I.1.5- La sorcellerie
Le Petit Robert défini la sorcellerie comme
« [des] pratiques de sorciers ; magie de caractère
populaire ou rudimentaire, qui accorde une grande place aux pratiques
secrètes, illicites ou effrayantes ».
D'après Augé, la sorcellerie est :
« un ensemble de croyances structurées et partagées
par une population donnée touchant à l'origine du malheur, de la
maladie ou de la mort, et l'ensemble des pratiques de détection, de
thérapie et de sanction qui correspondent à ces
croyances. » (Augé, 1974 : 55, cité par Laura
Coakley, 2015 : 12)
La sorcellerie est une réalité sociale et
culturelle bien imprégnée sur le continent africain, avec des
rites propres à elle qui se pratiquent dans presque toutes les
communautés africaines. La sorcellerie de ce fait accompli ce qui en
temps normal ne pourrait être accompli, exemple : les
transformations d'hommes en objets, ou en animaux. On prendra là un
extrait de La Bête noire d'Isaïe Koulibaly, où il
est écrit : « La sorcellerie. Je faisais partie d'une
confrérie de sorciers dans ce village. Et c'est moi qui ai livré
ton père. On l'a transformé en singe pour le manger, la veille
d'une fête chrétienne » (P. 50)
On notera que : « La notion de sorcellerie,
bien qu'elle ait une sémiologie plurielle, peut être
définie, dans une grande partie des pays africains, comme une
capacité de nuire à une personne grâce au pouvoir mystique.
Par conséquent, le sorcier ou la sorcière incarne ce
personnage maléfique, poussé à faire du mal sous
l'influence de cette force/pouvoir de lasorcellerie. »(Cimpric,
2010 : 5)
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