I.1.1.2 Différentes définitions du
contrôle de gestion
v Le contrôle de gestion est un système de pilotage
mis en oeuvre dans une société ou une institution qui sert a
analysé les performances de l'ensemble des activités de
l'entreprise
v Le contrôle de gestion est le garant de la bonne
santé de la structure en s'assurant que les ressources sont
employées efficacement.
v Le contrôle de gestion est une méthode d'analyse
des pratiques, des objectifs et de la gestion d'une entreprise ou d'un de ses
services, afin d'en améliorer la maîtrise et les performances.
v Le contrôle de gestion a une mission de contribution
active au pilotage global de l'organisation dans une perspective
d'amélioration de la performance économique. Un "Performance
Manager" en quelque sorte, un "Business Partner" en tout cas.
I.1.2 Processus du contrôle
de gestion I.1.2.1 Détermination des
objectifs
C'est l'étape réalisée par la direction
générale. Le contrôleur de gestion est peu concerné
par cette phase.
I.1.2.2 Phase de prévision
Cette phase consiste à déterminer la
stratégie de l'organisation à moyen long terme.
I.1.2.3 Phase
d'exécution
Cette phase se déroule à l'échelon des
agents de l'organisation. Ces derniers mettent en oeuvre les moyens qui leur
sont alloués pour atteindre les objectifs fixés par la direction
générale.
I.1.2.4 Phase d'évaluation
Cette phase consiste à confronter des résultats
obtenus avec les objectifs de la direction générale. L'objectif
est d'apprécier la performance de l'entité.
~ 3 ~
I.1.2.5 Phase d'apprentissage
Grâce à l'analyse des écarts, c'est une phase
qui permet de faire progresser l'organisation et qui peut faire
apparaître des facteurs de compétitivité de l'entreprise
Source :
www.tifawt.com
économie et gestion, le contrôle de gestion de
l'entreprise
I.1.3 Structure de gestion
La structure de gestion d'une entreprise
définit les relations hiérarchiques et fonctionnelles entre les
divers collaborateurs : il s'agit de la répartition des
responsabilités et du mode de communication interne à
l'entreprise. Voici les 5 principaux types de structures d'entreprise, ainsi
que les avantages et les inconvénients de chacune.
I.1.3.1 LES STRUCTURES HIÉRARCHIQUES ET
FONCTIONNELLES
Ce sont les plus déterminantes et les plus
étudiées. Elles s'appuient sur les notions de métiers, en
effet, selon les principes de Fayol, repris ensuite par Taylor : tout agent
travaillant auprès d'une entreprise ne peut recevoir des ordres que d'un
seul chef. C'est une dépendance dite hiérarchique ou
d'unicité de commandement.
Il est par ailleurs possible de concevoir une organisation
où plusieurs personnes donnent des ordres ou des conseils chacun par
rapport à leurs compétences et fonctions respectives. Dans une
telle organisation, on parlera de dépendance fonctionnelle.
§ Les structures
hiérarchiques
Chaque employé est tenu d'appliquer les consignes de son
supérieur direct.
· Avantages : fonctionnement simple,
répartition claire et précise des responsabilités et
discipline sans faille.
~ 4 ~
·
Inconvénients : rigidité, mise
en place difficile et communication assez lente freinant toute prise
d'initiative.
§ Les structures
fonctionnelles
Elles se caractérisent par une spécialisation
fonctionnelle de chaque responsable, et une diversité des connaissances
et des compétences professionnelles de l'entreprise.
· Avantages : diversité des
conseils de la part de différents spécialistes, meilleure
qualité d'exécution des tâches les plus pointues et
rendement supérieur.
· Inconvénients : risques de
conflits, de dilution des pouvoirs et de manque de traçabilité
des erreurs.
I.1.3.2 LES STRUCTURES STAFF & LINE
(HIÉRARCHIQUES ET FONCTIONNELLES)
Elles consistent en une fusion entre les structures
hiérarchiques et celles fonctionnelles, afin de les optimiser et d'en
minimiser les inconvénients.
· Avantages : gestion
centralisée et contribution des responsables hiérarchiques au
niveau des décisions stratégiques du dirigeant.
· Inconvénients : communication
tronquée et risque de conflits entre les responsables et leurs
subordonnés.
I.1.3.3 LA STRUCTURE
DIVISIONNELLE
Ce sont les structures adoptées par les entreprises
oeuvrant dans plusieurs domaines d'activité. Chaque division est
autonome, avec ses propres ressources et sa propre structure fonctionnelle.
Avec la globalisation et le décloisonnement des
marchés, c'est devenu la structure la plus développée et
la plus pertinente pour décrire l'activité de l'entreprise. C'est
la structure qui a émergé lorsque les organisations ont dû
faire face à des environnements plus complexes. En effet, l'entreprise a
multiplié ses domaines de compétences sur des marchés
multiples (locaux
et étrangers).
La structure divisionnelle est basée sur le
découpage de l'activité d'une entreprise en sous-ensemble
appelés divisions. Généralement ces divisions sont
spécialisées par types de produits, clientèles ou zones
géographiques. Cette structure permet aux entreprises qui
possèdent une activité diversifiée voire complexe de
diviser le travail au sein de l'entreprise. La structure divisionnelle se
caractérise par une décentralisation au niveau des
décisions et du pouvoir.
En effet, la direction générale donne la
stratégie d'ensemble et chaque division gère ses
responsabilités opérationnelles.
· Avantages : présence sur
divers marchés, souplesse et une capacité d'adaptation
importante.
· Inconvénients : manque
d'assiduité et d'efficacité globales, prise en charge de
l'ensemble des responsabilités par le dirigeant et
nécessité d'établir un système de contrôle de
gestion et d'évaluation quasi-quotidiens.
~ 5 ~
I.1.3.4 LA STRUCTURE PAR PROJET OU
STRUCTURE MATRICIELLE
Cette structure définit différents groupes de
travail, certains sont sous une autorité opérationnelle, alors
que d'autres sont sous une autorité fonctionnelle. Elles s'organisent
autour d'un projet particulier, avec des fonctions bien définies pour
chaque collaborateur. C'est une structure propre aux grandes entreprises qui
sont caractérisées par :
· Des lignes de produits variées,
· Des projets longs et complexes,
· Un environnement de travail en évolution
rapide.
· Avantages : développer des
activités innovantes avec une coordination optimale entre les diverses
fonctions qui y sont liées et expertise assurée par chaque
service fonctionnel.
· Inconvénients : risque de
conflits et de problèmes de communication et inadaptabilité avec
les grandes entreprises dont les activités sont
décentralisées.
I.1.3.5 LA STRUCTURE EN
RÉSEAU
Tout comme la structure matricielle, c'est une structure par
projet qui se développe en réseau à travers des outils de
communication (ordinateurs en réseau, ...etc.).
I.1.4 Principaux outils du
contrôle de gestion
« Les cinq outils officiels du contrôle de gestion
sont : la comptabilité générale et analytique, les
statistiques, les ratios et la technique budgétaire ainsi que les
tableaux de bord »
Voici les outils utilisés par le contrôle de
gestion pour la mise en place d'indicateurs de performance :
· La comptabilité générale
: il s'agit de la première source de données pour la
gestion. La comptabilité, puisqu'elle est une obligation légale,
est normalement correctement tenue et reflète la réalité
de l'ensemble des activités de l'entreprise. Le logiciel de
comptabilité permet au contrôle de gestion d'extraire les comptes
utiles au suivi.
· La comptabilité analytique : elle
permet de calculer et de suivre les marges - indicateurs bien souvent
essentiels ! Toutes les entreprises ne disposent pas d'une comptabilité
analytique, même si nous recommandons fortement l'usage de cet outil. Ce
n'est pas une obligation légale, mais elle est très utile pour la
gestion.
~ 6 ~
·
Le contrôle budgétaire : il s'agit
de l'analyse comparative des budgets réels avec les budgets
prévus. Cet outil complète le suivi des contrôleurs de
gestion avec des indicateurs financiers.
· Les outils de communication et les tableaux de
bord : actionner les données et formuler des
recommandations. C'est un outil de pilotage de la performance.
Il permet de visualiser l'état de chacun des indicateurs de performance
surveillés, puis de communiquer au mieux les résultats du
suivi.
Les contrôleurs de gestion s'en servent comme support pour
transmettre leurs
recommandations à la direction. Les recommandations
doivent en effet être documentées et argumentées, mais
aussi visuelles et faciles à lire.
Construire un tableau de bord revient à transformer
l'information en action :
· Les données brutes deviennent des indicateurs
visuels de la performance
· Les écarts entre la réalité et les
prévisions sont repérés et mis en évidence
· Des recommandations sont émises pour rectifier ces
écarts
Le tableau de bord devient alors un support d'aide à la
décision. C'est la fondation sur laquelle repose un grand nombre de
décisions stratégiques correctives
Ces données, en théorie, pourraient suffire aux
contrôleurs de gestion pour suivre l'état des indicateurs de
performance.
Dans la pratique, les données doivent être
retravaillées pour être plus facile à communiquer et
à transmettre.
Dans cette transformation de données brutes à
recommandations stratégiques, d'autres outils entrent en scène :
les tableaux de bord.
I.2 La comptabilité de gestion
commerciale
I.2.1 Les couts complets
La mise en place d'un système du type coûts
complets, doit être déterminante pour le pilotage de
l'activité. En effet, il s'agit d'un système lourd de gestion qui
doit être mis à jour constamment pour être un
véritable outil d'aide à la prise de décision. De plus,
les coûts complets sont souvent inadaptés
à certaines activités. Ils sont plutôt utilisés pour
les activités industrielles.
Les coûts complets est une méthode
de calcul avancée permettant de déterminer le coût
de revient d'un produit vendu. Les coûts complets correspondent
à la somme de tous les coûts liés à la fabrication
jusqu'à la vente d'un produit. Une détermination pertinente
des
~ 7 ~
couts complets est indispensable afin de fixer un prix de vente,
permettant d'une part d'être rentable et d'autre part d'analyser la
compétitivité du prix déterminé. L'analyse des
couts complets, c'est déterminer en quelque sorte si le projet est
à envisager ou non.
I.2.1.1 La détermination des coûts
directs
Les coûts complets sont divisés en
deux types de coûts, dont l'un est le coût direct. Partie
intégrante des coûts complets, le coût
direct est directement associé à la conception d'un produit. Pour
déterminer le coût direct, il est nécessaire de recenser
les charges afférentes à la conception du produit. Le but
étant de déterminer pour chaque produit, la part de consommation
de charges afin d'établir une partie du coût
complet.
Voici une liste de coûts directs :
· Quantité donnée de matière
première entrant intégralement dans la production d'un bien,
· Nombre d'heures de main d'oeuvre nécessaires
pour la production d'un service précis.
I.2.1.2 La détermination des coûts
indirects
Le second types est le coût indirect. Déterminer la
part de chacune des charges globales à un produit est un
véritable parcours du combattant. La répartition pour certaines
charges est simple mais il n'en va pas de même pour d'autres. La prise en
compte des charges indirectes d'approvisionnement (transport des
marchandises...), de production (électricité...), ou de
distribution (marges arrière de la grande distribution...) pour le
calcul des coûts complets.
Chaque charge indirecte est associée
à des « centres d'analyses » dans le but d'obtenir le
coût global d'approvisionnement, de production ou de distribution
voué à être réparti sur chaque produit. Les
coûts complets : les unités d'oeuvre
Dans le processus de calcul des coûts
complets, le facteur permettant de calcul la part de consommation de
charges d'un centre d'analyse est appelé unité d'oeuvre.
Ainsi, pour déterminer les coûts
complets, il convient de déterminer la consommation
d'unités d'oeuvre pour un produit.
Voici une liste d'exemples de coûts indirects que l'on
retrouve dans la plupart des comptabilités d'entreprise :
· Salaires,
· Location des locaux commerciaux,
· Matériel informatique et
téléphonique,
· Publicité et marketing.
~ 8 ~
Coût complet = coût direct + coût indirect
d'approvisionnement + coût indirect de production + coût indirect
de distribution/commercialisation.
I.2.2 Les couts partiels
En cas de baisse du carnet de commandes, elles se
rétractent. A l'inverse, lorsqu'il part à la hausse, elles
augmentent proportionnellement ou non au volume de l'activité. Ces
charges additionnées entre elles donnent les coûts variables d'une
entreprise. Elles sont essentielles en comptabilité (et notamment en
comptabilité analytique).
Le chiffre d'affaire générer par une entreprise
destiné à couvrir deux frais : les charges variables et les
charges fixes.
Les charges variables (les charges
opérationnelles) représentent des dépenses
supportées par l'entreprise dont le montant varie en fonction du volume
de l'activité, proportionnellement ou non. Ainsi, lorsqu'elle vend plus
de marchandises, de produits ou de prestations de services, les charges
variables augmentent de façon corrélative, certaines charges
supportées par les entreprises varient en fonction du niveau de
l'activité. Si l'entreprise ne réalise plus aucun chiffre
d'affaires, elle ne supporte plus aucune charge variable.
Les charges fixes (les charges de structure) et dont le
montant reste identique quel que soit le niveau de l'activité de
l'entreprise.
Sont considérées comme des charges variables les
postes suivants :
· Les achats de marchandises, achats de matières
premières et de prestations de services,
· Les frais de sous-traitance (lorsqu'une entreprise
n'exécute pas elle-même les prestations qu'elle a vendues),
· Les dépenses d'énergies (eau,
électricité, fioul, gaz...) Pour les entreprises qui transforment
de la matière,
Elles servent principalement au calcul de trois indicateurs :
· La marge sur coûts variables
: Une marge sur cout variable est l'excédent du chiffre
d'affaires sur les charges variables.
Marge sur couts variables (MCV) = Chiffre
d'affaires - Charges variables Taux de marge sur cout variable = Marge sur
couts variables / chiffre d'affaires
· Le seuil de rentabilité
: C'est le rapport entre les charges fixes d'une entreprise et son taux de
marge sur couts variables. Il donne avec précision le montant de chiffre
d'affaires à réaliser pour couvrir les taux fixes et donc aboutir
à un résultat nul
~ 9 ~
Seuil de rentabilité = Charges fixes / Taux
de marge sur cout variable
· La marge de sécurité
: Lorsque l'entreprise a connaissance de son seuil de
rentabilité, elle peut déterminer l'avance monétaire dont
elle dispose afin de financier des frais fixes supplémentaires
éventuels. La marge de sécurité est donc la
différence entre le chiffre d'affaires réalisé et le seuil
de rentabilité
Marge de sécurité : Chiffre
d'affaires - Seuil de rentabilité
Alors, la marge sur couts variables est une donnée
essentielle pour toute entreprise, elle permet d'identifier la somme d'argent
qui pourra être consacrée au financement des charges fixes de
l'entreprise puis de calculer son seuil de rentabilité et la marge de
sécurité.
Application :
Créé par Florence Ducreau et Michel boutry -
I.A.E- Université Nancy 2
~ 10 ~
Source : Blog.Valoxy, le seuil de rentabilité ou point
mort- un indicateur indispensable
Une diminution des produits face à une augmentation de
charges, reflet ce qu'on nomme {L'effet ciseau} qui marque une
situation de crise et de détérioration du résultat. Un tel
constat demande d'urgence d'opérer les causes et de remédier aux
difficultés rencontrées
I.2.3 L'imputation
rationnelle
La méthode de l'imputation rationnelle est une
méthode qui inclut les charges fixes dans un cout selon la proportion :
Activité réelle sur Activité normale.
Le principe sur lequel se fonde l'imputation rationnelle est de
rendre les charges fixes « variables ». Plus
précisément, il ne s'agit pas d'en modifier la nature, mais de
traiter ces dernières comme des charges variables, sachant qu'il
apparaîtra automatiquement un écart par ailleurs. Les coûts
de production unitaire subissent l'influence des variations des niveaux de
production. L'origine des variations de ces coûts se trouve au niveau des
charges fixes.
Alors pour éviter ces variations, il est donc
nécessaire d'attribuer (ou d'imputer) aux coûts de production, un
montant de charges fixes adapté au niveau de production ou au niveau
d'activité de la période.
L'évaluation des charges fixes est effectuée pour
un niveau d'activité normale. L'activité normale est
déterminée par la capacité théorique de production
de l'unité, de l'atelier ou de l'entreprise. Bien souvent, elle est
obtenue en effectuant la moyenne mensuelle des activités
réalisées au cours de la période de
référence (année précédente).
Les charges fixes à imputer aux coûts sont
calculées d'après le rapport :
~ 11 ~
Activité réelle / Activité
Normale ou AR/ AN
L'entreprise [DECHANT] fabrique un produit A. Le service
« contrôle de gestion » communique les informations ci-dessous
:
RESSOURCES EN GESTION POUR L'INGENIEUR
RESSOURCES EN GESTION POUR L'INGENIEUR
On peut remarquer que :
· les coûts de production varient selon le niveau de
production,
· l'activité du mois de janvier est
représentative de l'activité normale.
~ 12 ~
Avec :
Charges Fixs Imputées aux couts = Charges Fixes
constatées (ou réelles) * Taux
d'activité
· On peut faire une comparaison entre les deux
méthodes :
Méthode des cout complet
|
Méthode de l'imputation rationnelle
|
Volume de l'activité
|
Rendre le cout unitaire indépendant du niveau
d'activité
|
Saisonnière ou permanente
|
Adaptée aux entreprises dont l'activité
est saisonnière.
|
Imputer les charges Fixes.
|
Sous-activité ou sur activité.
|
I.3 Démarche
prévisionnelle
I.3.1 Stratégie et
planification
La planification stratégique
(strategic planning en anglais) est l'élaboration, le
développement et la mise en marche de plusieurs actions et programmes de
la part des entreprises ou des organisations, dans le but d'atteindre des
objectifs fixés et de choisir les options stratégiques
adéquates afin de réaliser les finalités et la mission de
l'entreprise
Agir
Vérifier
Réaliser
Réalisé par moi même
~ 13 ~
I.3.1.1 Caractéristique de la
planification
o La durée : le plan peut être conçu soit
à court terme (1an) à moyen terme (2 ans) Et à long terme
(5 à 10 ans).
o Le domaine : la planification peut s'appliquer uniquement
à une fonction ou a l'ensemble de l'entreprise
o L'organisation : la planification doit être
organisée selon la taille et la structure de l'entreprise
Le consultant en management Peter Drucker
définissait la planification stratégique comme un «
processus continu de réalisation des décisions entrepreneuriales
(comportant une prise de risque) et en fonction de la plus grande connaissance
de leur évolution future, l'organisation systématique des efforts
nécessaires pour mettre en place ces décisions et mesurer le
résultat de ces décisions par rapport aux prévisions
grâce à un feed-back organisé et
systématique.»
En résumé, la planification stratégique
consiste à prendre aujourd'hui les meilleures décisions
possibles pour le futur.
Concrètement, la planification stratégique
consiste à projeter dans le futur les activités
présentes de l'entreprise et d'estimer toutes les
conséquences, en interne et sur l'environnement externe, qu'elles
pourraient avoir. La planification stratégique doit prendre en compte
les résultats positifs et négatifs, désirés
et non désirés. Il s'agit ensuite de définir ce
que serait le « futur idéal » sous forme
d'une série d'objectifs, et d'influencer les activités
présentes pour les atteindre.
Pour beaucoup de dirigeants d'entreprises, la
planification stratégique est un concept abstrait dont ils ne
maîtrisent pas les tenants et aboutissants. Pourtant, lorsque la
méthodologie de la planification stratégique est appliquée
scrupuleusement, elle offre à l'entreprise des perspectives de
croissance et de création de valeur importantes.
Le processus de planification stratégique dépend
dans une large mesure de la nature et des besoins de l'entreprise. Ainsi, un
environnement en constante évolution exigera la répétition
de l'exercice au moins une fois l'an.
~ 14 ~
En règle générale, il faut l'appliquer :
· Lors de la création d'une entreprise ;
· Quand on prépara un projet, comme le lancement
d'un nouveau produit ;
· Quand les marchés évoluent ;
· Lors d'un changement (lois, réglementation,
pratiques d'affaires) dans l'environnement de l'entreprise.
La planification stratégique aide à atteindre les
objectifs suivants :
· Préparer et déterminer la
portée de l'activités - en examinant les motivations,
les coûts et les moyens.
· Analyser les forces, faiblesses,
possibilités et menaces - en examinant l'environnement interne
et externe de l'entreprise pour tirer le meilleur parti de ses forces, les
protéger de ses faiblesses et saisir les occasions d'affaires.
· Formuler des stratégies - en
examinant les stratégies et tactiques à observer à la
lumière des facteurs ci-dessus.
· Mettre la stratégie en place - en
évaluant les ressources et en écrivant le plan.
· Mettre tous les employés sur la même
longueur d'onde - en créant un consensus dans l'entreprise et
en communiquant le message aux acteurs clés.
· Mesurer la réussite - en suivant
le progrès et en encourageant les employés à poursuivre
leurs efforts.
· Améliorer la
productivité - en assurant que les employés savent
où ils vont et en optimisant l'utilisation des ressources.
L'analyse SWOT (Strengths -
Weaknesses - Opportunities - Threats) est un outil d'analyse
stratégique, qui permet à l'entreprise de définir ses
forces et ses faiblesses, et de détecter les opportunités
à saisir et les menaces à écarter sur son
environnement.
L'analyse FFPM (forces, faiblesses,
possibilités et menaces) constitue probablement le
modèle le plus connu et est utilisé à la fois par les
entreprises de plus petite taille et de taille plus importantes, aussi bien
dans les secteurs à but lucratif que dans les secteurs à but non
lucratif. L'analyse S.T.E.E.P.L.E. (social,
technologique, économique, environnemental, juridique et
éthique) et l'analyse des cinq forces concurrentielles sont
deux autres modèles largement utilisés.
La matrice BCG (Boston
Consulting Group) a pour but de situer tous les produits de
l'entreprise en fonction de leur Part de marché mais aussi en fonction
de la croissance du marché.
L'évaluation des facteurs clés de
succès : Les FCS correspondent aux éléments
stratégiques qu'une entreprise doit maîtriser pour avoir un
avantage concurrentiel et surpasser la concurrence.
~ 15 ~
I.3.1.2 Quelques exemples des facteurs
clés de succès (FCS) :
Exemple : Position de l'entreprise sur le
marché :
Maroc télécom est le seul
opérateur téléphonique qui propose l'ADSL au
Maroc
Exemple : la capacité de l'entreprise
à valoriser son produit
Coca -Cola a consacré plus que 2 Milliards de
dollars pour la publicité en 2007
Exemple : qualité de la relation entre
l'entreprise et l'acheteur
SFR a mis en place un service client implanté
dans plusieurs pays autour du monde disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
afin de garder une forte relation avec ses clients.
~ 16 ~
I.3.2 Procédure
budgétaire
Un budget est un prévision
financière chiffrée relative à un plan d'actions,
correspondant aux objectifs définis et comprenant les moyens
arrêtés pour atteindre ces objectifs.
La gestion budgétaire constitue toujours
la méthode de contrôle de gestion la plus utilisée par les
entreprises. Alors, qu'elle est une gestion prévisionnelle à
court terme qui traduit les décisions prises par la direction en
programmes d'actions chiffrées (les budgets) , puis elle est pour
objectifs de ( Pilotage ,Simulation, Motivation et Prévention des
conflits ) .
Le contrôleur de gestion joue un
rôle central dans ce processus de construction budgétaire, il est
le garant de la cohérence globale de celle-ci, et sa position
transversale lui permet d'accompagner l'ensemble des décideurs
opérationnels dans la définition de leurs objectifs et le choix
de leurs moyens.
· Elle retrace l'articulation
Plans Programmes Budgets
Crée par : moi même
|
Plans
|
Programmes
|
Budgets
|
Contenu
|
Grandes orientations stratégiques
|
Niveaux d'activité exprimés en
unités physiques
|
Expression des programmes en
unités monétaires
|
Périodicité
|
Pluriannuel 3,4 ou 5ans
|
Plus court terme annuel (décliné en mois )
|
Plus court terme annuel (décliné en mois )
|
Projections
|
Chiffre d'affaire et résultats Investissements
et financements
|
Volume des facteurs utilisés : heures de
MO, tonnes de matières, etc.
|
Evolution des prix et des couts
|
Crée par : moi même
~ 17 ~
I.3.2.1 Procédure
budgétaire
I.3.2.2 La hiérarchie
budgétaire
Ø La procédure budgétaire se
caractérise par la hiérarchie et l'interdépendance des
budgets (la prévision de production peut, selon les contraintes,
conduire à un réajustement du budget des investissements ou du
budget des ventes).
Ø Les budgets généraux permettent de
traduire, sous forme chiffrée, la cohérence des prévisions
; équilibre de la trésorerie, rentabilité de
l'exploitation (compte de résultat prévisionnel),
équilibre financier (bilan prévisionnel). En cas de
déséquilibre, les responsables doivent procéder à
des ajustements soit au sein de la période budgétaire soit en
révisant les prévisions à moyen terme.
Ø Ainsi, la prévision
budgétaire est un processus itératif qui conduit
l'ensemble à la cohérence et à la sécurité
(prévisions probabilistes).
~ 18 ~
La hiérarchie budgétaire
Budget des ventes
|
|
|
|
|
|
Budget de production
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Budget des
approvissionement
|
|
|
|
|
|
Budget des investissement
|
|
Budget des charges
|
|
|
|
|
|
|
|
Distribution
Production
Diverses
Budget de trésorerie global
Budget Générale
Compte de résultat prévisionnel
Bilan prévisionnel
Crée par : moi même
|