· Modèle écosystémique
Le modèle écosystémique permet une
analyse globale de la situation des personnes et de leurs proches, dans leur
milieu de vie immédiat et dans leur environnement, et une analyse de
leurs interactions avec les différents systèmes avec lesquels
elles interagissent. ( Lefebvre & Levert, 2009).Les auteurs soutiennent que
ce modèle est :
nécessaire pour s'assurer que les stratégies
d'intervention ne s'enlisent pas dans des perspectives réductionnistes,
individualisantes et stigmatisantes à l'égard des personnes et de
leurs proches en leur attribuant l'unique responsabilité de leur
trajectoire sociale, sans tenir compte des réalités et des
caractéristiques des différents systèmes avec lesquels
elles sont en interaction (op. cit. p.24).
Ce modèle stipule que les comportements sont
influencés par les contextes immédiats dans lesquels les
personnes évoluent (microsystème), par la nature, la
qualité et la quantité des interrelations existant entre les
différents milieux (mésosystème), par les lieux,
institutions ou organisations avec lesquels elles sont en contact
(exosystème) et par les valeurs, les croyances, les normes et les
conduites proposées par la société
(macrosystème)
· Approche réflexive
L'approche réflexive permet aux personnes et à
leurs proches d'avoir un regard critique sur leur situation personnelle, sur
leurs actions et les effets de celles-ci dans toutes les sphères de leur
vie et sur leur projet de vie. Elle amène les intervenants à
examiner leur propre pratique clinique, à évaluer leurs forces et
à cerner les façons de les améliorer continuellement afin
de répondre aux besoins, de mieux comprendre les problèmes
auxquels ils sont confrontés, de voir la cohérence entre ce
qu'ils espèrent faire et ce qu'ils font concrètement (entre la
théorie et la pratique) ( Lefebvre & Levert, 2009).
Le professionnel infirmier doit savoir et pouvoir entretenir
une relation ouverte, positive, durable et constructive. Cela suppose qu'il
accepte d'interroger ses propres représentations de la maladie, son
rôle de soignant et la place de la personne qui est en face de lui. En
effet, le tout n'est pas de bourrer la personne de savoirs mais de lui donner
ceux dont elle a besoin en tenant compte de ces besoins et de la situation. Le
soignant doit pouvoir le "faire" pour réaliser le "faire faire", amener
la personne à être autonome en admettant ses erreurs ( Lorto &
Moquet, 2009). L'ETP étant transdisciplinaire et
multiréférencielle elle exige que chaque acteur adopte une
attitude réflexive afin que les différentes conceptions viennent
nourrir la pratique.
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