I.1.7.7. Complications rénales
L'obésité abdominale est associée
à une augmentation du risque d'atteinte rénale chronique :
protéinurie et insuffisance rénale, dont la fréquence
varie en fonction des études et des analyses non ajustées de
façon systématique sur les autres facteurs de risque (Praga et
Morales, 2006). Indépendamment de l'insulino-résistance et de
l'hypertension, l'obésité abdominale pourrait avoir des effets
propres sur le rein (Navarro-Diaz et al., 2008).
I.1.7.8. Complications respiratoires
Les conséquences respiratoires des
obésités sont généralement sous-estimées et
jouent un rôle majeur dans la morbidité et la surmortalité.
Ces complications respiratoires sont le syndrome restrictif, le syndrome de
apnée de sommeil (SAS), le syndrome d'hypoventilation alvéolaire,
l'hypertension artérielle pulmonaire ainsi que l'asthme. L'augmentation
du tissu adipeux abdominal altère la fonction respiratoire :
réduction du volume expiratoire forcé, de la capacité
vitale, de la capacité totale, du volume résiduel fonctionnel et
de la réserve expiratoire. La restriction pulmonaire est due à la
diminution de la compliance de la paroi thoracique et à l'augmentation
de la pression sous-diaphragmatique en cas d'obésité abdominale.
La force des muscles respiratoires peut être diminuée ou
insuffisante (Poulain et al., 2006)
I.1.7.9. Troubles neurologiques
Les dommages psychologiques causés par le surpoids et
l'obésité abdominale constituent un lourd fardeau pour la
santé (Xu et al., 2011). Ce trouble peut aller de l'abaissement
auto-estime de la dépression clinique.
L'obésité abdominale augmente
considérablement le risque de contracter la maladie d'Alzheimer. Il
existe une forte corrélation entre le tour de taille et des niveaux
élevés d'amyloïde, c'est-à-dire la protéine
qui s'accumule dans le cerveau d'Alzheimer, détruisant les cellules
nerveuses et produit les problèmes cognitifs et comportementaux. Bien
que la nature précise de cette association reste obscure, les
changements physiologiques communs à l'obésité peuvent
favoriser la maladie d'Alzheimer et la démence (Profenno et al.,
2010 ; Mazza et al., 2011).
I.2. TRACTUS GASTRO-INTESTINAL ET
INFECTIEUSES BACTERIENNES
Une infection entérique est une infection qui se rapporte
à l'intestin grêle.
I.2.1. Données
épidémiologiques
Les maladies entériques représentent la
deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans,
avec 2,5 milliards de cas estimés, conduisant à 1,5 millions de
morts chaque année (IDEA, 2015). Le «Center of Disease Control
(CDC)» estime qu'aux Etats-Unis, environ 48 millions de personnes
sont contaminées chaque année par des infections
entériques d'origines alimentaires et environ 3000 personnes en
décèdent. En 2012, 1090 cas de maladies entériques ont
été déclarés en Montérégie au canada,
et dont 82 % (894) des cas étaient d'origine bactériennes
(Gariépy etal., 2015). C'est ainsi que selon les statistiques
de l'OMS, en 2015 la région africaine enregistrait le fardeau le plus
élevé de maladies entériques d'origine
bactériennes.
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