L'évolution des politiques agricoles et leur incidence sur l'économie et le développement rural au Cameroun (1960-2014).( Télécharger le fichier original )par ARSENE GUY DAVY MEBA UNIVERSITE DE YAOUNDE I, ENS YAOUNDE - DIPPES II 2014 |
C. Amélioration de la recherche agronomiqueLa poursuite du processus d'institutionnalisation de la recherche au Cameroun donna lieu à la mise en place effective de l'ONAREST en juin 1974270(*).L'ONAREST avait pour mission de coordonner la recherche scientifique sur l'ensemble du territoire, donner un avis au gouvernement sur tout ce qui est scientifique et programmer de la recherche271(*). Il était en quelque sorte l'organe scientifique du gouvernement et s'occupait surtout des instituts français de recherche dont il assurait la coordination272(*). Ces instituts continuaient à jouer un rôle important en fournissant leur personnel de recherche et des possibilités de formation à l'étranger pour les camerounais. Elles se regroupèrent plus tard au seindu Groupement d'Etudes et de Recherches pour le Développement de l'Agriculture Tropicale (GERDAT)273(*) qui s'occupait également des recherches sur les cultures. L'ONAREST fut réorganisé enen mars 1976274(*) et remplacée par la Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique (DGRST) en 1979275(*), qui commença à fonctionner en 1980. Elle comprenait cinq instituts de recherche parmi lesquelles on notel'Institut de la Recherche Agronomique (IRA) et l'Institut des Recherches Zootechniques (IRZ). Ce sont ces institutsqui couvraient l'ensemble des recherches agricoles au Cameroun pendant cette période : l'IRA (pour les cultures et la forêt) et l'IRZ (pour les animaux, les pâtures, les fourrages, et les pêches). Chaque institut était divisé en centres comprenant une ou plusieurs stations. Ces dernières pouvaient être responsables administrativement d'une ou plusieurs antennes et points d'essai dans la région. L'IRA comprenait quatre centres de recherches agronomiques (CRA), un centre de recherches forestières (CRF) et un centre national des sols (CNS). Le CRA regroupait 11 stations de recherche et 26 antennes. Le CRF comptait quant à lui 4 stations et 8 antennes et le CNS 2 stations et 2 antennes. L'IRZ était structuré autour de 3 centres, 7 stations et 5 antennes276(*).Les programmes dans les instituts de recherche portaient sur des productions alimentaires et certaines disciplines scientifiques. La recherche agricole s'effectuait également à travers des institutions para-étatiques, ceci en liaison avec l'IRA et l'IRZ, ou indépendamment. Ce fut le cas du Centre National d'Etude et d'Expérimentation du Matériel Agricole (CENEEMA), crée le 26 janvier 1974 par décret présidentiel dans le but d'accélérer la mécanisation du secteur agricole277(*). Il réalisait des tests et des essais de machines, créait des équipements adaptés aux petites exploitations, exécutait des recherches sur les énergies renouvelables et conseillait le gouvernement en matière de machinisme agricole. * 270 Sa mise en place effective est accompagnée de celle de neuf instituts de recherche camerounaises et français, parmi lesquelles nous avons : l'Institut des cultures pérennes ( ICP), l'institut français du café, du cacao (IFCC), L'Institut des Cultures Vivrières et Textiles (ICVT ), l'institut de Recherches Agronomiques Tropicales et des cultures vivrières (IRAT), l'institut Français de recherche fruitière outre - mer (IFAC), L'institut des Recherches Médicales et d'Etude des Plantes Médicinales (IMPM) etc. * 271 H. Khelfaoui et J. Gaillard, «La science au Cameroun», p.18. * 272 Ibid. * 273 Anonyme, «l'amélioration de la gestion de la recherche agricole au», p.7. * 274 Réduction du nombre d'instituts de recherche de neuf à cinq et allégement des missions. * 275 C. G. Mbock et al. «Utilisation des résultats de la recherche», p.44. * 276 E. Bamou, et al., «Agriculture et nouveau programme des négociations», p.4 et Anonyme «l'amélioration de la gestion de la recherche agricole au», p.9. * 277 T. MoulendeFouda, «Les mécanismes de financement», p.63. |
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