Conclusion
générale
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II ressort de la présente
étude deux types de résultats.Les
premiers renseignent sur la situation actuelle de la collecte des
déchets ménagers solides, à Bobo-Dioulasso.Les seconds
révèlentdes potentialités ouperspectives latentes, dans le
domaine de cette collecte.
S'agissant de la situation présente, plusieurs
facteurs expliquent l'inefficacité du service de collecte des
déchets. D' une part,il y a les facteurs inhérents aux supra
optionsadoptées au sommet de l'Etat. On peut retenir, à ce
titre, le transfertaux collectivités locales,par l'autorité
centrale, de la compétence de gestion des déchets, avectoutes ses
conséquences financières et ou organisationnelles. D'autres
parts, cette inefficacité vient de causes propres à
l'organisation locale de l'activité de collecte des déchets. A ce
sujet, les résultats obtenus révèlent plusieurs niveaux
d'insuffisance .Au niveau de la commune, on constate une insuffisancenotoire en
matière de vision, d'équipement, de
suivi des acteurs sensés être sous son contrôle.
Les collecteurs privés agrées, pour leurs parts, utilisent des
moyens de transport dignes du moyen âge .Il s'en suit une
inadaptationdes modes opératoiresde collecte, même si la
commune, « maitre d'oeuvre », au plan local de son organisation,
semblese complaire de la situation. Enfin, la proportion des ménages
non abonnéset la volatilité de la position de certains
abonnés,relativement aux questions de coûtsà
payer, constituent,des facteursd'incertitude non négligeables, dans
la mobilisation des ressources financières destinées au
système de collecte des déchets.
En tout état de
cause,cela vérifie lapremière hypothèse de recherche,en
même temps que l'atteintedes premier et second objectifs poursuivis
à travers notre étude.
Concernant les potentialités, il faut noter
que, malgré tout, de « bonnes » dispositions
d'esprit ou de capacités existent dans le
« milieu ». Les collecteurs privés
agréés, quasiment abandonnés, à leurs sorts, par la
commune, continuent d'espérer, de sa part,un soutien matériel ou
en termes de renforcement de leurs capacités, pourservir, aumieux, la
population de Sya.Quant aux ménages de l'échantillon, ceux-ci
semblent accepter ,en grand nombre ( 93 % ) , non
seulement l' idée de « payer plus », mais ,aussi, celle
de la création éventuelle d' une entreprise publique ( 76
% ) ou privée.Par ailleurs, sur la base d'extrapolations sur le
coût moyen potentiel agrégéd'abonnement accepté par
les ménages, soit mille cinq cent (1500) FCFA, et,de
laprojection 2015 du nombre de ménages potentiels
(73 729) de la ville de Sya, le projet SMGD/
Hauts Bassinsdémontre , à suffisance,le haut potentiel de
rentabilité et ou de création d' emplois qui pourrait être
lié àl'activité de collecte des déchets
ménagers solides .
Par conséquent, on
peut considérer quele troisième objectif de notre étude
est, également, atteint.Mais, si, tous
lesobjectifs de l'étudesont atteints, il importe de relever quelques
limites ayant émaillé notre démarche. Ces limites sont au
nombre de trois(03), fondamentalement.
La première limiteconcerne la
collecte des données. Celle -ci a été fortement
marquée, en effet,par deux (2) faits : D'abord,
lagrande disparité des chiffres,entre les sources d'information
consultées(sources documentaires ou en ligne etc.), Ensuite,la
rareté des publications. Il s'en suituneindisponibilité
de données complètes ou actualisées,dans la commune
de Bobo- Dioulasso, dans le domaine de la collecte des déchets
ménagers solides, en termes d'investissement.La plupart des publications
disponibles se focalisent, soit sur le cas de Ouagadougou, soit sur la
thématique de l'assainissement dont le contenu, au fil de nos
recherches, est apparu inconstant, en fonction des auteurs.
La secondelimiteest d'essence statistique
.En effet, les échantillons constitués, celui des
collecteurs privés agréés et des ménages, sont de
types non probabilistes. Ils ont été formés selon
le principe desquotas, maisl'administrationdes questionnaires aux
ménages s'est faite aléatoirement.Par conséquent,
l'extrapolation des résultats à l'ensemble de la population
devrait se faire, avec une relativeprudence. Dès lors, le risque
encouru, au fond, est la qualité de la représentativité de
l'échantillon par rapport à la population totale de la commune de
Bobo-Dioulasso.
Enfin, la
troisième limite notable réside dans le fait de
n'avoir pas étendu notre travail à la valorisation des
déchets ou à leurs traitements .Il ne sert à rien, en
effet, d'enlever des ordures ménagères, juste, pour aller polluer
d'autres « environnements », fussent-ils
éloignés des habitations ou de tout autre lieu de concentration
humaine.
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