qui
a un revenu inférieur à 150.000 F CFA ont davantage de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents.
Tableau 36 : Influence du revenu du père des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Revenu du père
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Sans/plus de revenu
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
42
|
34
|
Pourcentage
|
15,6%
|
13,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
19
|
10
|
Pourcentage
|
7,1%
|
3,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
14
|
4
|
Pourcentage
|
5,2%
|
1,5%
|
Moins de 150.000 F CFA
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
80
|
70
|
Pourcentage
|
29,7%
|
27%
|
15 à 30
|
Effectif
|
39
|
31
|
Pourcentage
|
14,5%
|
12%
|
30 et plus
|
Effectif
|
10
|
16
|
Pourcentage
|
3,7%
|
6,2%
|
150.000 à 300.000 F CFA
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
18
|
38
|
Pourcentage
|
6,7%
|
14,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
11
|
11
|
Pourcentage
|
4,1%
|
4,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
6
|
Pourcentage
|
1,1%
|
2,3%
|
300.000 à 500.000 F CFA
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
12
|
13
|
Pourcentage
|
4,5%
|
5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
4
|
5
|
Pourcentage
|
1,5%
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
500.000 F CFA et plus
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4
|
174
Revenu du père
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Ne sait pas
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
9
|
13
|
Pourcentage
|
3,3%
|
5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
4
|
5
|
Pourcentage
|
1,5%
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
1
|
Pourcentage
|
1,5%
|
0,4%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 36 montre qu'au sein des étudiants dont le
père n'a aucun revenu, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (15,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (13,1%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de
même pour les étudiants dont le père a un revenu de moins
150.000 F CFA. Parmi les autres étudiants, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux que ceux qui n'exercent
pas d'activité économique à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. C'est le cas
par exemple des étudiants dont le père a un revenu de 150.000
à 300.000 F CFA : 6,7% pour ceux qui exercent une activité
économique, contre 14,7% pour ceux qui n'exercent pas d'activité
économique. Parmi les étudiants qui exercent une activité
économique eux-mêmes, ceux dont le père a un revenu de
moins de 150.000 F CFA sont les plus nombreux à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 36 que les étudiants qui ont
un père disposant d'un revenu inférieur à 150.000 F CFA
sont ceux qui ont plus de chances d'avoir moins de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs.
4.1.11- Le revenu de la mère
L'influence du revenu de la mère sur la réussite
des étudiants est quant à elle prise en compte dans les tableaux
37 et 38 qui suivent.
175
Tableau 37 : Influence du revenu de la mère des
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Revenu de la mère
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Sans/plus de revenu
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
15
|
11
|
Pourcentage
|
4,2%
|
3,1%
|
Non
|
Effectif
|
43
|
39
|
Pourcentage
|
11,9%
|
10,8%
|
Moins de 120.000 F CFA
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
62
|
69
|
Pourcentage
|
17,2%
|
19,2%
|
Non
|
Effectif
|
193
|
185
|
Pourcentage
|
53,6%
|
51,4%
|
120.000 à 210.000 F CFA
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
8
|
3
|
Pourcentage
|
2,2%
|
0,8%
|
Non
|
Effectif
|
10
|
13
|
Pourcentage
|
2,8%
|
3,6%
|
210.000 F CFA et plus
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
5
|
9
|
Pourcentage
|
1,4%
|
2,5%
|
Non
|
Effectif
|
4
|
4
|
Pourcentage
|
1,1%
|
1,1%
|
Ne sait pas
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
1
|
9
|
Pourcentage
|
0,3%
|
2,5%
|
Non
|
Effectif
|
19
|
18
|
Pourcentage
|
5,3%
|
5%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 37 montre qu'au sein des étudiants dont la
mère n'a aucun revenu, ceux qui exercent une activité
économique sont en plus grande proportion (4,2%) par rapport à
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (3,1%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en
est de même chez les étudiants dont la mère a un revenu de
120.000 à 210.000 F CFA et de ceux qui ignorent le revenu de leur
mère. Quant aux étudiants dont la mère a un revenu
inférieur à 120.000 F CFA, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (17,2%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité
176
économique (19,2%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
avec les étudiants dont la mère a un revenu de 210.000 F CFA et
plus. Au sein des étudiants qui exercent une activité
économique eux-mêmes, ceux dont la mère a un revenu de
moins de 120.000 F CFA sont les plus nombreux (17,2%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents.
On retiendra du tableau 37 que c'est avec les étudiants
dont la mère n'a aucun revenu et de ceux dont la mère a un revenu
de 120.000 à 210.000 F CFA que les étudiants qui exercent une
activité économique ont plus de chances que ceux qui n'exercent
pas d'activité économique d'obtenir les crédits des
semestres précédents. Mais quand on considère uniquement
les étudiants qui exercent une activité économique, ce
sont ceux dont la mère a un revenu de moins de 120.000 F CFA qui ont
plus de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents.
177
Tableau 38 : Influence du revenu de la mère des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Revenu de la mère
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Sans/plus de revenu
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
23
|
21
|
Pourcentage
|
8,6%
|
8,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
11
|
14
|
Pourcentage
|
4,1%
|
5,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
9
|
4
|
Pourcentage
|
3,3%
|
1,5%
|
Moins de 120.000 F CFA
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
114
|
125
|
Pourcentage
|
42,4%
|
48,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
60
|
40
|
Pourcentage
|
22,3%
|
15,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
19
|
20
|
Pourcentage
|
7%
|
7,7%
|
120.000 à 210.000 F CFA
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
8
|
8
|
Pourcentage
|
3%
|
3,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
2
|
4
|
Pourcentage
|
0,7%
|
1,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
210.000 F CFA et plus
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
4
|
3
|
Pourcentage
|
1,5%
|
1,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
Ne sait pas
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
12
|
12
|
Pourcentage
|
4,5%
|
4,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
4
|
4
|
Pourcentage
|
1,5%
|
1,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
2
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0,8%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
L'observation du tableau 38 montre qu'au sein des
étudiants dont la mère n'a aucun revenu, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (8,6%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (8,1%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux
178
semestres antérieurs. Les mêmes tendances
s'observent chez les étudiants dont la mère a un revenu de
210.000 F CFA et plus. Par contre avec les étudiants dont les
mères ont un revenu de moins de 120.000 F CFA, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux (42,4%) que ceux qui
exercent une activité économique (48,3%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il
en est de même chez les étudiants dont la mère a un revenu
de 120.000 à 210.000 F CFA et ceux qui ignorent le revenu de leur
mère. Lorsqu'on prend en compte seulement les étudiants qui
exercent une activité économique, on observe que ceux dont la
mère a un revenu de moins de 120.000 F sont les plus nombreux à
avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
Nous retenons du tableau 38 que quand leur mère n'a
aucun revenu ou dispose d'un revenu mensuel de 210.000 F CFA et plus, les
étudiants qui exercent une activité économique ont
davantage de chances que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique d'avoir moins de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs. Quant aux étudiants qui exercent une
activité économique, ceux dont la mère a un revenu de
moins de 120.000 F CFA sont ceux qui ont davantage de chances d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
4.1.12- Le cadre de vie de l'étudiant
Celui/ceux avec qui vivent les étudiants est
également mis en relation avec l'exercice d'une activité
économique pour relever son influence sur la réussite des
étudiants dans les tableaux 39 et 40.
179
Tableau 39 : Influence de la personne chez qui vivent les
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Celui/ceux avec qui il vit
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Avec mes parents
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
38
|
60
|
Pourcentage
|
10,6%
|
16,6%
|
Non
|
Effectif
|
83
|
113
|
Pourcentage
|
23%
|
31,4%
|
Chez un membre de la famille/tuteur
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
11
|
15
|
Pourcentage
|
3%
|
4,2%
|
Non
|
Effectif
|
77
|
79
|
Pourcentage
|
21,4%
|
22%
|
Seul en location
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
42
|
26
|
Pourcentage
|
11,7%
|
7,2%
|
Non
|
Effectif
|
109
|
67
|
Pourcentage
|
30,3%
|
18,6%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 39 montre qu'au sein des étudiants qui
vivent avec leurs parents, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (10,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (16,6%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
parmi les étudiants qui vivent chez un membre de leur famille ou un
tuteur.
Au sein des étudiants qui vivent seuls en location,
c'est la situation inverse qui est observée : ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (11,7%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (7,2%) à avoir obtenu
les crédits des semestres précédents. Au sein des
étudiants qui exercent une activité économique
eux-mêmes, ceux qui vivent seuls en location ont la plus grande
proportion (11,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents, suivis de ceux qui vivent avec leurs parents
(10,6%).
180
Du tableau 39 nous pouvons retenir que lorsqu'ils vivent
seuls, les étudiants qui exercent une activité économique
ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents.
Tableau 40 : Influence de la personne chez qui vivent
les enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Celui/ceux avec qui il vit
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Avec mes parents
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
50
|
73
|
Pourcentage
|
18,6%
|
28,2%
|
15 à 30
|
Effectif
|
24
|
29
|
Pourcentage
|
8,9%
|
11,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
9
|
11
|
Pourcentage
|
3,3%
|
4,2%
|
Chez un membre de la famille/tuteur
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
42
|
53
|
Pourcentage
|
15,6%
|
20,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
24
|
15
|
Pourcentage
|
8,9%
|
5,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
11
|
11
|
Pourcentage
|
4,1%
|
4,2%
|
Seul en location
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
69
|
43
|
Pourcentage
|
25,7%
|
16,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
29
|
18
|
Pourcentage
|
10,8%
|
7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
11
|
6
|
Pourcentage
|
4,1%
|
2,3%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 40 montre qu'au sein des étudiants qui
vivent avec leurs parents, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (18,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (28,2%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de
même chez les étudiants qui vivent chez un membre de leur famille
ou un tuteur. Par contre avec les étudiants qui vivent seuls en
location, ceux qui exercent une activité économique (25,7%) sont
plus nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique
(16,6%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs. Au sein des étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui vivent seuls en
181
location sont plus nombreux (25,7%) que les autres (18,6% pour
ceux qui vivent avec leurs parents et 15,6% pour ceux qui vivent avec un membre
de leur famille ou un tuteur) à avoir 1 à 15 crédits
à obtenir aux semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 40 que les étudiants qui vivent
seuls en location sont ceux qui ont davantage de chances d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs lorsqu'ils
exercent une activité économique.
4.1.13- Le père est vivant ou non
Les tableaux 41 et 42 prennent en compte la réussite des
étudiants qui exercent une activité économique selon que
leur père est vivant ou non.
Tableau 41 : Influence du fait que le père des
enquêtés est vivant sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Père vivant
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
70
|
82
|
Pourcentage
|
19,4%
|
22,8%
|
Non
|
Effectif
|
194
|
211
|
Pourcentage
|
54%
|
58,6%
|
Non
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
21
|
19
|
Pourcentage
|
5,8%
|
5,3%
|
Non
|
Effectif
|
75
|
48
|
Pourcentage
|
20,8%
|
13,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 41 montre qu'au sein des étudiants dont le
père est vivant, ceux qui exercent une activité économique
(19,4%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (22,8%) à avoir obtenu les crédits des
semestres précédents. Mais parmi les étudiants dont le
père n'est plus vivant, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (5,8%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (5,3%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Toutefois, au sein
182
des étudiants qui exercent une activité
économique, ceux dont le père est vivant ont la plus grande
proportion (19,4%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents par rapport à ceux dont le père ne vit
plus (5,8%).
On peut retenir du tableau 41 que lorsque leur père
n'est pas vivant, les étudiants qui exercent une activité
économique ont plus de chances de d'obtenir les crédits des
semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Toutefois parmi ceux qui exercent une
activité économique, ceux dont le père est vivant
réussissent mieux que ceux dont le père n'est plus vivant.
Tableau 42 : Influence du fait que le père des
enquêtés est vivant sur le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Père vivant
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
119
|
135
|
Pourcentage
|
44,2%
|
52,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
58
|
52
|
Pourcentage
|
21,6%
|
20,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
17
|
24
|
Pourcentage
|
6,3%
|
9,3%
|
Non
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
42
|
34
|
Pourcentage
|
15,6%
|
13,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
19
|
10
|
Pourcentage
|
7,1%
|
3,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
14
|
4
|
Pourcentage
|
5,2%
|
1,5%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 42 montre qu'au sein des étudiants dont le
père est vivant, ceux qui exercent une activité économique
(44,2%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (52,1%) à avoir 1 à 15 crédits à
obtenir aux semestres antérieurs. Mais parmi les étudiants dont
le père n'est plus vivant, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (15,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité
183
économique (13,1%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Toutefois, au
sein des étudiants qui exercent une activité économique,
ceux dont le père est vivant ont la plus grande proportion (44,2%)
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs par rapport à ceux dont le père ne vit plus
(15,6%).
On peut retenir du tableau 42 que lorsque leur père
n'est pas vivant, les étudiants qui exercent une activité
économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux qui
n'exercent pas d'activité économique. Toutefois parmi ceux qui
exercent une activité économique, ceux dont le père est
vivant ont plus de chances d'avoir moins de crédits aux semestres
antérieurs que ceux dont le père n'est plus vivant.
4.1.14- La mère est vivante ou non
Très jeunes, certains étudiants avaient
déjà perdu un parent. Dès lors, il leur est difficile de
bénéficier du soutien nécessaire pour étudier dans
de bonnes conditions :
« En ce moment j'avais déjà perdu ma maman,
et le papa, lui aussi au village se dit que je suis chez un membre de la
famille, donc il peut subvenir à mes besoins. Donc je ne
bénéficiais de rien. » (Entretien avec étudiant FLLA,
semestre 3, mai 2017)
Dans les tableaux 43 et 44, nous présentons l'influence
du fait que la mère soit vivante ou non sur la réussite des
étudiants qui exercent une activité économique.
184
Tableau 43 : Influence du fait que la mère des
enquêtés est vivant sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Mère vivante
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
78
|
90
|
Pourcentage
|
21,7%
|
25%
|
Non
|
Effectif
|
243
|
236
|
Pourcentage
|
67,5%
|
65,6%
|
Non
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
13
|
11
|
Pourcentage
|
3,6%
|
3%
|
Non
|
Effectif
|
26
|
23
|
Pourcentage
|
7,2%
|
6,4%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 43 montre qu'au sein des étudiants dont la
mère est vivante, ceux qui exercent une activité
économique (21,7%) sont moins nombreux que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (25%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Mais avec les
étudiants dont la mère n'est plus vivante, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (3,6%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (3%) à avoir obtenu
les crédits des semestres précédents. Toutefois, au sein
des étudiants qui exercent une activité économique, ceux
dont la mère est vivante ont la plus grande proportion (21,7%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents par
rapport à ceux dont la mère ne vit plus (3,6%).
On peut retenir du tableau 43 que lorsque leur mère
n'est pas vivante, les étudiants qui exercent une activité
économique ont plus de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents par rapport à ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Toutefois parmi ceux qui exercent une
activité économique, ceux dont la mère est vivante
réussissent mieux que ceux dont la mère n'est plus vivante.
185
Tableau 44 : Influence du fait que la mère des
enquêtés est vivant sur le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Mère vivante
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
148
|
159
|
Pourcentage
|
55%
|
61,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
70
|
53
|
Pourcentage
|
26%
|
20,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
25
|
24
|
Pourcentage
|
9,3%
|
9,3%
|
Non
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
13
|
10
|
Pourcentage
|
4,8%
|
3,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
7
|
9
|
Pourcentage
|
2,6%
|
3,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
6
|
4
|
Pourcentage
|
2,2%
|
1,5%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Dans le tableau 44, parmi les étudiants dont la
mère est vivante, ceux qui n'exercent pas d'activité
économique sont plus nombreux (61,4%) que ceux qui exercent une
activité économique (55%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir les crédits des semestres
antérieurs. Mais chez les étudiants dont la mère n'est
plus vivante, ceux qui exercent une activité économique sont plus
nombreux (4,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique
(3,9%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs. Toutefois, au sein des étudiants qui
exercent une activité économique, ceux dont la mère est
vivante ont la plus grande proportion (61,4%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs par rapport
à ceux dont le père ne vit plus (4,8%).
On peut retenir du tableau 44 que lorsque leur mère
n'est pas vivante, les étudiants qui exercent une activité
économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux qui
n'exercent pas d'activité économique.
186
Toutefois parmi ceux qui exercent une activité
économique, ceux dont la mère est vivante ont plus de chances
d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs que ceux dont la mère n'est plus vivante.
Au regard des données présentés dans ces
différents tableaux, il faut dire que l'exercice d'une activité
économique par un étudiant associé à certains
déterminants sociodémographiques et familiaux influence
positivement la réussite des étudiants concernés.
4.2- Les conditions de vie et d'études et la
réussite des étudiants qui exercent une activité
économique par rapport à ceux qui n'exercent pas
d'activité économique
La réussite des études universitaires est
soumise à l'influence d'autres facteurs tels que les conditions de vie
et d'études dans lesquelles les étudiants effectuent leur
parcours. Généralement, ces conditions s'imposent à eux
selon leur milieu social d'origine.
« Les conditions de vie, c'est difficile. Actuellement,
pour les études, on n'arrive pas à gagner assez de moyens pour
bien s'engager dans les études. Par le passé, quand le papa
était en fonction, il assurait bien. Maintenant qu'il est à la
retraite, il est un peu vieux et ça devient difficile. D'abord quand
j'ai eu le Bac, j'ai passé un (1) an à la maison pour me
préparer, parce qu'il n'y avait pas assez de moyens pour continuer. Il
fallait de l'argent. J'ai fait du manoeuvrage. Cela associé à
l'aide de mon grand frère, qui travaille à la TDE. Quand je me
suis inscrit, les difficultés que j'ai, c'est la distance à
parcourir entre mon domicile et le campus. Je suis jusqu'à
Adidogomé. C'est à vélo que je me déplace. Pour le
manger, le papa envoie ça. Pour les topos, c'est moi qui m'en charge.
Durant les vacances, je fais un peu d'économie pour ça. Je
retourne à Blitta pour faire du manoeuvrage. Pendant les congés
et les vacances c'est ce que je fais. » (Entretien avec étudiant
FSHS, semestre 3, mai 2017).
Les données d'enquête que nous présentons
ici nous permettent en effet de relever la contribution de ces conditions dans
la réussite des étudiants lorsqu'ils exercent une activité
économique.
4.2.1- L'accès à la bourse ou
l'aide
Dans les tableaux 45 et 46 qui suivent, l'obtention par les
étudiants de la bourse ou de l'aide est mise en relation avec l'exercice
d'une activité économique pour relever leur influence sur la
réussite des étudiants.
187
Tableau 45 : Influence de l'accès des
enquêtés à la bourse ou à l'aide sur l'obtention des
crédits des semestres précédents
Accès à la bourse ou l'aide
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Bourse
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
25
|
34
|
Pourcentage
|
6,9%
|
9,4%
|
Non
|
Effectif
|
28
|
33
|
Pourcentage
|
7,8%
|
9,2%
|
Aide
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
47
|
54
|
Pourcentage
|
13,1%
|
15%
|
Non
|
Effectif
|
173
|
180
|
Pourcentage
|
48%
|
50%
|
Aucun
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
19
|
13
|
Pourcentage
|
5,3%
|
3,6%
|
Non
|
Effectif
|
68
|
46
|
Pourcentage
|
18,9%
|
12,8%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 45 nous montre qu'au sein des étudiants qui
bénéficient de la bourse, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (6,9%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (9,4%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
chez les étudiants qui bénéficient de l'aide (13,1% contre
15%). Mais avec les étudiants qui ne bénéficient ni de la
bourse, ni de l'aide, ceux qui exercent une activité économique
sont plus nombreux (5,3%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (3,6%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. Toutefois en considérant uniquement les
étudiants qui exercent une activité économique, on observe
que ce sont ceux qui bénéficient de l'aide (13,1%) qui ont la
plus grande proportion à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents, suivis de ceux qui bénéficient de la
bourse (6,9%).
188
Nous pouvons retenir du tableau 45 que lorsqu'ils ne
bénéficient ni de la bourse ni de l'aide, les étudiants
qui exercent une activité économique ont plus de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport
à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Mais
quand on prend en compte uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui bénéficient de l'aide
ont davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents que les autres.
Tableau 46 : Influence de l'accès des
enquêtés à la bourse ou à l'aide sur le nombre de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs
Accès à la bourse ou à
l'aide
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Bourse
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
20
|
28
|
Pourcentage
|
7,4%
|
10,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
7
|
3
|
Pourcentage
|
2,6%
|
1,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
2
|
Pourcentage
|
0,4%
|
0,8%
|
Aide
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
107
|
115
|
Pourcentage
|
39,8%
|
44,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
48
|
49
|
Pourcentage
|
17,8%
|
18,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
18
|
16
|
Pourcentage
|
6,7%
|
6,2%
|
Aucun
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
34
|
26
|
Pourcentage
|
12,6%
|
10%
|
15 à 30
|
Effectif
|
22
|
10
|
Pourcentage
|
8,2%
|
3,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
12
|
10
|
Pourcentage
|
4,5%
|
3,9%
|
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
L'observation du tableau 46 montre qu'au sein des
étudiants qui bénéficient de la bourse, ceux qui exercent
une activité économique sont moins nombreux (7,4%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (10,8%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux
189
semestres antérieurs. Il en est de même parmi les
étudiants qui bénéficient de l'aide. Avec les
étudiants qui ne bénéficient ni de la bourse, ni de
l'aide, les tendances sont inverses : ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (12,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (10%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 46 que lorsqu'ils ne
bénéficient pas du soutien financier de l'Etat, les
étudiants qui exercent une activité économique ont plus de
chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs. Mais lorsqu'il s'agit seulement des étudiants qui
exercent une activité économique, ceux qui
bénéficient de l'aide ont davantage de chances que les autres
d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
4.2.2- La source de financement de la
scolarité
Dans les tableaux 47 et 48, l'influence de l'exercice d'une
activité économique en relation avec la source de financement de
la scolarité des étudiants est mise en exergue.
190
Tableau 47 : Influence de la source de financement de la
scolarité des enquêtés sur l'obtention des crédits
des semestres précédents
Source de financement de la scolarité
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Les parents
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
50
|
80
|
Pourcentage
|
13,9%
|
22,2%
|
Non
|
Effectif
|
140
|
163
|
Pourcentage
|
38,9%
|
45,3%
|
Un membre de la famille
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
6
|
5
|
Pourcentage
|
1,7%
|
1,4%
|
Non
|
Effectif
|
24
|
38
|
Pourcentage
|
6,7%
|
10,6%
|
Moi-même
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
35
|
15
|
Pourcentage
|
9,7%
|
4,2%
|
Non
|
Effectif
|
92
|
50
|
Pourcentage
|
25,6%
|
13,9%
|
Les parents, un membre de la famille et moi-même
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Non
|
Effectif
|
0
|
2
|
Pourcentage
|
0%
|
0,6
|
Les parents et moi- même
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Non
|
Effectif
|
9
|
4
|
Pourcentage
|
2,5%
|
1,1%
|
Les parents et un membre de la famille
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Non
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,3
|
Un membre de la famille et moi-même
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,3%
|
Non
|
Effectif
|
4
|
1
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 47 montre qu'au sein des étudiants dont les
parents paient la scolarité, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (13,9%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (22,2%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Mais parmi les
étudiants qui paient eux-mêmes leur scolarité, ceux qui
exercent une activité économique sont plus nombreux (9,7%) que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (4,2%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Il en
est de même
191
chez les étudiants dont la scolarité est
payée par un membre de la famille. Quand on considère uniquement
les étudiants qui exercent une activité économique, ceux
dont les parents financent les études sont les plus nombreux à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents ; ils
sont suivis par les étudiants qui financent eux-mêmes leurs
études.
On peut retenir du tableau 47 que lorsque leur
scolarité est payée par eux-mêmes, les étudiants qui
exercent une activité économique ont plus de chances d'obtenir
les crédits des semestres précédents. C'est le cas
notamment de cet étudiant :
« Si je dis qu'un parent m'envoie quelque chose, je suis
en train de mentir. Au début quand j'ai eu le Bac, ma maman était
contente. C'est elle qui m'avait donné 35.000 francs. Avec cette somme
et ce que j'ai gagné en faisant du manoeuvrage, j'ai passé des
concours qui n'ont pas marché. Déjà au lycée, c'est
moi-même qui me prenais en charge. Depuis que je suis arrivé
à l'université, c'est moi-même qui paie ma
scolarité. Ce n'est pas qu'ils ne veulent pas le faire quand même.
» (Entretien avec étudiant FSHS, semestre 5, mai 2017).
192
Tableau 48 : Influence de la source de financement de la
scolarité des enquêtés sur le nombre de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs
Source de financement de la scolarité
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Les parents
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
85
|
104
|
Pourcentage
|
31,6%
|
40,2%
|
15 à 30
|
Effectif
|
42
|
42
|
Pourcentage
|
15,6%
|
16,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
13
|
17
|
Pourcentage
|
4,8%
|
6,6%
|
Un membre de la famille
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
16
|
25
|
Pourcentage
|
6%
|
9,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
7
|
8
|
Pourcentage
|
2,6%
|
3,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
5
|
Pourcentage
|
0,4%
|
1,9%
|
Moi-même
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
51
|
35
|
Pourcentage
|
19%
|
13,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
27
|
10
|
Pourcentage
|
10%
|
3,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
14
|
5
|
Pourcentage
|
5,2%
|
1,9%
|
Les parents, un membre de la famille et moi-même
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
Les parents et moi-même
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
6
|
3
|
Pourcentage
|
2,2%
|
1,2%
|
15 à 30
|
Effectif
|
1
|
1
|
Pourcentage
|
0,4%
|
0,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
0
|
Pourcentage
|
0,7%
|
0%
|
Les parents et un membre de la famille
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
30 et plus
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4
|
Un membre de la famille et moi-même
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
3
|
1
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
0
|
Pourcentage
|
0,4%
|
0%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
193
Dans le tableau 48, on observe qu'au sein des étudiants
dont les parents paient la scolarité, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux (31,6%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (40,2%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il
en est de même avec les étudiants dont un membre de la famille
paie la scolarité. Mais chez les étudiants qui paient
eux-mêmes leur scolarité, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (19%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (13,5%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de
même parmi les étudiants qui paient leur scolarité avec
leur parent ou avec un autre membre de la famille. Au sein des étudiants
qui exercent une activité économique, ceux qui se font payer leur
scolarité par leurs parents sont les plus nombreux à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs,
suivis de ceux qui la paie eux-mêmes.
Nous pouvons retenir du tableau 48 que lorsqu'ils paient leur
scolarité eux-mêmes, les étudiants qui exercent une
activité économique ont davantage de chances que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique à avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Mais quand il
s'agit uniquement des étudiants qui exercent une activité
économique, ceux dont les parents paient la scolarité ont plus de
chances que les autres d'avoir moins de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs.
4.2.3- Le recours à des prêts pour subvenir
aux besoins
Dans les tableaux 49 et 50, l'influence de l'exercice d'une
activité économique en lien avec le recours des étudiants
à des prêts pour subvenir à leurs besoins est mise en
exergue.
194
Tableau 49 : Influence du recours à des
prêts par les enquêtés sur l'obtention des crédits
des semestres précédents
Recours à des prêts pour subvenir aux
besoins
|
Exercice d'une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
39
|
33
|
Pourcentage
|
10,8%
|
9,2%
|
Non
|
Effectif
|
105
|
91
|
Pourcentage
|
29,2%
|
25,3%
|
Non
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
52
|
68
|
Pourcentage
|
14,4%
|
18,9%
|
Non
|
Effectif
|
164
|
168
|
Pourcentage
|
45,6%
|
46,6%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Dans le tableau 49, parmi les étudiants qui ont recours
à des prêts pour subvenir à leurs besoins, ceux qui
exercent une activité économique sont plus nombreux (10,8%) que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (9,2%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Quant
aux étudiants qui n'ont pas recours à des prêts, ceux qui
exercent une activité économique (14,4%) sont moins nombreux que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (18,9%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Quand
on considère uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui n'ont pas recours à des
prêts pour subvenir à leurs besoins sont les plus nombreux
à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents.
On peut retenir du tableau 49 que lorsqu'ils ont recours
à des prêts pour subvenir à leurs besoins, les
étudiants qui exercent une activité économique ont plus de
chances d'obtenir les crédits des semestres précédents par
rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique.
Mais s'agissant uniquement des étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui n'ont pas recours à des
prêts sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents.
195
Tableau 50 : Influence du recours à des
prêts par les enquêtés sur le nombre de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs
Recours à des prêts pour subvenir aux
besoins
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
61
|
63
|
Pourcentage
|
22,7%
|
24,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
29
|
15
|
Pourcentage
|
10,8%
|
5,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
15
|
13
|
Pourcentage
|
5,6%
|
5%
|
Non
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
100
|
106
|
Pourcentage
|
37,2%
|
41%
|
15 à 30
|
Effectif
|
48
|
47
|
Pourcentage
|
17,8%
|
18,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
16
|
15
|
Pourcentage
|
5,9%
|
5,8%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Il ressort du tableau 50 qu'au sein des étudiants qui
ont recours à des prêts pour subvenir à leurs besoins, ceux
qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux
qui n'exercent pas d'activité économique à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres
précédents. C'est la même tendance qui s'observe chez les
étudiants qui n'ont pas recours à des prêts pour subvenir
à leurs besoins (37,2% pour ceux qui exercent une activité
économique et 41% pour ceux qui n'exercent pas d'activité
économique). Lorsqu'on considère uniquement les étudiants
qui exercent une activité économique, ceux qui n'ont pas recours
à des prêts pour subvenir à leurs besoins ont plus de
chances que ceux qui y ont recours, d'avoir 1 à 15 crédits
à obtenir aux semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 50 que les étudiants qui
exercent une activité économique ont moins de chances d'avoir
moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs,
qu'ils aient recours ou non à des prêts pour subvenir à
leurs besoins.
196
S'agissant uniquement des étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui n'ont pas recours à des
prêts sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des
semestres antérieurs.
4.2.4- La satisfaction des besoins liés aux
études
Les tableaux 51 et 52 nous permettent de relever l'influence de
l'exercice d'une activité économique sur la réussite des
étudiants en relation avec la possibilité pour eux de satisfaire
les besoins liés à leurs études.
Tableau 51 : Influence de la satisfaction des besoins
liés aux études par les enquêtés sur l'obtention des
crédits des semestres précédents
Satisfaction des besoins liés aux
études
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Facilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
44
|
44
|
Pourcentage
|
12,2%
|
12,2%
|
Non
|
Effectif
|
79
|
66
|
Pourcentage
|
22%
|
18,3%
|
Difficilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
44
|
51
|
Pourcentage
|
12,2%
|
14,2%
|
Non
|
Effectif
|
167
|
170
|
Pourcentage
|
46,4%
|
47,2%
|
Très
difficilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
3
|
6
|
Pourcentage
|
0,8%
|
1,7%
|
Non
|
Effectif
|
23
|
23
|
Pourcentage
|
6,4%
|
6,4%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 51 révèle qu'il y a autant
d'étudiants exerçant une activité économique que
d'étudiants n'exerçant pas d'activité économique
(12,2% à chaque niveau) qui ont obtenu les crédits des semestres
précédents lorsqu'ils arrivent à satisfaire facilement
leurs besoins. Mais lorsqu'ils y arrivent difficilement, la proportion
d'étudiants exerçant une activité économique et qui
a obtenu les crédits des semestres précédents est
inférieure (12,2%) à celle des étudiants n'exerçant
pas d'activité économique et qui a obtenu les crédits des
semestres précédents (14,2%) ; les mêmes tendances sont
observées au sein
197
des étudiants qui arrivent très difficilement
à satisfaire leurs besoins. Toutefois, on observe qu'au sein des
étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui
arrivent à satisfaire facilement leurs besoins liés aux
études et ceux qui y arrivent difficilement réussissent mieux
dans les mêmes proportions (12,2%) que ceux qui y arrivent très
difficilement (0,8%).
Le tableau 51 nous renseigne donc que lorsqu'ils arrivent
à satisfaire facilement leurs besoins liés aux études ou
même difficilement, les étudiants qui exercent une activité
économique parviennent mieux à obtenir les crédits des
semestres antérieurs que ceux qui y arrivent très
difficilement.
Tableau 52 : Influence de la satisfaction des besoins
liés aux études par les enquêtés sur le nombre de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs
Satisfaction des besoins liés aux
études
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Facilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
46
|
44
|
Pourcentage
|
17,1%
|
17%
|
15 à 30
|
Effectif
|
26
|
17
|
Pourcentage
|
9,7%
|
6,6%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
5
|
Pourcentage
|
2,6%
|
1,9%
|
Difficilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
107
|
111
|
Pourcentage
|
39,8%
|
43%
|
15 à 30
|
Effectif
|
40
|
40
|
Pourcentage
|
14,9%
|
15,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
20
|
19
|
Pourcentage
|
7,4%
|
7,3%
|
Très
difficilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
8
|
14
|
Pourcentage
|
3%
|
5,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
11
|
5
|
Pourcentage
|
4%
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
4
|
Pourcentage
|
1,5%
|
1,5%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
198
Le tableau 52 montre qu'au sein des étudiants qui
arrivent facilement à satisfaire leurs besoins liés aux
études, ceux qui exercent une activité économique se
retrouvent presque dans les mêmes proportions (17,1%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (17%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
Par contre chez les étudiants qui arrivent difficilement à
satisfaire leurs besoins liés aux études, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux (39,8%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (43%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il
en est de même chez les étudiants qui arrivent très
difficilement à satisfaire leurs besoins liés aux études.
Mais parmi les étudiants qui exercent une activité
économique uniquement, ceux qui arrivent difficilement à
satisfaire leurs besoins liés aux études sont en plus grande
proportion à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs (39,8%, contre 17,1% pour ceux qui y arrivent
facilement et 3% pour ceux qui y arrivent très difficilement).
La possibilité pour les étudiants de satisfaire
facilement leurs besoins liés aux études leur permet d'avoir
moins de crédits (1 à 15) à obtenir par rapport à
ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Toutefois en
prenant en compte seulement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui arrivent difficilement à
satisfaire les besoins liés aux études ont plus de chances
d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs ; ils sont suivis par ceux qui y arrivent facilement.
4.2.5- L'achat des polycopies
Dans les tableaux 53 et 54, il est question de l'influence de
l'achat des polycopies par les étudiants en relation avec l'exercice
d'une activité économique, sur leur réussite.
199
Tableau 53 : Influence de l'achat des polycopies par les
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Achat des polycopies
|
Exercent une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Facilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
49
|
46
|
Pourcentage
|
13,6%
|
12,8%
|
Non
|
Effectif
|
83
|
72
|
Pourcentage
|
23,1%
|
20%
|
Difficilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
39
|
50
|
Pourcentage
|
10,8%
|
13,9%
|
Non
|
Effectif
|
169
|
165
|
Pourcentage
|
47%
|
45,8%
|
Très
difficilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
3
|
5
|
Pourcentage
|
0,8%
|
1,4%
|
Non
|
Effectif
|
17
|
22
|
Pourcentage
|
4,7%
|
6,1%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 53 montre qu'au sein des étudiants qui
arrivent facilement à s'acheter les polycopies, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (13,6%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (12,8%) à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents. Parmi les
étudiants qui arrivent difficilement à s'acheter les polycopies,
ceux qui exercent une activité sont moins nombreux (10,8%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (13,9%) à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de
même parmi les étudiants qui arrivent très difficilement
à s'acheter les polycopies. En prenant en compte uniquement les
étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui
arrivent facilement à acheter les polycopies (13,6%) ont davantage de
chances d'obtenir les crédits des semestres précédents que
les autres.
Les difficultés auxquelles sont confrontés
certains étudiants, notamment en ce qui concerne l'acquisition des
polycopies sont ainsi traduites par cet étudiant :
« Premièrement, c'est le manger qui est difficile.
Maintenant il faut voir le cas des documents, les photocopies qu'il faut faire,
etc. Si vous ne trouvez pas à manger, c'est le manger d'abord.
Maintenant il n'y a pas le manger, pour les photocopies, ce serait plus
200
difficile. Il y a certaines photocopies qu'on n'arrive pas
à faire. On dit ceci coute 400f, 500f. Si tu n'as rien tu dis demain si
j'ai (de l'argent), je peux faire. C'est justement parce que je n'arrivais pas
à faire les topos que j'ai raté la première année.
C'est à cause de ça qu'arrivé à un moment j'ai
cessé d'aller, j'ai laissé la première année pour
faire quelques jobs : aide-
maçon. » (Entretien avec étudiant FASEG,
semestre 3, mai 2017)
On retiendra donc que les étudiants qui exercent une
activité économique et qui arrivent facilement à s'acheter
les polycopiés ont moins de difficultés à obtenir les
crédits des semestres précédents. De même au sein de
ceux qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent
facilement à acheter les polycopies ont plus de chances d'obtenir les
crédits des semestres précédents.
201
Tableau 54 : Influence de l'achat des polycopies par les
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Achat des polycopies
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Facilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
52
|
48
|
Pourcentage
|
19,3%
|
18,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
24
|
19
|
Pourcentage
|
8,9%
|
7,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
5
|
Pourcentage
|
2,6%
|
2%
|
Difficilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
101
|
106
|
Pourcentage
|
37,5%
|
41%
|
15 à 30
|
Effectif
|
45
|
39
|
Pourcentage
|
16,7%
|
15%
|
30 et plus
|
Effectif
|
23
|
20
|
Pourcentage
|
8,6%
|
7,7%
|
Très
difficilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
8
|
15
|
Pourcentage
|
3%
|
5,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
8
|
4
|
Pourcentage
|
3%
|
1,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
3
|
Pourcentage
|
0,4%
|
1,2%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
50,9%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 54 montre que lorsque les étudiants arrivent
facilement à s'acheter les polycopies, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (19,3%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (18,5%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
Avec les étudiants qui arrivent difficilement à s'acheter les
polycopies, ceux qui exercent une activité économique sont moins
nombreux (37,5%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (41%) à avoir 1 à 15 crédits à
obtenir aux semestres antérieurs. Il en est de même chez les
étudiants qui arrivent très difficilement à s'acheter les
polycopiés. Lorsqu'on considère uniquement les étudiants
qui exercent une activité économique, ceux qui arrivent
difficilement à s'acheter les polycopies sont les plus nombreux à
avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
202
Le tableau 54 nous renseigne que lorsqu'ils arrivent
facilement à s'acheter les polycopies, les étudiants qui exercent
une activité économique ont plus de chances d'avoir moins de
crédits (1 à 15 crédits) à obtenir aux semestres
antérieurs que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique. Mais au sein de ceux qui exercent une activité
économique uniquement, ceux qui ont des difficultés à
s'acheter les polycopies ont plus de chances que les autres d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
En plus de la possibilité pour les étudiants de
s'acheter les polycopies, nous avons pris en compte l'achat des livres par les
étudiants.
4.2.6- L'achat de livres
Les tableaux 55 et 56 mettent le lien entre la
possibilité pour les étudiants d'acheter des livres pour leur
formation et leur réussite, selon qu'ils exercent ou non une
activité économique.
Tableau 55 : Influence de l'achat de livres par les
enquêtés sur l'obtention des
crédits des semestres
précédents
Achat de livres
|
Exercent une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
33
|
35
|
Pourcentage
|
9,2%
|
9,7%
|
Non
|
Effectif
|
71
|
68
|
Pourcentage
|
19,7%
|
18,9%
|
Non
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
58
|
66
|
Pourcentage
|
16,1%
|
18,3%
|
Non
|
Effectif
|
198
|
191
|
Pourcentage
|
55%
|
53,1%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Il ressort du tableau 55 que les étudiants qui exercent
une activité économique sont moins nombreux que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents, qu'ils arrivent ou non
à s'acheter des livres. Ainsi parmi ceux
203
qui arrivent à s'acheter des livres, 9,2% de ceux qui
exercent une activité économique ont obtenu les crédits
des semestres précédents, contre 9,7% de ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Quant à ceux qui n'arrivent pas
à s'acheter des livres, 16,1% de ceux qui exercent une activité
économique ont obtenu les crédits des semestres
précédents, contre 18,3% de ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Quand on prend uniquement en compte les
étudiants qui exercent une activité économique, il
apparait que ceux qui n'arrivent pas à s'acheter des livres sont les
plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents (16,1%, contre 9,2% pour ceux qui y arrivent).
On peut retenir du tableau 55 que l'achat de livres pour leur
formation ne favorise pas davantage la réussite des étudiants qui
exercent une activité économique par rapport à ceux qui
n'en exercent pas.
Par ailleurs, les étudiants qui n'arrivent pas à
s'acheter des livres ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents.
204
Tableau 56 : Influence de l'achat de livres par les
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Achat de livres
|
Exercent une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
49
|
49
|
Pourcentage
|
18,2%
|
19%
|
15 à 30
|
Effectif
|
17
|
14
|
Pourcentage
|
6,3%
|
5,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
5
|
5
|
Pourcentage
|
1,9%
|
1,9%
|
Non
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
112
|
120
|
Pourcentage
|
41,6%
|
46,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
60
|
48
|
Pourcentage
|
22,3%
|
18,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
26
|
23
|
Pourcentage
|
9,7%
|
8,9%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Il ressort du tableau 56 qu'au sein des étudiants qui
arrivent à s'acheter des livres ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (18,2%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (19%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. De même
parmi les étudiants qui n'arrivent pas à s'acheter des livres,
ceux qui exercent une activité économique (41,6%) sont moins
nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique
(46,3%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs. S'agissant seulement des étudiants qui
exercent une activité économique, ceux qui n'arrivent pas
à s'acheter des livres sont les plus nombreux à avoir 1 à
15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs (41,6%,
contre 18,2% pour ceux qui y arrivent).
On peut retenir du tableau 56 qu'en ce qui concerne l'achat
des livres, les étudiants qui exercent une activité
économique ont moins de chances que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique, d'avoir moins de crédits à
obtenir (1 à 15 crédits) aux semestres antérieurs.
Lorsqu'il s'agit uniquement des étudiants qui exercent une
activité
205
économique, ceux qui n'arrivent pas à s'acheter des
livres ont plus de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs.
4.2.7- Le transport au campus
Dans les tableaux 57 et 58 qui suivent, le transport des
étudiants au campus est mis en relation avec l'exercice d'une
activité économique pour relever l'influence qu'ils ont sur leur
réussite.
Tableau 57 : Influence du niveau de difficulté du
transport des enquêtés sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Transport au campus
|
Exercent une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Facilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
50
|
43
|
Pourcentage
|
13,9%
|
12%
|
Non
|
Effectif
|
104
|
85
|
Pourcentage
|
28,9%
|
23,6%
|
Difficilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
38
|
54
|
Pourcentage
|
10,6%
|
15%
|
Non
|
Effectif
|
154
|
158
|
Pourcentage
|
42,8%
|
43,9%
|
Très
difficilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
3
|
4
|
Pourcentage
|
0,8%
|
1,1%
|
Non
|
Effectif
|
11
|
16
|
Pourcentage
|
3%
|
4,4%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 57 montre que les étudiants qui exercent une
activité économique et qui arrivent à se déplacer
facilement pour se rendre au campus sont plus nombreux (13,9%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (12%) à avoir obtenu
les crédits des semestres précédents. Par contre, parmi
les étudiants qui arrivent difficilement à se déplacer
pour se rendre au campus, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (10,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (15%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
chez les étudiants qui
206
arrivent très difficilement à se déplacer
pour se rendre au campus. Au sein des étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui arrivent à se
déplacer facilement sont plus nombreux à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents.
Les difficultés de transport sont ainsi
présentées par cet étudiant :
« Par exemple moi quand on m'a amené, on m'a
laissé très loin depuis Adidogomé (Wonyomé) chez un
membre de la famille. Chaque matin, il faut quitter là-bas, venir sur le
campus ; ce que tu peux faire, c'est te débrouiller pour arriver sur le
campus. Se débrouiller pour arriver : il y avait les bus universitaires
mais seulement ces bus, n'arrivaient pas là-bas (Wonyomé),
puisque c'est un coin un peu reculé, donc il faut te lever très
tôt le matin, pour venir attendre le bus au niveau du lycée
technique. Quand eux ils arrivent, ils n'attendent pas ou bien ils arrivent il
y a trop de personnes, le peu qu'ils arrivent à prendre, ils partent.
Donc quand toi tu arrives là-bas, tu as raté le bus, à toi
de voir si tu vas prendre le taxi ou bien « Z » (taxi-moto). Or le
« Z » c'est trop cher. Quand je rate le bus, je prends le taxi depuis
là-bas jusqu'à Atikoumé. Tu paies 200 ou 250 et maintenant
de là tu marches pour venir à l'université.
Déjà ce temps-là que tu as perdu depuis le lycée
technique jusqu'à arriver à Atikoumé ici et le temps de
marcher pour arriver sur l'université, tu ne pourras même pas
rentrer dans la salle, parce que quand tu arrives déjà, toutes
les places sont occupées. Même d'autres se débrouillent
pour amener les briques pour s'asseoir. Toi tu n'auras même pas
accès à ça, parce que c'est déjà plein. Donc
tu seras obligé de rester derrière le mur et suivre ce que
l'enseignant dit. » (Entretien avec étudiant FSHS, semestre 3, mai
2017)
On peut retenir du tableau 57 que lorsqu'ils arrivent à
se déplacer facilement pour se rendre au campus, les étudiants
qui exercent une activité économique parviennent plus à
obtenir les crédits des semestres précédents.
207
Tableau 58 : Influence du niveau de difficulté du
transport des enquêtés sur le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Transport au campus
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Facilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
58
|
54
|
Pourcentage
|
21,6%
|
20,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
36
|
21
|
Pourcentage
|
13,4%
|
8,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
10
|
10
|
Pourcentage
|
3,7%
|
3,9%
|
Difficilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
102
|
104
|
Pourcentage
|
37,9%
|
40,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
34
|
36
|
Pourcentage
|
12,6%
|
14%
|
30 et plus
|
Effectif
|
18
|
18
|
Pourcentage
|
6,7%
|
7%
|
Très
difficilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
1
|
11
|
Pourcentage
|
0,4%
|
4,2%
|
15 à 30
|
Effectif
|
7
|
5
|
Pourcentage
|
2,6%
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
0
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 58 montre que chez les étudiants qui se
déplacent facilement, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (21,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (20,8%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir. Par contre chez les étudiants qui
arrivent à se déplacer difficilement, ceux qui n'exercent pas
d'activité économique sont plus nombreux (40,1%) que ceux qui
exercent une activité économique (37,9%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Il
en est de même chez les étudiants qui se déplacent
très difficilement. Par ailleurs entre les étudiants qui exercent
une activité économique, ceux qui arrivent à se
déplacer facilement pour se rendre au campus sont les plus nombreux
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
208
On peut retenir que les étudiants qui n'ont pas de
difficulté à se déplacer pour se rendre au campus ont plus
de chances d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
4.2.8- La possession d'un moyen de
déplacement
Nous nous intéressons à travers les tableaux 59
et 60 au lien entre la possession par les étudiants d'un moyen de
déplacement et l'obtention des crédits des semestres
précédents puis le nombre de crédits restant aux semestres
antérieurs, selon qu'ils exercent ou non une activité
économique.
Tableau 59 : Influence de la possession d'un moyen de
déplacement par les enquêtés sur l'obtention des
crédits des semestres précédents
Possession d'un moyen de déplacement
|
Exercent une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
35
|
35
|
Pourcentage
|
9,7%
|
9,7%
|
Non
|
Effectif
|
84
|
50
|
Pourcentage
|
23,3%
|
13,9%
|
Non
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
56
|
66
|
Pourcentage
|
15,6%
|
18,3%
|
Non
|
Effectif
|
185
|
209
|
Pourcentage
|
51,4%
|
58,1%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 59 montre qu'au sein des étudiants qui
disposent d'un moyen de déplacement, ceux qui exercent une
activité économique sont dans les mêmes proportions que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (9,7%) à
avoir obtenu les crédits des semestres précédents. Avec
les étudiants qui ne disposent pas d'un moyen de déplacement,
ceux qui exercent une activité économique sont moins nombreux
(15,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (18,3%)
à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. Quand on s'intéresse uniquement aux
étudiants qui exercent une activité économique, on observe
que ceux qui ne disposent pas d'un moyen de déplacement (15,6%) sont
plus
209
nombreux que ceux qui en disposent (9,7%) à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents.
Le tableau 59 nous renseigne que lorsqu'ils exercent une
activité économique, les étudiants qui disposent d'un
moyen de déplacement pour se rendre au campus ont autant de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents que ceux
qui ne disposent pas de moyen de déplacement ; ils y parviennent moins
lorsqu'ils n'ont pas de moyen de déplacement. Toutefois quand on prend
en compte uniquement les étudiants qui exercent une activité
économique, ceux qui ne possèdent pas un moyen de
déplacement ont plus de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents par rapport à ceux qui
possèdent un moyen de déplacement.
Tableau 60 : Influence de la possession d'un moyen de
déplacement par les enquêtés sur le nombre de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs
Possession d'un moyen de déplacement
|
Exercent une
activité économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
48
|
29
|
Pourcentage
|
17,8%
|
11,2%
|
15 à 30
|
Effectif
|
27
|
13
|
Pourcentage
|
10%
|
5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
9
|
8
|
Pourcentage
|
3,3%
|
3,1%
|
Non
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
113
|
140
|
Pourcentage
|
42%
|
54%
|
15 à 30
|
Effectif
|
50
|
49
|
Pourcentage
|
18,6%
|
19%
|
30 et plus
|
Effectif
|
22
|
20
|
Pourcentage
|
8,2%
|
7,7%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Il ressort du tableau 60 qu'au sein des étudiants qui
disposent d'un moyen de déplacement, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (17,8%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (11,2%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir
210
aux semestres antérieurs. Par contre parmi les
étudiants qui ne disposent pas d'un moyen de déplacement, ceux
qui exercent une activité économique sont moins nombreux (42%)
que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (54%) à
avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs. Pour ce qui est uniquement des étudiants qui exercent
une activité économique, ceux qui ne disposent pas d'un moyen de
déplacement sont plus nombreux (42%) que ceux qui disposent d'un moyen
de déplacement à avoir 1 à 15 crédits à
obtenir aux semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 60 que lorsqu'ils disposent d'un
moyen de déplacement les étudiants qui exercent une
activité économique, ont plus de chances d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Mais en
considérant uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui ne disposent pas d'un moyen de
déplacement ont davantage de chances d'avoir moins de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs par rapport à ceux qui
disposent d'un moyen de déplacement.
4.2.9- L'alimentation
En ce qui concerne leur alimentation les étudiants sont
souvent confrontés à des difficultés. Ces
difficultés sont perceptibles dans les dispositions qu'ils prennent pour
répondre à ce besoin comme c'est le cas de cet étudiant
inscrit à la FDS :
« Pour le manger, puisque les cours à
l'université, souvent quand tu arrives et que tu as seulement le cours
de 7 heures jusqu'à 13 heure, à 13 heures tu pars à la
maison s'il y a quelque chose à manger tu manges et dans le cas
contraire si tu as quelque chose dans la poche tu vas à l'espace (Espace
Restauration) pour manger. Ce n'est pas tous les jours qu'on mange au campus.
Si tu n'as rien tu es obligé d'attendre jusqu'à 13 heures et
partir. Le matin si tu te lèves très tôt, s'il y a une
nourriture qui restait la veille tu manges ça avant de prendre la route.
» (Entretien avec étudiant FDS, semestre 5, mai 2017)
A la lumière de ces difficultés, dans les
tableaux 61 et 62, nous nous intéressons au lien entre la
possibilité pour les étudiants de bien s'alimenter ou non et leur
réussite, selon qu'ils exercent ou non une activité
économique.
211
Tableau 61 : Influence du niveau de difficulté
d'alimentation des enquêtés sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Alimentation
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Facilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
57
|
66
|
Pourcentage
|
15,8%
|
18,3%
|
Non
|
Effectif
|
140
|
142
|
Pourcentage
|
38,9%
|
39,4%
|
Difficilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
32
|
30
|
Pourcentage
|
8,9%
|
8,3%
|
Non
|
Effectif
|
115
|
109
|
Pourcentage
|
31,9%
|
30,3%
|
Très
difficilement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
2
|
5
|
Pourcentage
|
0,6%
|
1,4%
|
Non
|
Effectif
|
14
|
8
|
Pourcentage
|
3,9%
|
2,2%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 61 montre qu'au sein des étudiants qui
arrivent facilement à s'alimenter, ceux qui exercent une activité
économique sont moins nombreux (15,8%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (18,3%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
chez les étudiants qui arrivent très difficilement à
s'alimenter (0,6% contre 1,4%). Par contre chez les étudiants qui
arrivent difficilement à s'alimenter, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (8,9%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (8,3%) à avoir des
crédits à obtenir aux semestres précédents. En
considérant uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui arrivent facilement à
s'alimenter sont les plus nombreux à avoir obtenu les crédits des
semestres précédents (15,8% contre 8,9% pour ceux qui y arrivent
difficilement et 0,6% pour ceux qui y arrivent très difficilement).
Le tableau 61 nous montre que lorsqu'ils exercent une
activité économique, les étudiants qui arrivent
difficilement à s'alimenter ont plus de chances d'obtenir les
crédits des
212
semestres antérieurs par rapport à ceux qui
n'exercent pas d'activité économique. Toutefois au sein des
étudiants qui exercent une activité économique, ce sont
ceux qui arrivent facilement à s'alimenter qui ont plus de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents.
Tableau 62 : Influence du niveau de difficulté
d'alimentation des enquêtés le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Alimentation
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Facilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
87
|
87
|
Pourcentage
|
32,3%
|
33,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
40
|
40
|
Pourcentage
|
15%
|
15,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
13
|
15
|
Pourcentage
|
4,8%
|
5,8%
|
Difficilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
64
|
75
|
Pourcentage
|
23,8%
|
29%
|
15 à 30
|
Effectif
|
34
|
21
|
Pourcentage
|
12,6%
|
8,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
17
|
13
|
Pourcentage
|
6,3%
|
5%
|
Très
difficilement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
10
|
7
|
Pourcentage
|
3,7%
|
2,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
3
|
1
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
0
|
Pourcentage
|
0,4%
|
0%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
50,9%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Du tableau 62, il ressort qu'en ce qui concerne les
étudiants qui s'alimentent facilement, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux (32,3%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (33,6%) à avoir 1
à 15 crédits. Il en est de même parmi les étudiants
qui arrivent à s'alimenter difficilement. Par contre parmi les
étudiants qui arrivent à s'alimenter très difficilement,
ceux qui exercent une activité économique (3,7%) sont plus
nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique (2,7%)
à
213
avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs. Toutefois au sein des étudiants qui
exercent une activité économique, ceux qui arrivent facilement
à s'alimenter sont les plus nombreux à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 62 que lorsqu'ils s'alimentent
difficilement, les étudiants qui exercent une activité
économique sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique à avoir le minimum de crédits
(1 à 15) à obtenir aux semestres antérieurs.
L'extrême difficulté des conditions alimentaires ne constitue donc
pas un handicap pour ces étudiants. Toutefois parmi les étudiants
qui exercent une activité économique, ceux qui s'alimentent
facilement sont plus nombreux à avoir moins de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs.
Grâce à l'activité économique
qu'ils exercent, les étudiants parviennent à satisfaire certains
besoins nécessaires pour étudier dans de bonnes conditions comme
l'exprime cet étudiant : « Comme avantage, ça me permet
quand même de pouvoir m'acheter quelques documents, de trouver de quoi
manger, parfois aussi de quoi m`habiller. » (Entretien avec
étudiant FSHS, semestre 5, mai 2017).
214
CHAPITRE 5 : INFLUENCE DES EXIGENCES LIÉES AUX
ÉTUDES ET À L'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE EXERCÉE
SUR LA RÉUSSITE DES ÉTUDIANTS
Dans la collecte des données, nous nous sommes
intéressé aux poids des exigences liées aux études
et à celui de la nature de l'activité exercée par les
étudiants sur leur réussite. Les résultats que cette
collecte nous a livré et dont nous présentons l'analyse dans ce
chapitre nous permettent de relever les conditions relatives aux exigences
liées aux études et à l'activité exercée qui
agissent positivement sur la réussite des étudiants.
5.1- Les exigences liées aux études et
la réussite des étudiants qui exercent une activité
économique par rapport à ceux qui n'exercent pas
d'activité économique
Les études universitaires ont des exigences auxquelles
les étudiants doivent satisfaire pour mettre de leurs côtés
plus de chances de réussite. À la lumière de certaines de
ces exigences, nous présentons l'influence de celle-ci sur la
réussite des étudiants qui exercent une activité
économique.
5.1.1- La fréquence de lecture des
cours
Dans le tableau 63, il est question du lien entre la
fréquence à laquelle les étudiants ont
déclaré étudier leurs cours et l'obtention des
crédits des semestres précédents selon l'exercice ou non
d'une activité économique.
215
Tableau 63 : Influence de la fréquence de lecture
des cours par les enquêtés sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Fréquence de lecture des cours
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Au jour le jour
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
27
|
42
|
Pourcentage
|
7,5%
|
11,6%
|
Non
|
Effectif
|
48
|
78
|
Pourcentage
|
13,3%
|
21,7%
|
Souvent, mais pas au jour le jour
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
44
|
50
|
Pourcentage
|
12,2%
|
13,9%
|
Non
|
Effectif
|
166
|
149
|
Pourcentage
|
46,1%
|
41,4%
|
À l'approche des devoirs/examens
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
20
|
9
|
Pourcentage
|
5,6%
|
2,5%
|
Non
|
Effectif
|
55
|
32
|
Pourcentage
|
15,3%
|
8,9%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 63 montre qu'au sein des étudiants qui
déclarent lire les cours au jour le jour, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux (7,5%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (11,6%) à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents. Il en est de
même chez ceux qui disent étudier souvent, mais pas au jour le
jour. Par contre parmi les étudiants qui disent qu'ils étudient
à l'approche des devoirs/examens, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (5,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (2,5%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Au sein des
étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui
affirment étudier souvent, mais pas au jour le jour sont plus nombreux
(12,2%) que les autres (7,5% pour ceux qui affirment qu'ils étudient au
jour le jour et 5,6% pour ceux qui déclarent qu'ils étudient
à l'approche des devoirs/examens) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents.
216
Le tableau 63 nous renseigne que lorsqu'ils déclarent
étudier à l'approche des devoirs/examens, les étudiants
qui exercent une activité économique ont davantage de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport
à ceux qui n'exercent pas d'activité économique. Mais au
sein des étudiants qui exercent seulement une activité
économique, ceux qui déclarent étudier souvent, mais pas
au jour le jour, ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents.
Le tableau 64 prend en compte le lien entre la
fréquence à laquelle les étudiants lisent leurs cours et
le nombre de crédits à obtenir aux semestres
précédents, selon qu'ils exercent ou non une activité
économique.
Tableau 64 : Influence de la fréquence de
lecture des cours par les enquêtés sur le nombre de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs
Fréquence de lecture des cours
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Au jour le jour
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
33
|
52
|
Pourcentage
|
12,3%
|
20,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
10
|
15
|
Pourcentage
|
3,7%
|
5,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
5
|
11
|
Pourcentage
|
1,9%
|
4,2%
|
Souvent, mais pas au jour le jour
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
96
|
100
|
Pourcentage
|
35,7%
|
38,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
53
|
37
|
Pourcentage
|
19,7%
|
14,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
17
|
12
|
Pourcentage
|
6,3%
|
4,6%
|
A l'approche des devoirs/examens
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
32
|
17
|
Pourcentage
|
11,9%
|
6,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
14
|
10
|
Pourcentage
|
5,2%
|
3,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
9
|
5
|
Pourcentage
|
3,3%
|
1,9%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
217
Le tableau 64 montre qu'au sein des étudiants qui
déclarent lire les cours au jour le jour, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux (12,3%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (20,1%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres
précédents. Il en est de même chez les étudiants qui
affirment étudier souvent, mais pas au jour le jour. Par contre parmi
les étudiants qui disent lire les cours à l'approche des
devoirs/examens, ceux qui exercent une activité économique sont
plus nombreux (11,9%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (6,6%) à avoir 1 à 15 crédits à
obtenir aux semestres précédents. En prenant en compte uniquement
les étudiants qui exercent une activité économique, ceux
qui déclarent étudier souvent, mais pas au jour le jour sont plus
nombreux (35,7%) que les autres (12,3% pour ceux qui déclarent
étudier au jour le jour et 11,9% pour ceux qui disent étudier
à l'approche des devoirs/examens) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents.
Le tableau 64 nous renseigne que les étudiants qui
exercent une activité économique ont plus de chances d'avoir
moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique, lorsqu'ils
déclarent étudier à l'approche des devoirs/examens.
S'agissant seulement des étudiants qui exercent une activité
économique, ceux qui affirment lire les cours souvent, mais pas au jour
le jour ont plus de chances que les autres d'avoir moins de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs.
5.1.2- Les recherches sur internet
Les tableaux 65 et 66 qui suivent nous instruisent sur
l'influence de l'exercice d'une activité économique et la
réalisation de recherches par les étudiants sur internet sur
leur
réussite.
218
Tableau 65 : Influence de la fréquence de
recherches sur internet par les enquêtés sur l'obtention des
crédits des semestres précédents
Recherches sur internet
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Toujours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
9
|
8
|
Pourcentage
|
2,5%
|
2,2%
|
Non
|
Effectif
|
25
|
16
|
Pourcentage
|
6,9%
|
4,4%
|
Souvent
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
46
|
48
|
Pourcentage
|
12,8%
|
13,3%
|
Non
|
Effectif
|
77
|
72
|
Pourcentage
|
21,4%
|
20%
|
Quelques fois
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
26
|
25
|
Pourcentage
|
7,2%
|
7%
|
Non
|
Effectif
|
114
|
99
|
Pourcentage
|
31,7%
|
27,5%
|
Rarement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
8
|
16
|
Pourcentage
|
2,2%
|
4,4%
|
Non
|
Effectif
|
42
|
60
|
Pourcentage
|
11,7%
|
16,7%
|
Pas du tout
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
2
|
4
|
Pourcentage
|
0,6%
|
1,1%
|
Non
|
Effectif
|
11
|
12
|
Pourcentage
|
3%
|
3,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 65 montre qu'au sein des étudiants qui font
toujours des recherches sur internet, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (2,5%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (2,2%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
chez les étudiants qui font quelques fois des recherches sur internet.
Par contre chez les étudiants qui font souvent des recherches sur
internet, ceux qui exercent une activité économique sont moins
nombreux (12,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (13,3%) à avoir obtenu les crédits des
semestres précédents. Il en est de même chez les
étudiants qui ont rarement ou n'ont pas du tout les moyens de payer des
heures de recherches sur internet. Parmi les étudiants qui exercent
219
une activité économique uniquement, ceux qui
font souvent des recherches sur internet sont les plus nombreux (12,8%)
à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents.
On peut retenir du tableau 65 que lorsqu'ils font toujours des
recherches sur internet, les étudiants qui exercent une activité
économique ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Quant aux étudiants qui exercent
une activité économique, ceux qui font souvent des recherches ont
davantage de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents.
220
Tableau 66 : Influence de la fréquence de
recherches sur internet par les enquêtés sur le nombre de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs
Recherches sur internet
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Toujours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
15
|
12
|
Pourcentage
|
5,6%
|
4,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
6
|
0
|
Pourcentage
|
2,2%
|
0%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
4
|
Pourcentage
|
1,5%
|
1,5%
|
Souvent
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
49
|
51
|
Pourcentage
|
18,2%
|
19,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
21
|
16
|
Pourcentage
|
7,8%
|
6,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
5
|
Pourcentage
|
2,6%
|
2%
|
Quelques fois
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
66
|
66
|
Pourcentage
|
24,5%
|
25,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
36
|
26
|
Pourcentage
|
13,4%
|
10%
|
30 et plus
|
Effectif
|
12
|
7
|
Pourcentage
|
4,5%
|
2,7%
|
Rarement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
28
|
33
|
Pourcentage
|
10,4%
|
12,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
9
|
15
|
Pourcentage
|
3,3%
|
5,8%
|
30 et plus
|
Effectif
|
5
|
12
|
Pourcentage
|
1,9%
|
4,6%
|
Pas du tout
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
3
|
7
|
Pourcentage
|
1,1%
|
2,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
5
|
5
|
Pourcentage
|
1,9%
|
2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
0
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
221
Le tableau 66 montre qu'au sein des étudiants qui font
toujours des recherches sur internet, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (5,6%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (4,6%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir. Mais parmi les autres étudiants, ceux
qui exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux
qui n'exercent pas d'activité économique à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres
précédents. C'est le cas par exemple avec les étudiants
qui font souvent des recherches sur internet où ceux qui exercent une
activité économique représentent 18,2%, contre 19,7% pour
ceux qui n'exercent pas d'activité économique. En
considérant uniquement les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui font quelques fois des recherches
sur internet sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits
à obtenir aux semestres antérieurs.
On peut retenir du tableau 66 que les étudiants qui
exercent une activité économique et qui ont toujours les moyens
de payer des heures de recherches sur internet ont plus de chances d'avoir
moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs. Parmi
les étudiants qui exercent une activité économique, ceux
qui font quelques fois des recherches sur internet ont plus de chances d'avoir
moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
5.1.3- La fréquentation d'une bibliothèque
Dans les tableaux 67 et 68, il s'agit de rechercher le lien
entre la fréquentation d'une bibliothèque par les
étudiants et leur réussite, selon qu'ils exercent ou non une
activité économique.
222
Tableau 67 : Influence de la fréquentation d'une
bibliothèque par les enquêtés sur l'obtention des
crédits des semestres précédents
Fréquentation d'une
bibliothèque
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
24
|
33
|
Pourcentage
|
6,7%
|
9,2%
|
Non
|
Effectif
|
69
|
53
|
Pourcentage
|
19,1%
|
14,7%
|
Non
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
67
|
68
|
Pourcentage
|
18,6%
|
18,9%
|
Non
|
Effectif
|
200
|
206
|
Pourcentage
|
55,6%
|
57,2%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 67 montre qu'au sein des étudiants qui
fréquentent une bibliothèque, ceux qui exercent une
activité économique sont moins nombreux (6,7%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (9,2%) à avoir obtenu
les crédits des semestres précédents. Il en est de
même chez les étudiants qui ne fréquentent pas une
bibliothèque. Quand on prend en compte uniquement les étudiants
qui exercent une activité économique, ceux qui ne
fréquentent pas une bibliothèque sont plus nombreux (18,6%) que
ceux qui fréquentent une bibliothèque (6,7%) à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents.
On peut retenir du tableau 67 que les étudiants qui
exercent une activité économique sont moins nombreux que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique à obtenir les
crédits des semestres précédents, qu'ils
fréquentent ou non une bibliothèque. Toutefois lorsqu'on
considère les étudiants qui exercent une activité
économique, ceux qui fréquentent une bibliothèque ont plus
de chances d'obtenir les crédits des semestres précédents
que ceux qui ne fréquentent pas une bibliothèque.
223
Tableau 68 : Influence de la fréquentation d'une
bibliothèque par les enquêtés sur le nombre de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs
Fréquentation d'une
bibliothèque
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
42
|
38
|
Pourcentage
|
15,6%
|
14,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
19
|
11
|
Pourcentage
|
7%
|
4,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
8
|
4
|
Pourcentage
|
3%
|
1,5%
|
Non
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
119
|
131
|
Pourcentage
|
44,2%
|
50,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
58
|
51
|
Pourcentage
|
21,6%
|
19,7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
23
|
24
|
Pourcentage
|
8,6%
|
9,3%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Il ressort du tableau 68 qu'au sein des étudiants qui
font des recherches dans une bibliothèque, ceux qui exercent une
activité économique sont plus nombreux (15,6%) que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (14,7%) à avoir 1
à 15 à obtenir aux semestres antérieurs. Mais c'est
plutôt la situation inverse chez les étudiants qui ne font pas de
recherche dans une bibliothèque : 44,2% pour ceux qui exercent une
activité économique et 50,6% pour ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Toutefois en prenant en compte uniquement
les étudiants qui exercent une activité économique, ceux
qui font des recherches dans une bibliothèque sont les plus nombreux
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
Le tableau 68 nous renseigne donc que les étudiants qui
ont les moyens de s'inscrire dans une bibliothèque ont davantage de
chances d'avoir moins de crédits à obtenir lorsqu'ils exercent
une activité économique. Mais quand il s'agit uniquement des
étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui
ne font pas de recherche dans une
224
bibliothèque ont davantage de chances d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
5.1.4- Le nombre de jours de cours par
semaine
Les tableaux 69 et 70 présentent le lien entre le nombre
de jours de cours que les étudiants ont et leur réussite, selon
qu'ils exercent ou non une activité économique.
Tableau 69 : Influence du nombre de jour de cours des
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Nombre de jours de cours par semaine
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
1 jour
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
2
|
4
|
Pourcentage
|
0,6%
|
1,1%
|
Non
|
Effectif
|
3
|
2
|
Pourcentage
|
0,8%
|
0,6%
|
2 jours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
3
|
2
|
Pourcentage
|
0,8%
|
0,6%
|
Non
|
Effectif
|
6
|
3
|
Pourcentage
|
1,7%
|
0,8%
|
3 jours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
16
|
12
|
Pourcentage
|
4,4%
|
3,3%
|
Non
|
Effectif
|
33
|
30
|
Pourcentage
|
9,2%
|
8,3%
|
4 jours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
19
|
20
|
Pourcentage
|
5,3%
|
5,6%
|
Non
|
Effectif
|
47
|
55
|
Pourcentage
|
13,1%
|
15,3%
|
5 jours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
25
|
32
|
Pourcentage
|
6,9%
|
8,9%
|
Non
|
Effectif
|
106
|
68
|
Pourcentage
|
29,4%
|
18,9%
|
6 jours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
26
|
31
|
Pourcentage
|
7,2%
|
8,6%
|
Non
|
Effectif
|
74
|
101
|
Pourcentage
|
20,6%
|
28%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
50%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
225
Il ressort du tableau 69 qu'au sein des étudiants qui
ont 1 jour de cours, ceux qui exercent une activité économique
sont moins nombreux (0,6%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (1,1%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. Il en est de même chez les étudiants qui
ont 4, 5 et 6 jours de cours. Par contre, parmi les étudiants qui ont 2
jours de cours, ceux qui exercent une activité économique sont
plus nombreux (0,8%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (0,6%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. Il en est de même chez les étudiants qui
ont 3 jours de cours. Parmi les étudiants qui exercent une
activité économique, ceux qui ont 6 jours de cours sont les plus
nombreux (7,2%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents.
Du tableau 69 on peut retenir qu'en dehors des
étudiants qui ont 1 jour de cours, les étudiants qui ont un
minimum de jours de cours (2 ou 3 jours) et qui exercent une activité
économique ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique. Toutefois, au sein des étudiants
qui exercent une activité économique, ce sont ceux qui ont 6
jours de cours qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents.
226
Tableau 70 : Influence du nombre de jour de cours des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Nombre de jours de cours par semaine
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
1 jour
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
3
|
1
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
2 jours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
4
|
0
|
Pourcentage
|
1,5%
|
0%
|
15 à 30
|
Effectif
|
0
|
1
|
Pourcentage
|
0%
|
0,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
2
|
Pourcentage
|
0,7%
|
0,8%
|
3 jours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
20
|
19
|
Pourcentage
|
7,4%
|
7,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
10
|
6
|
Pourcentage
|
3,7%
|
2,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
5
|
Pourcentage
|
1,1%
|
1,9%
|
4 jours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
27
|
34
|
Pourcentage
|
10%
|
13,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
14
|
16
|
Pourcentage
|
5,2%
|
6,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
6
|
5
|
Pourcentage
|
2,2%
|
1,9%
|
5 jours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
61
|
48
|
Pourcentage
|
22,7%
|
18,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
34
|
12
|
Pourcentage
|
12,6%
|
4,6%
|
30 et plus
|
Effectif
|
11
|
8
|
Pourcentage
|
4,1%
|
3,1%
|
6 jours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
46
|
67
|
Pourcentage
|
17,1%
|
26%
|
15 à 30
|
Effectif
|
19
|
26
|
Pourcentage
|
7,1%
|
10%
|
30 et plus
|
Effectif
|
9
|
8
|
Pourcentage
|
3,3%
|
3,1%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
227
Le tableau 70 montre qu'au sein des étudiants qui ont 1
jour de cours, ceux qui exercent une activité économique sont
plus nombreux (1,1%) que ceux qui n'exercent pas d'activité
économique (0,4%) à avoir 1 à 15 crédits à
obtenir. Il en est de même chez les étudiants qui ont 3 jours et 5
jours de cours. Parmi les étudiants qui ont 4 jours de cours, ceux qui
exercent une activité économique sont moins nombreux (10%) que
ceux qui n'exercent pas d'activité économique (13,1%) à
avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
précédents. Quand on considère uniquement les
étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui
ont 5 jours de cours sont les plus nombreux à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres précédents.
On peut retenir du tableau 70 que les étudiants qui ont
moins de jours de cours ont plus de chances d'avoir moins de crédits (1
à 15) à obtenir même lorsqu'ils exercent une
activité économique. Mais ceux qui ont 5 jours de cours ont
davantage de chances d'avoir moins de crédits à obtenir au sein
des étudiants qui exercent une activité économique.
5.1.5- L'absence aux cours
La réalité de l'absence des étudiants qui
exercent une activité économique est ainsi traduite par cet
étudiant :
« Ca perturbe : des fois tu es obligé de suivre un
cours à moitié et aller faire les répétitions.
Quand tu suis ça, à une heure donnée tu dois quitter afin
d'arriver à l'heure. Je fais trois jours de répétition par
semaine. » (Entretien avec étudiant FDS, semestre 3, mai 2017).
Les tableaux 71 et 72 montrent le lien entre le fait que les
étudiants s'absentent aux cours et l'obtention des crédits des
semestres précédents, selon qu'ils exercent ou non une
activité économique.
228
Tableau 71 : Influence de l'assiduité des
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
S'absentent aux cours
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Souvent
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
11
|
3
|
Pourcentage
|
3,1%
|
0,8%
|
Non
|
Effectif
|
53
|
25
|
Pourcentage
|
14,7%
|
7%
|
Quelques fois
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
32
|
28
|
Pourcentage
|
9%
|
7,8%
|
Non
|
Effectif
|
108
|
93
|
Pourcentage
|
30%
|
25,8%
|
Rarement
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
32
|
43
|
Pourcentage
|
8,8%
|
11,9%
|
Non
|
Effectif
|
70
|
101
|
Pourcentage
|
19,4%
|
28,1%
|
Pas du tout
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
16
|
27
|
Pourcentage
|
4,4%
|
7,5%
|
Non
|
Effectif
|
38
|
40
|
Pourcentage
|
10,6%
|
11,1%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 71 montre qu'au sein des étudiants qui
s'absentent souvent aux cours, ceux qui exercent une activité
économique sont plus nombreux (3,1%) que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (0,8%) à avoir obtenu les
crédits des semestres précédents. Il en est de même
avec les étudiants qui s'absentent quelques fois aux cours. Mais parmi
les étudiants qui ne s'absentent pas du tout aux cours, la tendance est
inversée en faveur des étudiants qui n'exercent pas
d'activité économique (4,4% contre 7,5% pour ceux qui exercent
une activité économique). En ce qui concerne uniquement les
étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui
s'absentent quelques fois aux cours sont les plus nombreux (9%) à avoir
obtenu les crédits des semestres précédents.
Le tableau 71 nous renseigne que quand ils s'absentent souvent
ou quelques fois aux cours, les étudiants qui exercent une
activité économique ont plus de chances d'obtenir les
229
crédits des semestres précédents par
rapport à ceux qui n'exercent pas d'activité économique.
Au sein des étudiants qui exercent une activité
économique, ceux qui s'absentent quelques fois aux cours ont davantage
de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents.
Tableau 72 : Influence de l'assiduité des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
S'absentent aux cours
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Souvent
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
26
|
15
|
Pourcentage
|
9,7%
|
5,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
17
|
8
|
Pourcentage
|
6,3%
|
3,1%
|
30 et plus
|
Effectif
|
10
|
2
|
Pourcentage
|
3,7%
|
0,8%
|
Quelques fois
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
66
|
57
|
Pourcentage
|
24,5%
|
22%
|
15 à 30
|
Effectif
|
32
|
23
|
Pourcentage
|
11,9%
|
9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
10
|
13
|
Pourcentage
|
3,7%
|
5%
|
Rarement
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
47
|
70
|
Pourcentage
|
17,5%
|
27%
|
15 à 30
|
Effectif
|
15
|
20
|
Pourcentage
|
5,6%
|
7,7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
8
|
11
|
Pourcentage
|
3%
|
4,2%
|
Pas du tout
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
22
|
27
|
Pourcentage
|
8,2%
|
10,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
13
|
11
|
Pourcentage
|
4,8%
|
4,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
2
|
Pourcentage
|
1,1%
|
0,8%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
259
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
230
Le tableau 72 montre qu'au sein des étudiants qui
s'absentent souvent aux cours, ceux qui exercent une activité
économique (9,7%) sont plus nombreux que ceux qui n'exercent pas
d'activité économique (5,8%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir. Il en est de même chez les
étudiants qui s'absentent quelques fois aux cours. Parmi les
étudiants qui s'absentent rarement aux cours, ce sont plutôt ceux
qui n'exercent pas d'activité économique qui sont plus nombreux
(27%) que ceux qui exercent une activité économique (17,5%)
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
précédents. Il en est de même avec les étudiants qui
ne s'absentent pas du tout aux cours. En ce qui concerne uniquement les
étudiants qui exercent une activité économique, ceux qui
s'absentent quelques fois aux cours sont plus nombreux (24,5%) à avoir
moins de crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
On retiendra du tableau 72 que les étudiants qui
exercent une activité économique parviennent à avoir moins
de crédits à obtenir aux semestres antérieurs par rapport
à ceux qui n'exercent pas d'activité économique,
lorsqu'ils s'absentent souvent ou quelques fois aux cours. Lorsqu'ils sont
assidus aux cours, les étudiants qui n'exercent pas d'activité
économique ont plus de chances d'avoir moins de crédits. Par
ailleurs au sein des étudiants qui exercent une activité
économique, ce sont ceux qui s'absentent quelques fois aux cours qui ont
plus de chances d'avoir moins de crédits.
Les données présentées à travers
les tableaux de cette rubrique nous ont permis de relever les
éléments relatifs à l'implication des étudiants
dans les activités liées aux études et leur
réussite. Dans la dernière rubrique qui suit, nous
présentons les influences de l'activité exercée par les
étudiants sur leur réussite.
5.2- Les caractéristiques de l'activité
économique exercée et la réussite des
étudiants
Les données que nous présentons dans cette
rubrique montrent l'influence du type d'activité économique
exercée par les étudiants sur leur réussite. Pour la
majorité des étudiants, l'option d'exercer une activité
économique provient d'un souci de disposer des ressources
nécessaires pour étudier dans de bonne condition :
231
« Comme je le dis, je prends de l'argent par mois, mais
on ne me dit pas prends ça c'est pour acheter des habits, prends
ça c'est pour tel. Elle donne, c'est à toi-même de faire
des économies pour acheter. Parfois comme l'économie ne me suffit
pas, je viens, elle me dit, il faut être un peu indépendant. Donc
je dois associer quelque chose qui doit me donner de l'argent plus vite et plus
beaucoup que ce qu'elle me donne pour faire des économies. »
(Entretien avec étudiant FDD, semestre 5, mai 2017).
Les activités n'étant pas les mêmes, nous
estimons en effet que la réussite des étudiants dépend
également de la nature de chaque activité.
5.2.1- L'obtention des crédits des semestres
antérieurs
Dans les tableaux 73 et 74, nous nous intéressons tout
d'abord à la réussite des étudiants quand ils exercent ou
non une activité économique.
Tableau 73 : Influence de l'exercice d'une
activité économique sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
91
|
25,3%
|
101
|
28,1%
|
Non
|
269
|
74,7%
|
259
|
71,9%
|
Total
|
360
|
100%
|
360
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Il ressort du tableau 73 que, tant chez les étudiants
qui exercent une activité économique que chez ceux qui n'exercent
pas d'activité économique, la proportion de ceux qui n'ont pas
obtenu les crédits est plus importante que celle de ceux qui ont obtenu
les crédits. Lorsqu'on considère les étudiants qui n'ont
pas obtenu les crédits des semestres précédents, les
étudiants qui exercent une activité économique sont plus
nombreux (74,7%) que les étudiants qui n'exercent pas d'activité
économique (71,9%). Quant aux étudiants qui ont obtenu les
crédits des semestres précédents, ceux qui n'exercent pas
d'activité économique sont plus nombreux (28,1%) que ceux qui
exercent une activité économique (25,3%).
Le tableau 73 nous renseigne donc que lorsqu'ils exercent une
activité économique, les étudiants ont moins de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents par rapport
à ceux qui n'exercent pas d'activité économique.
232
Tableau 74 : Influence de l'exercice d'une
activité économique sur le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1 à 15
|
161
|
59,9%
|
169
|
65,3%
|
15 à 30
|
77
|
28,6%
|
62
|
23,9%
|
30 et plus
|
31
|
11,5%
|
28
|
10,8%
|
Total
|
269
|
100%
|
259
|
100%
|
Source : MOKLI, données de terrain, 2017
Le tableau 74 montre que les étudiants qui exercent une
activité économique (59,9%) sont moins nombreux que ceux qui
n'exercent pas d'activité économique (65,3%) à avoir 1
à 15 crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
Par contre, parmi les étudiants qui ont 15 à 30 crédits,
ceux qui exercent une activité économique (28,6%) sont plus
nombreux que ceux qui n'exercent pas d'activité économique
(23,9%). Il en est de même chez les étudiants qui ont 30
crédits et plus.
On peut retenir du tableau 74 que les étudiants qui
n'exercent pas d'activité économique ont davantage de chances
d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs que ceux qui exercent une activité
économique.
5.2.2- Le moment auquel l'étudiant a
commencé à exercer une activité économique
Dans le tableau 75, le lien entre le moment auquel l'étudiant a
commencé à exercer une activité économique et
l'obtention des crédits des semestres précédents est
présenté.
233
Tableau 75 : Influence du début de l'exercice
d'une activité économique sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Début de l'exercice d'une activité
économique
|
Exercent une activité
économique
|
Avant d'arriver à l'université
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
41
|
Pourcentage
|
11,4%
|
Non
|
Effectif
|
87
|
Pourcentage
|
24,2%
|
Dès mon entrée à l'université
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
30
|
Pourcentage
|
8,3%
|
Non
|
Effectif
|
126
|
Pourcentage
|
35%
|
Cette année
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
20
|
Pourcentage
|
5,5%
|
Non
|
Effectif
|
56
|
Pourcentage
|
15,6%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 75 montre que, quelle que soit la période
à laquelle ils ont commencé à exercer une activité
économique, la plupart des étudiants concernés n'ont pas
obtenu les crédits des semestres précédents : 35% de ceux
qui ont commencé à exercer une activité économique
dès leur entrée à l'université n'ont pas obtenu les
crédits des semestres précédents ; 15,6% de ceux qui ont
commencé à exercer une activité économique cette
année n'ont pas obtenu les crédits des semestres
précédents ; 24,2% de ceux qui exerçaient une
activité économique avant d'arriver à l'université
n'ont pas obtenu les crédits des semestres précédents. Il
ressort par ailleurs que les étudiants qui exerçaient une
activité économique avant d'arriver à l'université
sont plus nombreux (11,4%) à avoir obtenu les crédits des
semestres précédents que ceux qui ont commencé à
exercer une activité économique dès leur entrée
à l'université (8,3%) et ceux qui ont commencé à
exercer une activité économique cette année (5,5%). Ces
étudiants ont en effet la capacité de s'adapter à cette
situation déjà étant au secondaire :
« Au début c'est l'oncle qui payait ma
scolarité, mais quand il a eu sa retraite, il n'avait plus rien, c'est
nous même qui nous défendons pour pouvoir payer. Je faisais de
petits jobs dans le week-end : par exemple il peut y avoir quelqu'un dans la
localité qui a besoin qu'on lui
234
arrange la devanture ou bien dans son petit champ à
côté. Avec ça on est reconnu qu'il y a les petits jeunes
qui cherchent quelque chose, donc s'il y a quelque chose comme ça,
puisqu'ils nous connaissent, ils nous font appel et on le fait. Et c'est avec
ça qu'on se défend pour payer la scolarité jusqu'à
avoir le Bac. » (Entretien avec étudiant FLLA, semestre 5, mai
2017).
On peut retenir de ce tableau que les étudiants qui
exerçaient une activité économique avant d'entrer à
l'université ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents.
Dans le tableau 76, le lien entre le moment auquel
l'étudiant a commencé à exercer une activité
économique et le nombre de crédits à obtenir aux semestres
précédents est présenté.
Tableau 76 : Influence du début de l'exercice
d'une activité économique sur le nombre de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs
Début de l'exercice d'une activité
économique
|
Exercent une activité
économique
|
Avant d'arriver à l'université
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
55
|
Pourcentage
|
20,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
22
|
Pourcentage
|
8,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
10
|
Pourcentage
|
3,7%
|
Dès mon entrée à l'université
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
73
|
Pourcentage
|
27,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
39
|
Pourcentage
|
14,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
14
|
Pourcentage
|
5,2%
|
Cette année
|
Nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
33
|
Pourcentage
|
12,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
16
|
Pourcentage
|
6%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
Pourcentage
|
2,6%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 76 montre que les étudiants qui ont
commencé à exercer une activité économique à
leur arrivée à l'université sont plus nombreux (27,1%)
à avoir moins de
235
crédits à obtenir aux semestres antérieurs
(1 à 15) que les étudiants qui exerçaient une
activité économique avant d'arriver à l'université
(20,4%) et ceux qui ont commencé à
exercer une activité économique seulement cette
année (12,3%).
On peut retenir que les étudiants qui ont commencé
à exercer une activité économique à leur
arrivée à l'université ont plus de chances d'avoir moins
de crédits (1 à 15) à obtenir aux semestres
antérieurs.
5.2.3- Le lien entre l'activité économique
et la formation suivie
Dans le tableau 77, nous présentons le lien entre le
rapport entre l'activité économique exercée et la
formation des étudiants et l'obtention des crédits des semestres
précédents.
Tableau 77 : Influence du fait que l'activité est
en lien avec la formation des enquêtés sur l'obtention des
crédits des semestres précédents
L'activité est en lien avec leur
formation
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
18
|
Pourcentage
|
5%
|
Non
|
Effectif
|
62
|
Pourcentage
|
17,2%
|
Non
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
73
|
Pourcentage
|
20,3%
|
Non
|
Effectif
|
207
|
Pourcentage
|
57,5%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 77 montre que les étudiants dont
l'activité économique n'a pas de lien avec la formation suivie
sont plus nombreux (20,3%) que ceux dont l'activité a un lien avec la
formation (5%), à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents.
On peut retenir du tableau 77 que le fait qu'il existe un lien
entre l'activité économique qu'exerce un étudiant ne
favorise pas sa réussite par rapport à l'étudiant dont
l'activité n'a pas de lien avec la formation.
236
Le tableau 78 présente le lien entre le rapport entre
l'activité économique exercée et la formation des
étudiants et le nombre de crédits à obtenir aux semestres
précédents.
Tableau 78 : Influence du fait que l'activité
est en lien avec la formation des enquêtés sur le nombre de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs
L'activité est en lien avec leur
formation
|
Exercent une activité
économique
|
Oui
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
32
|
Pourcentage
|
11,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
17
|
Pourcentage
|
6,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
13
|
Pourcentage
|
4,8%
|
Non
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
129
|
Pourcentage
|
48%
|
15 à 30
|
Effectif
|
60
|
Pourcentage
|
22,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
18
|
Pourcentage
|
6,7%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 78 montre que les étudiants dont
l'activité n'a aucun lien avec la formation sont plus nombreux (48%) que
ceux dont l'activité a un lien avec la formation (11,9%) à avoir
1 à 15 crédits à obtenir.
On retiendra du tableau 78 l'existence de lien entre la formation
suivie et l'activité économique exercée ne donne pas plus
de chances aux étudiants d'avoir moins de crédits à
obtenir.
5.2.4- Le nombre de jours d'exercice de
l'activité
Le tableau 79 prend en compte le lien entre le nombre de jours
d'exercice de l'activité économique par l'étudiant et
l'obtention des crédits des semestres précédents.
237
Tableau 79 : Influence du nombre de jours d'exercice de
l'activité par les enquêtés sur l'obtention des
crédits des semestres précédents
Nombre de jours d'exercice de l'activité dans la
semaine
|
Exercent une activité
économique
|
1 jour
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
0,6%
|
Non
|
Effectif
|
23
|
Pourcentage
|
6,4%
|
2 jours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
19
|
Pourcentage
|
5,3%
|
Non
|
Effectif
|
57
|
Pourcentage
|
15,8%
|
3 jours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
17
|
Pourcentage
|
4,7%
|
Non
|
Effectif
|
57
|
Pourcentage
|
15,8%
|
4 jours
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
10
|
Pourcentage
|
2,8%
|
Non
|
Effectif
|
21
|
Pourcentage
|
5,8%
|
5 jours et plus
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
19
|
Pourcentage
|
5,3%
|
Non
|
Effectif
|
56
|
Pourcentage
|
15,5%
|
Activité
occasionnelle
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
24
|
Pourcentage
|
6,7%
|
Non
|
Effectif
|
55
|
Pourcentage
|
15,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Il ressort du tableau 79 que ce sont les étudiants qui
exercent une activité occasionnelle qui sont en plus grande proportion
(6,7%) à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents. Ils sont suivis par ceux qui ont 2 jours
d'activité (5,3%) et ceux qui ont 5 jours d'activité (5,3%). Les
étudiants qui ont la plus faible proportion sont ceux qui ont une
activité qui leur prend seulement 1 jour (0,6%).
238
On retient du tableau 79 que les étudiants qui exercent
une activité occasionnelle sont ceux qui ont davantage de chances
d'obtenir les crédits des semestres antérieurs.
Dans le tableau 80, nous présentons le lien entre le
nombre de jours d'exercice de l'activité économique par
l'étudiant et le nombre de crédits à obtenir aux semestres
précédents.
Tableau 80 : Influence du nombre de jours d'exercice de
l'activité par les enquêtés sur le nombre de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs
Nombre de jours d'exercice de l'activité dans la
semaine
|
Exercent une
activité économique
|
1 jour
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
17
|
Pourcentage
|
6,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
5
|
Pourcentage
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
Pourcentage
|
0,4%
|
2 jours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
34
|
Pourcentage
|
12,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
20
|
Pourcentage
|
7,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
3
|
Pourcentage
|
1,1%
|
3 jours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
30
|
Pourcentage
|
11,1%
|
15 à 30
|
Effectif
|
18
|
Pourcentage
|
6,7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
9
|
Pourcentage
|
3,3%
|
4 jours
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
12
|
Pourcentage
|
4,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
5
|
Pourcentage
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
Pourcentage
|
1,5%
|
5 jours et plus
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
32
|
Pourcentage
|
11,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
12
|
Pourcentage
|
4,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
12
|
Pourcentage
|
4,5%
|
239
Nombre de jours d'exercice de l'activité dans la
semaine
|
Exercent une
activité économique
|
Activité occasionnelle
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
36
|
Pourcentage
|
13,4%
|
15 à 30
|
Effectif
|
17
|
Pourcentage
|
6,3%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
0,7%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 80 montre que les étudiants qui exercent une
activité occasionnelle sont en plus grande proportion (13,4%) à
avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs ; ils sont suivis par les étudiants qui consacrent 2
jours par semaines à leur activité (12,6%), puis par ceux qui lui
consacrent au moins 5 jours (11,9%). Les étudiants qui exercent leur
activité pendant 4 jours sont ceux qui sont le moins nombreux (4,5%)
à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
On peut retenir du tableau 80 que les étudiants qui ont
une activité occasionnelle et ceux qui ont moins de jours
d'activité ont davantage la possibilité d'avoir moins de
crédits à obtenir aux semestres antérieurs.
5.2.5- Le nombre d'heures d'exercice de
l'activité
Dans les tableaux 81 et 82 le lien entre le nombre d'heures
d'exercice de l'activité économique par les étudiants et
leur réussite est présenté.
240
Tableau 81 : Influence du nombre d'heures d'exercice de
l'activité par les enquêtés sur l'obtention des
crédits des semestres précédents
Nombre d'heures d'exercice de l'activité par
semaine
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Moins de 15 heures
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
56
|
Pourcentage
|
15,6%
|
Non
|
Effectif
|
165
|
Pourcentage
|
45,8%
|
15 à 20 heures
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
10
|
Pourcentage
|
2,8%
|
Non
|
Effectif
|
27
|
Pourcentage
|
7,5%
|
20 à 25 heures
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
8
|
Pourcentage
|
2,2%
|
Non
|
Effectif
|
27
|
Pourcentage
|
7,5%
|
25 heures et plus
|
Obtention des crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
17
|
Pourcentage
|
4,7%
|
Non
|
Effectif
|
50
|
Pourcentage
|
13,9%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 81 montre que les étudiants qui consacrent
moins de 15 heures à l'activité économique qu'ils exercent
sont plus nombreux (15,6%) à avoir obtenu les crédits des
semestres antérieurs. Ils sont suivis par les étudiants qui
consacrent 25 heures et plus (4,7%) à leur activité par semaine.
Les étudiants qui ont le moins obtenu les crédits des semestres
précédents sont ceux qui consacrent 20 à 25 heures (2,2%)
à leur activité.
Du tableau 81 nous retenons que les étudiants qui
consacrent moins de 15 heures par semaine à l'activité
économique qu'ils exercent ont plus de chances d'obtenir les
crédits des semestres précédents.
241
Tableau 82 : Influence du nombre d'heures d'exercice de
l'activité par les enquêtés sur le nombre de crédits
à obtenir aux semestres antérieurs
Nombre d'heures d'exercice de l'activité par
semaine
|
Exercice d'une activité
économique
|
Oui
|
Moins de 15 heures
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
105
|
Pourcentage
|
39%
|
15 à 30
|
Effectif
|
49
|
Pourcentage
|
18,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
11
|
Pourcentage
|
4,1%
|
15 à 20 heures
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
16
|
Pourcentage
|
5,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
7
|
Pourcentage
|
2,6%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
Pourcentage
|
1,5%
|
20 à 25 heures
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
17
|
Pourcentage
|
6,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
6
|
Pourcentage
|
2,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
4
|
Pourcentage
|
1,5%
|
25 heures et plus
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
23
|
Pourcentage
|
8,6%
|
15 à 30
|
Effectif
|
15
|
Pourcentage
|
5,6%
|
30 et plus
|
Effectif
|
12
|
Pourcentage
|
4,5%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
Pourcentage
|
100,0%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 82 montre que les étudiants qui consacrent
moins de 15 heures à leur activité économique sont plus
nombreux (39%) à avoir 1 à 15 crédits à obtenir.
Ils sont suivis par ceux qui ont 25 heures et plus d'activité
économique par semaine (8,6%).
Les étudiants qui ont 14 à 20 heures
d'activité sont les moins nombreux à avoir 1 à 15
crédits à obtenir (5,9%).
242
Nous retenons du tableau 82 que les étudiants qui ont
moins d'heures d'activité économique par semaine (moins de 15
heures), sont ceux qui ont moins de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs.
5.2.6- Les effets de l'activité économique
exercée
Le tableau 83 met en exergue la relation entre les effets de
l'activité économique exercée par l'étudiant sur
l'obtention des crédits des semestres précédents.
Tableau 83 : Influence des effets de l'activité
subits par les enquêtés sur l'obtention des crédits des
semestres précédents
Les effets de l'activité économique sur
eux
|
Exercent une activité
économique
|
Aucun
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
19
|
Pourcentage
|
5,3%
|
Non
|
Effectif
|
41
|
Pourcentage
|
11,4%
|
Fatigue
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
59
|
Pourcentage
|
16,4%
|
Non
|
Effectif
|
190
|
Pourcentage
|
52,8%
|
Maladies fréquentes
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
0,6%
|
Non
|
Effectif
|
5
|
Pourcentage
|
1,4%
|
Stress
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
7
|
Pourcentage
|
1,9%
|
Non
|
Effectif
|
11
|
Pourcentage
|
3%
|
Fatigue et stress
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
4
|
Pourcentage
|
1,1%
|
Non
|
Effectif
|
21
|
Pourcentage
|
5,8%
|
Fatigue et Maladies fréquentes
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Non
|
Effectif
|
1
|
Pourcentage
|
0,3%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 83 montre que les étudiants qui sont les
plus nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents sont ceux qui ont évoqué la fatigue
(16,4%) comme effet
243
sur eux et ceux qui ont déclaré que cette
activité n'a aucun effet sur eux (5,3%). Les étudiants qui sont
les moins nombreux à avoir obtenu les crédits des semestres
précédents sont ceux qui ont évoqué les maladies
fréquentes (0,6%).
On peut retenir du tableau 83 que de façon
générale les étudiants qui subissent uniquement la fatigue
et ceux qui ne subissent aucun effet de l'activité économique
qu'ils exercent ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents.
Le tableau 84 nous instruit sur le lien entre les effets de
l'activité économique exercée par les étudiants et
le nombre de crédits à obtenir aux semestres
précédents.
244
Tableau 84 : Influence des effets de l'activité
subits par les enquêtés sur le nombre de crédits à
obtenir aux semestres antérieurs
Les effets de l'activité économique sur
eux
|
Exercent une activité
économique
|
Aucun
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
29
|
Pourcentage
|
10,8%
|
15 à 30
|
Effectif
|
10
|
Pourcentage
|
3,7%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
0,7%
|
Fatigue
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
110
|
Pourcentage
|
40,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
57
|
Pourcentage
|
21,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
23
|
Pourcentage
|
8,5%
|
Maladies fréquentes
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
4
|
Pourcentage
|
1,5%
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
Pourcentage
|
0,4%
|
Stress
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
4
|
Pourcentage
|
1,5%
|
15 à 30
|
Effectif
|
5
|
Pourcentage
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
0,7%
|
Fatigue et stress
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
14
|
Pourcentage
|
5,2%
|
15 à 30
|
Effectif
|
5
|
Pourcentage
|
1,9%
|
30 et plus
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
0,7%
|
Fatigue et Maladies fréquentes
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
30 et plus
|
Effectif
|
1
|
Pourcentage
|
0,4%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 84 montre que les étudiants qui ont
évoqué la fatigue comme effet de l'activité exercé
sur eux sont les plus nombreux à avoir 1 à 15 crédits
à obtenir aux semestres
245
(40,9%) ; ils sont suivis par ceux qui ne subissent aucun
effet de l'activité qu'ils exercent (10,8%). Les étudiants qui
ont évoqué les maladies fréquentes ou le stress sont ceux
qui sont le moins nombreux à avoir 1 à 15 crédits à
obtenir aux semestres précédents (1,5% à chaque
niveau).
On peut retenir du tableau 84 que les étudiants qui
subissent seulement la fatigue ou qui ne subissent aucun effet de
l'activité économique qu'ils exercent ont davantage de chances
d'avoir moins de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs.
5.2.7- Celui pour qui l'étudiant
travaille
Dans le tableau 85, nous relevons le lien entre celui pour qui
l'étudiant travaille et l'obtention des crédits des semestres
précédents.
Tableau 85 : Influence de l'employeur des
enquêtés sur l'obtention des crédits des semestres
précédents
Employeur
|
Exercent une activité
économique
|
Moi-même
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
36
|
Pourcentage
|
10%
|
Non
|
Effectif
|
113
|
Pourcentage
|
31,4%
|
Une société
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
19
|
Pourcentage
|
5,3%
|
Non
|
Effectif
|
53
|
Pourcentage
|
14,7%
|
Un
particulier
|
Ont obtenu les crédits des semestres
précédents
|
Oui
|
Effectif
|
36
|
Pourcentage
|
10%
|
Non
|
Effectif
|
103
|
Pourcentage
|
28,6%
|
Total
|
Effectif
|
360
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 85 montre que les étudiants qui exercent une
activité économique pour leur propre compte ou pour un
particulier sont plus nombreux (10% à chaque niveau) à avoir
246
obtenu les crédits des semestres précédents
par rapport à ceux qui travaillent pour une société
(5,3%).
On retient du tableau 85 que les étudiants qui exercent
une activité économique pour leur propre compte ou qui sont
employés par un particulier ont davantage de chances d'obtenir les
crédits des semestres précédents.
Dans le tableau 86, nous présentons le lien entre celui
pour qui l'étudiant travaille et le nombre de crédits à
obtenir aux semestres précédents.
Tableau 86 : Influence de l'employeur des
enquêtés sur le nombre de crédits à obtenir aux
semestres antérieurs
Employeur
|
Exercent une activité
économique
|
Moi-même
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
68
|
Pourcentage
|
25,3%
|
15 à 30
|
Effectif
|
35
|
Pourcentage
|
13%
|
30 et plus
|
Effectif
|
10
|
Pourcentage
|
3,7%
|
Une société
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
32
|
Pourcentage
|
11,9%
|
15 à 30
|
Effectif
|
14
|
Pourcentage
|
5,2%
|
30 et plus
|
Effectif
|
7
|
Pourcentage
|
2,6%
|
Un
particulier
|
Nombre de crédits à obtenir aux semestres
antérieurs
|
1 à 15
|
Effectif
|
61
|
Pourcentage
|
22,7%
|
15 à 30
|
Effectif
|
28
|
Pourcentage
|
10,4%
|
30 et plus
|
Effectif
|
14
|
Pourcentage
|
5,2%
|
Total
|
Effectif
|
269
|
Pourcentage
|
100%
|
Source : Mokli, données de terrain, 2017
Le tableau 86 montre que les étudiants qui travaillent
pour leur propre compte sont plus nombreux (25,3%) à avoir 1 à 15
crédits à obtenir aux semestres antérieurs ; ils sont
suivis par ceux qui sont employés par un particulier (22,7%). Les
étudiants qui sont
247
employés par une société sont les moins
nombreux à avoir 1 à 15 crédits à obtenir aux
semestres antérieurs.
En ce qui concerne le nombre de crédits qu'il leur
reste à obtenir aux semestres antérieurs, les étudiants
qui travaillent pour leur propre compte ou pour le compte d'un particulier ont
davantage de chances d'avoir moins de crédits.
248
CHAPITRE 6 : INTERPRÉTATION ET DISCUSSION DES
RÉSULTATS
À la suite de la collecte et de l'analyse des
données, nous pouvons mieux aborder la question de la réussite
des étudiants de l'Université de Lomé, en lien avec le
choix d'exercer une activité économique. Les résultats de
l'analyse ont le mérite de nous éclairer davantage sur un aspect
de la réussite des étudiants à l'UL, surtout dans le cadre
du système LMD qui a été instauré depuis
pratiquement une décennie. Dans ce chapitre, il est question de mettre
en lumière les déterminants de la réussite des
étudiants qui exercent une activité économique.
6.1- Interprétation des
résultats
6.1.1- L'influence des caractéristiques
sociodémographiques et familiales sur la réussite des
étudiants qui exercent une activité économique
Dans un contexte de massification, due à la
démocratisation de l'enseignement supérieur, où de plus en
plus d'étudiants viennent de milieux socioéconomiques
défavorisés, la possession des ressources nécessaires
à la poursuite des études est un défi qui s'ajoute
à celui de la réussite du parcours universitaire. Il est donc
important d'interroger les facteurs d'ordre sociodémographique et
familial dont peuvent jouir les étudiants qui optent pour l'exercice
d'une activité économique pour leur réussite. C'est ainsi
que nous avons énoncé dans notre hypothèse
spécifique 1 (HS1) que les étudiants qui exercent une
activité économique jouissent de certaines
caractéristiques sociodémographiques et familiales pour leur
réussite. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons pris
en compte les éléments tels que : le genre, l'âge, le type
de famille, le fait que les parents vivent ou non ensemble, la fratrie, le
niveau d'instruction des parents, leur profession, leur revenu, le fait que
l'étudiant vive ou non avec ses parents ainsi que le fait que leurs
parents soient vivants ou non. À partir de ces facteurs, nous avons
formulé des énoncés opérationnels.
249
Il est important de déterminer si ces
éléments ont une quelconque répercussion sur la
réussite des étudiants lorsqu'ils exercent une activité
économique, ce qui nous permettra de confirmer ou infirmer notre
hypothèse.
S'agissant des caractéristiques
sociodémographiques, le genre et l'âge ont été
considérés. La prise en compte de ces indicateurs tient au fait
qu'à travers la littérature des recherches sur le sujet ont tenu
compte de ces indicateurs qui sont déterminants surtout pour le maintien
ou non de l'étudiant dans le système. Concernant par exemple
l'âge, il est révélé que les étudiants
d'âge avancé ont souvent tendance à se maintenir dans
l'activité qu'ils exercent, succombent parfois à la tentation
d'abandonner les études au profit de l'activité exercée.
De ce fait, ces étudiants éprouvent également des
difficultés à réussir.
Pour ce qui est du genre, notre énoncé
opérationnel est que lorsqu'ils exercent une activité
économique, les étudiants réussissent mieux que les
étudiantes. Les résultats que nous avons obtenus nous permettent
de dire que cet énoncé est pertinent, étant donné
qu'en prenant en compte les étudiants qui exercent une activité
économique, ceux de sexe masculin sont en plus grande proportion
à avoir obtenu les crédits des semestres précédents
ou à avoir moins de crédits aux semestres
précédents. Il est à noter que l'Université de
Lomé a, de tout temps, accueilli plus d'étudiants que
d'étudiantes. Cette réalité est intrinsèquement
liée au système éducatif même du pays où les
filles sont davantage représentées aux niveaux inférieurs
; au fur et à mesure qu'on évolue vers les niveaux
supérieurs l'effectif des filles diminue au niveau supérieur. Les
étudiants se retrouvent en plus grande proportion que les
étudiantes à l'université et aussi à exercer une
activité économique. Par ailleurs, on peut comprendre la
meilleure réussite des étudiants par rapport aux
étudiantes par le fait que les premiers manifestent davantage de
capacité de conciliation des études et une activité
économique que les secondes.
L'âge des étudiants est le second indicateur des
variables sociodémographiques prises en compte. Nous énoncions
que les étudiants d'âge avancé qui exercent une
activité économique ont moins de difficultés à
réussir. Les étudiants les plus concernés par
250
l'exercice d'une activité économique
d'après nos résultats sont ceux âgés de 18 à
29 ans. La tranche d'âge la plus représentée est celle des
22 à 25 ans. Les résultats auxquels nous sommes parvenus,
montrent en effet que les étudiants qui réussissent mieux sont
ceux qui se retrouvent dans les tranches d'âge de 18 à 21 ans et
de 22 à 25 ans. Les plus âgés (26 ans et plus) sont donc
ceux qui réussissent moins ; il en découle que notre
hypothèse opérationnelle n'est pas pertinente. Les
étudiants d'âge moins avancé ont davantage la
possibilité de bénéficier d'autres soutiens financiers
complémentaires (parents, bourses ou aides). Cela représente pour
ces étudiants un atout non négligeable qui réduit leur
niveau d'engagement dans une activité économique par rapport aux
étudiants d'âge plus élevé qui ont moins de chances
de continuer à bénéficier du soutien financier des parents
ainsi que de l'Etat. Cette réalité nous a été
présentée en ces termes par un enseignant :
« Moi je connais des jeunes qui font la maçonnerie
les week-ends et même j'ai un frère, il a son enfant en agronomie.
Lorsque tu vois l'enfant là. C'est un frère du village. Il m'a
parlé de son enfant et un jour je vois l'enfant sur un chantier à
coté de ma maison. Un jour aussi il y a un monsieur qui a des champs
à Tsévié, l'enfant va là-bas, les congés
comme ça il cultive, on le paie, etc. Et actuellement, il me dit il a la
bourse, il a réussi la première année, il est très
bien. Donc il sait, l'argent là à quoi ça va servir.
Aujourd'hui il a une moto, il a un ordinateur. Tout ce qu'il fait c'est pour
réussir. Il ne prend pas ça comme une carrière qu'il est
en train de faire, mais comme un moyen véritablement pour atteindre son
objectif. Et lorsqu'on prend comme ça on va réussir. Tu vois
l'enfant, il n'est pas trop âgé mais, il le fait. Tout
dépend de la priorité que l'étudiant accorde aux
études par rapport à l'activité. » (Entretien avec
enseignant FSHS, mai 2017).
Les caractéristiques relatives à l'environnement
familial de l'étudiant ont également permis d'apporter un certain
éclairage à la réussite de ceux qui exercent une
activité économique. Concernant le milieu social d'origine, les
propos suivants sont édifiants à propos de ces étudiants
issus de famille défavorisée et qui exercent une activité
économique :
« Il y a des étudiants de classe sociale
aisée, des étudiants de milieu défavorisé et des
étudiants intermédiaires. En bon togolais dans tous les cas les
étudiants des milieux défavorisés sont majoritaires, mais
ils essaient quand même de se donner, de faire l'essentiel, le maximum
possible pour suivre les cours et réussir. » (Entretien avec
enseignant FASEG, mai 2017).
Par rapport au type de famille dont ils sont issus, notre
énoncé opérationnel est que les étudiants de
famille monogame qui exercent une activité économique ont moins
de difficultés à réussir. Les résultats que nous
avons obtenus nous permettent de dire que cet énoncé
opérationnel est pertinent, puisque les étudiants appartenant
à une famille
251
monogame sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les
crédits des semestres précédents ou d'avoir un minimum de
crédits à obtenir. L'environnement qu'offre une famille monogame
est moins perturbant pour un étudiant qui exerce une activité
économique pour se concentrer sur ses études malgré le
cumul. De plus, les parents ont moins de charges, ce qui permet à
l'étudiant issu de ce type de famille de bénéficier par
moment de leur soutien, même s'il n'est pas conséquent.
La tranquillité qu'offre l'environnement familial pour
les études est également liée au fait que les parents
vivent ensemble. Dans le cas des étudiants qui exercent une
activité économique, nous avons énoncé que ces
étudiants ont moins de difficultés à réussir
lorsque leurs parents vivent ensemble. Cet énoncé est pertinent
dans la mesure où les étudiants dont les parents vivent ensemble
sont ceux qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir.
L'appartenance à une famille, dont les parents ne sont pas
séparés constitue donc un atout pour les étudiants qui
exercent une activité économique pour le bon déroulement
de leurs études.
Quant à la taille de la famille, nous avons
énoncé que les étudiants qui exercent une activité
économique et qui sont issus d'une famille de moins de cinq (05) enfants
ont moins de difficultés à réussir. Cet
énoncé est en partie pertinent, étant donné que ce
sont les étudiants appartenant à une famille de 4 à 6
enfants qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents ou d'avoir moins de crédits à obtenir.
Les familles de petite taille offrent un cadre de soutien aux enfants durant
leurs études. Les étudiants de famille de taille moyenne
bénéficient ainsi de cet atout.
Concernant le niveau d'instruction des parents, nous avons
énoncé que les étudiants dont les parents sont instruits
et qui exercent une activité économique ont moins de
difficultés à réussir. Cet énoncé est
pertinent au regard des résultats que nous avons obtenus. Il est, en
effet, ressorti que les étudiants qui exercent une activité
économique, dont les parents ont le niveau secondaire (lycée ou
collège) ont davantage de chances d'obtenir les crédits des
semestres antérieurs ou d'avoir moins de crédits à
obtenir. Ces étudiants peuvent en
252
effet compter sur le soutien de leurs parents dont le souhait
est souvent que leurs enfants aillent plus loin dans les études qu'eux.
Ils bénéficient pour cela de l'accompagnement et de
l'encouragement nécessaire, même si les moyens financiers sont
limités.
En ce qui concerne la profession de leurs parents, notre
énoncé est que les étudiants qui exercent une
activité économique dont les parents sont dans une
catégorie socioprofessionnelle supérieure ont plus de chances de
réussir. Cet énoncé opérationnel n'est pas
pertinent, puisque ce sont les étudiants dont le père est
artisan/particulier et la mère revendeuse/commerçante qui
réussissent mieux. Il ne s'agit généralement pas de
catégorie socioprofessionnelle supérieure, ce qui constitue pour
ces étudiants une motivation pour réussir et avoir une meilleure
situation socioprofessionnelle par rapport à leurs parents. Il faut
également observer que les étudiants dont les parents sont dans
une catégorie socioprofessionnelle élevée ne se retrouvent
pas en grand nombre à exercer une activité économique.
S'agissant de la rémunération des parents, notre
énoncé opérationnel est que les étudiants qui
exercent une activité économique, dont les parents ont un revenu
élevé ont moins de difficultés à réussir. Au
regard des résultats que nous avons obtenus, cet énoncé
n'est pas pertinent. Il est en effet apparu que les étudiants, dont le
père a un revenu inférieur à 150.000 F CFA et ceux dont la
mère a un revenu inférieur à 120.000 F CFA, sont ceux qui
réussissent mieux. Il ne s'agit pas de gros revenu pouvant en effet
mettre ces étudiants à l'abri des ressources nécessaires
à leurs études. Les difficultés financières
liées à la situation des parents constituent un
élément de motivation pour ces étudiants en vue de leur
réussite.
Nous nous sommes par ailleurs intéressé au fait
que les étudiants vivent ou non avec leurs parents et son influence sur
la réussite sur ceux qui exercent une activité économique.
Nous avons pour cela énoncé que les étudiants qui exercent
une activité économique et qui vivent avec leurs parents ont
moins de difficultés à réussir. Cet énoncé
n'est pas pertinent, étant donné que ce sont les étudiants
qui vivent seuls en location qui ont plus de
253
chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents ou d'avoir moins de crédits à
obtenir.
Pour ce qui est du fait que leurs parents soient vivants ou
non, notre énoncé était que les étudiants qui
exercent une activité économique et dont aucun parent n'est
décédé ont moins de difficultés à
réussir. Cet énoncé est pertinent, étant
donné que les étudiants dont le père est vivant et ceux
dont la mère est vivante sont ceux qui ont plus de chances de
réussir. Il faut ainsi comprendre que les parents représentent un
soutien important pour ces étudiants pour le bon déroulement de
leur parcours.
De façon globale, notre hypothèse
spécifique 1 qui stipule que les étudiants qui exercent une
activité économique jouissent de l'influence favorable de
certaines caractéristiques sociodémographiques et familiales pour
leur réussite est confirmée, puisqu'ils sont le plus souvent
d'âge moins avancé, issus de famille monogame et de taille
moyenne, ayant des parents instruits (au moins le collège), qui vivent
ensemble et qui ne sont pas tous les deux décédés.
Toutefois, ceux dont les parents ont une profession à revenu peu
élevé et ceux qui vivent seuls (non dans un cadre familial)
réussissent mieux. Ces deux dernières réalités se
comprennent dans la mesure où c'est le faible ou le manque de revenu de
leurs parents qui conduit généralement ces étudiants
à l'exercice d'une activité rémunérée.
L'activité qu'ils exercent leur permet en effet de gagner les ressources
nécessaires pour combler ce manque de soutien financier de la part de
leurs parents. Lorsqu'ils se retrouvent seuls, ils ont entre autres, la
possibilité de disposer de leur temps et de s'organiser de façon
à concilier les études et leur vécu quotidien.
6.1.2- Conditions de vie et d'études des
étudiants et réussite universitaire
Les étudiants étant le plus souvent
amenés à exercer une activité économique parce
qu'ils n'ont pas une bonne situation socioéconomique, il n'est pas exclu
que les conditions de vie et d'études auxquelles ils font face, tout en
travaillant, influencent leur réussite. Ils peuvent pour ainsi dire,
subir l'influence positive ou négative des conditions de vie et
d'études. Pour cela, nous avons émis dans l'hypothèse
spécifique 2 (HS2) que les
254
étudiants qui exercent une activité
économique et qui ont de bonnes conditions de vie et d'études
réussissent leur parcours universitaire. Ces propos suivants d'un
enseignant de la FSHS nous paraissent illustratifs :
« Ils développent à mon avis des
stratégies parfois inimaginables leur permettant de tenir le bout
d'abord en ville à Lomé et puis à l'université,
parce que les 2 sont liés. L'existence dans une maison et la poursuite
des études, c'est lié dans la mesure où, le milieu s'il
est favorable, ça met l'étudiant à l'aise. Si le milieu
n'est pas favorable, l'étudiant n'est pas à l'aise. »
(Entretien avec enseignant FDD, mai 2017)
L'importance de l'influence des conditions de vie et
d'études sur l'étudiant qui est en situation d'exercice d'une
activité économique parallèlement à ses
études est ainsi relevée par cet enseignant. Grâce aux
résultats auxquels nous sommes parvenu, nous pouvons déterminer
les éléments relatifs aux conditions de vie et d'études
des étudiants qui exercent une activité économique, qui
sont favorables à leur réussite.
Quand on prend en compte l'accès au soutien financier
de l'Etat, notre énoncé opérationnel est que les
étudiants qui perçoivent ce soutien ont moins de
difficultés de réussite, malgré l'exercice d'une
activité économique. Cet énoncé est en partie
pertinent pour ce qui est des étudiants qui perçoivent
l'allocation d'aide, puisqu'ils ont davantage de chances d'obtenir les
crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de
crédits à obtenir. L'apport d'un soutien financier
extérieur en plus de leur revenu issu de l'activité
économique exercée est donc d'un certain secours à ces
étudiants. Nous pouvons mieux comprendre l'utilité de ce soutien
financier de l'Etat grâce à cette déclaration d'un
étudiant de semestre 5 qui a désormais, grâce à
l'allocation d'aide (désignée par tranches dans ses propos), la
possibilité de manger durant la journée quand il va au cours :
« Je pense que maintenant, j'arrive à manger
quelque chose quand même. Parce qu'en première année,
arrivé ici, d'ailleurs le matin quand je quitte, je dois trouver quelque
chose ; s'il y a quelque chose qui reste, je prends ça. Arrivé
ici, je finis les cours d'abord, retourné à la maison avant de
manger quelque chose. Mais en deuxième année comme je commence
à avoir quelque chose à partir des tranches, je trouve quelque
chose à manger. Je prends ça avant de penser à la maison.
» Entretien avec étudiant FDS, semestre 5, mai 2017)
Pour beaucoup d'étudiants, le financement même
des études constitue un sérieux problème, ce qui fait
qu'il y en a qui paient par eux-mêmes leur scolarité. Par rapport
à
255
cet aspect, nous avons énoncé que les
étudiants qui exercent une activité économique et qui
financent eux-mêmes leurs études ont des chances de réussir
leur parcours universitaire. Cet énoncé n'est pas pertinent,
parce que les étudiants qui réussissent mieux quand ils exercent
une activité économique, ce sont ceux dont les parents paient la
scolarité. L'importance du soutien des parents apparait ainsi dans la
réussite de l'étudiant même quand il exerce une
activité économique. Lorsque ce soutien vient en appui aux
ressources qu'ils gagnent, ces étudiants se retrouvent dans des
conditions qui favorisent leur réussite.
Mais l'ampleur des difficultés auxquelles ils sont
confrontés amène certains à recourir à des
prêts auprès de tierces personnes pour subvenir à leurs
besoins, parfois, les plus élémentaires. Cette
réalité nous a amené à énoncer que les
étudiants qui exercent une activité économique et qui ne
recourent pas à des prêts pour subvenir à leurs besoins ont
moins de difficultés à réussir. Cet énoncé
est pertinent, étant donné que nos résultats ont
révélé que les étudiants qui n'ont pas recours
à des prêts pour satisfaire leurs besoins ont davantage de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir
moins de crédits à obtenir. Le recours à des prêts
révèle, en effet, l'importance des difficultés
financières des étudiants qui le font. Ceux qui ne le font pas
ont un avantage dans le sens de leur réussite, étant donné
qu'ils ont une certaine stabilité financière.
L'importance des ressources financières réside
dans le fait qu'elles permettent à l'étudiant de subvenir
à ses besoins se rapportant à ses études. Ainsi, notre
énoncé opérationnel est que les étudiants qui
exercent une activité économique et qui arrivent à
satisfaire leurs besoins liés aux études ont moins de
difficultés à réussir. Cet énoncé en partie
est pertinent, vu que lorsqu'ils arrivent à satisfaire facilement leurs
besoins liés aux études, les étudiants qui exercent une
activité économique parviennent mieux à obtenir les
crédits des semestres antérieurs, mais ce sont ceux qui y
arrivent difficilement qui ont plus de chances d'avoir moins de crédits
à obtenir. Les difficultés de réussite se posent surtout
aux étudiants qui exercent une activité économique et pour
qui il est très difficile de
256
subvenir aux besoins liés aux études.
Jusqu'à un certain niveau, les étudiants qui exercent une
activité économique sont en effet capables d'affronter ces
difficultés et de réussir.
Dans le contexte du LMD, les étudiants doivent se
procurer les supports des différents cours. Or cela n'est pas
aisé pour tous, ce qui nous a amené à énoncer que
les étudiants qui exercent une activité économique et qui
arrivent facilement à s'acheter les supports de cours ont moins de
difficultés à réussir. Cet énoncé est en
partie pertinent, puisque les étudiants qui exercent une activité
économique et qui arrivent facilement à acheter les polycopies
ont plus de chances d'obtenir les crédits des semestres
précédents, mais en ce qui concerne ceux qui ont moins de
crédits à obtenir, ce sont ceux qui ont des difficultés
à s'acheter les polycopies qui ont plus de chances. Néanmoins,
les étudiants pour qui l'acquisition des polycopies est très
difficile sont ceux qui réussissent le moins. La possibilité pour
les étudiants de posséder facilement les supports de cours
constitue un avantage pour eux lorsqu'ils exercent une activité
économique. La possession de ces supports à temps leur permet de
s'imprégner régulièrement des contenus des cours.
Durant leur formation, les étudiants doivent
également être en mesure de se documenter, d'acquérir de la
documentation pour leur propre compte. La prise en compte de cet
élément dans la réussite de l'étudiant nous a donc
amené à énoncer que les étudiants qui exercent une
activité économique et qui arrivent facilement à s'acheter
des livres pour leur formation ont moins de difficultés à
réussir. Cet énoncé n'est pas pertinent dans la mesure
où ce sont les étudiants qui exercent une activité
économique et qui n'arrivent pas à s'acheter des livres qui
parviennent le mieux à obtenir les crédits des semestres
précédents ou à avoir moins de crédits à
obtenir. La plupart du temps, les étudiants s'appuient davantage sur les
polycopies que les enseignants mettent à leur disposition. Ces
polycopies constituent le fondement des cours sur la base duquel les
évaluations sont faites. Le fait de s'en tenir et de lire
sérieusement ces cours constitue un atout pour eux, même quand ils
exercent une activité économique.
257
Le déplacement pour se rendre au campus
représente pour beaucoup d'étudiants un problème au vu des
distances qu'ils doivent parcourir. Nous avons pour cela énoncé
que les étudiants qui exercent une activité économique et
qui se déplacent facilement pour se rendre au campus ont moins de
difficultés à réussir. Cet énoncé est
pertinent, étant donné que lorsqu'ils arrivent à se
déplacer facilement pour se rendre au campus, les étudiants qui
exercent une activité économique parviennent plus à
obtenir les crédits des semestres précédents ou à
avoir moins de crédits à obtenir. La possibilité de se
rendre au cours ou de s'y rendre à temps constitue pour les
étudiants un grand atout pour suivre ces cours dans de bonnes conditions
(occuper une bonne place dans l'amphithéâtre). Ils se fatiguent
moins, puisqu'ils n'ont pas à marcher sur de longues distances pour se
rendre au cours ou rentrer à la maison. Lorsqu'il n'y a pas de
complication sur le plan du déplacement, les étudiants qui
exercent une activité économique ont moins de difficultés
à réussir.
La possession d'un moyen de déplacement peut être
considérée comme un atout supplémentaire pour ces
étudiants, pour réduire les difficultés de transport.
Ainsi avons-nous énoncé que les étudiants qui exercent une
activité économique et qui disposent d'un moyen de
déplacement ont moins de difficultés à réussir. Cet
énoncé n'est pas pertinent, parce que les résultats que
nous avons obtenus indiquent que les étudiants qui ne disposent pas de
moyen de déplacement ont plus de chances d'obtenir les crédits
des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits
à obtenir. La possession d'un moyen de déplacement est un
élément supplémentaire qui ne contribue pas
forcément à la réussite des étudiants qui exercent
une activité économique. L'important pour les étudiants
qui exercent une activité économique est de pouvoir se
déplacer facilement pour se rendre au campus ou rentrer à la
maison.
En ce qui concerne leur alimentation, nous avons
énoncé que les étudiants qui exercent une activité
économique et qui arrivent à s'alimenter normalement ont moins de
difficultés à réussir. Cet énoncé est
pertinent, étant donné que les étudiants qui exercent une
activité économique et qui arrivent à bien s'alimenter ont
plus de chances d'obtenir
258
les crédits des semestres précédents ou
d'avoir moins de crédits à obtenir. Pouvoir se nourrir est vital
pour tout individu, et en l'occurrence pour ce qui concerne les
étudiants, la possibilité de s'alimenter normalement contribue
à leur bien-être tant physique que mental, ce qui leur permet
d'être dans de bonnes dispositions pour étudier. Par rapport
à l'importance de l'alimentation et la prise en charge d'autres besoins
par l'étudiant qui exerce une activité économique, les
propos de cet enseignant nous permettent de mieux comprendre leur effet positif
sur la réussite des étudiants qui exercent une activité
économique : « Ils doivent faire les photocopies, payer leur loyer,
trouver quotidiennement ce qu'il faut manger. Et justement pour beaucoup, le
fait de subvenir à ces besoins-là, ils ont le temps
également d'apprendre et de réussir. » (Entretien avec
enseignant FSHS, mais 2017).
Les différents éléments pris en compte en
ce qui concerne les conditions de vie et d'études des étudiants
qui exercent une activité économique nous ont permis de relever
leur influence sur la réussite de ces étudiants. Ils nous
permettent de dire que de façon globale, les étudiants qui
exercent une activité économique ont besoin de certaines
conditions favorables pour pouvoir réussir les études
universitaires, notamment le soutien financier de l'Etat, le paiement de leur
scolarité par leurs parents, le non-recours à des prêts, la
possibilité de satisfaire facilement les besoins liés aux
études, la possibilité d'acheter facilement les supports de
cours, de se déplacer et de s'alimenter normalement. Par contre, les
aspects relatifs à l'achat des livres et la possession d'un moyen de
déplacement n'ont pas une grande influence sur la réussite de ces
étudiants. En clair, de façon globale, les résultats de
cette recherche confirment l'hypothèse spécifique 2, selon
laquelle les étudiants qui exercent une activité
économique et qui ont de bonnes conditions de vie et d'études
réussissent leur parcours universitaire.
259
6.1.3- L'implication des étudiants dans les
activités liées aux études et leur
réussite
Les études universitaires présentent leurs
exigences auxquelles les étudiants doivent se soumettre pour s'assurer
un bon parcours. Cette réalité justifie en partie les
difficultés de réussite que rencontrent les étudiants qui
arrivent en première année ou qui sont au grade licence.
Malgré la relative liberté dont ils jouissent à
l'université, il leur revient de s'impliquer davantage dans leurs
études, parce qu'ils ont un niveau de maturité qui leur permet de
s'organiser eux-mêmes par rapport à la formation suivie. C'est
pour cela que nous avons énoncé dans l'hypothèse 3 (HS3)
que les étudiants qui exercent une activité économique et
qui s'impliquent dans leurs études réussissent leur parcours
universitaire.
Pour vérifier cette hypothèse, nous nous sommes
appuyé sur des énoncés opérationnels. Ainsi
avons-nous formulé l'énoncé selon lequel les
étudiants qui exercent une activité économique et qui
étudient quotidiennement au cours de l'année ont moins de
difficultés à réussir. Cet énoncé n'est pas
pertinent parce que ce sont les étudiants qui étudient souvent,
mais pas au jour le jour qui ont plus de chances d'obtenir les crédits
des semestres précédents ou d'avoir moins de crédits
à obtenir. Ces étudiants ont néanmoins une
régularité dans la lecture des cours, contrairement à
leurs camarades qui ne lisent les cours qu'à l'approche des examens. En
effet, pour bien assimiler les enseignements qui leur sont donnés, il
revient aux étudiants de s'appliquer en relisant
régulièrement les cours. Cette activité leur permet non
seulement de bien comprendre le cours, mais aussi de déceler les zones
d'ombre et de les clarifier en posant des questions à l'enseignant ou en
allant faire des recherches eux-mêmes. Le plus souvent pour les
étudiants qui n'ont pas coutume de faire des recherches personnelles,
cet exercice leur permet d'acquérir l'essentiel des connaissances pour
réussir leur évaluation.
En plus des cours, l'une des exigences du LMD est que les
étudiants fassent eux-mêmes des recherches en vue d'enrichir les
connaissances que leur transmettent les enseignants. Pour cela, nous avons
énoncé que les étudiants qui exercent une activité
économique et qui font des recherches sur internet ont moins de
difficultés à réussir. Cet énoncé est
260
pertinent, puisque nos résultats ont
révélé que ce sont les étudiants qui font souvent
des recherches ou qui les font quelques fois, qui ont davantage de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir
moins de crédits à obtenir. Internet est, en effet, devenu un
outil incontournable dans la recherche du savoir. Son accessibilité aux
étudiants de l'Université de Lomé leur permet
désormais de s'instruire davantage et constitue un atout pour ceux qui
exercent une activité économique.
De même, dans l'optique de compléter les
connaissances qu'ils reçoivent, les étudiants sont
également appelés à faire des recherches dans une
bibliothèque. Ainsi avons-nous énoncé que les
étudiants qui exercent une activité économique et qui font
des recherches dans une bibliothèque ont moins de difficultés
à réussir. Cet énoncé est en partie pertinent
étant donné que ceux qui fréquentent une
bibliothèque ont plus de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents, alors que ceux qui ont un minimum de
crédits à obtenir sont ceux qui ne fréquentent pas une
bibliothèque. En considérant que l'obtention des crédits
est l'objectif à atteindre par les étudiants, la
réalisation de recherches dans une bibliothèque est aussi
bénéfique pour ceux qui exercent une activité
économique. En effet, la recherche sur internet et dans une
bibliothèque participe à la formation de l'étudiant,
notamment dans le contexte du système LMD. L'étudiant est
appelé à contribuer à sa propre formation à travers
l'acquisition de connaissances complémentaires devant lui permettre
d'approfondir les fondamentaux que lui transmet l'enseignant. C'est au vu de
cette nécessité qu'à l'UL, la mise à disposition de
la connexion aux étudiants est désormais effective et la
bibliothèque universitaire est davantage dotée de nouveaux
ouvrages et réorganisée. De même, plusieurs
établissements disposent d'une bibliothèque spéciale en
vue de faciliter l'accès aux ouvrages surtout ceux liés au
domaine de formation spécifique de l'établissement. L'implication
personnelle à travers les recherches personnelles est donc un facteur
déterminant pour la réussite des étudiants qui exercent
une activité économique.
261
La participation des étudiants aux cours est un
élément important pour leur formation. Pour ceux qui exercent une
activité économique, il est nécessaire de disposer du
temps à consacrer aux études et à l'activité
exercée. Pour cela, nous avons énoncé que les
étudiants qui exercent une activité économique et qui ont
1 à 2 jours de cours ont moins de difficultés à
réussir. Cet énoncé n'est pas pertinent, parce que ce sont
les étudiants qui ont 6 jours ou 5 jours de cours qui ont plus de
chances d'obtenir les crédits des semestres précédents ou
d'avoir moins de crédits à obtenir. Cette réalité
tient de la nature même de l'activité exercée par les
étudiants ou de l'emploi du temps des cours. Lorsqu'ils se retrouvent en
situation d'exercice d'une activité économique, il arrive aux
étudiants de rater des cours, mais le nombre de jours de cours
hebdomadaire ne constitue pas pour eux un handicap à leur
réussite.
Concernant justement leur assiduité, nous avons
énoncé que les étudiants qui exercent une activité
économique et qui sont assidus au cours ont moins de difficultés
à réussir. Les résultats que nous avons obtenus confirment
partiellement cet énoncé, puisque ce sont les étudiants
qui s'absentent quelques fois aux cours qui ont plus de chances d'obtenir les
crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de
crédits à obtenir. Il s'agit en effet d'étudiants qui sont
souvent présents aux cours, mais il leur arrive de temps à autre
de s'absenter, ce qui n'influence pas véritablement leurs chances de
réussite. Les propos de cet enseignant nous permettent de comprendre
l'influence que le temps consacré à l'activité
exercé a sur la participation des étudiants aux cours et sur leur
réussite.
« Au début, en termes de temps consacré
pour les études, c'est clair que le temps consacré aux
études est réduit et qui dit temps réduit dit aussi qu'il
y a les effets des fatigues de ces boulots qui font qu'ils ne se retrouvent pas
toujours dans les bonnes conditions pour étudier. Il y a le fait que
quelques fois ces boulots les empêchent de suivre tous les cours. Ils
ratent certains cours. Ça a forcément un impact sur leur
résultat scolaire. » (Entretien avec enseignant FDS, mai 2017).
L'implication de l'étudiant en situation d'exercice
d'une activité économique a été prise en compte
à travers la lecture régulière des cours, la
réalisation de recherches personnelles ainsi que la participation aux
cours en vue de relever les éléments favorables ou non à
sa réussite. Globalement, l'hypothèse spécifique 3 a
été partiellement confirmée, ce qui nous
262
fait dire que dans une certaine mesure, les étudiants
qui exercent une activité économique et qui s'impliquent dans
leurs études réussissent leur parcours universitaire.
6.1.4- Les caractéristiques de l'activité
exercée et la réussite universitaire
La prise en compte de l'influence des activités
économiques exercées par les étudiants sur leur
réussite, eu égard à leur spécificité, nous
a paru nécessaire dans le cadre de la présente recherche. Nous
avons ainsi énoncé dans l'hypothèse 4 (HS4) que les
étudiants qui exercent une activité économique qui ne
présente pas de contraintes sur leurs études réussissent
leur parcours universitaire. La nature de l'activité exercée est
donc déterminante comme le reconnait cet enseignant, parlant de
certaines activités :
« Il y a des activités difficiles (gardiennage par
exemple). Les étudiants qui le font dorment au cours. Mais il y a des
activités moins pénibles qui ne sont pas à risque.
Zémidjan, gardien, ça c'est dangereux pour ces étudiants.
» (Entretien avec enseignant FLLA, mai 2017).
À travers ces propos, nous pouvons comprendre que le
type d'activité économique exercée par l'étudiant a
des répercussions sur ses études et par conséquent sur sa
réussite. Il faut en effet relever que ces activités agissent
à des niveaux différents sur le déroulement de leur
parcours et leur participation aux activités académiques, ce qui
est de nature à influencer leurs performances. Les
caractéristiques des activités économiques exercées
peuvent ainsi être prises en compte pour renforcer les
déterminants identifiés plus haut.
Parmi les étudiants qui arrivent à
l'université, il y en a qui avaient déjà l'habitude de se
« débrouiller » (à travers l'exercice de petits travaux
rémunérés) pour se prendre en charge, soit totalement ou
partiellement durant leurs études. Dans le contexte togolais, il y a des
étudiants qui commencent à exercer des activités
rémunérées dès le secondaire, faute de soutien des
parents (par manque de moyens ou parce qu'ils ne vivent plus). L'autre
catégorie d'étudiants ce sont ceux qui doivent se prendre en
charge eux-mêmes à leur entrée à
l'université. Nous avons ainsi énoncé que les
étudiants qui exerçaient une activité économique
avant d'arriver à l'université ont moins de difficulté
à réussir. Cet énoncé est pertinent, parce que les
étudiants qui exerçaient une activité économique
avant
263
d'entrer à l'université ont davantage de chances
d'obtenir les crédits des semestres précédents ou d'avoir
moins de crédits à obtenir. En effet, la difficulté
d'adaptation et même l'acceptation de cette réalité pour
les étudiants qui avaient déjà l'habitude de cumuler
études et activité économique sont moins pénibles
par rapport à ceux qui doivent faire ce choix à
l'université. Les premiers, grâce à leur expérience
antérieure, savent comment s'organiser pour que l'activité
économique perturbe le moins possible leurs études. Quant aux
étudiants qui cumulent les études et une activité
économique seulement à leur entrée à
l'université, ils font face à une nouvelle réalité,
qui n'est pas de nature à leur faciliter le déroulement de leurs
études.
Nous avons également pris en compte l'existence de
rapport entre la formation suivie par l'étudiant et l'activité
économique en énonçant que les étudiants qui
exercent une activité économique en lien avec leur formation ont
moins de difficultés à réussir. Cet énoncé
n'est pas pertinent, nos résultats ayant indiqué que l'existence
de lien entre l'activité exercée et la formation suivie n'est pas
un déterminant pour obtenir les crédits des semestres
antérieurs ou avoir moins de crédits à obtenir. En effet,
dans certains établissements, à partir d'un certain niveau
l'étudiant doit effectuer des activités en lien avec sa
formation, généralement sous forme de stage. Dans ce cas, il
s'agit d'activité exigée au sein de l'établissement. Cette
pratique est davantage répandue dans les établissements comme la
FSS, l'ESTBA, l'EAM. Toutefois, il y a des étudiants qui pour soutenir
leurs études exercent des activités qui sont en accord avec leur
formation : par exemple un étudiant inscrit en Mathématiques qui
fait des répétitions de cette matière aux
élèves du secondaire. C'est ce second aspect de cette
réalité qui est pris en compte. De notre point de vue, une
activité économique qui est en relation avec la formation suivie
par un étudiant lui permet d'apprendre ou de rester en contact avec les
connaissances de son domaine de formation pendant qu'il travaille. Le fait que
pour cette recherche le lien n'est pas en faveur de la réussite des
étudiants peut se comprendre étant donné que ce lien n'est
pas forcément intrinsèque avec la formation suivie comme cela
peut l'être avec les étudiants qui font des stages exigés
par leur établissement.
264
L'une des questions importantes qui se pose en ce qui concerne
l'exercice d'une activité économique par les étudiants,
c'est le temps qu'ils y consacrent. Ainsi avons-nous estimé que les
étudiants qui exercent une activité économique moins de 1
à 2 jours par semaine ont moins de difficultés à
réussir. Cet énoncé est en partie pertinent, puisque ce
sont les étudiants qui ont une activité occasionnelle ou qui ont
moins de jours d'activité qui ont plus de chances d'obtenir les
crédits des semestres précédents ou d'avoir moins de
crédits à obtenir. En termes de nombre de jours, un
étudiant qui a une activité régulière voit ses
chances de réussite s'amoindrir par rapport à celui qui a 1 ou 2
jours d'activité ou une activité occasionnelle. Le cas d'un
étudiant travaillant comme agent de sécurité illustre bien
cette situation. Il est au travail presque toutes les nuits sans dormir et il
doit aller au cours dans la journée. Rien que le nombre de jours qu'ils
passent à faire ce travail ne peut pas lui permettre de se concentrer
véritablement sur ses études. Toutefois, l'intensité de
l'activité exercée et le temps qui lui est consacré dans
la journée peuvent plutôt agir positivement. Il y a en effet des
étudiants qui exercent des activités qu'ils mènent
à leur rythme et pendant un nombre réduit d'heures dans la
journée, comme le petit commerce fait sur le campus ou à la
maison après les cours. Avoir moins de jours d'activité ou une
activité non régulière est donc déterminant pour la
réussite des étudiants qui ont une activité
rémunérée. L'intensité de l'activité et sa
nature même peuvent être prises en compte pour déterminer la
réussite des étudiants.
Dans la même logique, nous avons énoncé
que les étudiants qui consacrent moins de 15 heures par semaine à
leur activité ont moins de difficultés à réussir.
Les résultats que nous avons obtenus nous amènent à dire
que cet énoncé opérationnel est pertinent, étant
donné que ce sont les étudiants qui ont moins de 15 heures
d'activité économique par semaine qui obtiennent plus les
crédits des semestres précédents ou qui ont moins de
crédits à obtenir. La nécessité pour
l'étudiant de consacrer du temps à ses études
également apparait donc à travers ce résultat. Il est
important pour l'étudiant qui cumule travail
rémunéré et études de disposer du temps
nécessaire durant la semaine pour lire ses cours et participer aux
différentes activités pédagogiques.
265
Les activités que les étudiants exercent sont de
diverses natures et ont des influences différentes sur eux, soit
physiquement ou mentalement. Les perturbations que peuvent subir les
études chez un étudiant dépendent dès lors du type
d'influence que l'activité exercée a sur lui. De ce fait, pour
nous, les étudiants qui exercent une activité économique
qui n'a aucun effet sur leur bien-être, ont moins de difficultés
à réussir. Conformément à nos résultats, cet
énoncé opérationnel est en partie pertinent, puisque nous
avons relevé que ce sont les étudiants qui ne connaissent que de
la fatigue et ceux qui ne subissent pas du tout d'effet de l'activité
exercée qui ont plus de chances d'obtenir les crédits des
semestres précédents ou d'avoir moins de crédits à
obtenir. On peut ainsi dire que les étudiants qui ne subissent aucun
effet ne sont pas seulement ceux qui réussissent le mieux, mais ils ont
également un bon niveau de réussite par rapport aux autres
étudiants qui subissent la fatigue. La fatigue issue de
l'activité qu'exercent les étudiants peut être
considérée comme un moindre mal (par rapport à des
problèmes de santé liés à l'activité), ce
qui n'a pas d'impact substantiel sur leur réussite.
Généralement, les étudiants qui exercent
une activité économique travaillent pour quelqu'un ou pour leur
propre compte. Ceux qui travaillent pour un employeur (un particulier ou au
sein d'une institution) sont plus importants. Un étudiant qui exerce une
activité pour son propre compte et celui qui travaille pour quelqu'un
n'ont pas le même investissement en termes d'énergie et de temps,
et ne subissent pas le même effet sur leur réussite. C'est pour
cela que nous avons énoncé que les étudiants qui exercent
une activité économique pour un employeur ont moins de
difficultés à réussir. Il est ressorti que ce sont les
étudiants qui travaillent pour un employeur (le plus souvent un
particulier) qui ont plus de chances de réussir, ce qui rend pertinent
notre énoncé. Il s'agit en effet d'activités le plus
souvent flexibles, voire occasionnellement exercées. En effet, avec un
employeur, les moments d'exercice sont plus réglementés et la
plupart des étudiants ne travaillent pas à plein temps. Avec les
particuliers notamment, ils ont également la possibilité
d'accommoder leur activité avec leurs études, avec l'accord de
leur employeur.
266
Globalement, le type d'activité économique
exercée par les étudiants influence leur réussite. Les
étudiants qui ont plus de chances de réussir sont : ceux qui
exerçaient déjà une activité économique
avant d'arriver à l'université, ceux qui ont des activités
à temps partiel et qui y consacrent moins de 15 heures par semaine, une
activité qui n'a pas d'effet sur leur santé et ceux qui jouissent
de la flexibilité de travailler pour le compte d'un particulier. Au vu
de ces éléments, nous pouvons dire que notre hypothèse
spécifique 4 est confirmée dans une large mesure.
6.2- Discussion des résultats
Les résultats que nous avons obtenus à l'issue
de la présente recherche ne peuvent être consolidés et
acquérir une valeur scientifique qu'à travers leur confrontation
avec d'autres travaux sur la question. Ces travaux ont eu comme
préoccupation de relever l'influence négative de ce
phénomène sur la réussite des étudiants ou sur la
poursuite des études par ceux-ci. Si pour Wolff (2017) par exemple, il
s'agissait de mieux comprendre pourquoi les étudiants ayant une
activité rémunérée pendant leurs études
réussissent relativement moins bien aux examens, pour notre part, il
s'agissait de mettre en lumière les déterminants de la
réussite de ces étudiants.
Notons au préalable que le travail étudiant est
davantage structuré dans le contexte occidental que dans celui africain.
En Europe ou en Amérique du nord par exemple, il existe une
législation relative au travail étudiant et il y a des
activités pour lesquelles ce sont les étudiants qui sont
sollicités, que ce soit en cours d'année ou pendant les vacances.
Cette réalité a donc constitué une influence au regard de
la littérature exploitée et des variables retenues ; ces
dernières n'étant pas forcément relatives au contexte
africain et plus spécifiquement togolais.
267
6.2.1- La réussite des étudiants qui
exercent une activité économique à la lumière des
facteurs sociodémographiques, familiaux et de leurs conditions de vie et
d'études
Le choix par un étudiant d'exercer une activité
économique découle généralement de facteurs
contraignants. Il s'agit de situations souvent liées à la
personne même de l'étudiant (âge, sexe) ou à des
éléments qui lui sont externes (profession et revenu des parents,
type de famille d'appartenance, fratrie, etc.). La population cible prise en
compte par notre recherche s'est en grande partie retrouvée dans
l'exercice d'une activité économique par nécessité
de se procurer les ressources nécessaires à la poursuite des
études. Les caractéristiques personnelles et familiales de ces
étudiants ont ainsi été observées pour relever leur
influence sur leur réussite. Nous rejoignons ainsi Bonin (2013), pour
qui il est nécessaire de tenir compte des caractéristiques
sociologiques des étudiants, en raison de la complexité de la
relation entre la réussite scolaire et l'emploi (Bonin, 2013, p. 5). Cet
auteur a ainsi pris en compte le sexe, l'âge et le capital scolaire des
parents pour expliquer la réussite des étudiants qui exercent une
activité rémunérée. Concernant le sexe, selon
l'auteur, les femmes subissent (en termes de réussite durant les
études) moins l'influence négative de l'augmentation des heures
de travail que les hommes. Quant à l'âge de ces étudiants,
les plus jeunes sont ceux qui réussissent mieux. Les plus
âgés sont donc ceux qui ont moins de chances de réussir.
Par rapport au niveau d'instruction, l'auteur a considéré les
étudiants dont les parents n'ont pas un niveau universitaire. Les
résultats auxquels elle est parvenue montrent que les femmes de
première génération universitaire peuvent cumuler plus
d'heures de travail que les hommes de la même catégorie. Par
ailleurs, les hommes dont les parents ont un niveau universitaire, qui ne
travaillent pas réussissent mieux. Les résultats de Bonin (2013)
et ceux que nous avons obtenus ne se rejoignent pas en tout point de vue,
notamment en ce qui concerne la réussite selon le genre. Nous avons en
effet obtenu qu'au sein de notre population d'étude, les
étudiants réussissent mieux que les étudiantes lorsqu'ils
exercent une activité économique. Dans le contexte togolais, il
n'est pas facile aux filles d'arriver
268
au niveau universitaire. Lorsqu'elles se retrouvent en
situation de manque de soutien, elles ont davantage de mal à supporter
les difficultés (ce qui explique en partie les abandons de leur part
tout au long du parcours scolaire) que les garçons qui sont un peu plus
persévérants et dont beaucoup expérimentaient
déjà cette réalité au secondaire. Cette
réalité liée au contexte socioéconomique et
culturel du Togo est, de notre point de vue, le fondement de la meilleure
réussite des garçons par rapport aux filles en situation
d'exercice d'une activité économique, que notre recherche a
montrée. En ce qui concerne l'âge, nos résultats rejoignent
ceux de Bonin (2013), puisque ce sont les plus jeunes qui réussissent
parmi les étudiants qui exercent une activité économique.
Quant au niveau d'instruction des parents, l'auteur s'est surtout
intéressé au seuil (nombre d'heures de travail) à ne pas
dépasser quand ceux-ci n'ont pas un niveau universitaire, alors que pour
nous il s'agissait de déterminer si un niveau d'instruction
élevé des parents est un atout ou non pour la réussite des
étudiants qui exercent une activité économique. Bonin
(2013) ne s'est pas non plus intéressée, dans son travail,
à d'autres aspects liés à l'environnement familial de
l'étudiant en situation d'exercice d'une activité
économique. De façon générale, notre constat est
que les travaux sur les activités économiques des
étudiants ne prennent pas souvent en compte les aspects relatifs au
milieu social d'origine des concernés, en lien avec leur réussite
comme c'est le cas dans la présente recherche. Toutefois, nous pouvons
relever les travaux de Beffy et al. (2009) d'après qui l'origine sociale
d'un étudiant peut affecter sa propension à accepter un emploi
salarié en cours d'études, et de ce fait ses chances de
réussite à l'examen. Les résultats que nous avons obtenus,
nous permettent par contre de dire que certains facteurs du milieu social
d'origine de l'étudiant qui a un travail rémunéré
agissent en faveur de sa réussite.
En effet, ceux parmi les étudiants qui ont les
conditions matérielles nécessaires ont le plus souvent davantage
de chances de réussir malgré qu'ils se retrouvent dans une
situation qui les oblige à cumuler les études et
l'activité économique. Lassarre et al. (2003) en
s'intéressant à l'influence des conditions financières,
des étudiants sur leur réussite ont admis que les sources de
revenu des étudiants sont diverses (famille, bourse ou allocation,
269
emploi étudiant). Ainsi, les étudiants qui
réussissent sont ceux qui ont des dépenses plus
élevées concernant leurs études, l'habillement, la
santé et le téléphone. Quant à ceux qui
échouent, ils ont un budget difficile et ils dépensent davantage
en transport, alimentation et en logement. Bref, les étudiants qui sont
en échecs sont ceux qui ont plus de difficultés
financières et des dépenses plus importantes concernant leur
existence de tous les jours. Aussi les étudiants qui échouent
sont-ils en plus grand nombre à déclarer, entre autres, souffrir
de leurs conditions de transport pour se rendre à l'université.
Donc, les étudiants qui ont les ressources financières
nécessaires pour satisfaire ces besoins liés aux études
ont des chances réelles de réussir leur parcours universitaire.
Ces résultats ne s'écartent pas substantiellement de ceux
auxquels nous sommes parvenus, même si les indicateurs choisis ne sont
pas exactement les mêmes que ceux de Lassarre et al. (2003). Nous pouvons
convenir avec ces auteurs à partir de nos résultats que les
étudiants qui se retrouvent dans de bonnes conditions financières
et qui n'ont pas de problème en ce qui concerne les dépenses
liées aux études ont moins de difficultés de
réussite. Ainsi avons-nous obtenu, pour notre part, que les
étudiants qui exercent une activité économique et qui
réussissent sont ceux qui bénéficient d'un soutien
financier de l'Etat, ne recourent pas à des prêts pour subvenir
à leurs besoins, n'ont pas de difficulté à se
déplacer, et surtout qui parviennent à satisfaire leurs besoins
liés aux études. Nous n'avons pas pu comme ces auteurs estimer le
montant des dépenses pour les différents besoins, cet exercice
n'étant pas facile pour les étudiants ; mais il faut noter comme
eux que les revenus des étudiants qui ont une activité
économique contribuent pour beaucoup à leurs dépenses
liées aux études et par conséquent à leur
réussite. Nous pouvons appuyer ces résultats en convenant avec
Lassarre et al. (2003) que la bourse ou l'allocation donnée par les
parents sert au nécessaire ; cet argent gagné « à la
sueur de son front » autorise le superflu et ce superflu concerne avant
tout les études, l'habillement et la santé. Ces dépenses,
comme les revenus des emplois, sont corrélées avec la
réussite universitaire. Le gain que perçoivent les
étudiants de leur activité et les dépenses dans lesquelles
ils sont investis sont donc déterminants pour leur réussite.
Lassarre et al. (2003) ont également eu le mérite de
270
spécifier les postes de dépenses qui ont un lien
favorable avec la réussite des étudiants qui obtiennent de bons
résultats et ceux qui coïncident avec la situation des
étudiants qui sont en échec. Pour notre part, nous avons pu
relever que la contribution des parents au payement de la scolarité des
étudiants qui exercent une activité économique est un
atout pour leur réussite. Par ailleurs, dans le contexte de notre
étude, les étudiants se contentent souvent des polycopies des
cours ce qui ne rend pas l'achat de livres indispensable à leur
réussite.
En prenant en compte les résultats des travaux
évoqués plus haut, nous retrouvons des points de convergences
avec lesdits résultats, notamment pour ce qui est du lien positif entre
le jeune âge des étudiants qui exercent une activité
économique et la réussite, de même que l'apport favorable
des conditions financières pour la satisfaction de certains besoins sur
la réussite de ces étudiants. Toutefois, en ce qui concerne le
sexe, nous avons plutôt obtenu qu'en situation d'exercice d'une
activité économique, les étudiants réussissent
mieux que les étudiantes.
6.2.2- Les facteurs liés aux études et
aux caractéristiques de l'activité exercée et la
réussite des étudiants
La part des facteurs liés aux études ainsi
qu'aux caractéristiques de l'activité économique
exercée par les étudiants a également été
prise en compte dans la présente recherche. Il nous est paru important
de nous intéresser à l'implication de l'étudiant dans ses
études qui est aussi un élément déterminant dans la
réussite de tout étudiant, qu'il exerce ou non une
activité économique. De même, les influences directes de
l'activité exercée sur l'étudiant en relation avec sa
réussite ne peuvent pas être négligées. Cette
rubrique nous permet de porter un regard sur les résultats auxquels nous
sommes parvenus en nous appuyant sur les travaux qui ont abordé la
question en relevant la contribution de ces éléments sur la
réussite des étudiants.
Nous avons relevé que pour les étudiants qui
exercent une activité économique, se conformer à certaines
exigences liées aux études a un effet bénéfique sur
leur réussite. De
271
ce fait, nos résultats ont montré que ceux
d'entre eux qui étudient souvent (mais pas quotidiennement), qui font
des recherches sur internet, qui (dans une certaine mesure) font des recherches
en bibliothèque et qui sont assidus au cours ont un effet positif sur
leur réussite. Dans ses travaux, Fantin (2012) a démontré
que l'habitude de la lecture ou de la fréquentation de la
bibliothèque apporte un bénéfice à
l'étudiant, même quand il exerce une activité
économique. Les résultats auxquels cet auteur est parvenu
rejoignent ceux que nous avons obtenus, étant donné que les
étudiants qui lisent souvent leur cours, ainsi que ceux qui font des
recherches sur internet ou en bibliothèque en situation d'exercice
d'activité économique réussissent mieux.
Lassarre et al. (2014) ont également
évoqué l'importance du travail personnel de l'étudiant
dans sa réussite. Selon eux, les étudiants qui ont plus de
chances de réussir sont ceux qui font davantage de fiches de lecture.
Mais au-delà de cela, c'est la mise en oeuvre de telles méthodes
d'apprentissage tout au long de l'année qui favorise
véritablement la réussite aux examens. Ainsi, durant une
année académique, la régularité dans le travail est
un facteur de réussite. Toutefois, en fin d'année, c'est
également une plus grande motivation face aux examens qui favorise la
réussite universitaire. L'intensité de cette énergie
motivationnelle influence les pratiques d'apprentissage. La capacité de
l'étudiant à faire face au stress est aussi déterminante
(Lassarre et al., 2014). Ces auteurs ont mis l'accent sur un
élément spécifique dans l'implication personnelle de
l'étudiant dans ses études, notamment les fiches de lectures.
Nous ne nous sommes pas, pour notre part, intéressé à cet
aspect relevant de la participation de l'étudiant à sa formation,
toutefois, les résultats de ces auteurs et les nôtres se
rejoignent sur l'importance du travail personnel de l'étudiant en
situation d'exercice d'activité économique. La
régularité de l'étudiant dans cette implication est
également à considérer.
Par rapport aux caractéristiques de l'activité
économique exercée par les étudiants, un aspect est
souvent ressorti : il s'agit du temps que l'étudiant qui travaille
investit dans son activité. Plus l'étudiant s'investit dans
l'activité qu'il exerce, moins il a de temps à
272
consacrer à ses études. En ce sens, dans ses
travaux, Franke (2003) a montré que plus le temps consacré
à l'activité rémunérée est important
(au-delà de 15, 20 voire 25 heures par semaine), plus la réussite
de l'étudiant est compromise. Pour notre part, nous avons pris en compte
le nombre de jours de même que le nombre d'heures de travail durant la
semaine. Il s'est avéré que les étudiants qui ont une
activité occasionnelle ou qui ont une activité qui leur prend 1
à 2 jours et qui y consacrent moins de 15 heures par semaine, sont ceux
qui réussissent mieux. Le niveau d'investissement en termes de temps
(nombre de jours) chez ces étudiants est moindre par rapport à
ceux qui ont plusieurs jours et plus de 15 heures d'activité, ce qui
rejoint les travaux qui ont mis l'accent sur le nombre d'heures de travail,
notamment ceux de Franke (2003) qui considèrent aussi le
dépassement du seuil de 15 heures de travail par semaine comme pouvant
freiner la réussite de l'étudiant.
Toutefois, la seule considération du temps investi dans
l'activité n'est pas suffisante : l'absence de prise en compte de
l'endogénéité potentielle de la situation de cumul peut
constituer un facteur de biais, du point de vue de Beffy et al. (2009). Pour
ces auteurs, il faut aller au-delà des 16 heures de travail et prendre
en compte le fait que les étudiants qui choisissent d'exercer une
activité économique s'arment de la détermination, de la
motivation nécessaire pour réussir. De ce fait, pour eux,
l'élément temps n'est pas tant déterminant dans la
réussite des étudiants qui exercent une activité
économique. Ces dispositions personnelles sont pour ces étudiants
le fondement qui favorise leur réussite par rapport à ceux qui
n'exercent pas d'activité économique. Dans notre recherche,
l'aspect motivation peut s'entrevoir à travers la
persévérance de ces étudiants qui n'abandonnent pas les
études, malgré que plusieurs d'entre eux se prenaient en charge
depuis le secondaire grâce à l'exercice d'une activité
économique, leur assiduité aux cours, la réalisation de
recherches sur internet, en bibliothèque et aussi la
régularité dans la lecture de leur cours.
273
Par rapport au lien entre l'activité économique
et la formation reçue, nos résultats rejoignent ceux de Lassarre
et al. (2003) pour qui les emplois intermittents, même
éloignés des études sont formateurs ; ils incitent le
jeune à organiser son travail, à mieux gérer son temps et
en fin de compte, il y a des répercussions positives sur le travail
universitaire de ces étudiants ; même n'ayant pas de lien avec
leur formation les activités économiques exercées par les
étudiants n'ont pas d'influence négative sur leur
réussite. Le travail étudiant entretient l'estime de soi, ce qui
est favorable à la réussite de ceux qui en font le choix. Viau
(2006) ou encore Galand (2004) sont également parvenus aux mêmes
résultats, car pour eux, ce sont les dispositions personnelles de
l'étudiant qui sont à prendre en compte dans sa réussite.
Les résultats que nous avons obtenus montrent également que ce ne
sont pas les étudiants dont l'activité est en lien avec la
formation qui réussissent le mieux. Toutefois, ces résultats sont
à limiter aux étudiants des établissements pris en compte
dans le cadre de notre recherche, parce que les établissements dont la
formation exige des emplois ou des stages pratiques (domaine des sciences de la
santé par exemple) n'ont pas été considérés
pour mettre en lien leur réalité avec la réussite de leurs
études.
Pour ce qui est de l'influence de l'implication de
l'étudiant dans les activités liées à ses
études et des caractéristiques de l'activité
économique, nous avons relevé dans la littérature des
points de similitudes avec les résultats que nous avons obtenus et aussi
des divergences avec d'autres travaux. Ces divergences peuvent être
liées au contexte et au cadre institutionnel dans lequel s'est
déroulée cette recherche. On peut, par exemple, comprendre que du
point de vue de la motivation, les étudiants qui arrivent à
l'Université de Lomé et qui se retrouvent obligés
d'exercer une activité économique (à moins de trouver un
travail qui leur apporte une rémunération importante) parfois
couplée avec une situation extrêmement précaire sur le plan
financier, soient déterminés à aller au bout de leurs
études pour obtenir un diplôme universitaire qui leur permettrait
d'entrevoir de meilleures perspectives sur le plan professionnel.
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