IV.2.
Approche concernant l'apport positif des pratiques agricoles sur
l'environnement
Mc GRATH (1987) pense que les pratiques agricoles, loin
d'être une calamité pour les forêts, sont en
réalité une « stratégie de gestion des
ressources naturelles ». Mais il n'en est ainsi que sous certaines
conditions. BOSERUP (1965) par exemple montre que l'évolution des
systèmes agraires est fortement tributaire des variables
démographiques. Pour plusieurs auteurs (FAO,
1974 ;MOUTAPA,1974 ; OBAM, 2001), l'agriculture itinérante sur
brulis est un système agricole écologiquement acceptable car, ses
méthodes sont adaptées aux conditions naturelles de la
forêt tropicale, tant que la densité de la population et sa
pression restent faibles, et que la demande des vivres par les marchés
demeure négligeable.
Pour ROOSE R. (1993) la jachère a la capacité
de restituer la fertilité des sols pauvres. Christian Foret et Al vont
dans la même lancée en estimant que lorsqu'une baisse de rendement
du travail se fait sentir, on a recours à la jachère qui permet
d'assurer l'augmentation des éléments nutritifs et de
reconstituer les propriétés du sol. Cette jachère permet
également de lutter contre l'érosion.
Parlant du sarclage MAGALI CATHALA (2003) démontre
qu'il permet de sélectionner les mauvaises herbes, joue un rôle de
fertilisation et d'anti érosif. En effet, les mauvaises herbes
séchées et en décomposition sont ramenés au pied de
la plante, amassés en petits tas formant des micros reliefs ralentissant
l'écoulement des eaux lors des pluies. Selon DAET, le sarclage manuel
reste valable pour des cultures de faibles surfaces ou fragiles, mais devient
vite limité dès que la surface cultivée augmente ou que
les adventices s'accroissent par intensification des cultures.
CARRIERE (2002) parlant d'une autre pratique agricole qu'est
l'abattage sélectif, montre que cette dernière
accélère la régénération forestière
et permet également de rentabiliser au mieux les temps de
jachère. Grace à l'abattage sélectif, un choix
d'espèce est non seulement opéré pour permettre de
façonner la composition spécifique des forets, mais aussi de
maintenir un mode d'exploitation respectueux du milieu dans lequel l'homme est
le garant de la biodiversité.
L'agriculture selon la Direction Générale du
Développement et de l'Aménagement de la Faune du Québec,
peut cohabiter harmonieusement avec le milieu naturel et même contribuer
au maintien de la biodiversité de la flore
et de la faune sauvage.
|