II.3. LES ENJEUX ECONOMIQUES
II.3.1. Etat de la question
Avec la démocratisation d'Internet,
l'insécurité en ligne n'a cesse d'augmenter. Ces organisations
criminelles ont parfaitement su s'adapter aux outils numériques.
Extorsion en ligne, fraude a la carte de crédit, espionnage industriel,
blanchiment d'argent, travail des enfants sur Internet..., les méthodes
d'enrichissement des organisations du crime en ligne n'ont rien a envier a
celle du monde physique. Au contraire, en s'adaptant aux nouveaux outils de
communication et aux technologies numériques, les bander de malfaiteurs
ont parfaitement su tirer parti d'Internet et ses 100 millions d'utilisateurs
dans le monde. Le bon vieux temps des petits pirates informatiques et autres
virus amateurs qui cherchaient avant tout a s'amuser est don aujourd'hui
révolu. Les organisations criminelles structurées ont pris le
dessus. Elles ont compris qu'Internet pouvait leur permettre de faire leur
petit business à l'échelle planétaire.65
II.3.2. Coût et ambigüité de la
cybercriminalité66
II.3.2.1. le coût de la cybercriminalité:
Un trou noir?
Le montant exact de la fraude semble impossible à
déterminera : c'est ce que la police appelle le « chiffre noir
».
Plusieurs raisons expliquent cette incapacité à
mesurer le tout du préjudice de la criminalité
65 METOU, art. cité, p.22
66 www.cybercrime.ifrance, page
consultée le 12 juillet 2006
61
informatique :
- Le manque de réaction des sociétés ou des
particuliers qui tient au fait, souvent, qu'ils ne s'aperçoivent
même pas des attaques dont ils sont victimes ;
- Une réticence des entreprises de dénoncer ces
délits de peur de dévoiler des secrets inhérents à
leur système informatique.
- L'absence d'obligation pour les victimes de porter plainte,
etc.
II.3.2.2. Une évaluation quantitative du
cybercrime
Depuis l'an 2000, les attaques de sécurité aux
entreprises dans le monde auraient couté en temps perdu 1.600 milliards
de dollars, selon le sondage annuel réalisé par Information Week
Research, en coopération avec le cabinet de conseil
PriceWaterhouseCoopers. Au total, les entreprises auraient gaspillé
près 3,3"% de leur temps entre le chômage technique et la
réparation des systèmes impactes. D'après la firme Reality
Research and Consulting qui a apporté son assistance dans la
réalisation de l'enquête, les sociétés du seul
continent nord Américain auraient globalement retranche de leur
productivité 6.822 personnes pendant 365 jours. Alors qu'en 1998, la
moitie des entreprises avaient été touchées, le taux
serait aujourd'hui passé après de 74%.-
Sur 4.900 décideurs généraux et
informatiques responsables de la sécurité interroges autour de la
planète, pros de 700/0 considéraient la sécurité de
l'information comme une priorité (60% en 1999). D'un cote, les budgets
consacres restent à un niveau très bas, en dessous de 50.000
dollars pour la moitié des personnes interrogées, incluant le
matériel, les logiciels, le conseil en amont les salaries.
En l'an 2000, les décideurs considèrent que leurs
politiques de sécurité sont moins en accord avec leurs
objectivités business qu'en 1999. Cela part traduire d'une part
l'ouverture des systèmes d'informations vers Internet par
l'intermédiaire notamment de plates formes B to B. Mais d'un autre cote,
cela traduit également la non compréhension des principaux
enjeux, tels par exemple la perte de clients en raison d'un demi de service, ou
la désaffection a regard d'une politique globale assurant la
cohérence en matière de sécurité.
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