4. les attitudes sur la planification familiale
L'étude nous permet de constater que les adolescents
n'ont pas toujours des attitudes favorables à la planification
familiale. L'approbation de la planification familiale est importante, 96,67%
approuvent la planification familiale. Il est à noter que parmi 14
élèves ayant une attitude défavorable, on comptait 9
garçons et 5 filles, pas de lien établit avec le sexe (P= 0,86),
avec âge (P=0,96) on comptait 6 musulmans pour 5 chrétiens ceci de
permettant de soumettre (P=0,002) que la religion musulmane plus que la
religion chrétienne pourrait favorisées une attitude
défavorable à la planification familiale.
Les raisons avancées aux relations sexuelles
précoces étaient le désir (31,11%), l'influence des amis
(9,30%) suivit de la mauvaise éducation (9,30%) qui met en avant le
rôle des parents, et la pornographie (7,00%). Ces résultats sont
proches de ceux de LEGLENGUE [46] chez qui la première cause est le
désir pour 29,25% des cas.
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Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par
les adolescents en milieu scolaire à Douala
L'âge idéal du premier rapport sexuel est en
moyenne de 18,27 ans traduisant la tendance nationale qui est en pratique de
18,35ans (EDS011). Plus de 4/5 des élèves désirent avoir
plus d'information sur ce thème soit 85,33%.
5. les pratiques en matière de PF
Les élèves affirmaient avoir eu des relations
sexuelles dans 42,14%, SIDIBE 2006 [43] à Bamako a trouvé 59,3%,
et KEITA en 2009 (67,6%) [47]. L'âge moyen du premier rapport sexuel se
situait à 16,05 ans, soit 16,56 ans chez les filles et 15,45 ans chez
les garçons avec une moyenne 1,87 partenaire sur les 12 derniers mois.
Ces résultats sont semblable à ceux de SIDIBE et al [43] chez qui
l'âge moyen se situait entre 15 et 17 ans, NZIMA [48] à
trouvé des résultats semblable avec 15,25 ans chez les filles et
14,8 ans chez les garçons, LEGLENGUE [46] a trouvé une moyenne 2
partenaires au cour des 12 derniers mois.
La différence entre l'âge idéale et
l'âge pratique est d'environ 2,26 ans. Ceci peut s'expliquer par
l'influence grandissante des amis, les adolescents en grandissant
écoutent moins les parents, ceci les poussent ainsi malgré les
principes antérieurs à débuter une activité
sexuelle. L'usage d'une méthode de planification familiale se faisait
dans 87,57 %; l'utilisation du préservatif dans 64,40% semblable au
résultat de KEITA (60,6%) [47], la pilule était utilisée
dans 6,2% des cas, en augmentation par rapport à EDSC 2011(0,2%) et
à NZIMA 0,68% [48]. les méthodes traditionnelles consistaient en
l'abstinence périodique dans 26,00% et le coït interrompu pour
1,69%.
L'utilisation du préservatif s'est vulgarisée du
fait des nombreuses campagnes de sensibilisation sur les IST notamment le
VIH/SIDA. Le pourcentage d'élève ayant entendu parler de la
planification familiale était de 79,09% ce qui est inférieur
à la proportion d'individus utilisant une méthode contraceptive
87,57 %. Ceux-ci utiliseraient le préservatif (64,40%), motivés
surtout par le souci d'éviter une IST, et non pas toujours dans un but
contraceptif. Ceci expliquerait 77,23% seulement de pratique favorable pour
87,57% individu utilisant le préservatif.
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