XII- CADRE THÉORIQUE
Le cadre théorique consiste à
énoncer certaines théories ainsi que des lois qui s'adaptent
à notre étude. Pour notre étude, nous avons retenu deux
théories :
1- La théorie de l'acteur
stratégique
C'est une théorie qui a été
élaborée par Michel Crozier et Erhad Frieberg au cours des
années 1970 part du constat suivant : étant donné
qu'on ne peut considérer que le jeu des acteurs soit
déterminé par la cohérence du système dans lequel
ils s'insèrent, ou par les contraintes environnementales, on doit
chercher en priorité à comprendre comment se construisent les
actions collectives à partir de comportements et d'intérêts
individuels parfois contradictoires. Au lieu de relier la stratégie
organisationnelle à un ensemble de facteurs externes, cette
théorie essaie de l'appréhender comme une élaboration
humaine, un système d'action concret.
Dans notre recherche, cette théorie est importante
et va nous permettre de mieux comprendre les stratégies individuelles
que développent les acteurs passifs et actifs dans le cadre de la
gestion des espaces verts municipaux et non pas sur la fonction de ces acteurs.
La gestion des espaces verts ne devrait pas se limiter uniquement sur les
rôles que doit jouer chaque acteur mais davantage sur les comportements,
les stratégies ou encore sur les techniques que ces derniers mettent sur
pied afin de mener une gestion rationnelle et pérenne des espaces
verts ; tout en sachant que chaque acteur dispose des atouts particuliers
pouvant participer à cette gestion. C'est donc dans cette mesure,
qu'à partir de cette théorie, nous avons élaboré
des guides d'entretien et des questionnaires d'enquête avec les acteurs
qui interviennent de façon active et passive à la gestion des
espaces verts municipaux de Yaoundé.
2- La théorie
systémique
On doit cette théorie à Ludwig Von
Bertallanffy qui, en 1968, a développé la théorie des
systèmes ou théorie systémique basée sur le
postulat selon lequel tout type de phénomène doit être
considéré comme un système, ou peut être
conceptualisé selon une logique de système, c'est-à-dire
comme un ensemble complexe d'interactions (Dutriaux, 2019).
Nous optons pour cette théorie dans notre
recherche car elle nous permet d'interpréter les relations entre les
hommes et les espaces verts de manière systémique ; pour
dire qu'il y a d'abord, en amont l'action de créer les espaces verts
municipaux par les hommes, les interactions entre espaces verts et les hommes
vont toutefois dépendre du comportement de hommes envers ces espaces
verts ce qui fait donnera lieu à des rétroactions positives ou
négatives toujours en fonction du comportement des hommes envers les
EVM ; si les hommes entretiennent les espaces verts c'est-à-dire
assurer la propreté de ceux-ci, la rétroaction sera positive et
donc les EV seront un cadre d'épanouissement des hommes. En revanche, en
entretenant mal les espaces verts municipaux, la rétroaction sera
négative et les espaces verts seront, à ce moment-là,
considérés comme des lieux néfastes, infects et dangereux
pour la santé des populations par exemple.
Les hommes qui créent les espaces verts
bénéficient de multiples services écosystémiques
que ceux-ci les offrent ; ces espaces verts constituent un cadre où
les hommes peuvent développer certaines activités, la prise des
photos par exemple du fait de la beauté du paysage. La théorie
systémique est, en effet, en accord avec la première loi de la
géographie.
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