§3 : Sur le plan
financier
3.1 Des prêts bancaires garantis par
l'État (7ème proposition)
L'octroi de prêts aux PME par les banques commerciales
au Congo Kinshasa concerne essentiellement sinon, exclusivement la
couverture des besoins en fonds de roulement à court terme. Tout comme
dans la plupart des régions du monde, mais plus encore ici, la petite
entreprise est perçue comme risquée, puisque le taux de
sinistralité est nécessairement plus élevé sur les
interventions de haut de bilan. Le manque de documentation statistique fait
qu'il est difficile d'avoir une idée claire sur la situation
financière et les succès potentiels de telles entreprises. Il
n'est donc pas surprenant que la plupart des banques commerciales
préfèrent traiter avec de grandes compagnies commerciales,
plutôt que de petites entreprises qui se débattent pour survivre.
Pourtant, les banques sont plus à même de mesurer les chances de
réussite d'une entreprise que des organismes d'Etat, composés de
fonctionnaires parfois très éloignés du monde des
affaires, que ce soit dans leurs activités ou dans leurs
préoccupations. L'octroi de garanties accordées aux banques par
l'État sur tout ou parties de prêts aux PME permettrait de
débloquer cette situation en diminuant le risque bancaire et en
permettant aux petites entreprises d'accéder à des financements
qui ne soient pas systématiquement sur fonds propres.
3.2 Faciliter l'achat d'équipements
professionnels (8ème proposition)
Pour qu'une entreprise soit efficace, productive et rentable,
elle doit s'équiper de matériels modernes et en bon état.
Ces équipements, en RDC, sont importés dans la très grande
majorité des cas, et très fortement taxés, par les douanes
en particulier. Une réduction de ces taxes douanières permettrait
une mise à niveau rapide des équipements professionnels avec
comme corollaire immédiat une amélioration de la qualité
de la production locale, une baisse des coûts des produits finis et le
développement de la production locale dans de nombreux secteurs. Le
quasi doublement du prix des biens d'équipements professionnels est un
frein réel à la production et au développement
sous-régional des entreprises Congolaises.
3.3 Promouvoir la formation et l'emploi de jeune
(9ème proposition)
L'État dispose de nombreux leviers pour promouvoir la
formation et l'emploi au sein des PME : inciter les entreprises à former
leur salariés par des abattements fiscaux ou des crédits
d'impôts, exempter de charges sociales les contrats d'apprentissage, de
formation interne avérée ou l'embauche de jeunes
diplômés, agréer des organismes de formation
professionnelle permettant des avantages fiscaux ou sociaux, inciter à
la création d'organismes de formation agréés, mettre en
place de formations rémunérées au sein des entreprises au
travers des organisations compétente, etc.
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