2.3. Production laitière des groupes de bovins
rencontrés dans les élevages
La production laitière journalière des vaches
métisses (0,95 #177; 0,49 litre), issus du croissement zébus x
taurins, est légèrement supérieure à celle des
zébus (0,94 #177; 0,22 litre) et des taurins (0,67 #177; 0,32 litre) sur
une durée de lactation de 7,23 #177; 1,55 mois (217 #177; 46 jours. Ces
productivités sont largement inférieures à celle
trouvée par Seme et al. (2016b) (2,28 #177; 0,86
35
litres) avec une durée de lactation de 8,4 #177; 0,5
mois (252 #177; 15 jours) dans la région Maritime où la
présente étude a été menée. Par contre,
elles sont presque égales à celle trouvée par
Adanléhoussi et Adoméfa au Togo (Adanléhoussi et
Adoméfa, 2004). En effet, selon leur étude, la quantité
journalière de lait par vache après déduction de la part
bue par les veaux oscillait entre 0,3 et 2,5 litres avec une durée
moyenne de lactation de 240 jours (8 mois). Ces faibles productivités
s'expliqueraient par la sècheresse récurrente constatée
lors de la période d'étude caractérisée par la
perte graduelle de la qualité et de la quantité du fourrage. Ces
résultats sont presque similaires à ceux d'Adanléhoussi
et al. (2005) qui ont montré que les vaches de race Somba en
périphérique de Lomé, dans la région Maritime, ont
une production journalière moyenne de 0,63 litre sur une période
de 241 jours de lactation. La race de bovin ayant de bonne performance
laitière dans les élevages enquêtés est le
zébu Goudali. Elles produisent plus d'un (01) litre de lait par jour.
Cette race pourrait être recommander aux éleveurs bovins.
2.4. Temps d'accès au pâturage et mode
d'alimentation sur la production laitière
La productivité laitière moyenne
journalière dans les élevages où les vaches pâturent
pendant plus de 7 heures par jour qui est de 1,10 #177; 0,55 litres est
supérieure à celle des vaches pâturant moins de 7 heures
par jour (0,77 #177; 0,24 litre). En effet, ces vaches pâturant sur une
longue durée consomment plus de fourrage. Elles font assez de
réserves nutritionnelles et hydriques comparativement à celles
qui pâturent sur une période courte. Ces réserves sont
utilisées dans la lactogenèse avec pour corollaire une
augmentation de la production des vaches. Delagarde et Seuret (2011) confirment
également l'importance du temps d'accès au pâturage et
prouvent que les vaches Holstein qui pâturent pendant huit (08) heures
ont une production plus élevée que celles qui
bénéficient de quatre (04) heures de pâture. Cette logique
d'idées corrobore les résultats issus de notre étude.
La productivité journalière des vaches recevant
une complémentation (0,96 #177; 0,55 litre) est supérieure
à celle des vaches nourries exclusivement de fourrage (0,82 #177; 0,41
litre). Cela s'explique d'une part, par la maîtrise de la conduite
alimentaire par certains éleveurs expérimentés et d'autre
part, par l'association de l'agriculture à l'élevage en vue de
mettre à profit les restes de récolte comme compléments
à tout moment. Ces résultats confirment ceux de Pitala et al.
(2012) au Togo qui ont montré l'effet de la complémentation
sur la production laitière journalière des vaches taurines de
races Lagunaires et Borgou à la station CRAF d'Avétonou. Selon
leur étude, les vaches Lagunaires et Borgou recevant journellement un
complément alimentaire ont eu une production plus élevée
que celles nourries exclusivement du fourrage.
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