Chapitre premier : CONDITION D'UN ETAT A L'ONU CAS DE
LA PALESTINE
La reconnaissance d'Etat en
droit international
consiste dans
l'expression
unilatérale de la
volonté d'un Etat de reconnaît
comme valide et opposable à son
égard un fait ou une
situation
juridique donné. La
reconnaissance d'Etat se
définit comme étant
l'acte par laquelle un Etat
admet qu'une entité
tierce déterminée
réunit, à
raison des éléments qui
la composent ou mieux des
modalités de sa formation
le conditions
nécessaires à la
possession de la
personnalité
juridique
plénière dans
l'ordre
international la
reconnaissance d'Etat a un caractère
discrétionnaire
; a ce titre, les autres
Etats ne sont pas obligés de le
reconnaître.
Les Etats peuvent s'abstenir
d'avoir à
l'égard du nouvel Etat un comportement
actif consistant dans
rétablissement des
relations
juridiques avec lui
; par exemple, l'échange des
ambassadeurs, la conclusion
des traité ou encore
l'organisation de
leur coopération avec
le nouvel Etat. La
reconnaissance n'est pas subordonnée
au contrôle
préalable de la
légalité
internationale des
conditions de formation ou
de la conduite du nouvel
Etat.
La reconnaissance de gouvernement
obéit de la part de Etats
reconnaissants à des mobiles
politiques. La
reconnaissance de gouvernement se fait
souvent selon les lignes
politiques
préétablies exprimées en
terme de doctrines
politiques de hommes
d'Etat. Ces doctrines sont
des prises de positions
politiques qui subordonnent
la reconnaissance des nouveaux gouvernements
à des conditions de
légitimité
dont la détermination
et l'appréciation
demeure très subjective.
Certains Etats pour reconnaître un gouvernement
tiennent compte du respect des fondements et des formes
démocratiques du pouvoir par
le nouveau
gouvernement.11
On dit
Généralement que l'Etat est
le sujet, premier,
primaire,
principal,
prépondérant du droit des gens.
Ces qualificatifs
doivent être correctement
compris, tout contrôle
des rapports internationaux
mis à part, ils
soulignent le fait que
l'Etat est le sujet à
la fois
originel et
nécessaire du droit des gens,
c'est en effet l'Etat qui
historiquement
inventa un droit pour le
quel logiquement sa
personnalité
juridique est un
présupposé. Encore que cette
dernière
précision puisse
être contestée.12
11 KADONY NGUWAY K. Droit international
public, édition d'essai, Lubumbashi 2009 p194-196
12 VERHOEVEN J. : Droit international public
Ière p. Diffusion universitaire CIACO. U C L, p4
7
Dans le cadre étude du 1er
chapitre qui parle sur
la condition
d'un Etat à l'ONU cas de
la Palestine,
ce chapitre sera
divisé en deux
sections, la première
section va porter sur la
Notion de l'Etat et les
conditions de
l'Admission à
l'ONU et la deuxième
section sur la procédure de
l'Admission à
l'ONU.
SECTION I. LA NOTION DE L'ETAT ET LES CONDITIONS DE
L'ADMISSION A L'ONU.
§.I.1. La notion de l'Etat
L'Etat est
habituellement
défini comme une
société
politique qui tend à
réaliser le bien
public d'une communauté
d'hommes vivant sur un
territoire
déterminé.13
La
définition peut
à l'évidence être
infiniment
discutée sur le plan
de la théorie du
droit ou de la science
politique ; l'important pour
ce qui nous concerne est
qu'elle met en
lumière trois
éléments fondamentaux : le
territoire, la
population, le gouvernement
autonome. Ces éléments sont
souvent dites «
constitutifs » de
l'Etat, quoi que
les théories
divergent à
l'infini sur
leur poids
respectif. Toute controverse
théorique réservée
l'important est sans doute que ces
éléments permettent
d'identifier
l'Etat parmi les
multiples groupes
humains qui peuplent
le globe. Cette
identification
n'est point à proprement
parler une
définition,
tant il est vrai que
c'est aux Etats de
définir ce qu'est
le droit des gens
plutôt qu'au droit de
définir ce qu'est
l'Etat. 14
a. Les éléments d'identification.
Quelle que soit
la place ou la
fonction exacte qu'elles
leur réservent, toutes
les doctrines de l'Etat
identifient
celui-ci au départ de
trois éléments dont
la compréhension ne
suscite à dire vrai
:
- Le territoire : Il n'y a
pas d'Etat sans
territoire, l'objet
premier du droit des gens étant
d'ailleurs de protéger
la répartition des
espaces à la quelle ont procède
des « souverains » en garantissant
à chacun d'eux la
maîtrise exclusive de
son territoire.
Cela étant, l'Etat se
satisfait d'une masse
territoriale ; il
importe peu que celle-ci ne
soit pas rigoureusement
délimitée. Il
importe peu aussi que ce
territoire soit
plus ou moins étendu
;
- La population : Il n'y a
pas d'Etat sans hommes.
13 Paul de Visscher. Cours de droit des gens
(partie Générale P. 48)
14 VERHOEVEN J. Op Cit, p.4
8
On l'aurait
deviné, l'Etat
paraissant d'ailleurs
à d'aucuns la forme achevée des
sociétés humaines.
Quoi qu'il en
soit, il suffit au droit de
« gens » nationaux ou étrangers,
que l'Etat organise en
les assujettissant à ses
pouvoirs ; il importe peu en
droit que les gens soient
plus ou moins nombreux et
qu'ils soient ou non
ethniquement,
racialement ;
religieusement,
linguistiquement,
culturellement,
homogènes.15
- L'autorité indépendante :
L'Etat se
définit par le
pouvoir qu'il exerce en toute
indépendance sur des choses et sur des gens.
Les formes de ce pouvoir sont
traditionnellement
étrangères au droit
international, qui
laisse à chaque Etat la
liberté de
s'organiser comme il
l'entend.
L'indifférence envers
la forme du gouvernement a toute fois
cessé aujourd'hui
d'être absolue,
droits de l'homme ou du
peuple imposant au moins
virtuellement certaines
règles
élémentaires de « bon
» gouvernement. Il ne suffit plus en
pareille perspective à un
pouvoir d'être
effectif ; il faut encore qu'il
le soit dans les respects de
certaines conditions
fondamentales. Dans la
pratique contemporaine
l'effectivité
prime toute fois encore très
largement pendant, se
conçoit aisément.
Quel pourrait être
l'intérêt de
personnifier en droit des
gens celui qui est
dépourvu de toute autonomie
d'action et de
décision ? A quoi
servirait-il de
donner le droit de parole
à celui qui ne
pourrait jamais que répéter
la voix de son maître ?
Si l'exigence
d'indépendance est à ce titre
incontestable, sa
vérification et
revanche singulièrement
plus aléatoire tant
l'équilibre peut être
difficile à trouver entre deux
pôles contradictoires
: la dépendance
qu'implique
l'interdépendance,
considérablement accrue
aujourd'hui, sans la
quelle il n'est pas de
société
internationale
viable et
l'indépendance sans la
quelle il n'est pas de
personnification
utile.16
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