Gestion de mouvement des revendications des étudiants et leurs résolutions: cas de l'UNIKIS de 2019-2022par Chadrac EKOTE MILAMBO Université de Kisangani - Gradué 2022 |
0.3. ProblématiqueToute recherche scientifique doit partir d'une « situation problème » qui suscite ou capte, en effet, l'attention du chercheur à en vouloir entreprendre une recherche en vue notamment de découvrir ce qui pose problème, le comprendre et finalement apporter la solution pour le contenir. Mais avant cela, illogique et insuffisant nous semble-t-il de parler de ce concept, problématique, sans pour autant appréhender son sens, savoir ce que c'est. Ainsi, ESISO ASIA-AMANI pense que la meilleure définition d'une problématique de recherche c'est la définition du champ des connaissances théoriques dans lequel on pose problème, suivi de la mise en oeuvre d'une série de question qui directement ou indirectement débouche sur des hypothèses10(*). Pour être précis, achève-t-il, il faut dire que l'étude des travaux antérieurs débouche sur la problématique c'est-à-dire elle conduit souvent à poser le problème sur des bases nouvelles et l'élargir. La problématique à son tour débouche sur des hypothèses, parce qu'elle met en oeuvre une série de questions auxquelles il faut apporter des réponses provisoires. De son côté, Marie-Anne11(*) citée par ESISO, estime que la problématique c'est le fait de se demander « quel est le problème ? » et d'y apporter une réponse. Elle est donc un terme qui englobe la notion de problème ainsi que la notion de démarche vers une spécification du problème. Cette démarche consiste en l'approfondissement d'un problème spécifique en une question spécifique. Nous pensons pour notre part que la problématique constitue l'épine dorsale de la recherche et de l'écriture scientifique. Le noyau même de la recherche scientifique. En effet, le droit de manifester est un droit fondamental dans les pays démocratiques. Les manifestations sont généralement autorisées dans les pays démocratiques (où les libertés d'opinion, d'expression et de réunion sont reconnues), sauf lorsqu'elles peuvent occasionner un trouble manifeste à l'ordre public. Elles peuvent cependant être l'occasion de violences de la part des manifestants, de bandes de « casseurs » extérieurs à la manifestation ou des forces de l'ordre12(*). Dans cet ordre d'idée, la Constitution de la RDC du 18 février 2006, telle que modifiée et complétée à ces jours stipule : « La liberté de manifestation est garantie. Toute manifestation sur les voies publiques ou en plein air, impose aux organisateurs d'informer par écrit l'autorité administrative compétente. Nul ne peut être contraint à prendre part à une manifestation. La loi en fixe les mesures d'application13(*).» Néanmoins, les manifestations ou les revendications sont règlementées de façon à prévenir le trouble à l'ordre public. Par ailleurs, il est de droit que les étudiants puissent revendiquer comme toute autre couche sociale lorsqu'ils observent les menaces de leurs droits. Ce cadre d'exercice de liberté de manifestation permet à ceux-ci de présenter leur mécontentement contre une décision ou un acte pris par les autorités. Et ce, en bonne et due forme c'est-à-dire en concomitance avec les dispositions règlementaires ou dans le respect des procédures. Mais il se fait malheureusement que, lorsque cette catégorie sociale veut faire une revendication, du coup ils se réveillent le matin soit n'importe quel moment pour barricader la route, inonder la cour universitaire en violation même de l'ordre publique. Et, cela se fait sans respect des modalités établies en matière de revendication et émailler par des actes de destruction, barricade des voies publiques, affrontement parfois aux forces de l'ordre. On assiste souvent au jet de pierre à l'échange des tirs ou coup de feu parfois des balles réelles s'il y a la persistance, agression, hurlement, des chansons obscènes à l'égard des autorités et bien d'autres comportements déviants qui émaillent/émeuvent des revendicateurs dans leurs actions. Bref, il s'agit des revendications spontanées. De ce qui précède,pour mieux orienter notre étude, nous nous sommes posé des questions suivantes : 1. Comment sont gérées les revendications des étudiants en interne et à l'externe ? 2. Quel est le niveau de connaissance des étudiants de l'Université de Kisangani en matière de procédures de revendications et des textes légaux réglementaires en la matière ? 3. Quel est le degré de satisfaction de ces étudiants à leurs revendications et quelle durabilité présentent les résolutions prises à la suite de leurs revendications ? * 10 ESISO ASIAA-AMANI Frédéric, « La recherche en sciences sociales », Kisangani, IRSA (UNIKIS), 2018. * 11 Idem * 12 Olivier Nay et al. « Lexique de science politique », 4ème Ed., Paris, Dalloz, 2017, p. 650. * 13 L'article 26 de la Constitution de la RDC du 18 février 2006. |
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