3. les connaissances sur la PF
Les élèves avaient entendu parler de
planification familiale dans 79,09% contre 99,4%, selon Keita à Bamako
[47] SIDIBE et al soit 99,7% [43] et 91,10% selon EDSC 2011, cette
différence tient du fait que les campagnes de sensibilisation contre le
VIH/SIDA ont accentuées le vocabulaire sur les méthodes de
prévention des IST/VIH par le préservatif plutôt que sur la
planification familiale. La PF était associée à la
prévention des grossesses indésirées dans 76,20% des cas,
ce qui se rapproche des résultats trouvés par NZIMA (71,8%) [48],
suivis de ceux qui l'assimilent à la prévention des IST (12,56
%).
Quant aux méthodes contraceptives citées, 67,43%
connaissaient au moins une méthode de contraception, ce chiffre
étant plus élevé que celui de NZIMA 43,80% [48] ce qui
pourrait s'expliquer par son échantillon allait de 10 à 19ans. La
méthode de contraception moderne la plus utilisée était le
préservatif (67,86 %), suivi de la pilule avec 6,21 %, SIDIBE et al [43]
ont trouvés respectivement pour le préservatif (96,9%) et la
pilule (91,6%). Ces résultats pourraient s'expliquer du fait que ces
deux moyens de contraception étaient ceux dont on parle de plus dans les
campagnes de sensibilisations, de loin les plus vulgarisés, les plus
disponibles (pharmacies, centres de santé, boutiques, distributions
gratuites, etc.), ne nécessitent pas une l'intervention de personnel
spécialisé et surtout pour le préservatif, il permet de se
protéger contre les IST/VIH.
Aucun des adolescents n'a cité l'allaitement maternel
comme méthode traditionnelle de PF, ces résultats sont proches de
ceux de SIDIBE et al [43] où cette méthode est citée
seulement par 0,6% des enquêtés.
Interdit par la loi dans la plus part des pays, dont au
Cameroun les statistiques sur l'avortement provoqué manquent. Au
Nigeria, 51% des décès maternels qui ont lieu à Lagos sont
causés par les avortements [9]. Plus de 3/4 des élèves
enquêtés désapprouvaient l'avortement provoqué soit
92,23%, proche des résultats de SANGARE où 97,6% [45] des
élèves désapprouvaient l'avortement provoqué.
75,95% des adolescents avaient un niveau de
Thèse de doctorat en médecine
présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page 64
Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par
les adolescents en milieu scolaire à Douala
connaissance élevé sur la planification
familiale, tandis que 91,7% d'élèves approuvaient la
planification familiale. Ce qui pourrait témoigner d'une insatisfaction
par rapport à l'offre d'information sur la planification familiale.
Parmi les élèves qui trouvaient des
inconvénients à la planification familiale, les effets
secondaires (stérilité, cancer, mort), la jalousie
(infidélité), la stigmatisation étaient les raisons
avancées avec respectivement 55,40%, 32,10%, et 12,5%. Les
élèves ayant un niveau de connaissance faible sur la
planification familiale se retrouvaient à 85,34% dans des quartiers
populaires (Ndogpassi, Mabanda), respectivement à Douala 3e
et Douala 4e. Ils se constituaient à 78,32% en classe de
3e et seconde ce qui se rapproche des résultats de NZIMA [48]
qui établit le lien entre niveau scolaire et connaissance sur la
planification familiale ainsi que le lien entre âge et connaissance de la
planification familiale.
Le média le plus utilisé est la
télévision pour 91,43%. Néanmoins la principale source
d'information est l'école à 30,88%, suivi des parents avec 27,11%
ce qui justifie de l'écart trouvé par LEGLENGUE [46] entre les
adolescents scolarisés et non scolarisés concernant les
connaissances sur la planification familiale. Cela pourrait soumettre que les
médias de masses ne participent pas assez à promotion du planning
familial dans le cadre de la ville de Douala, contrairement au résultat
de YEETEY.E et al [35] qui a conclut que les média de masse avait un
impact important sur les attitudes et les connaissances de la PF chez les
adolescents ceci dépendant de la réalisation de campagnes
d'informations dans ces médias.
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