![]() |
Facteurs explicatifs de la faible adoption des biopesticides par les agriculteurs en ville de beni. cas des cultures maraichèrespar Jacques Aaron Katumbwe Bunda Institut supérieur de développement rural de Beni - Licence en planification 2022 |
CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA LITTERATURE ET HYPOTHESEII.1. Revue de la littérature Le développement de l'agriculture biologique nécessite plus d'efforts de la part des acteurs de développement à tous les niveaux géographiques ; les réponses trouvées à ce sujet par la science ainsi que les expériences sont variées et dépendent d'un chercheur à un autre. Au niveau internationale, les objectifs de développement durables (ODD) prônés par la communauté internationale, accordent une attention particulière à la nécessité de renforcer les moyens de productions agricoles utiles à tous dans le but de lutter contre la faimpar la promotion de l'agriculture durable, améliorer la nutrition à travers l'ODD 2, appuyer une gestion rationnelle des pesticides dans l'agriculture, la consommation et la production responsable à travers l'ODD 12. Au niveau national et provincial, le gouvernement congolais a mis en place le service de vulgarisation agricole, le service de quarantaine animale et végétale qui suffisent pour guider la promotion des bio-pesticides en RDC et au niveau locale, parmi plusieurs chercheurs qui ont déjà abordécette question de production des cultures / promotion de l'agriculture sous plusieurs facettes, nous en avons retenu certains en considérant leurs apports vis-à-vis de cette préoccupation, particulièrement : · MUHIWA SALEM (2017) dans son travail portant sur la problématique de la l'utilisation des techniques et pratiques agricoles inappropriées sur la gestion durable des exploitations agricoles en péripherie de Beni-ville, cas spécifique de cultures pérennes a révelé que 70% des agriculteurs songent moins à la protection des cultures contre divers ennemies et que la restitution des éléments nutritifs au sol demeure faible dans la pluplart d'exploitations agricoles : ce qui influence une production agrocole defavorable en ville Béni ; · Jean MUHINDO BAHAMBIRANA (2011) qui s'est interessé à l'analyse des attitudes de la population face aux ménaces phytosanitaires de la cultures d'ananas, en localité de MABOYA. Au terme de son étude, il a constaté que plus au moins 83,3% des champs d'ananas contractent des menaces phytosanitaires entre le jaunissement des feuilles et les pourritures des jeunes fruits et que l'incidence des attaques moyenne pour 20% des agriculteurs necessite les interventions d'une lutte intégrée. Pour y pallier, Il a proposé à la un projet de lutte contre les ménaces à la culture d'ananas, en localité de MABOYA ; · Benjamin KAMBALE NGUZA (2007) dans son étude sur la problématique de lutte chimique contre le mildiou de la tomate en territoire de Béni, a conclu que la protection de la culture de la tomate dans le territoire de Beni demeure précaire suite aux attaques à repetition du mildiou ; comme les agriculteus ne disposent pas de moyens neccessaires pour intervenir éfficacement contre cette maladie, ils accusent des grandes pertes dans leurs champs puisque la lutte chimique est la seule connue par ces derniers, les maladies de la tomates évoluent , augmentent leur resistance dans cette region et les insuffisances de connaissances des agriculteurs sur la protection des cultures aggrave en conséquence le problème de production de cette spéculation. La lecture de tous ces travaux montre que nos prédécesseurs s'étaient plus penchés sur les techniques et pratiques des cultures pérennes, les menaces et la lutte chimique contre les attaques de certaines cultures vivrières dans le souci de la gestion durable des exploitation agricoles et booster les productions agricoles de leurs milieux respectifs. Quant à notre recherche, sa démarcation se situe non seulement dans le temps et dans l'espace mais également, du point de vue de la préférence des agriculteurs sur la lutte contre les maladies et les ravageurs des plantes, particulièrement par pesticides chimiques en maraichage. II.2. Hypothèse de la rechercheLes premières perceptions que nous avons de ce travail, montrent qu'il se penche sur l'écodéveloppement c'est-à-dire un style de développement écologique convenable qui met en relation le milieu naturel, le contexte socio-économique et culturel. Cela implique que les populations cibles s'organisent, s'éduquent et participent activement pour mieux appréhender les possibilités spécifiques de leurs écosystèmesen vue de les valoriser de manière équilibrée, autonome et durable à l'aide des techniques appropriées conçues pour cette fin (Ignacy SAMIS, 1981, P 34). C'est à ce titre que J. GOFRAUX soutient que l'évolution progressive des mentalités vers la rationalité, rend les populations davantage attentives aux véritables causes qu'il faut combattre efficacement pour accélérer le processus de développement durable (1986, P63). Au regard de ces deux théories et de manière anticipative, notre hypothèse est formulée de la manière suinte : l'accompagnement technique insuffisant serait à la base du recours partiel des agriculteurs aux bios pesticides dans la lutte contre les maladies et les ravageurs des plantes maraichères, en ville de Beni. II.3. Identification des variables et leur conceptualisation a. Identification des variables Dans cette étude, nous considérons l'accompagnement technique insuffisant des agriculteurs par les services spécialisés de l'Etat et les organisations du secteur privé comme notre variable indépendante alors que l'utilisation partielle des bios pesticides dans la lutte contre les maladies et les ravageurs des plantes est la variable dépendante. Autrement dit, en accompagnant techniquement les agriculteurs, ils ne feront plus excessivement recours aux pesticides chimiques et de ce fait, ils auront contribué à la durabilité de leurs activités agricoles. Par ailleurs, sachant bien que dans toute activité entrepreneuriale on ne peut se contenter que de ce qu'on connait, l'insuffisance de connaissances , conséquente au faible accompagnement, est alors notre variable intermédiaire et partant de résultats de nos prédécesseurs, la prolifération des officines phytosanitaires dans le milieu et l'accès faciles aux produits chimiques est notre variable de contrôle b) Définition des concepts clés des variables · Lutte biologique : c'est l'action d'éradiquer des ravageurs des cultures ou des parasites des animaux par des produits biologique (Greet, 2015, p12). · Maladie de la plante : c'est tout état phénotypique anormal, présentant des symptômes anormaux inattendus et qui réduisent la croissance de la plante, sa productivité et son utilité dans l'alimentation (G. Dénis, 1994, p175). · Ravageurs des plantes : ce sont des organismes animaux appelés aussi prédateurs qui attaquent les plantes cultivées ou les récoltes stockées, en causant des grandes pertes aux agriculteurs. Ils peuvent être des bio-agresseurs, agents phyto-pathogènes, organismes microscopiques ou mauvaise herbes qui concurrencent les plantes cultivées (Jean Semal, 1989, p23O). · Officine phytosanitaire : c'est tout endroit où on conserve, distribue, vend et/ou prépare des produits phytosanitaires chimiques utilisés dans l'éradication des parasites des cultures ( www.wiktionnaire.org). · Connaissance insuffisante : selon le Robert, ce terme signifie être incomplet, avoir une déficience, incompétence ou une faible maitrise, perception, compréhension, savoir, sur quelque chose ( https://dictionnaire.lerobert.com). · Recours partiel : selon le Robert, ce terme signifie la mise en oeuvre ou l'usage incomplet, limité ou ne touchant qu'une petite partie d'un tout ( https://dictionnaire.lerobert.com). Dans le cadre de cette étude, ce terme signifie la faible utilisation des bios pesticides par les agriculteurs. · Phytosanitaire : c'est ce qui est relatif aux soins à donner aux végétaux (Robert 1,t 1990, P1429) ; dans le cadre de cette recherche, les produits phytosanitaires désignent l'ensemble des produits chimiques utilisés dans la prévention et la lutte cone des maladies des plantes. · Recours : selon LEWIKTIONNAIRE, ce mot signifie user ou utiliser une chose (www. WIKTIONNAIRE.org) ; dans le cadre de ce travail, ce mot signifie l'utilisation des produits chimiques dans la lutte et la prévention des maladies des plantes par les agriculteurs. · Accompagnement : ce mot signifie action d'accompagner, de surveiller et d'animer un groupe dont on a la responsabilité ( www.WIKTIONNAIRE.org); dans le cadre de cette recherche, ce mot signifie l'encadrement technique des agriculteurs dans la lutte biologique. · Prévention : c'est l'action de prévenir, la prise des mesures pour prévenir certains risques ( www.WIKTIONNAIRE.org); dans le cadre de cette recherche, ce mot signifie anticiper les maladies et les ravageurs dans les exploitations dans les buts de réduire les pertes de production. · Exploitation agricole : c'est une unité de production au sein de laquelle l'entrepreneur mobilise des ressources de natures diverses (Terre, travail, capital) et les combine dans des proportions variables pour obtenir les productions végétales et /ou animales et satisfaire ainsi ses besoins et intérêts (Ralph VUTSOPIRE, 2020, P7). Prolifération des officines phytosanitaires dans le milieu et l'accès faciles aux produits chimiques c) Schématisation des variables V.C V.I induit Recours partiel aux bios pesticides dans la lutte contre les maladies et les ravageurs des plantes maraichères Accompagnement technique insuffisant des agriculteurs par les services spécialisés de l'Etat et les organisations du secteur privé oeuvrant dans le domaine agricole. V.D Serait à la base
Favoriseraient Connaissances insuffisantes sur les bios pesticides Justifierait V. Inter
II.4. Cadre logique de la recherche
|
|