III.2.4.4. La perception visuelle
Selon le modèle mentaliste de la première
psychologie cognitive, la perception visuelle est envisagée selon la
théorie du filtrage, c'est à dire comme « une sorte
d'ordinateur qui reçoit les informations issues de l'environnement, les
traite successivement (formes, couleurs, mouvements), en passant d'un
traitement de bas niveau (sensoriel) à un haut niveau (cognitif), avec
reconstruction d'images mentales signifiantes ». Une autre approche
en psychologie cognitive, plus récente, considère la vision de
manière plus active, davantage « comme une interaction entre
l'organisme et son milieu ». Selon cette théorie, voir et
regarder, ce n'est pas seulement « traiter des informations »,
mais « puiser des informations dans l'environnement à des
fins utiles, pour agir et réagir
»10.
La perception n'est donc pas un simple reflet de notre
environnement. Le processus de perception s'articule en plusieurs étapes
dont la première est l'analyse du stimulus par notre cerveau, à
partir des différentes régions du cortex:
Cette prise d'informations visuelles se doit d'être
d'autant plus efficace que les incertitudes sont élevées. Le
rider dispose du temps de préparation voulu pour réaliser sa
figure. Cependant, le risque de chute le contraint à anticiper le
devenir de l'action en prélevant des indices visuels pertinents.
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