V. PLAN DE NOTRE MÉMOIRE
Notre travail comporte quatre chapitres : ces quatre chapitres
constituent le corps de notre mémoire. Nous nous livrerons à une
analyse détaillée et approfondie dans chacun de ces quatre
chapitres. Ces chapitres sont centrés autour d'un problème-pilier
qui résulte d'un critère fondamental du régime
présidentiel : l'équilibre -et l'égalité qui y est
nécessairement impliquée- des pouvoirs exécutif et
législatif48.
Il est nécessaire que le régime
présidentiel dont les auteurs de la Constitution de 2000 ont
prétendu doter la Côte d'Ivoire établisse une
égalité et un équilibre entre les pouvoirs exécutif
et législatif. Cet aspect fera l'objet des deux premiers chapitres : le
premier chapitre se rapporte, par conséquent, à une
délimitation plus ou moins équitable des compétences entre
le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif et le second
chapitre à la nécessaire collaboration entre eux.
Mais une analyse plus approfondie de la Constitution
même -au-delà des déclarations d'intention de ses auteurs-
démontre que l'égalité et l'équilibre entre les
pouvoirs exécutif et législatif ne sont qu'imparfaitement
respectés. Cet autre aspect fera l'objet des deux autres chapitres : le
troisième chapitre est ainsi relatif à l'hégémonie
du pouvoir exécutif et le quatrième à l'abaissement du
pouvoir législatif.
48 Le préambule de la Constitution du
1er août 2000 énonce en effet que : « Le peuple de
Côte d'Ivoire, (...) exprime son attachement aux valeurs
démocratiques reconnues à tous les peuples libres, notamment...
la séparation et l'équilibre des pouvoirs (...)
».
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Ces deux aspects débouchent inéluctablement sur
la problématique de la nature véritable du régime
politique ivoirien : le régime politique établi par la
Constitution de 2000 est-il réellement présidentiel49
? Les développements fournis tout au long de notre mémoire
pourraient constituer un début de réponse de cette
interrogation.
49 Cette question vaut la peine d'être
posée d'autant plus que certains auteurs avancent l'idée que le
régime politique ivoirien -à l'instar des régimes
politiques africains et sud-américains - serait une catégorie
à part entière, distincte des catégories traditionnelles
que l'on cite habituellement dans la typologie des régimes politiques.
Parmi ces auteurs nous pouvons citer Gérard CONAC (« Pour une
théorie du présidentialisme. Quelques réflexions sur les
présidentialismes latino-américains », in
Mélanges offerts à Georges Burdeau : Le pouvoir, Paris,
L.G.D.J., 1977, p. 116) ; GICQUEL Jean et GICQUEL Jean-Éric,
op.cit., p. 156-157 ; Yédoh S. LATH (« La
pérennisation du présidentialisme dans les États d'Afrique
: les repères d'un modèle africain de régime politique
», communication au colloque international de Cotonou portant sur la
Constitution béninoise du 11 décembre 1990 : un modèle
pour l'Afrique ? Colloque organisé les 8, 9 et 10 août 2012),
etc. Dans le même sens : Aboubacar S. DIOMANDE (op.cit., p.
1471).
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