1.1.4. Hydrologie
(PAG du PNBA 2003-2008)
Eaux souterraines:
La zone du PNBA est alimentée par deux sources
hydrologiques essentielles : Le bassin côtier et la chaîne de
Mauritanide. Le premier constitué de grès d'argiles et de
calcaires recèle d'importantes ressources en eau sous forme de nappes
superposées, les nappes de Benichabs et de Boulenoir en constituent des
exemples .Ces ressources en eau peuvent être fragilisées par la
proximité des eaux salées de la mer et les risques de son
éventuelle intrusion. La seconde est composée de roches
magmatiques et métamorphiques souvent imperméables.
Néanmoins la fracturation et l'altération superficielles sont de
nature à fragiliser ces aquifères vis à vis des
pollutions.
Eaux superficielles:
Le PNBA est une vaste formation de hauts fonds couvrant plus
de 6000 km2 dont environ un tiers sont effectivement inclus dans les
limites du Parc. La hauteur d'eau sur le banc ne dépasse pas 5 m aux
marées de vives eaux les plus fortes, ils sont pour l'essentiel mobiles.
Seules quelques portions sont fixées et fossilisées d'eau douce
faisant évoluer cette zone vers un milieu de type lagunaire,
exclusivement soumis au régime de marées.
Hydrologie marines:
Trois milieux différents peuvent être
distingués : (MAIGRET, 1986)
18
- le Nord-ouest constitué par des hauts fonds où
les bancs de sable sont immergés, la profondeur moyenne est de 4m mais
les chenaux peuvent atteindre 12 a 15 m. Les fonds sont majoritairement
sablo-vaseux portant d'immenses herbiers à phanérogames.
- le Nord-Est vers l'est du milieu précédent est
constitué d'une poche dont la profondeur maximale est de 15m. Les fonds
sont constitués de sables et de vases avec quelque formation rocheuses
en bordure de rivage.
-le Sud du Cap Blanc est constitué par une côte
sablonneuse et des vasières découvertes à marée
basse.
1.2. Milieu vivant
1.2.1. Composantes végétales
En se basant sur la répartition de la
végétation de la mer vers le continent et selon l'organisation
concentrique au niveau des sebkhas on distingue :
Phytoplancton
Il diminue depuis la mer vers les hauts fonds : les
microplanctons semblent dominer avec l'ensemble particulier Skeletonema
costatum (qui occupe majoritairement la zone centrale) alors que les
nanoplanctons sont représentés par Cocolitoporidées
(qui se trouvent dans les parties orientales). Dans les chenaux ce sont
les cyanobactéries et les diatomées qui dominent.
Végétation côtière
:
? Essentiellement représentée par les
Cymodocées (Cymodosa nodosa et Holodule wrightii et
les Zostéracées (Zostera noltii). Ces derniers se
composent d'immenses herbiers et constituent un des principaux facteurs de la
richesse halieutique du Parc.
? Une superficie importante recouverte par Avicenia
qui constitue les mangroves Ouest africaines les plus septentrionales.
Ces mangroves qui appartenant pour la plupart au genre Rhizophora se
rencontrent dans le Parc uniquement au niveau du Cap Timiris et au Nord de
l'île Tidra
? Les espèces supra-littorales qui sont situées
sur les borelets de sables littoraux et les cordons dunaires. Il s'agit
principalement de Sporobolus spicatus, Atriplex halimis, Lycuium
intricatum, Traganum moquinii, Zygophyllum waterlotii, Nitraria retusa.
Flore continentale :
19
Malgré l'aridité prévalant dans la zone
du PNBA, la diversité floristique est étonnante sur plus de 200
espèces recensées (voir Annexe), on peut rencontrer des arbres et
arbustes typiques de zone aride (Acacia tortils, A. ehrenbergiana
Capparis decidua, Balanite aegiptiaca, Boscia
senegalensis, Maerua crass,folia, Calligum comosum, Euphorbia
balsamifera) et des graminées (Panicum turgidum , Stipagrostis
sp., ) . Cette végétation se diffuse en densité
faible quand elle occupe de vastes étendues et se contracte suivant le
tracé de lit d'oued ancien où elle peut présenter des
densités importantes. Ces végétaux se distinguent en
fonction du substrat (CORREORA, 2001).
La végétation des sables dunaires et
para- dunaires
Les espèces telles que Stipagrostis pungens et
Cornulaca monacantha sont caractéristiques tandis que Calligum
comosum et Leptadenia pyrotechnica paraissent relativement peu
communs. Par contre les sables diffusés peuvent admettre de beaux
peuplements d'Euphorbia balsamifera
La végétation des grands lits d'oueds
Les oueds importants sont très rares dans le Parc (Oued
Zidine, Chibca, Nouaferd) : il s'agit de tracés hydrographiques en voie
d'asphyxie par ensablement et même le plus souvent de zones
d'épandages plus ou moins linéaires et très plates en
surface par une ligne d'arbres Acacia tortils raddiana, Acacia
ehrenbergiana (rare), Caparis decidua (Caractéristique)
Maerua crassifolia, Boscia senegalensis. L'absence au moins
apparente des Balanites (présent à l'extérieur du
Parc au nord, aux abords de Hassi Adeibt N'sil) reste surprenante, les arbres
sont accompagnés de deux graminées (Panicum turgidum et
Stipagrostis acutiflora), de divers chaméphytes
(Nicularia, Chrozophora, Fagonia, Crotalaria saharae) et
d'herbacées (Limeum, etc.)
La végétation des zones
d'épandages sablo argileuses
(BLANDINE, 2003)
Les cuvettes sablo -argileuses recèlent une flore
particulière ; celle dite Graret lehmir aux environ d'Iwik et à
proximité de la mer (fond de la baie d'aouatil ), présente des
espèces telles que Nuclaria perrini, Salsola sieberi Suaeda
vermiculata, Zygophyllum waterlotii, Corcorus depressus, C. triloculais,
Euphorbia dracumculoides, Caylusea hexagyna, Lotus jolyi, L. glinoides,
Psoralea plicata (caractéristique,) centaurea peraotti,
Megadhtoma pusillum, Convolvulus prostratus, Cresa crtica, Asphodelus
tennifolus, Dipcadi sp.
20
La végétation des regs
Les plaines de graviers où à proximité du
littoral de coquilles marines sub-fossiles (Arca sensilis, Donax
rugosus, etc.) sont couvertes d'une steppe buissonnante lâche
à Zygophyllum waterlotii et chénopodiacées
(Traganum nudatum, Suaeda vermiculata Salsola baryosma et
S.longifolia Nuclaria perrini), avec un cortège
d'espèces sahariennes banales, chaméphytes ou
éphémérophytes (Fagonia sp., Heliotropuim bacciferum,
Monsonia nivea Crotolaria saharae , Pergularia, Asthenatherum,
Stipagrostis, etc.)
La végétation des hamadas
Il ne semble pas exister en fait de véritables hamadas
dans les limites du Parc en dehors des talles sommitales de surface très
réduites des îles Kiaone. Les plateaux du Tafaritien (Mounane,
Aguilal, Dlo Amotaye, etc.) sont plutôt à classer parmi les ergs.
En dehors du Parc, les niveaux calcaires et calco -gréseux de l'Aioujien
constituent par contre des hamadas (Timazine, Berouaga, El-Aiouj Boulenoir,
etc.). La végétation pérenne est ici encore une steppe
buissonnante, à peu prés de même composition que celle des
regs plus méridionaux, mais vasculaires, qui confèrent au paysage
un aspect régional caractéristique.
La végétation des reliefs
rocheux
La végétation des falaises, des éboulis
et des pentes rocheuses mérite sans doute de constituer une mention
particulière, malgré le très peu de surface qu'elle
occupe, car les terrains récents du Parc restent sans reliefs
importants. Les affleurements du Tafaritien peuvent se présenter sous
forme de buttes, de petits plateaux et très localement, en bordure de
mer, de falaises littorales.
|