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Déforestation et dégradation de l'environnement au Cameroun 1960-2010.


par Marcel Koviel Songo
Université de Youndé I - Master en histoire 2012
  

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CONCLUSION GENERALE

La question sur l'histoire de la protection des forêts au Cameroun de 1960 à 2010 nous a donné l'occasion d'évaluer l'importance de celles-ci dans l'univers des populations, leur dépréciation, l'évolution de leur législation et leurs institutions.

Il ressort de notre étude que depuis les périodes précoloniale, coloniale et postcoloniale, les populations ont toujours tiré leur substance vitale de la forêt. D'abord une source de biens, puis une source de services et enfin un patrimoine culturel des peuples autochtones, elle a été et reste un milieu de vie complet et favorable à l'existence humaine. Pourtant, depuis la colonisation jusqu'à ce jour, elle continue de subir une destruction qui la dévalorise de plus en plus. Les facteurs de cette destruction ne sont entre autres que les activités agricoles, l'exploitation forestière et les défaillances de l'Etat dans son rôle de gestionnaire des forêts. En effet, cette situation catastrophique n'est pas restée sans effets. Les conséquences entrainées par ce phénomène environnemental s'étalent sur plusieurs dimensions.

A savoir économique, environnementale et sociale.

Dès son indépendance, le pays s'est doté des lois qui devaient protéger ces forêts. Celles-ci ont connu une évolution de manière crescendo. Parfois affectées par les facteurs internes et souvent suite aux réalités internationales. Les différentes métamorphoses subies par les différents régimes forestiers qu'a connus le pays ont abouti aux grandes réformes forestières et environnementales de 1994. Ce sont ces réformes qui ont posé les bases d'une exploitation durable adaptées aux normes internationales. L'espoir demeure qu'un jour elles arrivent à leur finalité, qui est celle de créer un cadre sain dans le secteur forestier.

A cet effet, pour l'application de ces lois, le contrôle, la surveillance et la réalisation des projets dans ce secteur, l'Etat a mis sur pied des institutions et des structures techniques. Celles-ci, comme les lois, ont connu une certaine évolution qui a souvent été liée non seulement à celle des différentes législations forestières, mais aussi à des pressions des bailleurs de fonds.

La question de la politique la lutte contre la déforestation revêt aussi un enjeu tant national qu'international. Si les lois qui régissent les activités forestières au Cameroun et les

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hommes qui incarnent ces institutions atteignent les objectifs fixés, on pourra s'attendre à des retombées positives énormes. Pour y arriver, les pays développés en général et le Cameroun en particulier se doivent de s'impliquer dans ce combat, car l'avenir climatique du monde dépend en partie de la sauvegarde des forêts.

De la diminution du gaz à effet de serre, ou alors de la protection des communautés vulnérables à la protection de la biodiversité, ces questions tant soulevées au Cameroun qu'à l'étranger doivent bénéficier de l'attention des organismes et des ONG internationaux. Il faudrait que les projets REDD dont les ONG environnementales internationales se vantent ne soient pas un leurre. Ainsi donc le développement durable auquel aspirent les Camerounais et le monde entier passera par l'exploitation durable des forêts.

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ANNEXE I : LISTE DES ESSENCES FORESTIERES DES FORETS DU GRAND-SUD CAMEROUN

Acajou de Bassam Faro Abale/Abing

Afromosia/Assamela Fromager/Ceila Okan/Odoum

Aniegre Gombe/Ekop Osanga/Sikon

Ayous Itandza/Evouvous Ozigo

Azobe Ilomba Tsanya/Akela

Agba/Tola Iroko Moabi

Aiele/Abel Kanda Pao Rosa

Ako/Aloa Kapokier/Bombax Wenge

Amvout/Ekong Kondroti/Ovonga Koto

Andoung Kum/Ekoa Movingui

Angueuk Landa Bodioa

Asila/Kioro Lati/Edjil Alumbi

Avodir Limba/Frake

Able/Abing Limbali

Abura Lotofa/Nkanang

Bête/Mansonia Mambode/Amouk

Bosse Moambe

Bubinga Mukulungu

Bilinga Mutundo

Bodia Naga/Ekop

Coussie blanc Olong/Bongo

Cordial/Ebe Ouochi/Albizia

Dibetou/Bibolo Tali

Doussie blanc Longhi/Abam

Dambala Ovengnkol

Dabema/Atui Sapeli

Diana/Celtis Zingana/amuk

Ebiara Teck

Ekaba Ang/Kokrodua

Essouom Bibelo

Ekoume Miama

Emien/Ekouk Oboto/Abodzok

Esak Onzabili/Angongui

Eseng/Lo Ovog/Angale

Essessang Tchitola

Esson Makore/Douka

Evene/Ekop Evene Padouk

Eveuss/Ngon Sipo

Evoula/Vitex Kotibe

Eyeck Tiama

Framir Eben

Source : Dieudonné Njankou, `'Regime des forêts de la faune et de la pêche», Mars 2000, p. 45. 46.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand