Les déterminants de la réussite des étudiants du grade licence de l’université de lomé exercant une activité économiquepar Kossi Kafui MOKLI Université de Lomé - Doctorat 2021 |
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHELa recherche de façon générale requiert de la rigueur afin d'aboutir à des résultats qui permettent d'expliquer ou de comprendre un phénomène. Pour cela il est essentiel d'adopter une démarche méthodologique. C'est à juste titre que Van Campenhoudt et al. (2017) ont déclaré à ce propos que : « Il importe avant tout que le chercheur soit capable de concevoir et de mettre en oeuvre un dispositif d'élucidation du réel, c'est-à-dire, dans son sens le plus large, une méthode de travail. » (Van Campenhoudt et al, 2017, p. 17). C'est dans l'optique de répondre à cette exigence que la méthodologie de cette recherche est conçue et présentée dans le présent chapitre. La structuration de ce chapitre nous amène tout d'abord à prendre connaissance du cadre physique et institutionnel dans lequel la recherche a été réalisée. Ensuite, la population ciblée a été présentée et enfin nous avons décrit comment les données ont été collectées et exploitées. 3.1- Cadre physique et institutionnel de la recherche et population cible La connaissance du milieu dans lequel se déroule une recherche est importante pour saisir la réalité dans ses divers aspects. Il est ici question de se familiariser avec le contexte institutionnel et la population auprès de laquelle cette recherche est entreprise. Le site de la recherche est de ce fait l'Université de Lomé et la population cible est constituée des étudiants du grade licence. Diverses raisons militent en faveur du choix de cette université. De prime abord, cette recherche est dans la continuité de celle que nous avions menée pour le compte du mémoire du Diplôme d'Etudes Approfondies et qui s'était limitée aux étudiants du département de sociologie (Mokli, 2010). Cette première recherche qui a permis d'étudier l'influence de l'exercice d'une activité économique sur la réussite des étudiants enquêtés, nous a amené à recentrer notre intérêt sur les facteurs de réussite de ces étudiants malgré les difficultés auxquelles ils sont confrontés. 114 Il est également question pour le compte de cette thèse d'élargir la recherche à d'autres établissements de l'UL, notamment ceux qui sont les plus concernés par ce phénomène. L'autre raison pour laquelle nous avons choisi l'UL pour cette recherche est que cette université a une histoire qui date de cinquante ans. Toutefois, malgré cette histoire, il y a toujours un besoin de réaliser des recherches la concernant, notamment dans le domaine des sciences de l'éducation. Il s'agit donc de contribuer à fournir une documentation sur des questions importantes telles que celles relatives à la réussite des étudiants au sein de cette université. Provenant encore en grand nombre des diverses régions du pays, en partie du fait de l'inexistence de certaines formations à l'Université de Kara (la deuxième université publique du pays) les étudiants sont davantage soumis aux difficultés socioéconomiques surtout avec le coût de la vie qui est relativement élevé à Lomé par rapport aux autres villes du Togo. Nous avons ainsi la possibilité d'apprécier l'ampleur du phénomène dans ses aspects les plus variés, mais aussi au sein d'une population plus élargie. Enfin, nous pouvons dire que notre proximité géographique par rapport à l'UL est également une des raisons de ce choix. Le terrain et la population d'étude ayant été choisis, nous nous proposons ici de les présenter dans les divers aspects qui puissent permettre de les connaitre davantage et d'arriver à une meilleure compréhension du phénomène étudié. 3.1.1- Présentation de l'Université de Lomé a- Le cadre physique de l'Université de Lomé Créée par décret No 70-156/PR du 14 septembre 1970 (UB, 1990), l'Université de Lomé, autrefois dénommée Université du Bénin, est la première institution d'enseignement supérieur du Togo du point de vue de l'ancienneté et de l'effectif d'étudiants qu'elle accueille. Elle est née de la volonté des autorités du pays de se doter d'une institution d'enseignement supérieur qui forme les citoyens dans divers domaines et non plus seulement dans un seul domaine comme c'était le cas avec l'Institut Supérieur du Bénin (Agbobli, 2004). À l'époque, un espace d'une superficie de 300 hectares a alors été acquis 115 pour installer cette université. Aujourd'hui, le domaine l'UL couvre une superficie de 248 hectares (15 hectares ayant été amputés pour l'installation des sociétés et services tels que Togo-Cellulaire, LONATO, CNSS, etc. et 37 hectares rétrocédés aux propriétaires terriens : Université de Lomé, 2017). La situation géographique de l'Université de Lomé montre qu'elle est installée en bordure du boulevard Gnassingbé Eyadema ( www.univ-lome.tg) en face de la résidence du Bénin, des cités de l'OUA et de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique. S'étirant sur une longueur d'environ 2 km (Buan & Batard, 2014), l'UL, de par sa structure, est constituée de deux blocs spatiaux : le campus sud et le campus nord. Au campus sud, on retrouve la majorité des établissements (CFC, CIC/CAFMICRO, EAM, ENSI, ESA, ESAAd, ESTBA, FDD, FDS, FLLA, INSE, ISICA, IUT-G), mais aussi des services centraux comme la Direction des Affaires Académiques et de la Scolarité (DAAS), la Direction de la Bibliothèque et des Archives de l'Université de Lomé (DBA-UL) et le Centre des OEuvres Universitaires de Lomé (COUL). Le campus nord se situe, comme son nom l'indique, dans la partie nord de l'université. La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) et la Faculté des Sciences de l'Homme et de la Société (FSHS) ainsi que la Direction des Ressources Humaines (DRH) et la Direction de la Recherche et de l'Innovation (DRI) y sont installées. Depuis au moins une décennie, des infrastructures de cours de plus grande capacité d'accueil (amphis 1000, 1500, bloc polyvalent) sont construites afin de favoriser l'accès de tous les étudiants aux salles surtout dans les facultés, où les effectifs des étudiants sont importants aux semestres 1 et 2 s'y déroulent. Entre le campus nord et le campus sud se trouve le Centre Hospitalier Universitaire du Campus (CHU Campus) qui est l'une des plus grandes structures de soins de la ville de Lomé. Souvent, les étudiants de certaines facultés font des va-et-vient entre le campus nord et le campus sud pour suivre les cours, ceux-ci n'ayant pas des salles fixes pour tous les cours. 116 En dehors des bâtiments administratifs des facultés, des écoles, des instituts, des centres, des services centraux, des amphithéâtres et des résidences universitaires (six au total, dont trois au campus sud et trois au campus nord), un restaurant universitaire et d'autres lieux de restauration (espaces de restauration et marché Gayibor) sont également construits sur le campus de l'UL. Les autres services de cette institution notamment la Présidence, la Direction de la Gestion du Domaine universitaire (DGDU), la Direction de l'Information, des Relations Extérieures et de la Coopération et des Prestations de Services (DIRECOOPS) et la Direction de la Planification et de la Prospective (DPP) sont installés en dehors du campus. b- L'organisation administrative et pédagogique de l'UL L'Université de Lomé est un établissement d'enseignement qui regroupe à la fois les établissements qui sont chargés de la formation des étudiants et des structures qui remplissent des tâches relatives au fonctionnement de l'université (Université de Lomé, 2009). Au fil des années, l'organisation pédagogique et administrative de l'UL a connu des réaménagements. Sur le plan administratif et du point de vue de son organisation hiérarchique, cette institution est dotée d'un Conseil de l'université, d'une Présidence, des facultés, des écoles, des instituts, des centres et des services centraux (cf. loi No97-14 portant statuts des universités du Togo, modifiée par la loi No2000-002 et la loi No2006-004). Le Conseil de l'université est l'organe qui assure l'exécution des options pédagogiques définies par le conseil de l'enseignement supérieur (loi No97-14 portant statuts des Universités du Togo). Pour l'UL, cet organe est l'instance de prise de décisions. Quant au Président de l'UL, il dirige l'institution et ses services pédagogiques, administratifs et techniques. Il est assisté par deux vice-présidents. Les facultés, les écoles, les instituts et les centres d'une part et les services centraux d'autre part sont respectivement les structures d'exécution des activités pédagogiques et administratives. Les établissements de l'UL ont la charge de dispenser l'enseignement 117 aux étudiants, chacun dans son domaine. Mais ils sont tenus d'assurer leur enseignement dans le cadre de la politique d'éducation et de formation telle que voulue par le gouvernement. L'UL est par ailleurs dotée d'un conseil de discipline qui statue sur les fautes disciplinaires commises d'une part par son personnel (personnel enseignement et de recherche et personnel administratif technique et de service) et d'autre part, par les étudiants. D'autres commissions spécialisées sont également mises en place pour traiter de questions spécifiques : il s'agit entre autres des commissions du budget et des finances, de la prévision et des structures, des relations intérieures, de la documentation scientifique et technique, etc. c- Les établissements et la formation en licence à l'UL Les établissements qui assurent la formation des étudiants de l'UL ont assez évolué dans le temps. De quatre (04) écoles en 1970, ils sont passés aujourd'hui à seize (16), soit six (06) facultés (FASEG, FDD, FDS, FLLA, FSHS, FSS), cinq (05) écoles (EAM, ENSI, ESA, ESTBA, ESAAd), trois (03) instituts (INSE, ISICA, IUT-G) et deux (02) centres (CFC et CIC). Pour ce qui est du CFC, il assure essentiellement la formation des professionnels en cours du soir. Depuis 2009, la formation à l'UL est délivrée dans le cadre du système Licence, Master, Doctorat (LMD) afin de répondre aux exigences actuelles du système d'enseignement supérieur. Le système LMD est un système d'enseignement instauré dans les universités européennes dans le cadre du processus de Bologne. Ce système tout en s'inspirant du modèle nord-américain (Bachelor, Master, PhD : BMP), s'inscrit dans la logique d'adapter les formations aux réalités du marché du travail, mais aussi au contexte de la mondialisation où la concurrence est rude, en l'occurrence dans le monde de l'enseignement supérieur. Les universités francophones d'Afrique subsaharienne, loin de se mettre en marge des transformations qui interviennent dans la formation universitaire, se sont résolues à emboiter le pas aux universités européennes en adaptant 118 progressivement leurs formations au système LMD. C'est ainsi que depuis 2005, l'Université de Lomé, au côté d'autres universités réunies au sein du Réseau pour l'Excellence de l'Enseignement Supérieur en Afrique de l'Ouest (REESAO), est entrée dans le processus devant conduire à l'instauration définitive du système LMD. Ce n'est qu'en septembre 2009, au vu des progrès réalisés, que la décision a été prise de basculer totalement dans le système LMD pour ce qui concerne le grade licence (DRPI, 2010). Dans le cadre du système LMD, l'année académique, à l'UL, est subdivisée en deux (02) semestres (Harmattan et Mousson). Chaque semestre représente seize (16) semaines d'activités, soit douze (12) semaines de cours et quatre (04) semaines d'examens (Université de Lomé, 2014, p. 7). Les unités d'enseignement ont une valeur qui est exprimée en crédits. À l'UL, un (01) crédit représente vingt (20) heures de charges de travail pour l'étudiant, soit douze (12) heures d'enseignement et huit (08) heures de travail personnel (Université de Lomé, 2014, p. 7). Pour chaque semestre, l'étudiant est tenu de capitaliser trente (30) crédits. Pour obtenir la licence, l'étudiant doit alors capitaliser 180 crédits en six (06) semestres (semestres 1, 2, 3, 4, 5 et 6). Par ailleurs, pour le master, il doit capitaliser 120 crédits en quatre (04) semestres et pour le doctorat, l'étudiant est tenu de capitaliser 180 crédits en six (06) semestres. La formation à l'UL est délivrée dans huit (8) domaines selon les disciplines et les champs d'application. Certains établissements, à travers leurs filières, se retrouvent dans plus d'un domaine de formation (tableau 13). Les formations données sont soit à option professionnelle, soit à option recherche. Les formations de type professionnel préparent l'étudiant à être immédiatement opérationnel sur le marché du travail, alors que celles orientées vers la recherche sont davantage tournées vers une carrière de recherche. Tous les établissements de l'UL ne sont pas dotés des deux types de formation, mais progressivement, ceux-ci se mettent en place. 119 Tableau 13 : Récapitulatif des domaines de formation à l'Université de Lomé
120 Domaine
121 Domaine
Source : http://www.daas.univ-lome.tg/offresForma.php du 27/02/2017 Les établissements de formation (facultés, écoles, instituts et centre) que compte l'UL sont ainsi repartis selon les domaines et les parcours dans lesquels le contenu de leurs enseignements s'inscrit. Les diplômes délivrés à l'issue des formations dans les parcours sont soit à caractère professionnel, soit à caractère fondamental. 3.2- La population 3.2.1- Composition de la population Cette recherche concerne les étudiants du grade licence de l'Université de Lomé, qui ont déjà fait au moins une année (les deux premiers semestres). Il s'agit donc des étudiants qui sont inscrits en semestre 3 ou 4 et 5 ou 67 et qui sont censés avoir déjà capitalisé au moins soixante (60) crédits. En effet, ces étudiants ayant déjà été soumis à des évaluations, nous avons la possibilité d'apprécier leurs performances à travers les résultats qu'ils ont obtenus. De façon précise, les étudiants ciblés sont ceux des établissements où le phénomène étudié, c'est-à-dire l'exercice d'une activité économique parallèlement aux études, est le plus observé, ou encore les établissements dans lesquels les étudiants ont davantage de liberté pour ce cumul. Sur cette base, le choix des établissements s'est fait à 7 L'inscription pour le compte d'une année académique prend en compte les 2 semestres : harmattan pour les semestres (semestres 3 et 5) impairs et mousson pour les semestres pairs (semestres 4 et 6). 122 partir des données de l'enquête exploratoire que nous avons réalisée (tableau 14). L'une des difficultés de cette recherche est l'absence de données en ce qui concerne l'exercice d'activités économiques à l'Université de Lomé. Il a donc été question pour nous de réaliser cette enquête exploratoire auprès de certains étudiants choisis de façon raisonnée. Pour cela, nous nous sommes rendu dans les salles de cours, où nous avons demandé aux étudiants qui exercent une activité économique de lever la main et à ceux qui n'exercent pas d'activité économique de faire pareil. Sur cette base nous avons déterminé les proportions pour chaque catégorie et distribué les questionnaires d'enquête exploratoire à certains étudiants choisis au hasard en tenant compte des proportions de chaque groupe. Cet exercice a concerné tous les établissements des huit (8) domaines de formation que compte l'UL. Trois cent vingt (320) étudiants ont ainsi été pris en compte pour cette enquête exploratoire, comme on peut le voir dans le tableau 14. 123 Tableau 14 : Répartition des étudiants selon le domaine de formation et l'exercice d'une activité économique
Source : Mokli, données d'enquête exploratoire, décembre 2016 À partir de l'enquête exploratoire que nous avons réalisée, nous avons une vue globale permettant d'avoir un repère sur l'ampleur de l'exercice d'une activité économique dans chacun de ces domaines. Il ressort en effet que les domaines de formation les plus concernés par l'exercice d'activités économiques sont : les sciences de l'homme et de la société (55,7%), les lettres, langues et arts (45,7%), les sciences économiques et de gestion (45%), les sciences juridiques, politiques et de l'administration (40%), les sciences de l'éducation et de la formation (40%) et les sciences et technologies (36,2%). Il faut également noter qu'au sein de chacun de ces domaines de formation, les écoles, instituts et centre sont moins concernés par cette réalité. Pour le compte de cette recherche, nous avons choisi de nous intéresser aux domaines de formation dans lesquels le phénomène existe à une proportion relativement importante. Ainsi les domaines suivants sont 124 retenus : les sciences de l'homme et de la société, les lettres, langues et arts, les sciences juridiques, politiques et de l'administration, les sciences économiques et de gestion, et les sciences et technologies (tableau 15). Tableau 15 : Répartition des établissements et des parcours ciblés par domaine de formation
Source : Mokli, données d'enquête exploratoire, décembre 2016 125 L'exercice d'une activité économique parallèlement aux études est moins répandu dans les autres établissements, notamment les écoles et instituts. La situation socioéconomique plus ou moins stable des étudiants de ces établissements et surtout les contraintes de présence au cours et l'intensité des cours pourraient expliquer qu'il y en ait peu d'entre eux qui exercent une activité économique. En sciences de l'éducation et de la formation, dont les étudiants relèvent de l'INSE, il faut dire que ce sont généralement des étudiants qui ont déjà effectué le parcours licence dans un autre établissement et qui s'y inscrivent pour consolider leur formation. Ce sont parfois des étudiants qui ont une profession plus ou moins stable. Cette catégorie d'étudiants nous intéresse moins. Cette population est diversement composée et présente de ce fait plusieurs caractéristiques. Au total, l'effectif de la population concernée par cette recherche au regard des établissements choisis est de 44440 étudiants. Il s'agit de la population des étudiants inscrits en semestre 3 ou 4 et 5 ou 6 au sein des établissements retenus. Le tableau 16 donne la répartition de cette population par établissement. Tableau 16 : Répartition de la population cible par faculté en 2016-2017
Source : Statistiques de la DAAS, janvier 2017 Bien que ne couvrant pas tous les étudiants de l'Université de Lomé, la diversité des étudiants de notre population se trouve ainsi d'une part par rapport à leur appartenance à différents établissements (facultés) et par conséquent à différents parcours de formation ; d'autre part, elle se répartit en deux (02) catégories : les étudiants qui exercent une activité économique et les étudiants qui n'exercent pas d'activité économique. Le troisième niveau auquel se répartit cette population est celui des semestres : les étudiants 126 de deux niveaux qui se retrouvent aux semestres 3 ou 4 et 5 ou 6 (selon qu'on est en semestre harmattan ou mousson). Si de façon globale nous avons les effectifs de la population par établissement, il est moins aisé d'avoir très exactement la proportion des étudiants qui exercent une activité économique. Nous pouvons seulement avancer qu'une proportion importante d'étudiants exerce une activité économique à l'UL. À titre d'exemple, il a été relevé que 51,3% d'étudiants enquêtés au département de sociologie exercent une activité économique (Mokli, 2010). À l'échelle de l'UL, au vu des données de notre enquête exploratoire, le phénomène est davantage présent dans certains établissements que dans d'autres. En ce qui concerne la répartition par semestre, beaucoup d'étudiants se retrouvent généralement à cheval entre deux et même trois semestres, parce qu'ils ont des crédits à obtenir dans les semestres antérieurs. Cela est dû à la possibilité qu'ils ont de suivre les cours des UE des autres semestres où ils ont des crédits à obtenir. Au cours d'une année académique donnée et pour le même semestre (harmattan par exemple), on retrouve des étudiants inscrits à la fois aux différents niveaux (semestre 1, 3 voire 5). Ainsi dans un semestre donné, il y a les étudiants qui s'y inscrivent pour la première fois et ceux qui reviennent s'y inscrire au moins pour la deuxième fois, tout en étant inscrits à un semestre supérieur. Dans les faits, les effectifs dans les différents semestres sont gonflés par ceux qui ne s'inscrivent pas pour leur première fois. Les différentes données à notre disposition sur la population sont en fait les fondements qui nous permettent de choisir les étudiants auprès desquels la collecte des données a été réalisée. 3.2.2- L'échantillonnage Prenant en compte la population cible que représente l'ensemble des étudiants du grade Licence de l'UL nous avons, à partir de l'enquête exploratoire, déterminé la population source au sein de laquelle nous avons sélectionné un échantillon auprès duquel la collecte de données a été réalisée. 127 La population source de cette recherche est à la fois dense (44440 étudiants à la date du 17 janvier 2017) et variée. Il s'agit des étudiants des parcours licence des établissements dans lesquels l'exercice d'une activité économique est le plus fréquent (FASEG, FDD, FDS, FLLA et FSHS). Nous avons opté pour le choix qui nous a paru le plus approprié afin de sélectionner les étudiants de cette population, auprès desquels la collecte des données a été réalisée. Quand bien même une enquête exploratoire a été réalisée, nous devons signaler que cette population ne nous a pas livré un certain nombre d'informations précises : nous ne disposons pas en réalité de la répartition des étudiants selon leur milieu socioéconomique d'appartenance et surtout de leur répartition selon qu'ils exercent ou non une activité économique. En clair, bien que l'enquête exploratoire nous ait permis de cibler les établissements où les étudiants ont le plus souvent tendance à exercer une activité économique, la proportion exacte d'étudiants concernés par ce phénomène reste à être déterminée. Ainsi, au vu des caractéristiques de la population et des informations disponibles, nous avons opté pour une étude de cas. La proportion des étudiants concernés par le phénomène étudié n'étant pas connue nous avons adopté un échantillonnage non probabiliste, précisément un échantillonnage par quotas en ce sens que nous avons déterminé pour l'ensemble des étudiants à enquêter un quota. Nous avons ainsi, du fait de la taille importante de la population, choisi un échantillon de 720 étudiants à enquêter, ce qui correspond à une proportion de 1,62% de la population source. En prenant en compte les parcours qui se retrouvent au niveau de chaque établissement choisi (tableau 15) et les semestres auxquels les étudiants sont inscrits, nous avons également déterminé des quotas que nous avons enquêtés. À l'intérieur des parcours également, nous avons choisi des quotas en tenant compte de l'effectif de chaque parcours. Ainsi, selon la proportion d'étudiants dans un parcours, 20 (pour les parcours qui n'accueillent pas beaucoup d'étudiants : moins de 300 étudiants) ou 40 (pour les parcours à forte concentration d'étudiants : 300 étudiants et plus). Pour les parcours à faibles effectifs, nous avons retenu 10 étudiants en semestre 3 ou 4 et 10 étudiants en semestre 5 ou 6. Pour les parcours à 128 grands effectifs, 20 étudiants ont été retenus par niveau. Pour l'ensemble des parcours concernés, 720 étudiants ont ainsi été touchés par la collecte des données quantitatives. A tous les niveaux, nous avons enquêté autant d'étudiants qui exercent une activité économique que d'étudiants qui n'exercent pas d'activité économique (soit 360 pour chacune des deux catégories d'étudiants). Pour identifier les enquêtés, nous les avons retrouvés sur les lieux de cours, à la sortie ou avant le démarrage des cours et à différents endroits sur le campus de l'Université de Lomé (reposoirs, près du restaurant universitaire, des espaces de restauration, des cités universitaires, etc.). Nous avons pris soin de recueillir certaines informations auprès des étudiants choisis au hasard avant de leur soumettre le questionnaire d'entretien. Il s'est agi entre autres d'informations qui nous ont permis de déterminer si l'étudiant exerce ou non une activité économique, son parcours de formation ainsi que le semestre auquel il est inscrit. 3.3- Collecte des données En vue de cerner notre objet de recherche et de parvenir à des résultats qui aient un fondement scientifique, il est essentiel de procéder à la collecte des données sur le terrain. La nature des données à utiliser, les instruments ayant servi à leur collecte doivent être clairement déterminés afin de pouvoir comprendre le phénomène étudié. Ainsi cette section prend en compte la collecte des données, les instruments utilisés pour cette collecte. 3.3.1- Démarche utilisée La démarche adoptée en vue d'accéder aux informations nécessaires à la compréhension du phénomène étudié, est fondée sur les approches quantitative et qualitative. Cette recherche s'intéressant à la réussite des étudiants qui exercent une activité économique, nous avons d'une part choisi la collecte de données chiffrées afin de pouvoir analyser celles-ci sur la base de la mise en corrélation des différentes variables identifiées. En 129 dehors de faire une description statistique de ces données, il s'est agi surtout de rechercher les liens de causalité entre les variables choisies. Comme l'a souligné Aubin-Auger (2008), l'approche qualitative n'est pas en opposition avec celle quantitative, mais il y a une complémentarité entre les deux approches. Pour nous, opter pour cette approche, c'est recueillir des informations à exploiter de façon à consolider ou appuyer les données quantitatives. Il a été ainsi question de recueillir des données verbales qui ont été exploitées pour l'analyse et l'interprétation des résultats de cette recherche. La collecte de ces données a été possible à travers des entretiens individuels qui nous ont permis de mieux comprendre les conditions de réussite des étudiants ciblés. 3.3.2- Instruments et déroulement de la collecte des données La collecte des données auprès des étudiants s'est faite à travers les étapes de l'enquête exploratoire et de l'enquête auprès de l'échantillon sélectionné. Les instruments utilisés ainsi que leur déroulement sont présentés dans cette sous-section. a- Enquête exploratoire Dans la démarche méthodologique de cette recherche, nous avons été amené à réaliser une enquête exploratoire en tant qu'étape importante pour une meilleure maîtrise de la réalité sur le terrain. Elle nous a permis, comme le conçoit Durand (2009)8, de mieux connaitre la population concernée par le phénomène étudié. Pour notre part, nous avons opté pour l'enquête exploratoire à cause du manque de certaines informations et surtout de données empiriques sur le phénomène du travail des étudiants à l'Université de Lomé. De ce fait elle a été réalisée pour collecter des informations et des données qui ne nous ont pas été accessibles, à travers la documentation. De façon concrète, elle a permis d'appréhender les conditions dans lesquelles les étudiants poursuivent les études, surtout ceux qui viennent des familles démunies et qui généralement optent pour des activités économiques. L'enquête exploratoire nous a ainsi permis de mieux cerner le problème et 8 https://www.webdepot.umontreal.ca/Enseignement/SOCIO/Intranet/Sondage/public/textes/preenq.pdf 130 construire l'objet d'étude. A cette fin, nous avons, d'une part, réalisé des entretiens avec des responsables d'organisations de soutien aux étudiants nécessiteux, notamment l'Association des Etudiants Musulmans du Togo (AEMT) et le Centre Catholique Universitaire (CCU). Nous avons également recueilli des informations auprès des certains responsables du Centre des OEuvres Universitaires de Lomé (COUL) par rapport à la restauration, au logement et au soutien aux étudiants nécessiteux. Les informations reçues nous ont permis d'enrichir la problématique de la recherche. De façon globale, il a été question dans un premier temps de cerner l'environnement dans lequel les étudiants, notamment ceux démunis se retrouvent, les conditions dans lesquelles ils effectuent leurs études et les soutiens dont ils bénéficient pour pouvoir poursuivre leurs études. D'autre part, l'enquête exploratoire nous a été utile en ce qui concerne la définition de la population source. En effet, ne pouvant pas avoir des données sur la proportion d'étudiants concernés par l'exercice d'une activité économique à l'échelle de l'UL, il nous a paru nécessaire de réaliser une enquête exploratoire en vue de constituer une base sur laquelle nous fonder pour définir la population concernée par le phénomène. Cette enquête exploratoire nous a donc permis de nous rendre compte que l'exercice d'une activité économique parallèlement aux études existe réellement dans presque tous les établissements de l'UL. Toutefois, certains établissements sont davantage concernés que d'autre et nous avons pu identifier ces établissements grâce aux données collectées. Pour cela un questionnaire semi-fermé a été élaboré et administré à 320 étudiants choisis de façon raisonnée dans les différents établissements de l'UL. De par son contenu, ce questionnaire nous a permis de nous renseigner sur la situation socioéconomique et familiale des étudiants, leurs conditions d'études ainsi que sur le fait qu'ils exercent ou non une activité économique et la nature de l'activité exercée. Pour le compte de cette enquête exploratoire, nous avons considéré quatorze (14) établissements installés sur le campus universitaire de Lomé (seuls les étudiants de l'EAM n'ont pas été touchés). Afin de collecter les données, nous nous sommes rendu 131 dans les salles de cours où nous avons pris contact avec les délégués, qui nous ont aidé à identifier les étudiants à enquêter. Certains délégués se sont même rendus disponibles pour administrer les questionnaires. En vue de sélectionner les étudiants qui ont répondu au questionnaire, nous les avons identifiés dans les salles de cours, en ayant préalablement demandé ceux qui exercent une activité économique et ceux qui n'exercent pas d'activité économique. À partir de l'effectif relevé pour chaque groupe d'étudiants (ceux qui exercent une activité économique et ceux qui n'exercent pas d'activité économique) nous avons choisi de façon proportionnelle ceux à qui nous avons distribué les questionnaires. Les étudiants auxquels les questionnaires ont été remis les ont remplis eux-mêmes, parfois avec notre aide. Il faut tout de même noter que cette enquête exploratoire ne nous a pas permis d'avoir avec exactitude la proportion d'étudiants exerçant une activité économique dans chaque établissement. Elle a néanmoins eu le mérite de nous donner un aperçu de l'ampleur du phénomène dans les différents établissements. b- L'enquête Pour vérifier les réponses provisoires apportées à nos questions de recherche, une collecte de données a été réalisée auprès de l'échantillon d'étudiants sélectionné. À cette fin, nous avons élaboré un questionnaire comportant des questions fermées, semi-fermées, ouvertes et semi-ouvertes, que nous avons administré aux étudiants de cet échantillon, tant ceux qui exercent une activité économique, que ceux qui n'exercent pas d'activité économique au sein du même grade de formation (Licence). Le même questionnaire a été administré aux deux groupes d'étudiants, avec des filtres permettant à chaque catégorie d'enquêtés de répondre aux questions qui la concerne. Il s'agit d'un questionnaire structuré en quatre (4) parties qui nous a permis de collecter des informations sur les caractéristiques sociodémographiques et familiales des étudiants, les difficultés auxquelles ils font face en ce qui concerne leurs conditions de vie et d'études, sur l'activité économique qu'ils exercent et sur leur parcours universitaire. 132 Pour collecter les informations à partir des questionnaires, une équipe d'agents de collecte a été constituée. Ceux-ci après avoir été formés à l'administration du questionnaire, ont été chargés de collecter les données auprès des étudiants de l'échantillon d'enquête. Ils ont été répartis par établissement et le nombre d'enquêteurs affectés à un établissement dépendait de la taille de celui-ci. Ainsi par établissement, nous avons utilisé trois (3) à cinq (5) agents de collecte. Une équipe de quinze enquêteurs, composée d'étudiants en sciences sociales, formée à la collecte des données de la présente recherche a été mise à contribution pour administrer les questionnaires. Il a été question d'une administration indirecte des questionnaires. Cette collecte des données s'est déroulée durant le mois d'avril 2017 (les jours de cours ont été ciblés : lundi à samedi pour chaque semaine). Avant l'administration des questionnaires, des contacts préalables avec les responsables des différents établissements ont été pris en vue d'obtenir leur accord. Pour choisir les étudiants à enquêter, nous avons pris soin de leur demander certaines informations à la suite desquelles le questionnaire leur est administré. Il s'agissait de connaitre le semestre auquel ils sont inscrits, leur parcours, leur établissement et s'ils exercent ou non une activité économique. Pour un établissement donné ou un parcours donné, lorsque le quota prévu est atteint pour l'une ou l'autre catégorie, nous nous intéressons aux étudiants de la catégorie dont le quota n'est pas encore atteint. Il était question d'un choix raisonné des étudiants auxquels le questionnaire est administré. Les étudiants ont été abordés sur le campus à proximité des salles de cours, au niveau des cités universitaires, du restaurant universitaire, des espaces de restauration, des reposoirs, etc. Certains ont également été enquêtés dans les amphithéâtres, aux heures où ils n'ont pas cours. Dans ces cas, l'appui des délégués des différents établissements nous ont été nécessaire. En ce qui concerne le volet qualitatif de cette recherche, nous avons réalisé des entretiens individuels semi-directifs avec des étudiants et des enseignants. Afin d'assurer la collecte des données, nous avons utilisé un guide d'entretien semi-directif dont le contenu a été 133 adapté selon qu'il s'agit des enseignants ou des étudiants. Dans son contenu ce guide d'entretien a pris en compte pour chaque catégorie d'interlocuteur les conditions d'études des étudiants, l'exercice d'une activité économique et leur réussite malgré les conditions d'études difficiles et l'exercice d'une activité économique. Ces entretiens ont été réalisés durant le mois de mai 2017 avec l'aide de deux (2) étudiants doctorants, disposant d'une bonne expérience en matière de collecte de données qualitatives. Le choix des interlocuteurs s'est fait de façon raisonnée. Ainsi, dix (10) entretiens individuels ont été réalisés avec les étudiants venant des établissements ciblés, à raison de deux (2) par établissement (FASEG, FDD, FDS, FLLA, FSHS) ; ils ont eu lieu sur le campus aux heures libres des étudiants choisis. Quant aux enseignants, nous avons fait quatre entretiens individuels avec eux selon leur disponibilité. Durant les entretiens, nous avons principalement utilisé un enregistreur pour recueillir les informations, mais nous avons également fait des prises de note. 3.4- Exploitation des données collectées A l'issue de la collecte des données, il est nécessaire de traiter les informations reçues, en vue de présenter les résultats qui découlent de cette collecte. Cette étape nous a permis de traduire de façon claire la réalité observée sur le terrain. Le traitement a concerné aussi bien les données quantitatives que qualitatives. 3.4.1- Traitement des données Les données quantitatives collectées au cours de l'enquête sur le terrain ont été traitées à l'aide du logiciel de traitement des données, SPSS. À cette fin, nous avons rassemblé les questionnaires qui ont été remplis. Les questionnaires ayant été préalablement codés, dans le logiciel, l'ensemble des caractéristiques de chaque question a été introduit. Ce logiciel nous a permis de dépouiller les informations collectées et de produire les tableaux destinés à exposer les résultats de l'enquête. Des tableaux croisés ont été élaborés pour présenter les réponses collectées. La particularité de ces tableaux est qu'elles intègrent trois (03) variables, notamment deux variables indépendantes et la variable dépendante. Il 134 a été question de mettre en relation le fait d'exercer une activité économique et une autre variable relative aux caractéristiques sociodémographiques et au milieu social d'origine, aux conditions d'études, au respect des exigences liées aux études et aux caractéristiques liées à l'activité exercée dans l'optique de mettre en exergue leur influence soit sur l'obtention des crédits par les étudiants, soit sur le nombre de crédits restant à obtenir. Dès lors, chacun des tableaux a fait l'objet d'une analyse afin de relever les différentes tendances relatives au phénomène étudié. Quant aux données qualitatives, nous avons procédé à la transcription des informations recueillies auprès de chaque interlocuteur à partir des enregistrements faits et des prises de note. Ces informations ont ensuite été l'objet d'analyses qui nous ont permis de relever les propos les plus pertinents qui ont servi pour appuyer les analyses quantitatives. Des verbatims ont donc été utilisés dans l'analyse et dans l'interprétation des résultats. Ces verbatims nous ont surtout permis de comprendre la situation des étudiants, eu égard à leurs conditions d'études et aux déterminants qui contribuent réellement à leur réussite. Les verbatims retenus sont issus des recoupements faits entre les propos des différents interlocuteurs en vue de retenir les idées qui sont partagées par ceux-ci. 3.4.2- Analyse des données L'analyse des données collectées a consisté à présenter celles-ci tout en relevant les observations notables qui se dégagent et la compréhension qui en découle. Les tableaux élaborés à la suite de la collecte des données ont fait l'objet de ladite analyse. Il a surtout été question de relever les corrélations entre les différentes variables préalablement identifiées en vue de démontrer effectivement l'influence ou non de l'exercice d'une activité économique sur la réussite des étudiants de l'UL. 3.4.3- Plan d'analyse des données L'analyse des informations recueillies sur le terrain est structurée en quatre (04) parties conformément aux objectifs fixés pour la présente recherche. 135 Tout d'abord, il a été question de déterminer l'influence des caractéristiques sociodémographiques et familiales sur la réussite des étudiants lorsqu'ils exercent une activité économique. En ce sens, nous nous sommes intéressé aux indicateurs de ces caractéristiques, à la fois en ce qui concerne les étudiants qui exercent une activité que ceux qui n'en exercent pas. Cette rubrique nous a permis d'établir la corrélation entre le profil des deux catégories d'étudiants et la réussite à l'UL. Dans la deuxième partie de cette analyse, nous avons présenté l'influence des conditions de vie et d'études des deux catégories d'étudiants sur leur réussite. Cette partie prend en compte les difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants qui exercent une activité économique par rapport à leurs collègues qui n'exercent pas d'activité économique durant leur parcours universitaire. Il s'agit de difficultés relatives à leurs conditions de vie et d'études. Dans la troisième partie, nous avons pris en compte l'implication de l'étudiant dans ses études, grâce à son engagement dans les diverses activités qui s'y rapportent. L'influence de cette implication tant sur les étudiants qui exercent une activité économique que ceux qui n'exercent pas d'activité économique est examinée. Une quatrième partie est consacrée aux caractéristiques de l'activité exercée par les étudiants. Nous avons ainsi pris en compte les effets de l'activité exercée par les étudiants sur leur réussite. Cette partie nous a permis de relever les particularités liées aux activités exercées par les étudiants et leur influence en ce qui concerne la réussite de ces étudiants. 3.5- Difficultés Au cours de cette recherche, nous avons été confronté à des difficultés. La première est liée à la conciliation de notre activité professionnelle et le travail de recherche. A divers moments nous avons accusé du retard du fait des contraintes professionnelles. En ce qui concerne la question des activités rémunérées à l'Université de Lomé, il n'y a pas de données disponibles relatives à l'ampleur du phénomène dans ladite université. 136 L'impossibilité de disposer de ces données nous a conduit à réaliser une enquête exploratoire qui nous a permis d'identifier les établissements où le phénomène est le plus présent. Néanmoins, nous n'avons pas réussi à avoir à l'échelle de l'UL la proportion d'étudiants concernés par l'exercice d'une activité économique. Cette difficulté a donc orienté le choix de l'échantillonnage. Pour la collecte des données sur le terrain, nous avons fait face au refus de certains étudiants de répondre ou au non-retour de plusieurs questionnaires. Cette réalité ne nous a pas permis d'avoir une proportion rigoureuse des étudiants selon qu'ils exercent ou non une activité économique par établissement et par parcours de formation. 137 |
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