B-La prescription de la voie hiérarchique
L'interdiction de recourir aux personnes extérieures
pour solliciter des avantages protège comme précédemment
dit le corps. Pour renforcer cette protection, le droit a voulu que le
fonctionnaire s'en remette au corps en prescrivant le recours à la voie
hiérarchique lorsque ce dernier solliciterait un avantage de quelque
nature que ce soit au sein de sa hiérarchie. Il ressort donc qu'il
s'agit d'une démarche complémentaire à l'obligation
d'obéissance hiérarchique(1) qui permet le traitement interne des
sollicitations(2).
78 Article 8 du règlement de service04 de
l'armée suisse.
Mémoire présenté et soutenu par AMBI
PHILIPPE ROMEO Page 30
Les obligations du fonctionnaire en droit de la fonction
publique camerounais
1-Une démarche complémentaire à
l'obligation d'obéissance hiérarchique
En prescrivant la hiérarchique aux fonctionnaires qui
solliciteraient des avantages, le statut spécial complète
l'obligation d'obéissance hiérarchique du fonctionnaire non
seulement en renforçant les pouvoirs du supérieure
hiérarchique comme l'unique pourvoyeur d'avantages à ses
subalternes, mais également en faisant que la hiérarchie ne soit
plus comme une machine dont la seule mission serait de donner des ordres. La
hiérarchie devient aussi un lieu où les fonctionnaires vont poser
leurs doléances d'où la nécessité de traiter les
sollicitations par ladite hiérarchie.
2-Une démarche entrainant le traitement interne
des doléances
Cette obligation de solidarité dans l'éthique du
corps entraine par la prescription de la voie hiérarchique un traitement
interne des doléances des fonctionnaires du corps. Par le respect de
l'interdiction de recourir aux personnes extérieures, les fonctionnaires
du corps entretiennent des liens de solidarité sans lesquels le corps
auquel ils appartiennent évoluerait dans un climat d'immoralité
et de manque de fiabilité, ce qui affaiblirait le corps.
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