Le passage des activités économiques informelles aux PME et PMI.( Télécharger le fichier original )par Elie KASANGU TSHITE Université Officielle de Mbujimayi - Licence en Sciences économiques et de gestion 2013 |
§3 : Rôles et Importances de PME&PMI3.1 RôlesLes PME jouent un rôle primordial dans le système socio-économique. Par leur atout intrinsèque, il est établi qu'elles constituent un pas dans l'industrialisation et la dépolarisation des activités économiques. Quel est donc son rôle dans l'emploi, la redistribution des revenus, la formation intérieure du capital et la sous-traitance? Nous aurons des réponses dans la suite de ce travail. La PME est incontestablement une pépinière pour la création d'emploi non seulement pour répondre à des demandes d'emploi, mais aussi et surtout pour les promoteurs eux-mêmes. 3.2 ImportancesDans le monde entier, on s'accorde sur le fait que la vigueur de la croissance économique contribue au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté. Parallèlement, il est de plus en plus largement admis que l'incidence de la croissance sur la pauvreté dépend de la qualité de la croissance, c'est-à-dire de sa composition, de sa répartition et de son caractère plus ou moins durable51(*) Les études récentes portant sur la croissance convergent toutes sur un point qui est « le rythme de la croissance, dans un pays donné, est pour une large part fonction de : · sa capacité de s'intégrer dans l'économie mondiale grâce aux échanges et à l'investissement ; · son aptitude à préserver l'équilibre des finances publiques et la stabilité de sa monnaie ; · sa capacité de créer un environnement institutionnel garantissant l'exécution des contrats et le respect des droits de propriété 52(*)». 3 A l'heure de la mondialisation, les économies en transition et en développement, et les entreprises qui y ont leur siège, éprouvent des difficultés majeures lorsqu'elles cherchent à renforcer leurs capacités humaines et institutionnelles afin d'être en mesure d'exploiter les possibilités qui s'offrent à elles dans les domaines des échanges et de l'investissement. Ces difficultés ont acquis un rang élevé dans la hiérarchie des priorités du programme d'action pour le développement à l'échelle mondiale et figurent en bonne place dans les déclarations finales publiées à l'issue des grandes réunions internationales qui se sont tenues ces dernières années, dont la Déclaration de DOHA et le Consensus de MONTERREY. Si ce sont certes les pouvoirs publics qui décident de l'action à mener dans les domaines des échanges et de l'investissement, ce sont bien les entreprises qui échangent et investissent. Dans les économies de marché, le secteur des entreprises est essentiellement privé ; il couvre toute la palette des activités économiques qui s'étend de l'agriculture aux services, et notamment au commerce, en passant par l'industrie manufacturière, et tend de plus en plus à élargir son rayon d'action aux secteurs d`infrastructure et aux services sociaux. Au sein du secteur privé, il existe différentes catégories d'acteurs intervenant sur le marché : des travailleurs indépendants, des micro-entreprises, des petites entreprises, des entreprises de taille moyenne, de grandes entreprises et des sociétés multinationales. Les petites et moyennes entreprises (PME) privées dont le nombre total excède en règle générale 95 %, hors secteur agricole, sont une source essentielle d'emplois et génèrent des recettes considérables tant à l'intérieur qu'à l'exportation dans les pays de l'OCDE comme dans les pays en transition et en développement.53(*) A l'évidence, une hausse de la compétitivité des PME pourrait contribuer au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté. * 51 Voir notamment Banque mondiale (2000), ACDI (2003), DFID (2001), Sida (2003a) et PNUD (2003). * 52 Lawrence Summers (2003) : il y a lieu de remarquer à quel point M. Summers, Président de l'Université de Harvard, préfère insister sur les « aptitudes » et les « capacités » nécessaires à l'obtention de certains résultats en matière de croissance plutôt que de défendre telle ou telle politique. Rodrik (2003) estime pour sa part que ces « aptitudes » et « capacités » ne concordent pas exactement avec les axes que privilégient normalement les pouvoirs publics et qu'il existe de multiples moyens de les développer, p. 6. * 53Voir OCDE (2002), CEAP (2000), FUNDES (2002). |
|