Section 3 : Mesures des variables
3.1- Mesures de la divulgation volontaire issues de la
littérature :
L'indice de divulgation est l'une des principales mesures de
la divulgation volontaire dans les recherches antérieures. Vu le
caractère abstrait de la divulgation des informations, son
évaluation ne peut pas être directe d'où le recours
à l'indice comme le moyen le plus efficace pour rendre ce concept
opérationnel. Cet outil méthodologique a été
utilisé dans une multitude de recherche empiriques dans le but de mesure
la divulgation et identifier ainsi des déterminent.
Selon Nekhili et Fakhfakh (2006), les indices de diffusion
utilisés en recherche comptable, procèdent
généralement à une même démarche comprenant
quatre étapes : la définition de la variable à mesurer, la
sélection et validation des items de l'indice, le choix de la source de
collecte des informations et de la durée d'analyse, et enfin le calcul
de l'indice.
- LA définition de la variable à mesurer
: La détermination de la variable mesurée par l'indice est une
étape fondamentale puisqu'elle commande la sélection des items
susceptibles de la caractériser. L'objectif de l'indice est de mesurer,
soit la qualité de l'information, soit l'étendue de la
diffusion.
- La sélection des items . · La
sélection des items, constitutifs d'un indice de diffusion,
résulte d'une phase préalable d'identification des
éléments les plus pertinents. Une présélection est
tout d'abord effectuée à partir d'une revue de la
littérature et financière relative à l'investissement en
valeurs mobilières. Ce qui permet d'établir la liste finale qui
sera soumise à validation.
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- Le Choix de la source de collecte des informations et de
la durée d'analyse : à l'exception du score
établi par la fédération américaine des analystes
financiers, les indices sont appliqués exclusivement aux rapports
annuels des sociétés, l'évaluation étant le plus
souvent réalisée sur un seul exercice. Le rapport annuel
présente un intérêt particulier dans la mesure où
son contenu n'est pas réglementé. Par conséquent, il
permet de prendre en compte l'aspect volontaire et donc stratégique de
la communication financière des sociétés. Toutes les
analyses antérieures mesurent la qualité ou l'étendue de
l'information sur une seule année (un seul rapport annuel). Ce choix,
peut être justifié par la stabilité de la politique de
communication des sociétés dans le temps (Healy et Palepu,
2001).
- Le calcul du score : la liste établie
est appliquée aux rapports annuels des entreprises pour calculer, pour
chacune, un indice de divulgation (1 si l'information est publiée, 0
sinon). Certains items peuvent cependant ne pas être applicables à
toutes les firmes, compte tenu de la nature de leurs activités ou de
circonstances particulières. Dans ce cas, un score théorique
correspondant au score maximum, que pourrait obtenir une entreprise, est
calculé pour chaque firme (Cooke, 1989). L'indice est obtenu en
rapportant le score total au score théorique.
Concernant notre recherche basée sur les
salariés syndiqués de l'entreprise, nous avons adopté la
méthode d'Hilary (2006) et de Bova et al. (2013) pour calculer un indice
signifiant pour déterminer le rôle de l'AS dans la
détermination du niveau de la divulgation des entreprises.
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Les huit principaux items utilisés pour mesurer le
niveau de la divulgation volontaire des entreprises sont : 1) les
prévisions des résultats 2) les conférences
téléphoniques et 3) le niveau de lisibilité des rapports
annuels. Ces items sont différents de ceux utilisés dans les
recherches antérieurs, vu la spécificité de notre
étude et de nos hypothèses, ainsi pour capturer les
différents aspects de la pratique de la divulgation volontaires des
entreprises.
Bova et al (2013), considèrent que cette contribution
est importante pour deux principales raisons. Tout d'abord, nous nous
intéressons à la divulgation volontaire ce qui est clairement une
variable multidimensionnelle. D'où, un seul proxy ne garantit pas la
couverture de toutes les facettes de la transparence financière.
Ensuite, l'utilisation de plusieurs procurations augmente la
généralisation des résultats.
3.1.1 Les prévisions des résultats :
Les prévisions des résultats sont
utilisées largement dans les recherches récentes sur les
marchés des capitaux. Ces prévisions, comprenant des informations
qualitatives supplémentaires, sont généralement
délivrées par les gestionnaires à travers des
communiqués de presses.
Baginski, Hassell, et Kimbrough (2004) constatent que les
trois quarts environ des prévisions comprennent une discussion et une
explication de la performance prévue.
King et al (1990) montrent que les entreprises émettent
des prévisions pour aligner les attentes du marché avec leurs
propres évaluations des résultats. En d'autres termes, ces
prévisions permettent d'une part la diminution de l'asymétrie
d'information entre les gestionnaires et les investisseurs et d'autre part
l'anticipation des problèmes de litige (Jo et Kim 2007).
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En effet, les gestionnaires divulguent des prévisions
par soucie de la transparence et la précision de leurs rapports annuels
(Graham et al. 2005). D'où, c'est un moyen efficace pour
améliorer l'information de l'entreprise en particulier et sa
transparence financière globale en générale.
Pour la mesure cette variable, nous avons attribué 4
items, le premier (MF) qui prend la valeur de 1 si l'entreprise a publié
des prévisions de résultats durant l'année n, 0 sinon. Le
deuxième (NMF) qui est le nombre des prévisions publié par
an. Cet item est choisi vu que certaines entreprises publient plusieurs fois
dans l'année des prévisions de leurs résultats.
Le troisième et le quatrième item,
inspiré de Chen et al. (2008), est l'avis des investisseurs à
l'égard des informations publiées dans les communiqués de
presse qui est soit des bonnes nouvelles (Good News) soit des mauvaises
nouvelles (Bad News).
Pour cela et selon Chen et al. (2008), nous avons
calculé les rendements cumulatifs anormaux sur la date prévues et
étudier par la suite le signe de ces rendements, si le signe est
positif, les prévisions publiées sont considérées
par les investisseurs comme des bonnes nouvelles et vice-versa.
Sur le plan empirique, si les rendements sont positifs,
c'est-à-dire bonnes nouvelles, la valeur de 1 est attribuée, 0
sinon. La même démarche pour les mauvaises nouvelles.
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