Transplantation
rénale
Pour les malades qui peuvent en bénéficier, la
greffe de rein est le meilleur traitement de l'insuffisance rénale
terminale. Seule une transplantation rénale réussie permet
à ceux qui peuvent en bénéficier de retrouver une vie
pratiquement normale. Le rein greffé permet le plus souvent d'assurer
normalement toutes les fonctions du rein. C'est aujourd'hui une
thérapeutique qui a fait ses preuves, et ses résultats sont en
constante amélioration.
Lorsqu'elle est possible, cette méthode est
privilégiée, car la qualité de vie du malade est meilleure
que celle qui lui est offerte par la dialyse. Même si la greffe n'est pas
définitive et qu'un retour en dialyse est possible à plus ou
moins long terme, les personnes greffées ont également une
espérance de vie supérieure à celle des personnes
dialysées. Néanmoins, il faut avoir conscience que tous les
malades ne peuvent pas être inscrits sur une liste d'attente de greffe du
fait des pathologies associées à leur insuffisance rénale.
Il faut noter que l'âge à lui seul n'est plus
considéré comme un obstacle à la greffe. En pratique,
l'intervention chirurgicale dure en moyenne 3 à 4 heures et
l'hospitalisation une à deux semaines. Un seul rein est implanté,
en général dans la fosse iliaque droite ; son artère et sa
veine sont raccordées aux vaisseaux sanguins du receveur (artère
et veine iliaque le plus souvent) et l'uretère est raccordé
à la vessie. La greffe nécessite la prise rigoureuse d'un
traitement immunosuppresseur, et une bonne hygiène. Une nourriture saine
et équilibrée, une activité physique
régulière et un suivi médical rigoureux restent
nécessaires.
Malgré tous ces avantages, après l'euphorie des
premiers mois ou années, les effets secondaires, parfois
sévères des traitements immunosuppresseurs, la
nécessité d'une surveillance assidue, la préoccupation,
voire l'angoisse grandissante d'une perte du greffon, peuvent influer
négativement sur la qualité de la vie. On peut aussi souligner
une augmentation des risques de cancers (il s'agit essentiellement de cancers
de la peau, sans gravité s'ils sont pris en charge à temps) et
des infections chez les patients transplantés.
D'autre part, après quelques années, une
«néphropathie du greffon» peut apparaître. Il s'agit
d'une maladie complexe et difficile à traiter qui entraîne petit
à petit la perte du greffon. Il faut alors envisager le retour en
dialyse en attendant la possibilité de réaliser une nouvelle
greffe. Il est certain qu'un traitement scrupuleusement respecté diminue
les risques d'apparition de cette néphropathie.
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