II.3.2.3. La question du paiement en ligne
Les sites marchands se déclarent unanimement prêts
à accepter une commission de paiement supérieur pour garantir les
transactions. 45% affirment connaitre des problèmes de transactions
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frauduleuses. Sur l'ensemble des sites représentés,
80% avaient etc très il y a moins de 2 ans. 40% d'entre eux
prévoyaient enfin un chiffre d'affaire de plus de 4 millions de francs
pour l'exercice 2000.
Concernant l'état des lieux du paiement en ligne, ores de
la moitié des sites représentés déclarent
réaliser plus de 80% d'achats on line. Cette catégorie regroupe
surtout les sites B2C et ceux réalisant de là un chiffre
d'affaires significatifs. 29% d'entre eux n'offrent pas en revanche a leurs
clients la possibilité de régler en ligne (produits
inadaptés, coût de commission moyen inferieur a 100 francs.
Les craintes des consommateurs constituent pour 88% d'entre eux
('obstacle majeur au développement des transactions en ligne. Seuls 12%
citent les fraudes pratiquées par les consommateurs. Dans le même
temps, 45% d'entre eux affirment connaitre des problèmes de transactions
frauduleuses.
Du côté des solutions envisagées pour
remédier aux problèmes de paiement en ligne, 48% citent la
solution de cryptage SSL (sécurisation du transfert de données
bancaires, sans garantie de paiement), 24% le recours aux intermédiaires
de paiement et seuls 9% projettent d'utiliser les solutions de certification de
type SET (authentification logicielle commerçant et du client)
Une majorité absolue de dirigeants du e-commerce se
déclarent prêts à accepter une commission de paiement
supérieure en cas de paiement garantie (% d'entre eux prévoyant
en contrepartie la baisse des coûts d'intermédiation bancaire) et
95% se prononcent pour une offre d'assurance sur les transactions
effectuées. 70% des e-marchands déclarent en outre que
l'utilisation de la monnaie électronique devra se faire en substitution
des autres moyens de paiement en ligne.
II.3.2.4. Les cyberpirates au service de leurs
victimes
En tout cas, la cybercriminalité est en plein essor et
donne beaucoup de mal aux polices nationales ainsi qu'aux grands groupes
industriels dont les attaques représentent un tout prohibitif.
Certaines entreprises sont donc allées jusqu'a se payer
les services de « hackers » à l' origine d'attaques contre
leurs propres systèmes. D'autres, ont fait encore appel à eux
pour tester la fiabilité de leurs logiciels avant de la sortie sur le
marche.
Ce sont les organisations chargées, en temps normal, de
traquer les cyberpirates, n'ont pas hésité à recourir
à leurs compétences, tels que la CIA, par exemple, lors de la
guerre du Kosovo. Ce sont des cas encore exceptionnels. Cependant, les
cyberprirates semblent encore avoir un bel avenir devant eux. En effet, en
dépit d'une réelle volonté de coopération, des
divergences subsistent entre les Etats. Le principal point d'achoppement porte
en effet sur la création d'une véritable << cyberpolice
internationale »,
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projet américain notamment.
Toutefois, ces initiatives commencent à inquiéter
vivement les cyberpirates. En effet, ils y voient, derrières ces
manoeuvres, une volonté latente des Etats de faire main basse sur
Internet qui échappe grandement à leur contrôle pour
l'instant. Des projets, selon eux, viscéralement contraires à
l'esprit même d'Internet. « Cyberpirates contre Big Brother »,
voila un des grands débats de l'Internet pour les prochaines
années.
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