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Bioécologie des orthoptères dans la région de GhardaàŻa - régime alimentaire d'acrotylus patruelis (herrichschaeffer, 1838) [orthoptera-acrididae]


par Youcef ZERGOUN
INA El Harrach Alger - Magister Protection des végétaux option entomologie appliquée 1994
  

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CHAPITRE VI : Etude du régime alimentaire d'Acrotylus patruelis

VI - 1 - Données bibliographique sur le régime alimentaire des acridiens

VI - 1 - 1 - Relation phytophages - plantes

Les phytophages n'utilisent qu'une faible part du potentiel offert par l'environnement végétal complexe. Ils sélectionnent leurs sources alimentaires. L'insecte se nourrit sur les végétaux lui apportant les éléments nécessaires à son développement et à sa reproduction. Il choisit ces sources alimentaires en fonction des critères visuels, olfactifs ou gustatifs (Le Gall, 1989). En présence d'une végétation hétérogène ou dispersée, l'acridien doit repérer rapidement les plantes dont il peut se nourrir. La probabilité de découverte dépend des chances de rencontre entre l'insecte et la plante hôte. Elle est liée donc à la fois au volume relatif du végétal, aux capacités déambulatoires du criquet, mais aussi à la faculté de celui-ci a de détecter à distance les espèces végétales intéressantes. Pour ce repérage, le criquet dispose de la vision. Les bandes horizontales et verticales l'attirent ainsi que certaines silhouettes de buissons ou d'arbres. Il utilise également son odorat pour les faibles distances grâce à des organes de sens particulières, les chimiorécepteurs, distribués notamment sur les antennes et les pièces buccales (Duranton et al, 1982). Selon Louveaux (1976), le nombre des récepteurs sensoriels sollicités pendant la prise de nourriture est estimée à plusieurs milliers. Ce sont essentiellement des chimiorécepteurs rassemblés à l'extrémité des palpes ou groupés en plages sur l'épipharynx, l'hypopharynx et les galéas. De nombreux propriocepteurs sont situés à l'extrémité du labre. Des récepteurs sensoriels bipolaires à fonction non précisée sont situés à la base des processus molaires et incisifs des mandibules et dans les points de lacinias. Enfin il y a une perception tactile et proprioceptive disséminée à la surface de la cuticule.

VI - 1 - 2 - Les variations du régime alimentaire chez les Orthoptères

Les différences de régime alimentaire correspondent d'abord à des différences d'habitats, puis à l'utilisation différente des ressources de cet habitat. Selon Le Gall et Gillon (1989), on distingue deux grands ensembles de consommateurs parmi les acridiens, les consommateurs de graminées et de cypéracées ou graminivores et les consommateurs des autres familles végétales ou non graminivores. Classiquement il existe trois degrés de spécialisation, la monophagie, l'oligophagie et la polyphagie. D'après Le Gall (1989), l'herbivore monophage ne consomme qu'une seule espèce végétale, voire quelques espèces très proches d'un même genre. Les espèces oligophages sont celles dont le spectre trophique est limité à un genre ou à une famille végétale donnée. Les graminivores constituent le seul exemple d'une corrélation étroite entre taxonomie et spécialisation alimentaire chez les acridiens. Ce sont les seuls

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oligophages connus avec certitude. Le polyphage est un acridien dont le régime concerne différentes espèces issus de plusieurs familles végétales.

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