4. LA PROVENANCE DU BUDGET ALLOUE AU TOURISME AU
PNKB
Il convient de rappeler que le PNKB ne dispose pas de budget
d'investissement. Par conséquent les partenaires sont souvent
sollicités pour combler cette lacune. Ceci peut entrainer des tensions
entre l'ICCN et ses partenaires, ces derniers ayant l'impression d'un manque
d'attention de l'administration dans la réalisation des
activités.
De plus en plus, la plupart des bailleurs de fonds
traditionnels émettent des réserves quant à leurs
capacités respectives à pouvoir supporter individuellement le
poids de financement des projets dans les pays en développement.
Plusieurs raisons motivent cette attitude, notamment la crise financière
internationale, la pression des contribuables du Nord à qui leurs
gouvernements respectifs imposent une certaine rationalisation interne des
dépenses, lutte contre le déficit oblige, ainsi que le
questionnement relatif à la « rentabilité » des
financements opérés dans les pays en développement. Enfin,
il semble tout à fait légitime que les souscripteurs puissent
à un certain moment se poser la question de la durabilité des
projets au regard de leurs interventions financières.
L'élaboration d'une stratégie de financement se
justifie à travers un besoin grandissant d'internalisation des
mécanismes de financement. Cette stratégie de financement est la
seule garantie de la rentabilité des financements. De plus, une
stratégie claire et cohérente de financement constitue un
instrument puissant de mobilisation de fonds en provenance de diverses sources
assurant ainsi la logique d'additionnalité. La stratégie de
financement, ayant comme toile de fond le contexte local, national et
international actuel, ratissera large et permettra d'aller chercher
également des acteurs importants qui jusqu'à tout
récemment étaient ignorés, surtout des projets
d'environnement. Il s'agit du secteur privé.
Ces dernières années, dans le cadre de la lutte
contre le changement climatique, plusieurs mécanismes de financement
pouvantintéresser particulièrement le PNKB ont été
créés. Il s'agit notamment de crédit/carbone. Le PNKB
étant un massif forestier protégé de grande envergure, il
y a lieu de recourir à ce mécanisme pour au moins suppléer
au déficit de financement que subit le parc depuis plusieurs
décennies. Les négociations devraient toutefois être de la
compétence des autorités au niveau national.
Quoique le PNKB démontre une volonté de
développer le tourisme, le Parc est laissé plus ou moins seul
dans le tourisme. D'autres institutions qui devraient avoir un
intérêt dans ce domaine ne s'engagent pas de manière
suffisante ou ne fonctionnent pas, comme, par exemple, la Division du Tourisme
ou l'Office National du Tourisme. De plus, il existe des divergences et
mêmes des conflits entre l'ICCN et certains services publics
(Développement rural, Mines, Environnement, Titres fonciers, Division de
l'agriculture et élevage), ce qui pose des obstacles à
l'aménagement du Parc.
De tout ce qui précède, on peut dire que le
budget alloué au tourisme provient surtout des partenaires
internationaux entre autre : KFW, GIZ, GTZ, WWF, WCS, et les ONGs mais
aussi des recettes générées par les visites aux
gorilles.
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