2.3 Le cadre épistémologique de la recherche
:
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Vu la nature explicative de notre recherche, le paradigme
auquel nous faisons référence est le positivisme. Selon,
Girod-Séville et Perret (2004), la démarche
hypothético-déductive conduit le chercheur au paradigme
positiviste.
Ce paradigme est approprié dans la mesure où le
chercheur croit qu'il n'existe qu'une réalité, et que cette
réalité répond à des lois naturelles
récurrentes et donc prévisibles et que c'est en testant les
différentes hypothèses à la recherche de
régularités qu'il découvrira cette réalité.
(Amboise et Audet, 1996).
2.4 Contexte de recherche :
Selon DEBORY ERES24 (2014), La pratique de l'AS
n'est pas très importante en Europe à cause de la méfiance
aussi bien des salariés que des employeurs. Toutefois, la France domine
l'adoption de cette pratique en Europe continentale.
La figure ci-dessus, montre qu'en 2013, la France est toujours
le pays d'Europe le plus avancé sur le plan de l'AS «
démocratique ».
24 : DEBORY ERES est une entreprise qui
s'adresse à d'autres entreprises, et non à des particuliers. Elle
leurs propose des produits applicables à tous les salariés (donc
collectifs) sans effectuer une différenciation entre eux
(l'ancienneté dans l'entreprise, par exemple, n'a aucune importance).
Elle produit des plans d'épargne salariale et des contrats d'assurance
retraite collective.
Figure n°2 : Actionnariat salarié en Europe
en 2013
Ainsi la France cumule, en 2013, plus d'un tiers des
actionnaires salariés européens et plus d'un quart de la
capitalisation détenue par les salariés actionnaires.
72
Figure n°3 : Actionnariat salarié et
capitalisation détenues en Europe
73
En effet, la fédération Française des
associations d'actionnaires salariés (FAS), selon son enquête
annuelle sur l'AS (2013), a démontré qu'en France, il y a
près de 4 millions de salariés actionnaires.
En France, le taux de démocratisation, c'est à
dire le pourcentage de salariés actionnaires par rapport au nombre de
salariés total, est de 51,5% qui est plus élevé que celui
en Europe qui est de 30,1%.
2.5 Source de données et période d'estimation
:
2.5.1 Source de données :
L'échantillon de notre recherche a été
fondé sur la base des entreprises appartenant à l'indice SBF 120
(les 120 capitalisations boursières les plus importantes de la bourse de
Paris). Les titres composant le SBF 120 sont retenus parmi les 200
premières capitalisations du marché (annexe 4).
Le principal intérêt de mener cette recherche sur
des entreprises appartenant à cet indice est la disponibilité des
informations, ensuite de tester l'impact de l'actionnariat salarié sur
le niveau de la divulgation volontaire de celles-ci. Choisir les entreprises
appartenant à l'indice SBF 120 nous permet de couvrir plus largement le
marché que ne le fait pas le CAC 40.
C'est vrai que notre étude porte sur les entreprises
appartenant à l'indice SBF 120, mais nous avons exclu certaines de ces
entreprises comme les banques, les établissements de crédits et
les compagnies d'assurances, vu leurs spécificités
financières. On a aussi exclus les entreprises qui ne sont pas
dotées de l'AS et on a retenu seulement celles qui adoptent un
dispositif d'AS.
Nous avons aussi exclu l'actionnariat des dirigeant (Stock
Option), parce que nous voulons se concentrer sur les salariés comme
étant une partie prenantes et non pas une partie impliquée dans
le contrat d'agence (mandataires sociaux).
74
Vu que l'objectif de notre étude est de tester si la
divulgation volontaire diminue avec un pouvoir de négociation syndical
élevé et si cette relation est limitée par l'AS, nous
avons exclu les entreprises qui ne disposent pas d'unité syndicale pour
mieux mener notre étude.
Enfin, après retraitements, notre échantillon
final est constitué de 72 entreprises observées sur une
période de 4 ans (2010-2013) d'où 292 observations.
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