I.1.2.Données
épidémiologiques sur l'obésité abdominale
La proportion de personnes obèses varie selon les pays
et dépend des changements environnementaux et comportementaux
apportés par le développement économique, la modernisation
et l'urbanisation. Ainsi, la variation de la prévalence de
l'épidémie de l'obésité abdominale parmi les
différentes races et les communautés peut être
attribuée à l'hérédité, à
l'âge, au sexe, au régime alimentaire, au style de vie et au
comportement (Afridi et Khan, 2004). L'obésité abdominale est
associée a une augmentation de prévalence des facteurs de risque
cardiovasculaire d'après l'étude ObEpi, 42,5 % des patients
obèses ont au moins un facteur de risque cardiovasculaire (comme une
hypertension artérielle, une hypercholestérolémie, un
diabète...) lorsque seulement 18,6 % des sujets de poids normal ont un
de ces facteurs de risque. Le profil le plus à risque cardiovasculaire
étant associé à la répartition abdominale de
l'obésité, aussi dénommée obésité
androïde ou centrale et le marqueur du risque cardiovasculaire (Dievard,
2005).
La prévalence de l'obésité se majore dans
tous les pays du monde et en France elle augmente de 5 % par an. C'est
l'obésité abdominale qui est surtout associée à une
augmentation du risque cardiovasculaire et non la seule augmentation absolue de
la masse grasse. L'excès de graisse viscérale est associée
à un profil glucido-lipidique athérogène avec une
hyper-insulinémie, une augmentation des LDL petites et denses, une
diminution du HDL, contribuant à multiplier le risque coronarien par 20
(Dievard, 2005).Chez les hommes et les femmes le tour de taille moyen a
augmenté respectivement de 3,8 cm et 6,7 en 15 ans, passant de 91,3 cm
et 79,8 cm en 1997 à 95,1 cm et 86,5 cm en 2012 (ObEpi, 2012).En
Afrique, le nombre d'obèses a pratiquement doublé, passant de 5,4
millions en 1990 à 10,6 millions en 2014. Près de la
moitié d'Asiatiques vivaient en surpoids ou obèses en 2014 (OMS,
2016).Au Cameroun, plus de 2 millions de camerounais sont affectés par
l'obésité, d'après une récente publication, 9,6% de
la population camerounaise est obèse (OMS, 2016), mais la
prévalence de l'obésité abdominale est mal connue.
Cependant, Etoundi et al. rapportent une prévalence de
l'obésité générale de 33,3 % chez les femmes du
village Foto dans la région de l'Ouest (Mandengue et al.,
2015)
I.1.3.Différents Types
d'obésités
Il existe plusieurs types d'obésité, car sous ce
terme se cachent différentes formes des maladies qui ne
présentent pas les mêmes risques (Encyclopédie Larousse,
2010).
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