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Système de collecte des déchets ménagers solides à  Bobo Dioulasso . à‰tat des lieux, perspectives et projection de rentabilité.

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par Blaise BONOU
AUBE NOUVELLE Bobo Dioulasso ( Burkina faso) - Master Professionnel, sciences de gestion, option Comptabilité , Controle et Audit 2016
  

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Conclusion générale

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II ressort de la présente étude deux types de résultats.Les premiers renseignent sur la situation actuelle de la collecte des déchets ménagers solides, à Bobo-Dioulasso.Les seconds révèlentdes potentialités ouperspectives latentes, dans le domaine de cette collecte.

S'agissant de la situation présente, plusieurs facteurs expliquent l'inefficacité du service de collecte des déchets. D' une part,il y a les facteurs inhérents aux supra optionsadoptées au sommet de l'Etat. On peut retenir, à ce titre, le transfertaux collectivités locales,par l'autorité centrale, de la compétence de gestion des déchets, avectoutes ses conséquences financières et ou organisationnelles. D'autres parts, cette inefficacité vient de causes propres à l'organisation locale de l'activité de collecte des déchets. A ce sujet, les résultats obtenus révèlent plusieurs niveaux d'insuffisance .Au niveau de la commune, on constate une insuffisancenotoire en matière de vision, d'équipement, de suivi des acteurs sensés être sous son contrôle. Les collecteurs privés agrées, pour leurs parts, utilisent des moyens de transport dignes du moyen âge .Il s'en suit une inadaptationdes modes opératoiresde collecte, même si la commune, « maitre d'oeuvre », au plan local de son organisation, semblese complaire de la situation. Enfin, la proportion des ménages non abonnéset la volatilité de la position de certains abonnés,relativement aux questions de coûtsà payer, constituent,des facteursd'incertitude non négligeables, dans la mobilisation des ressources financières destinées au système de collecte des déchets.

En tout état de cause,cela vérifie lapremière hypothèse de recherche,en même temps que l'atteintedes premier et second objectifs poursuivis à travers notre étude.

Concernant les potentialités, il faut noter que, malgré tout, de « bonnes » dispositions d'esprit ou de capacités existent dans le « milieu ». Les collecteurs privés agréés, quasiment abandonnés, à leurs sorts, par la commune, continuent d'espérer, de sa part,un soutien matériel ou en termes de renforcement de leurs capacités, pourservir, aumieux, la population de Sya.Quant aux ménages de l'échantillon, ceux-ci semblent accepter ,en grand nombre ( 93 % ) , non seulement l' idée de «  payer plus », mais ,aussi, celle de la création éventuelle d' une entreprise publique ( 76 % ) ou privée.Par ailleurs, sur la base d'extrapolations sur le coût moyen potentiel agrégéd'abonnement accepté par les ménages, soit mille cinq cent (1500) FCFA, et,de laprojection 2015 du nombre de ménages potentiels (73 729) de la ville de Sya, le projet SMGD/ Hauts Bassinsdémontre , à suffisance,le haut potentiel de rentabilité et ou de création d' emplois qui pourrait être lié àl'activité de collecte des déchets ménagers solides .

Par conséquent, on peut considérer quele troisième objectif de notre étude est, également, atteint.Mais, si, tous lesobjectifs de l'étudesont atteints, il importe de relever quelques limites ayant émaillé notre démarche. Ces limites sont au nombre de trois(03), fondamentalement.

La première limiteconcerne la collecte des données. Celle -ci a été fortement marquée, en effet,par deux (2) faits : D'abord, lagrande disparité des chiffres,entre les sources d'information consultées(sources documentaires ou en ligne etc.), Ensuite,la rareté des publications. Il s'en suituneindisponibilité de données complètes ou actualisées,dans la commune de Bobo- Dioulasso, dans le domaine de la collecte des déchets ménagers solides, en termes d'investissement.La plupart des publications disponibles se focalisent, soit sur le cas de Ouagadougou, soit sur la thématique de l'assainissement dont le contenu, au fil de nos recherches, est apparu inconstant, en fonction des auteurs.

La secondelimiteest d'essence statistique .En effet, les échantillons constitués, celui des collecteurs privés agréés et des ménages, sont de types non probabilistes. Ils ont été formés selon le principe desquotas, maisl'administrationdes questionnaires aux ménages s'est faite aléatoirement.Par conséquent, l'extrapolation des résultats à l'ensemble de la population devrait se faire, avec une relativeprudence. Dès lors, le risque encouru, au fond, est la qualité de la représentativité de l'échantillon par rapport à la population totale de la commune de Bobo-Dioulasso.

Enfin, la troisième limite notable réside dans le fait de n'avoir pas étendu notre travail à la valorisation des déchets ou à leurs traitements .Il ne sert à rien, en effet, d'enlever des ordures ménagères, juste, pour aller polluer d'autres « environnements », fussent-ils éloignés des habitations ou de tout autre lieu de concentration humaine.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams