I.3. LES ACTEURS DE L'AGRICULTURE
DANS L'ARRONDISSEMENT DE MELONG
I.3.1.
De nombreux acteurs indirects
Ø L'Etat camerounais à travers le
MINADER
Photo 8 : DAADR de Melong
Source :Enquête de terrain
décembre 2020
Depuis l'indépendance, l'Etat a entrepris plusieurs
actions pour améliorer les conditions de vie des populations du Moungo
et de celles de Mélong en particulier. Plusieurs projets ont
été conçus : la construction des
établissements scolaires et des centres de formation des jeunes, le
FONADER pour la distribution et le recouvrement du crédit en milieu
rural, le soutien, l'appui et le contrôle des organes coopératifs
dans les zones d'intervention.
De même, les agents de service d'agriculture, moniteurs
assistants, conducteurs agricoles et animateurs ruraux sont chargés de
la vulgarisation agricole. C'est ainsi que le PNVRA se déploie sur le
terrain et ses missions sont les suivantes : la vulgarisation des produits
de la recherche auprès des producteurs agropastoraux, la recherche
agricole, la formation aux nouvelles techniques agropastorales, l'appui aux
producteurs en nature et même en espèce. En plus le programme
s'occupe de regrouper les producteurs en OP, de la valorisation des ressources
humaines, du développement participatif à l'échelon local,
de l'appui aux organisations et associations paysannes et liens avec les autres
partenaires et enfin du suivi évaluation et études. Actuellement,
l'Etat est le principal actionnaire du programme depuis le retrait de la Banque
Mondiale et du FIDA. Aussi, il transfère les matériels et
ressources humaines à ses partenaires et s'occupe juste du suivi
évaluation selon les conventions. L'existence des postes agricoles dans
la localité est aussi un atout dans la mesure où ceux-ci ont pour
missions : l'appui conseil et technique (pour la création des OP et
le montage des projets), la formation des producteurs organisés, la
vulgarisation des innovations agricoles dans la zone, le recensement et la
transmission des besoins et problèmes des agriculteurs à la
hiérarchie qui planifie les actions.
Tableau 7 : Liste des
op de la zone de Mankwaet Essekou
NOM DE L'OP
|
NOM DU DELEGUE
|
CONTACT
|
EFFECTIFS
|
SPECULATION SUIVIE
|
LOCALITE
|
|
H
|
F
|
T
|
|
ASSOCIATION GAM DE NDOM
|
EWANE CHARLES
|
760 81 65 25
|
09
|
00
|
09
|
Maïs
Bananier/plantain
|
MANKWA
|
GIC PROMAPOVO
|
NKENGMO ANDRE
|
695 86 30 91
|
04
|
06
|
10
|
Maïs
|
ESSEKOU
|
ASSOCIATION GALM
|
KENGNE WILLIAM
|
|
11
|
06
|
17
|
Café production
Maïs
|
ESSEKOU
|
AFAN
|
NTUBA THERESE
|
673 81 60 67
|
00
|
20
|
20
|
Maïs
Café production
|
MANKWA
|
GIC KOM NTANG WOMEN
|
DJOUDA HONORINE
|
678 18 88 29
|
00
|
20
|
20
|
Maïs
Café production
|
ESSEKOU
|
GIC FONADA
|
TAYI HENRY NEMBUANYI
|
679 67 84 62
|
30
|
00
|
30
|
Maïs
Café production
|
NKANDJOU
|
GIC BINAM
|
YANLEU
|
|
05
|
05
|
10
|
Maïs
Café production
|
ESSEKOU
|
SOCOOPENSECAML
|
EWESSU MICHEL
|
674 83 93 94
|
08
|
02
|
10
|
Maïs
Café production
|
MANKWA
|
GIC MAIN DANS LA MAIN
|
DJOUDA RENE
|
675 76 05 20
|
06
|
04
|
10
|
Maïs
Café production
|
ESSEKOU
|
GIC PROGCAM
|
NGOUYEM SEVERIN
|
674 81 13 22
|
07
|
06
|
13
|
Maïs
Café production
|
ESSEKOU
|
GIC PLAESDON
|
FOTOUO SADOUO HENRY
|
672 99 01 88
|
04
|
03
|
07
|
Maïs
Café production
|
ESSEKOU
|
GIC CCRML
|
DIFFO ZACHARIE
|
675 05 09 23
|
16
|
06
|
22
|
Maïs
Café production
|
ESSEKOU
|
GIC PLAEDIMONK
|
DONDJO FERDINAND
|
677 65 16 25
|
09
|
01
|
10
|
Maïs
Café production
|
ESSEKOU
|
GIC FAPRACAL
|
CHETCHENG JEAN JACQUES
|
678 33 12 82
|
04
|
03
|
07
|
Café production
Palmier à huile
|
ESSEKOU
|
GIC JPAN
|
FONYOU JAXA
|
676 83 36 79
|
05
|
10
|
15
|
Maïs
Café production
|
NKANDJOU I
|
GIC PODEAN
|
BASHI BRIDGET MATANG
|
676 53 36 79
|
06
|
11
|
17
|
Maïs
Café production
|
NKANDJOU II
|
GIC MAIN FORTE
|
BIAKAM MIREILLE
|
679 07 62 33
|
05
|
15
|
20
|
Maïs
Café production
|
ESSEKOU
|
GPEN
|
MBOUKEU JEAN PIERRE
|
627 65 22 37
|
06
|
02
|
08
|
Maïs
Café production
|
NKANDJOU II
|
ASSOCIATION UTN
|
AKWELLE THOMAS
|
674 88 51 68
|
06
|
04
|
10
|
Maïs
Café production
|
MANKWA
|
COOP SOCEAL
|
NWONGULE ABOUBAKAR
|
675 95 62 62
|
11
|
04
|
15
|
|
|
|
|
TOTAL
|
172
|
108
|
280
|
|
|
Source : DAADR et enquête de terrain
décembre 2020
Ø Les ONG
Les ONG à travers la coopération
multilatérale l'Union Européenne par exemple, a mis sur pied le
PDRBA-MN. Ce programme fait partie des nombreux programmes initiés par
l'Union Européenne pour le développement rural au Cameroun.
L'objectif global de ce programme est de « relever significativement
le niveau de vie des populations rurales dans le bassin agricole du
Moungo-Nkam ». Les objectifs spécifiques étant :
l'amélioration de la circulation des biens et des personnes, la
facilitation de l'accès aux services sociaux de qualité,
l'amélioration durable des capacités des acteurs
économiques, le renforcement de la capacité de programmation des
communes afin que les populations soient mieux sensibilisées à la
gestion durable des ressources naturelles et que le dispositif
d'information-éducation-communication soit développé
durablement. La gestion du programme est effective et s'appuie sur un cadre
suivi/évaluation fonctionnel. Le projet a été
financé à un coût de 5 milliards de franc CFA. Il
démarre le 15 novembre 2006 pour une durée de 36 mois. Les
bénéficiaires sont : les populations des départements
du Moungoet duNkam, les populations de l'arrondissement de Santchou
(département de la Menoua), les arrondissements de Bafang, Bakou,
Kékem et de Banwa dans le département du Haut Nkam. Le
siège est installé à Nkongsamba.
Ø Les élites
Les élites ont intégré l'agriculture
après la réduction des salaires des fonctionnaires et agents de
l'Etat consécutive à la crise économique des années
1980. Pour supporter les charges tout au moins incompressibles deleur famille
(nutrition, santé, scolarité, loyer...), ces élites ont
décidé de recourir au travail de la terre et d'apporter l'aide
nécessaire aux acteurs locaux. Ces derniers se retrouvent au village
surtout les week-ends où se trouvent leurs exploitations et certains
membres de leur famille. Ces exploitations, généralement vastes
sont entretenues par une main d'oeuvre familiale ou salariale. C'est un moyen
pour ces ouvriers salariés de gagner beaucoup d'argent car ces
élites octroient de bonnes rémunérations. Parfois, on y
trouve aussi des jeunes du village venu travailler afin de résoudre un
problème ponctuel. Nous n'avons pas estimé leur pourcentage.
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