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Impacts des dynamiques agricoles sur l'environnement de Melong


par Emile Roger MBOUNGUE
Université de Douala - Master 2 2021
  

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III.3. Délimitation épistémologique

Dans le contexte actuel où le monde est confronté à une crise économique, alimentaire et environnementale sans précédente accentuée par la croissance démographique et le chômage des jeunes, la diminution des offres d'emplois, la sous scolarisation, l'absence d'intégration, la pollution etc. le Cameroun s'est lancé dans une approche de l'agriculture de deuxième génération. C'est-à-dire une agriculture moderne plus intensive, productive et compétitive.

Toutes ces mutations au plan économique, spatial, technique, politique et social imposent ainsi à chacun une réflexion approfondie sur les problèmes liés à la survie des populations qu'elles soient rurales ou urbaines. C'est à dire trouver comment mener une activité pour survivre soi-même et sa famille. L'agriculture est un modèle de survie des populations de Melong. Ce travail dont le thème est « Impact des dynamiques agricoles sur l'environnement dans l'arrondissement de Melong »s'inscrit ainsi dans cette optique de valorisation de cette activité mais en tenant compte de l'environnement. Ainsi cette étude s'intéresse à faire un état des lieux de cette activité génératrice de revenu dans l'arrondissement de Melongtout en dégageant ses mutations et ses impacts sur le plan environnemental, économique et social.

IV.REVUE DE LA LITTERATURE

Il existe une littérature abondante dans le cadre des études concernant les pratiques agricoles. Ainsi, plusieurs auteurs se sont penchés sur les conséquences des pratiques agricoles sur l'environnement. Cependant, les ouvrages que nous avons consultés, nous ont permis de regrouper notre revue de littérature selon trois perspectives : Approche portant sur les rapports ville-campagne, celle faisant allusion à l'influence désastreuse des pratiques agricoles sur l'environnement et l'autre montrant les apports positifs de ces pratiques.

IV.1. Approche portant sur les rapports ville-campagne et l'importance de l'agriculture

ELONG et PRISO, (2011) dans initiation à la géographie rurale et urbainedécrivent les interrelations qui existent entre les milieux urbains et ruraux ou entre la ville et sa proche campagne. Elles permettent de comprendre le fonctionnement des campagnes et des villes à travers les villes du Cameroun. La question de l'urbanisation a été bien abordée par ces auteurs dans cet ouvrage, pour eux c'est un fait lié à la croissance démographique et économique. Les centres urbains sont dominés par les activités de production et services, la ville étant un haut lieu d'échange. Les besoins en approvisionnement en produits divers augmentent en fonction du rythme soutenu de la croissance démographique. Le deuxième (PRISO) aborde la question de la banlieue, celle-ci varie entre 25km à plus de 80km du centre-ville, et avec les facilités de transport, approvisionnent le centre en produit.

Cette étude contribue énormément à notre travail, dans la mesure où elle nous permet de comprendre non seulement les relations entre la ville et sa proche campagne mais aussi pourquoi la dynamique agricole dans l'arrondissement de Melong. Et aussi notre thème étant situé dans l'axe de l'entre deux c'est-à-dire entre le milieu rural et celui urbain, cet ouvrage constitue un guide à notre travail. Avec le taux d'urbanisation et démographique croissant, la demande en produit agricole a augmenté. Aussi les localités d'approvisionnement ici peuvent être considérées comme banlieues et font parties de la zone d'étude de notre thème de recherche.

KENGNE FODOUOP dans ses différents articles publiés en 1991, 1998, 2000, 2002 et BOPDA Athanase (2000) etc. ont développé des thèses sur le développement des activités économiques en Afrique et ce sont par la intéressés aux dynamiques économiques et leurs corollaires. Tous dans leurs travaux ont essayé de faire une classification et des caractéristiques générales de ces activités qu'ils ont qualifié d'informelles. Ils décrivent la marginalité dans la qu'elle elles sont pratiquées et les conséquences sociales et environnementales qu'elles engendrent. Pour ces auteurs, le développement des activités économiques est lie à la croissance démographique des villes et à l'attraction que celles-ci exercent sur les régions environnantes. En se situant dans le contexte de la crise économique, qui a engendré de nombreux problèmes, ces auteurs expliquent que les populations camerounaises en particulier pour lutter contre la pauvreté et le chômage, ont développé des activités qui pour la plus part sont informelles (bayamsellam).

Pour Lewis (1955), l'agriculture est source de formation du capital. Elle libère la main d'oeuvre faiblement productive pour alimenter les autres secteurs notamment l'industrie en constituant ainsi un marché pour les produits industriels fournisseurs des devises permettant de financer les importations.

Selon BELLA (2009), le secteur agricole, de par son potentiel de profits, attire des Investissements Directs Etrangers (IDE), créant de ce fait des emplois et ouvrant de nouveaux créneaux d'investissements au profit des entrepreneurs locaux pour une augmentation de la production locale. Dans ce même ordre d'idée, la Banque Mondiale (2008) estime que l'agriculture contribue au développement de plusieurs manières. D'abord, en tant qu'activité économique, « l'agriculture peut alimenter la croissance de l'économie nationale, offrir des opportunités d'investissement au secteur privé et être le principal moteur des industries apparentées et de l'économie rurale non agricole ». Ensuite, les industries et les services associés à l'agriculture dans les chaînes de valeur contribuent souvent pour plus de 30 % au PIB dans les pays en mutation et les pays urbanisés. Enfin, elle pense que l'agriculture constitue un instrument de développement unique en tant qu'activité économique, moyen de subsistance et fournisseur de services environnementaux.

Pour la B.M. (2008), la manière dont l'agriculture favorise le développement diffère d'un pays à un autre selon la façon dont chaque pays l'utilise pour alimenter la croissance et réduire la pauvreté. Dans les pays à vocation agricole à l'instar des pays d'Afrique sub-saharienne, l'agriculture est le principal moteur de la croissance. Dans les pays en mutation tels que la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Maroc et la Roumanie, elle n'est plus un facteur primordial de la croissance économique ; elle contribue en moyenne pour seulement 7 % à l'augmentation du PIB. Dans les pays urbanisés, la contribution directe de l'agriculture à la croissance économique est encore plus réduite (5 % de l'augmentation du PIB, en moyenne).

KUZNETS (1964) pour sa part, distingue quatre voies par lesquelles l'agriculture concourt au développement économique. D'abord, à travers ses produits, l'agriculture est source de nourriture. Elle permet d'alimenter la main d'oeuvre des autres secteurs. Elle procure à l'industrie les matières premières. Un secteur agricole productif fournira des produits bon marché. D'où une amélioration du niveau de rémunération réelle et donc une possibilité d'accumulation pour les autres secteurs. De plus, l'augmentation de la production agricole a un effet sur la croissance du PIB. Ensuite, le secteur agricole peut constituer une demande de biens industriels et des services. Une amélioration de la productivité dans ce secteur devrait permettre l'amélioration des revenus du monde paysan et par conséquent l'accroissement de leur consommation. Le secteur agricole peut ainsi faciliter l'émergence de nouveaux débouchés pour les industries. En outre, l'agriculture est source de devises pour l'ensemble de l'économie à travers l'exportation de ses produits. Ces devises peuvent permettre d'importer des machines et matières premières dont a besoin l'industrie pour se développer. Enfin, l'agriculture dégage le plus souvent un surplus de main d'oeuvre qui est considérée comme un important facteur de production aux autres secteurs, notamment l'industrie.

BAKO (2011) s'est intéressé aux problèmes de financement de l'agriculture burkinabé en mettant en exergue les potentialités et les défis de cette agriculture afin d'appréhender les besoins de financement du secteur et d'analyser les problèmes de son financement. Une analyse économétrique réalisée à partir d'un modèle à correction d'erreur a révélé qu'il existe une relation de long terme entre la production agricole et les financements publics et que ces financements ont un impact positif à court et à long terme sur la croissance agricole. Les simulations réalisées montrent qu'à partir d'un taux de croissance des financements publics agricoles de 9% sur la période 2009-2015, le pays pourrait atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en matière de réduction de la faim.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984