I.1.7.Les conséquences de
l'obésité
Les conséquences de l'obésité abdominale
pour la santé sont nombreuses et variées, allant d'un risque
accru de décès prématuré à plusieurs
maladies non mortelles mais débilitantes ayant des effets
indésirables sur la qualité de vie. La mortalité
s'accroît dès que e le tour de taille dépasse 80cm chez la
femme et 94cm chez l'homme et l'espérance de vie diminue d'autant plus
que cet indicateur croit (Berrington de Gonzalez, 2010). Parmi les maladies et
infections liées à l'obésité nous pouvons
citer : Les maladies cardiovasculaires, plusieurs types de cancers, le
diabète de type II, la maladie du foie gras, l'embolisme pulmonaire, le
syndrome des ovaires polykystiques, les désordres reproductifs, les
problèmes sociaux et psychologiques, l'apnée du sommeil, etc
(Hamisu et Alice, 2008)
I.1.7.1.Diabètes
Pour qu'un patient obèse développe un
diabète de type 2, il faut que la cellule â soit incapable de
compenser pleinement la baisse de sensibilité à l'insuline. La
dysfonction â-cellulaire existe d'ailleurs avant la survenue de
l'hyperglycémie chez les patients obèses à risque de
développer un diabète (Bourron, 2012). Le risque de
développer un diabète de type 2 (diabète de la
maturité) croît fortement avec tour de taille, il est
multiplié par 10 chez la femme ayant un tour de taille supérieur
à 80cm (supérieur à 94cm chez l'homme) par rapport aux
valeurs basses (Chan et al., 1994 ; Carey et al., 1997). De
la même façon, la perte de poids est associée à une
diminution du risque de diabète, particulièrement chez les sujets
obèses et en surpoids (Tuomilheto et al., 2011 ; Wannamethee
et al., 2005). À la suite des travaux de Reaven (1988), de
nombreux auteurs considèrent d'ailleurs que le tour de taille est un
indicateur qui pourrait être plus pertinent que l'IMC pour le risque de
diabète : l'élévation du tour de taille serait
l'élément central du syndrome métabolique qui marque la
phase d'insulino-résistance accompagnant le développement du
diabète de type 2.
I.1.7.2.Hypertensions
La progression de l'obésité dans le monde est en
grande partie responsable de l'hypertension artérielle (HTA) (Pathak
et al., 2007). Les travaux de Wolf et al. (1997) ont
démontré que le risque d'HTA est plus de 5 fois supérieure
chez les sujets obèses que chez ceux ayant un poids normal. La relation
positive entre le tour de taille et la pression artérielle systolique et
diastolique était décrite par Kannei et al. (1967). Les
travaux de Dyar et al. (1989) ont montré que la relation
positive IMC-Pression Artérielle était indépendante de
l'âge, de la consommation de l'alcool, du statut tabagique et de
l'excrétion de sodium et de potassium. L'effet du poids se manifeste
pour des surcharges pondérales modérées et est
considérablement accru en cas d'obésité à
distribution abdominale. Les mécanismes responsables de cette
hypertension artérielle augmentent les résistances vasculaires
périphériques ou le débit cardiaque (Pathak et
al., 2007). Cette dernière est-elle même due à la
libération de pro fibrinogène et d'inhibiteur de l'activateur du
plasminogène par les adipocytes avec une baisse de l'activateur du
plasminogène (Skurk et Hauner, 2004). La découverte des
capacités sécrétoires de l'adipocyte souligne le
rôle actif du tissu adipeux viscéral dans la genèse de
l'HTA. D'autres mécanismes sont impliqués, comme l'activation du
système sympathique, les phénomènes inflammatoires,
l'activation du système rénine-angiotensine-aldostérone
(SRAA), la dysfonction endothéliale (Pathak et al., 2007).
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