I.2.3.
Fonctions du tractus gastro-intestinal
Le tube digestif possède cinq fonctions principales
(Bonaz, 2011):
· Motricité: elle assure la
propagation des aliments le long du tube digestif grâce aux muscles
lisses digestif et au plexus nerveux intrinsèque;
· Sécrétion: biliaire,
pancréatique, salivaire, gastrique, intestinale, de l'eau, des
électrolytes et de substances organiques telles que les enzymes
(indispensables à la digestion), du mucus, des immunoglobulines (IgA),
des facteurs de croissance, du cholestérol, des phospholipides, des
acides biliaires et de la bilirubine;
· Digestion (avec pour siège
principal l'intestin grêle): elle débute dès la mastication
lors de la sécrétion salivaire, se poursuit dans l'estomac, le
pancréas et dans l'intestin;
· Absorption: elle est la
résultante de flux permanents et abondants d'eau et de substance
dissoutes de la lumière du tube digestif vers le milieu extracellulaire
et inversement. Elle permet la régulation du milieu intérieur et
ceci à travers la pinocytose, la diffusion passive et les transports
actifs et passifs;
· L'immunité: la muqueuse
digestive est un environnement riche en antigènes d'origine alimentaire,
microbienne ou virale; cette muqueuse est associée à un tissu
lymphoïde et comprend les nodules lymphoïdes isolés, les
cellules lymphoïdes isolées dans la muqueuse, les IgA
sécrétoires (Bonaz, 2011).
I.2.4.
Maladies entériques d'origine bactérienne
Les infections entériques sont des maladies qui
touchent les intestins. Ces pathologies peuvent êtres causées par
les bactéries, les virus et les parasites (Majowicz et al.,
2005). Dans les cadres spécifiques des maladies d'origines
bactériennes touchant l'intestin, un nombre restreint de
bactéries provoque ces infections.
La thérapie antimicrobienne spécifique est
indiquée pour certains cas confirmés, notamment des shigelloses,
des infections à Escherichia. coli.
entéro-toxinogènes et entéro-invasives, des fièvres
typhoïdes et le choléra. La thérapie antimicrobienne peut
jouer un rôle dans la sévérité et le prolongement
des gastroentérites à Salmonella non typhique et du syndrome
hémolytique de E. coli (Hsun-Chinetal., 2014).
I.2.4.1. Bactéries responsables des maladies
entériques
L'appréciation d'une pathologie entérique
d'étiologie bactérienne repose en première intention sur
l'anamnèse et l'analyse clinique du patient. La coproculture vient
confirmer ou infirmer l'hypothèse diagnostic (Majowicz et al.,
2005). La famille des Enterobacteriaceae comprend 130 espèces
et de nombreux genres répondants aux caractéristiques suivantes:
bacilles à Gram négatif, aéro-anaérobies, mobiles
ou immobiles, facilement cultivables, exigeant une température
adéquate, fermentant le glucose, dépourvue d'oxydase
(Breed et Murray, 1937).
D'une façon générale, les
bactéries sont composées d'une paroi cellulaire, d'une membrane
plasmique et du cytoplasme. Elles sont constituées
d'éléments essentiels à leur vie qui sont regroupés
en structures constantes et inconstantes. Les structures constantes sont les
éléments que l'on rencontre obligatoirement chez toutes les
bactéries à l'exemple du chromosome, du plasmide et les
structures inconstantes ne sont retrouvées que chez certaines
bactéries à l'exemple des cils et flagelle (Deniset al.,
2007). La figure I ci-dessous nous renseigne sur la structure
bactérienne.
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