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Contrat de validation d'expérience. L'engagement étudiant.

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par Steven Basseler
Université Paris 12 - Licence 2016
  

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Partie 2 comparaisons nationales

Leitmotiv :

Cette partie est destinée à confronter les réponses obtenues sur notre échantillon à des sondages ayant pour étude l'intégralité de la population étudiante française. A terme, il s'agira d'un support pour confirmer ou infirmer les hypothèses émises précédemment et résumées dans la conclusion de la première partie.

Pour cela, différentes sources, notamment institutionnelles, seront étudiées et répertoriées dans la bibliographie de ce document.

En France en 2014, près de 2,5millions de personnes étaient considérées étudiantes dans le supérieur et donc concernées par ce CVE sur l'engagement étudiant.1(*)

Cette population est compliquée à étudier car le terme « d'étudiant » est vaste. Au-delà du sujet de la précarité, déjà abordée auparavant, cette population est très homogène par l'origine des individus qui la composent, leur lieu de vie, leur relation aux études ou encore leur relation au travail. Associer tous les étudiants à une même génération est même un débat actuel qui divise les sociologues.

Certains estiment que la globalité des 18-25 ans actuels est fédérée par des conditions de vie semblables en raison du chômage étudiant, du contre-pouvoir qu'ils exercent et d'un sentiment d'appartenance sociale. D'autres soulignent que cette catégorie est emplie d'individus si fondamentalement différents qu'il est impossible de les associer. Un étudiant de 18 ans passant le bac ne vit pas le même quotidien qu'un étudiant en master 2. De même, un individu finançant ses études ou issu d'un milieu défavorisé a tendance à être différent d'un étudiant d'un milieu plus aisé.

Cela nous conduit à être prudents face aux informations que les études nationales pourront nous donner pour émettre des conclusions en les confrontant à notre sondage.

Optimisme et motivations :

D'après un sondage d'OpinionWay2(*), 92% des moins de 25 ans interrogés estiment qu'ils vont réussir dans leur vie. Plus globalement, les études menées surl'optimisme des étudiants à l'échelle nationale sur la population étudiante sont quasi-unanimes sur la confiance des 18-25 ans en leur avenir.

Les 18-25 ans sont dans une démarche active : au-delà de l'envie de changer les choses, 82% souhaitent s'engager pour améliorer de manière concrète la société et leur environnement3(*). Cependant, les moins de 30 ans sont peu convaincus de pouvoir agir à leur échelle pour participer à leurs ambitions, de même que le reste de la population française.4(*) Leur optimisme est donc freiné par un problème d'action.

Au-delà de l'envie de changer leur monde, Quelles sont les motivations plus précises qui poussent les étudiants ?

Principalement, le sentiment d'utilité et la défensed'une cause.Les désirs d'aider les autres, de rendre un service ou d'acquérir une autre estime de soi reviennent en effet fréquemment dans les études. Il s'agit de motivations importantes pour s'investir dans un contexte difficile : 49% des étudiants interrogés déclarent qu'ils participent à l'engagement étudiant pour donner un sens à leur vie2. Les étudiants se sentent souvent exclus et dans leur action, ils se jugent plus utiles socialement, un sentiment qui retentit sur leur propre image d'eux-mêmes.

On retrouve ensuite la possibilité de socialiser avec d'autres générations : 20% des étudiants interrogés en France dans le sondage pour Coca-Cola et la Croix-Rouge en déclarent que l'engagement est un bon moyen de découvrir de nouvelles personnes d'autres horizons et de nouveaux milieux. Cela est lié avec l'envie de partager des moments avec d'autres personnes dans notre sondage sur la L2 Economie-Gestion, une réponse donnée par 13 des étudiants.

De même, il ouvre des portes à un enrichissement culturel et à des contacts : l'expérience associative permet de faire la preuve de son professionnalisme. Sortir de la solitude est une motivation qui va provoquer l'engagement. L'anonymat de la vie étudiante n'est pas toujours simple et l'adhésion à une structure associative ou à une cause peut sortir un étudiant de cette situation peu agréable en l'aidant à tisser des liens sociaux. L'engagement est souvent construit sur une communauté basée sur des intérêts communs ou sur une origine géographique qui va délimiter les contacts. Il sera par exemple plus simple de socialiser et, à terme, de s'engager de manière efficace avec des étudiants d'une même origine ou d'une même tradition religieuse, qui sont des facteurs qui favorisent les liens sociaux.

En 2010, 45% des 18-25 ans citent ainsi l'épanouissement comme source de satisfaction, où 53% de notre échantillon, soit 13 personnes, déclaraient que leur engagement extra-universitaire les rendait heureux. 5(*)

11% considèrent qu'il s'agit avant tout d'un acte citoyen6(*).On peut associer ce dernier à un acte collectif car mener un projet pour cette motivation quand on sait qu'au moment où l'on s'en désistera d'autres le poursuivront nécessite une bonne dose d'altruisme.

Les leviers d'engagement personnels sont également présents. Contre toute attente, le bénévolat pour occuper son temps libre ne fait pas partie de ces derniers : 83% des étudiants déclarent même que le manque de temps est le principal frein à leur engagement5.

Les leviers les plus fréquemment cités restent la reconnaissance de son investissement et le moyen d'acquérir une expérience valorisable, à plus petite échelle : 16% des étudiants de l'UPEC avaient répondu que le CV était une de leurs motivations principales pour s'engagertandis que 8% des étudiants en France recherchent en premier lieu à acquérir de nouvelles compétences à travers leurs activités extra universitaires6.

En bref, les motivations de l'engagement étudiant national viennent confirmer que l'envie de s'investir pour le collectif est plus importante que les désirs personnels. Les étudiants tendent mêmeà s'accomplir à travers l'action collective.

Formes de l'engagement étudiant, quantification et causes.

1) Un engagement aux causes multiples et en transformation.

L'engagement étudiant prend sa source pour des causes très diverses. Au-delà de notre échantillon, des études nationales se sont portées sur ces dernières.

A l'échelle de la France, selon une étude sur l'investissement des jeunes dans la vie de la cité, 25 % d'entre eux déclarent être très concernés par la lutte contre les discriminations. L'éducation et le sport arrivent ensuite avec 24 et 23% des réponses. L'action humanitaire a quant à elle recueilli 22% des sondés tandis que l'environnement obtient 16% et les activités artistiques 13%.7(*)

On retrouve des résultats similaires à notre sondage où 46,7 % des L2 de l'UPEC ont déclaré que leur principale préoccupation était l'aide aux plus démunis tandis que 26,7% étaient tournés vers l'environnement. Il ne s'agit pas des mêmes proportions mais on peut très clairement voir une prééminence des causes d'ordre collectives sur les intérêts personnels.

Les causes de l'engagement étudiant sont multiples et parfois paradoxales : Les étudiants souhaitent s'engager vers un objectif qui dépasse leur vie personnelle mais qui leur apportera intrinsèquement un apport personnel, de l'ordre des émotions ou des compétences.

Guidés par la conviction que « l'individu engagé est un individu autonome et reconnu», les étudiants recherchent également dans l'engagement étudiant la possibilité d'affirmer leur autonomie et d'être plus à même de tenir des responsabilités importantes.

Nous avons donc des motivations et des causes à défendre. Mais dans quelles activités les étudiants s'investissent-ils ?

D'après un sondage mené par OpinionWay pour Coca-Cola et La Croix Rouge8(*), près de 55% d'entre eux considèrent les associations comme un espace d'utilité sociale où ils auront un rôle et des missions qui leurs conviennent. Les étudiants sont même très favorables à l'adhésion dans le milieu associatif : 56% déclarent vouloir s'engager dans une association. En France, près de quatre jeunes sur dix font partie d'une association selon l'étude du Crédoc7.On observe même que 95% des jeunes identifient au moins une cause pour laquelle ils auraient envie de s'engager.

L'engagement dans des organisations politiques se démarque très fortement des autres formes d'engagement dans le sens où cette activité est en très forte déperdition à l'échelle de la France. En effet, Les 18-25 ans actuels sont plus que jamais méfiants de la politique et des syndicats. Souvent qualifiés de population « dépolitisée », les étudiants s'engagent de moins en moins dans des groupes liés à des partis politiques. En effet, en raison de la précarisation grandissante et du sentiment de ne pas être entendus par leurs dirigeants, ils se sont détournés pour une partie conséquente d'entre eux du système politique actuel. Cette résignation se manifeste notamment lors des élections où l'absentéisme des 18-25 ans est à un taux record. Le premier tour des élections régionales de 2015 avait par exemple recueilli 76% d'abstention de votes de la part des 18-24 ans9(*). Mais ce détournement d'attention se poursuivit à travers une réelle crise politique dans cette population : d'après « Des jeunes investis dans la vie de la cité », seuls 2% des étudiants français adhèrent à un parti politique. Ces chiffres montrent un désintéressement plus marqué que les générations précédentes pour cette forme d'organisations. De même, très peu sont engagés dans un syndicat étudiant, un constat relayé dans notre sondage avec seulement 6% des interrogés.

Cependant, cela ne signifie pas pour autant que les jeunes sont indifférents aux reformes et à l'environnement politique. En effet, les mobilisations actuelles nous montrent que l'engagement des étudiants est toujours bien présent, avec pour exemple actuel les mobilisations contre la loi El Khomri. Il semble davantage que les partis politiques ont perdu de leur crédibilité au profit d'organisations moins structurées et plus spontanées même si, in fine, ces dernières sont parfois liées à des syndicats étudiants ou à des partis. Cet engagement est assez particulier : 28% des interrogés souhaitent par exemple s'impliquer en tant que bénévoles dans une association de manière ponctuelle.

2)De nouveaux outils pour compléter les moyens d'action traditionnels.

Comment l'engagement étudiant à l'échelle national se définit-il ?

Encore une fois, notre échantillon est assez représentatif de la population étudiante française. Il prouve, avec l'appui d'études telles que « Nouvelles formes de l'engagement » que de profondes modifications ont lieu autour des nouvelles générations des 18-25 ans. En effet, ces derniers ne sont plus autant motivés par l'affiliation à une oeuvre collective mais davantage par les tâches qu'ils y accompliront. Toujours dans la lignée d'un individualisme au service du collectif, les nouveaux outils liés à l'informatique dont nous avions auparavant parlé dans notre sondage viennent compléter les associations et autres outils d'engagement traditionnels. En effet, les formes d'organisations moins hiérarchisées et plus horizontales viennent répondre à ce besoin de liberté : pétitions en ligne, participation selon les disponibilités, regroupements sur les réseaux sociaux. Grâce à ces derniers, bon nombre d'entre eux sont en mesure de s'impliquer de manière détachée. On retrouve alors des données proches des étudiants de la L2 Economie-Gestion de l'UPEC : En 2015, plus d'un jeune sur trois déclare avoir signé une pétition ou défendu une cause sur internet au cours des douze derniers mois, et un sur six avoir participé à une grève, une manifestation, ou occupé des lieux.10(*)

Les nouveaux outils informatiques et l'augmentation du nombre d'actions indépendantes viennent renforcer l'idée d'un engagement étudiant caractérisé par une période temporelle assez limitée et plus de ponctualité. Les actions des 18-25 ans actuels sont souvent menées sans idéologie particulière et à la recherche de résultats visibles rapidement. Une nouvelle différence émerge concernant les différents types d'étudiants. En effet, les plus diplômés sont davantage disposés à l'engagement ponctuel, sans contrainte de temps particulière.

En conclusion de cette sous partie, on observe une complémentarité entre les moyens d'action étudiante dits « traditionnels » et les nouveaux outils apportés par les TIC qui permettent une implication plus ponctuelle. Outre les différences entre étudiants, on constate un effet cumulatif des actions.

Ce constat qui nous empêchait de statuer sur une action « mix » des 18-25 ans actuels est éclairée par les études nationales. L'engagement étudiant en France est à la fois composé d'une adhésion à des collectifs organisés (associations, programmes du type service civique) et d'actions plus détachées (dons, maraudes occasionnelles, pétitions en ligne).

Le service civique : une forme d'engagement particulière.

Le service civique est une forme d'engagement variant quelque peu des autres dans le sens où il s'agit d'un programme mené par le gouvernement et par sa structure. Il peut refléter l'engagement des étudiants de manière plus précise que l'analyse d'activités extra-universitaires plus vagues et c'est la raison pour laquelle les questions à son propos sont très fréquentes dans les sondages et études portant sur l'action étudiante.

Selon une étude OpinionWay menée pour Unis-Cité, deux jeunes sur trois, âgés de 18 à 25 ans, sont prêts à réaliser un service civique de 6 à 12 mois si on le leur proposait. Ce sondage relève également que les 18-25 ans avec peu voire pas de diplômes sont plus sensibles à ce programme gouvernemental, sûrement en raison des opportunités qu'il peut leur donner. Les différences entre les étudiants sont également notables à propos du ressenti national sur le service civique. En effet, les étudiants issus de foyers disposant de revenus moins importants sont plus enclins à le réaliser : 73% des jeunes dont les revenus du foyer sont inférieurs à 2000 euros par mois indiquent que le service civique serait envisageable pour eux, contre 58% de ceux gagnant plus de 2000 euros par mois.11(*)

Afin de comparer les résultats nationaux avec notre sondage, nous avions repris deux questions de l'étude « Les jeunes investis dans la vie de la cité » afin d'établir un parallèle clair des réponses.

D'après cette étude, les moins de 30 ans considèrent que l'avantage le plus important du service civique est qu'il constitue le moyen d'acquérir une première expérience utile pour (36%). Viennent ensuite sa représentation comme vecteur de valeurs collectives (20%) ou encore comme vecteur d'intégration dans la Société (14%). Conformément à notre échantillon, le service civique est bien perçu par les étudiants. Pour rappel, 53,3% des étudiants de L2 interrogés jugeaient ce programme comme un moyen efficace de transmettre des valeurs de solidarité et pour près de 20% il s'agissait d'une première expérience utile.

Concernant les inconvénients, nous avions également opté pour une question très proche afin d'analyser les réponses de manière cohérent. 22% des jeunes y trouvent des problèmes d'accessibilité et à 18% une rémunération trop faible. Dans notre échantillon, 36,7% des étudiants avaient déclarés que la principale contrainte à leurs yeux était également le manque d'accessibilité. Venait ensuite l'inadéquation entre les intérêts des jeunes et les missions proposées avec 33,3%.12(*) Malgré la petite taille de notre échantillon, on retrouve des réponses plutôt similaires.

A l'échelle nationale, la proposition d'aménager l'universalité du service civique suit l'idée du manque d'accessibilité. Plus de neufs jeunes interrogés sur dix ont d'ailleurs déclarés que tout jeune souhaitant faire le service civique devrait pouvoir le faire (94%) 11.

Enfin, la proposition de rendre obligatoire ne fait pas l'unanimité : 67% des personnes interrogées dans le sondage pour Unis-Citésont d'accord avec cette idée mais les plus diplômés sont moins disposés à consacrer une partie de leur temps pour ce programme.

L'analyse du service civique en L2 Economie-Gestion à l'UPEC et à l'échelle nationale est intéressante, notamment car elle souligne la pluralité de la population étudiante et la spécificité de l'engagement. Dans la lignée des sections précédentes, on constate que globalement les résultats de ces différents échantillons sont relativement proches tant pour l'avantage que pour l'inconvénient principaux. Enfin, une nouvelle fois on peut observer que les 18-25 ans sont davantage enclinsà participer à des actions collectives mais de manière libre, ce qui montre un clair besoin d'autonomie et de décision personnelle.

L'origine sociale, un facteur déterminant de l'engagement étudiant ?

1) Une prédisposition à l'engagement ?

Les études à l'échelle de la France confirment-t-elles que l'origine sociale joue un rôle non négligeable sur l'engagement étudiant ?

Malheureusement, il n'existe pas, ou du moins, nous n'avons pas trouvé de statistiques sur un possible lien entre origine sociale et prédisposition à l'engagement étudiant.

Néanmoins au cours de nos recherches, certains éléments semblent désigner que la reproduction des valeurs familiales peut dans certains cas s'avérerun facteur déterminant : même si l'engagement ne se fait pas dans la même association, les jeunes concernés héritent de leurs parents des valeurs spécifiques et compatibles avec celles de l'engagement associatif et qui, consciemment ou non, les portent vers le monde associatif. Ce type d'engagement se fait assez tardivement et résulte d'un choix plus individuel mais l'influence familiale est toujours présente. Autrement dit, un étudiant de L2 issu d'une famille de cadres serait davantage dirigé dès son plus jeune âge vers l'engagement quand un étudiant de parents ouvriers ou employés n'aurait pas eu cette chance. Notre sondage montre beaucoup plus de débat concernant ce point. Seulement 53% des étudiants de L2 à l'UPEC ont répondu « oui » à une possible corrélation entre origine sociale et engagement.

Cette réponse peut apparaître comme logique dans le sens où il a été prouvé qu'à l'échelle nationale, l'engagement étudiant est favorisé par le niveau de diplôme obtenu. Etant données les théories entre origine sociale et résultats académiques, in fine, l'engagement serait conduit en partie par l'influence familiale.

Source : Ministère de l'Education nationale - Rentrée 2012-2013 - (c) Observatoire des inégalités, France métropolitaine et DOM

Cependant, peut-on statuer par la même occasion que l'engagement étudiant dépend de l'origine sociale au regard de ces éléments ? Si les étudiants les plus diplômés sont les plus engagés des 18-25 ans, on ne peut pas conclure à cette relation de causalité en raison du manque d'informations à l'échelle nationale. D'autres facteurs entrent possiblement en jeu pour déterminer le niveau d'engagement d'un étudiant, parmi lesquels la personnalité, le lieu géographique d'études et les opportunités jouent un rôle non négligeable.

2) Une relation entre réussite académique et engagement bien présente.

Comme dit précédemment, il n'existe pas de lien confirmé entre origine sociale et engagement étudiant. On peut néanmoins suggérer qu'il existe une tendance entre l'engagement étudiant et l'origine sociale via les études effectuées.

En effet, les connaissances et savoir-faire acquis par les étudiants sont des ressources réutilisables dans leurs activités extra-universitaires.

Ils sont même 52% des étudiants en France à déclarer qu'ils souhaitent apporter leurs connaissances académiques à une cause d'intérêt général, une réponse reliée au besoin de se rendre utile13(*). Il existe donc une relation entre réussite académique et engagement extra universitaire car les étudiants souhaitent à la fois enrichir leurs activités de leurs connaissances mais également apprendre de nouvelles choses à travers leur engagement.

Pour déterminer si les étudiants de la L2 Economie et Gestion de l'UPEC considèrent les études comme un frein à l'engagement étudiant nous leur avions posé cette question dans notre sondage.

En comparaison, l'étude de France bénévole 2012 présente l'état du bénévolat étudiant en France. Nous avons choisis le bénévolat car il s'agit d'une des formes de l'engagement étudiant les plus contraignantes.

Par rapport à votre emploi du temps, vous diriez plutôt :

Je parviens à concilier mes études et mon activité bénévole

Entre études et activité bénévole, je n'ai plus assez de temps pour moi

Pour la bonne réussite de mes études, je vais devoir abandonner mon activité bénévole

Non réponse

Sexe

Homme

54%

31%

7%

7%

Femme

61%

24%

9%

7%

Engagement bénévole

Qq h/mois

77%

11%

8%

4%

qq h/semaine

62%

25%

6%

7%

>10h/semaine

35%

51%

5%

10%

 

Total

58%

28%

7%

7%

 
 
 
 
 
 

Source : Baromètre d'opinion des bénévoles - 5ème édition 2012

On observe que 58% des étudiants sondés en France parviennent à concilier études et activité bénévole, là où 63,4% des étudiants de l'UPEC déclaraient qu'il n'y a pas de contradiction entre les deux à leur sens.

De même, 7% à l'échelle nationale annoncent qu'ils vont abandonner leur activité bénévole pour leur réussite académique tandis que dans notre sondage, 26,7% concluaient qu'ils ne préféraient pas s'éparpiller car en faisant cela, « on ne fait rien de bien ».

Quelles sont les influences éventuelles de votre activité bénévole sur vos études ?

Le bénévolat me conduit à mieux m'organiser pour mes études

j'utilise, pour mes études, des compétences acquisesdans mon activité bénévole

Je vois les choses autrement et cela m'aide pour mes études

Je rencontre des personnes qui me sont utiles pour mes études

Je pense que mon expérience me sera utile devant un jury

Je ne vois pas de lien particulier avec mes études

Sexe

Homme

26%

36%

54%

50%

52%

11%

Femme

20%

43%

56%

42%

53%

15%

Engagement bénévole

Qq h/mois

19%

25%

49%

37%

42%

27%

qq h/semaine

23%

40%

61%

46%

54%

9%

>10h/semaine

27%

54%

50%

55%

57%

8%

 

Total

23%

40%

54%

46%

52%

14%

Source : Baromètre d'opinion des bénévoles - 5ème édition 2012 - Total horizontal supérieur à 100 car réponses multiples.

L'autre point intéressant de cette étude réside dans l'apport de l'engagement étudiant dans les études et inversement. En France, 23% jugent que leur expérience bénévole leur est profitable pour mieux s'organiser dans leurs études, 40% que les compétences qu'ils y ont acquises sont réutilisées dans leur cursus et 37% que leurs connaissances sont très utiles dans leur activité bénévole 14(*)(tableau F de l'étude).Dans notre sondage, 36,7% des étudiants de l'UPEC trouvaient que les cours les aidaient dans leurs activités extra-universitaires, un résultat quasi-identique.

Au contraire, seulement 13% des étudiants sondés à l'échelon national ne voient pas de lien entre leur activité bénévole et leurs études et 21% qu'il existe un décalage entre les deux14.Ces réponses rejoignent la réponse « Non, mais les cours ne m'aident pas dans mon action » de notre sondage que 36,7% avaient sélectionné.

A la lumière de ces informations, l'engagement étudiant apparait donc motivé par la réussite universitaire et participerait également à cette dernière

* 1Note d'information de l'enseignement supérieur http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2016/63/6/NI_Projections_16_01_542636.pdf

* 2Sondage commandé par la fondation Apprentis d'Auteuilhttp://www.opinion-way.com/pdf/sondage_reussite_16_mars_2016-_opinionway_pour_apprentis_d_auteuil.pdf

* 3« Les jeunes et l'engagement » http://www.opinion-way.com/pdf/opinionway_-_coca-cola_et_la_croix-rouge_francaise_-_les_jeunes_et_l_engagement_-_decembre_2012.pdf

* 4« Des jeunes investis dans la vie de la cité » http://www.cnape.fr/files/rapports/582.pdf

* 5« La France bénévole 2010 » http://www.francebenevolat.org/uploads/documents/3b8e5059d2a9183935b4488588ad8ffccdf34c47.pdf

* 6« Les jeunes et l'engagement »

* 7« Des jeunes investis dans la vie de la cité »

* 8« Les jeunes et l'engagement »

* 9« Jour du vote » http://www.ifop.com/media/poll/3228-1-study_file.pdf

* 10« Des jeunes investis dans la vie de la cité »

* 11« Les jeunes et le service civique » http://www.uniscite.fr/wp-content/uploads/2015/03/Sondage-OpinionWay-pour-Unis-Cite-Les-jeunes-et-le-service-civique.pdf

* 12«Des jeunes investis dans la vie de la cité »

* 13« La France bénévole 2012 » Tableau B, l'engagement des étudiants. http://recherches-solidarites.org/media/uploads/lafrancebenevole2012.pdf

* 14 «La France bénévole 2012» Tableau F, l'engagement des étudiants.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry