CONCLUSION
Au terme de ce troisième chapitre, nous sommes en droit
de rappeler que notre exercice a été celui de prouver la
théorie de l'intersubjectivité comme fondement de l'existence
authentique. Dans le premier point, nous avions parlé de
l'intersubjectivité horizontale qui est celle qui noue la relation de
l'être avec autrui. Dans le deuxième point, nous nous sommes
attelé sur l'amour principe fondamental de l'intersubjectivité
authentique et le dernier point sur l'intersubjectivité verticale ou
fondamentale qui avait pour tâche de démontrer la relation de
l'homme avec le Toi Suprême, le Divin.
Démontrer la théorie de
l'intersubjectivité comme fondement de l'existence a montré que
je n'existe qu'à partir des autres. L'autre est le miroir de mon
existence étant donné que notre vie est fondamentalement
intersubjective de par son essence. L'existence de l'homme sans le concours de
l'autre n'est rien, elle n'est qu'une souffrance. Le bonheur ne réside
qu'en étant avec les autres. Car l'homme ne pourra mieux se
réaliser qu'en vivant avec les autres, parmi ses semblables, où
réside une vie ou une existence authentique. L'autre me rappelle mon
existence, c'est par lui et avec lui que j'existe, je me reconnais et je me
réalise comme un être existant.
Cette intersubjectivité se fonde et se réalise
par l'amour, un amour véritable et sincère. C'est une
intersubjectivité où l'existence humaine prime sur l'avoir
c'est-à-dire elle s'écarte de la réduction de l'autre
à un objet ou une chose, un avoir. L'Etre humain demeure au-dessus de
toute réalité existentielle.
L'intersubjectivité reste imparfaite sans fondement
solide qui est Dieu, le Toi Suprême qui n'en est pas seulement le
fondement, mais aussi son couronnement nécessaire. La communion avec
l'autre qui constitue le nous n'a de sens plein que lorsqu'il a son fondement
en Dieu. Car toute existence trouve son accomplissement en Dieu. Dieu est
l'Etre par qui tout découle, le fondementfondamental et la
finalité de toute chose, l'Alpha et l'Omega de
tout.
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