Système de collecte des déchets ménagers solides à Bobo Dioulasso . à‰tat des lieux, perspectives et projection de rentabilité.( Télécharger le fichier original )par Blaise BONOU AUBE NOUVELLE Bobo Dioulasso ( Burkina faso) - Master Professionnel, sciences de gestion, option Comptabilité , Controle et Audit 2016 |
2.2.3.Calcul des flux de trésorerie d'exploitation (FTE)Le Tableau 32suivant intègre les différents éléments nécessaires au calcul des flux de trésorerie d'exploitation. Tableau 32 : Flux de Trésorerie d'Exploitation (FTE) 2.2.4. Etude de la rentabilité du projet SMGD/ Hauts Bassins, enavenir incertain,et de deux (02) modes de financement2.2.4.1. Etude de la rentabilité du projet SMGD/ Hauts Bassins, en avenirincertain Les outils d'étude sont : l'espérance mathématique de la VAN des flux de trésorerie d'exploitation (FTE) et l'écart type de la VAN des FTE. 2.2.4.1.1. Calculs de l'espérance mathématique de la VAN des FTE Avant tout calcul, il faut noter que la VAN des FTE correspond à la Valeur Actuelle Nette de ces FTE .Quant à l'espérance mathématique, celle-ci traduit la moyenne d'un ensemble de valeurs aléatoires, c'est-à-dire incertaines. Aussi, l'espérance mathématique de la VAN des FTE indique-t-elle la valeur actuelle nette moyenne des FTE que l'investisseur est en droit d'espérer ou d'attendre, au regard des conditions de leurs réalisations (hypothèses et probabilités associées). E (VAN) = E (R1)( 1 +k )-1 + E (R2)( 1 +k )-2 + E (R 3)( 1 +k )-3 + E (R 4)( 1 +k )-4 +E (R 5)( 1 +k )-5 - IO E (VAN) =Somme des E(Rt) actualisés -IO Avec : k le taux d'actualisation et IO le montant de l'investissement initial Rtdésigne les FTE de l'année t En rappel, le taux d'actualisation à utiliser est le Coût moyen pondéré du capital (cf., page 84)qui est de douze pour cent (12 %), avec I0égal à deux cent quatre vingt quatorze millions neuf cent trente deux mille quatre cent cinquante deux ( 294 932 452) FCFA.Le Tableau 33, ci après, contenant les FTE actualisés, au taux de douze pour cent (12%) nous permet de calculer l'espérance de la VAN des FTE Tableau 33 : Flux de trésorerie d'exploitation actualisés
Donc : E(VAN) = 2 448 471 766,577- 294 932 452 = 2 153 539 314,577 soit En conclusion , sous réserves de charges d'exploitation ou d'avantages liés à l' activité productive non pris en comptes et ,en intégrant ,dans l' analyse, les incertitudes relatives à la réalisation des FTE, de la première ( 1ère) à la cinquième( 5ème ) année, le Projet SMGD/ Hauts Bassins, serait rentable, puisque E (VAN) serait strictement positif. Le résultat dégagé signifie que, malgré les incertitudes susceptibles d'affecter les réalisations des FTEdu projet, celui-ci pourrait, raisonnablement, espérer une entrée nette de ressources, égale à deux milliards cent cinquante trois millions cinq cent trente neuf mille trois cent quinze (2 153 539 315) FCFA. 2.2.4.1.2...Calculs de l'écart type de la VAN des FTE En tant qu'instrument d'analyse de l'évolution de la VAN des FTE , « l'écart type de la VAN permet de cerner le risque : il indique la marge de variation des valeurs de la VAN autour de l'espérance mathématique »( www.eco.gest.org[...] ch10_synth.doc). Entre plusieurs projets de même montant, on choisit celui qui présente le risque le moins élevé, c'est à dire qui a l' écart type le plus faible. On obtient l'écart type de la VAN des FTE à partir de la variance de la VAN desdits FTE. Mais , avant de le calculer des étapes préalables sont à franchir . Première étape : Détermination de la Variance des FTE En rappel, la variance des FTE correspond à la différence entre l'espérance mathématique des carrés des FTE et l'espérance mathématique des FTE au carré. Soit Var (Rt) la variance des FTE de l'année t Var ( R t ) = E ( R2 t ) - [ E ( R t )]2 Var ( R 1 ), Var ( R 2 )Var ( R 3 ) ,Var ( R 4 ) et Var ( R 5 ) désignent les variances respectives des FTE de la première(1ère) à la cinquième(5ème) année. On détermine Var ( R 1 ), Var ( R 2 )Var ( R 3 ) ,Var ( R 4 ) et Var ( R 5 ) , en posant : · Var ( R 1 ) = E ( R2 1 ) -[E ( R1)]2 · Var ( R 2 ) = E ( R2 2 ) -[ ( R2) ]2 · Var ( R 3 ) = E ( R2 3) -[ ( R3) ]2 · Var ( R 4 ) = E ( R2 4) -[E ( R4)]2 · Var ( R 5) = E ( R2 5) -[E ( R5]2 Le Tableau 34 nous fournit les Var (Rt), c'est-à-dire les Var (FTEt)de la première( 1ère) à la cinquième( 5ème) année. Tableau 34 : Variances des FTE
Deuxième étape : calcul de la Var(VAN) des FTE Var ( VAN ) = Var ( R1 )( 1+ k ) -1 + Var ( R2 )( 1+ k) - 2 +Var ( R2 )( 1+ k) - 3 + Var ( R2 )( 1+ k ) - 4 + Var ( R2 )( 1+k ) - 5 - Var (Io) Var ( VAN ) = Somme des var (Rt)actualisées au taux k = 12 % On obtient cette Var (VAN) des FTE , au moyen du Tableau 35suivant : Tableau 35 : Variances des Rt(ou des FTEt ) actualisées
Var(VAN)=52 380 844 478 737 962,158 FCFA Troisième étape : Détermination de l'écart type de la VAN des FTE On obtient, statistiquement, l `écart type de la VAN des FTE par la racine carrée de la variance de la VAN des FTE . En prenant ó (VAN), l `écart type de la VAN des FTE, par définition, on a : ó (VAN) =228 868 618,379 soit 228 868 618 FCFA La dispersion autour de l'espérance mathématique de la VAN est égale à deux cent vingt huit millions huit cent soixante huitmille six centdix huit (228 868 618) FCFA ; ce qui représente dix virgule soixante deux pour cent (10, 62 %) de l' espérance de la VAN des FTE. On peut donc dire que cette dispersion est relativement faible autour de l' espérance de la VAN., Le risque encouru serait de ce point de vue également faible. Les éventuels investisseurs pourraient mettre en oeuvre le projet SMGD/Hauts Bassins, sans risque majeur et avec une forte espérance de rentabilité , 2.2.4.2.Etude des coûts des modes de financement Il s'agit de choisir le mode de financement le moins couteux, c'est-à-dire qui occasionnerait le moins de « sorties » de flux net de trésorerie, les « sorties», étant, de toutes façons, inévitables. Pour le projet SMGD/Hauts Bassins, le choix du mode de financement devrait être orienté vers deux(02) modes de financement, principalement : un emprunt intégral ou un financement mixte 2.2.4.2.1. Le coût de l'emprunt intégral Le procédé de l'emprunt intégral consisterait à financer ,entièrement ,c'est-à-dire à hauteur de cent pour cent ( 100 % ), le projet par des ressources empruntées auprès des institutions financières .Dans la réalité, cela est, quasiment, difficile ,puisque la plupart des banques « répugnent à financer au-delà de 80 % du montant total »(FOUCHER, 1997) .L'intérêt, donc, d'une telle approche est ,simplement, pédagogique, afin de mettre en évidence les mécanismes de calculs qui s'y rapporteraient, au cas où des exceptions venaient à être observées. Ceci dit, pour évaluer le coût de l'emprunt à l'instant « zéro » , c'est-à-dire présent, l'outil le plus adapté est la valeur actuelle des flux de trésorerie liés à cet investissement.. Mais, avant d'y aboutir, il importe de déterminer l'amortissement annuel constant des immobilisations et de dresser le tableau d'amortissement de l'emprunt. Première étape : détermination de l'amortissement constant des Amortissement annuel constant = Amortissement annuel constant= =39 522 034,4 FCFA Deuxième étape : établissement du tableau d'amortissement de l'emprunt L'investissement envisagé s'élève à cent quatre vingt dix sept millions six cent dix mille cent soixante douze (197 610 172) FCFA. Ce montant est supposé intégralement emprunté. Conformément aux conditions préétablies, Le régime du remboursement serait celui des annuités constantes sur cinq(5) ans. Taux annuel : dix virgule quinze pour cent (10,15 %). Tableau 36 : Amortissement de l'emprunt intégral Capital emprunté = 197 610 172 FCFA Remboursement selon le régime des annuités constantes.
Troisième étape : Elaboration du tableau des flux de trésorerie Tableau 37 : Synthèse des flux net de trésorerie liés à l'emprunt intégral (*)Elles proviennent des charges fiscalement déductibles A partir du Tableau 31, on obtiendrait comme valeur actuelle des flux de trésorerie ce qui suit : Valeur actuelle des flux net de trésorerie = (-35944621) (1,1015)-1 +(-36845400) (1,1015)-2+(-37837609) (1,1015)-3+ (-38930525) (1,1015)-4+(-40134375) (1,1015)-5 D'où : Valeur actuelle des flux net de trésorerie = -142 508 873,747FCFA En résumé, selon l'hypothèse de l'emprunt intégral, les sorties de trésoreries liées à l'investissement initial (197 610 172FCFA), après déduction des économies d'impôts réalisées, à la fois sur les amortissements des immobilisations et sur les intérêts de l'emprunts'élèveraient, en réalité, à cent quarante deux millions cinq cent huit mille huit cent soixante quatorze (142 508 874) FCFA, à peu près. 2.2.4.2.2. Le coût du financement mixte Le financement mixte reviendrait à associerun apport sur fonds propres de vingt pour cent (20 %) à un emprunt complémentaire de quatre vingt pour cent (80 %).Autrement dit, les montants à rechercher seraient les suivants : · Autofinancement = 20% x 197 610 172 =39522034,4 , soit 39 522 034 FCFA = 158 088 137,6 soit 158 088 138 FCFA La détermination du coût du financement mixte suivrait quasiment les étapes que le premier mode de financement. Première étape : détermination de l'amortissement constant des Amortissement annuel constant = Amortissement annuel constant= =39 522 034,4 FCFA Deuxième étape : établissement du tableau d'amortissement de l'emprunt L'emprunt à contracter serait d'un montant égal à cent cinquante huit millions quatre vingt huit mille cent trente huit (158 088 138)FCFA. Taux annuel : dix virgule quinze pour cent (10,15 %).Durée du projet SMGD/Hauts Bassins : cinq (5) ans. Tableau 38: Amortissement de l'emprunt partiel Capital emprunté = 158 088 138 FCFA Remboursement selon le régime des annuités constantes.
Troisième étape : Elaboration du tableau des flux de trésorerie Tableau 39: Synthèse des flux net de trésorerie liés à l'emprunt
Valeur actuelle des flux net de trésorerie = -39522034 + (-26581984 )(1,1015)-1 +(-27302608) (1,1015)-2+(-28096375) (1,1015)-3+(-28970709) (1,1015)-4+(-29933788) (1,1015)-5 Valeur actuelle des flux net de trésorerie = -145 320 530,918 FCFA Ainsi, les « sorties » de trésorerie (matérialisées par le signe moins) .associées à l'option du financement mixte s'élèveraient à cent quarante cinq millions trois cent vingt mille cinq cent trente un (145 320 531) FCFA. En comparant les deux (02) modes de financement, c'est -à dire leurs « coûts », la valeur actuelle des flux nets de trésorerie associée à l'emprunt intégral est en « valeur absolue» supérieure à celle associée au financement mixte. Cela signifie que cette situation est préférable à la seconde. En d'autres termes, Sachant que de toutes façons l'investissement entrainera des « sortie » de trésorerie, c'est l'emprunt intégral qui entrainerait les sorties finales detrésorerie les moins élevées. C'est dire que le projet « gagnerait » à dépenser cent quarante deux millions cinq cent huit mille huit cent soixante quatorze (142 508 874) FCFA, plutôt que cent quarante cinq millions trois cent vingt mille cinq cent trente un (145 320 531) FCFA, soit un gap favorable de deux millions huit cent onze mille six cent cinquante sept(2 811 657) FCFA. Par conséquent, si les partenaires financiers « acceptaient » le principe d'un financement intégral de l'investissement, ce serait cette formule, notamment l' emprunt intégral qui coûterait «moins cher », au Projet SMGD /Hauts Bassins . En effet, une telle option ferait bénéficier au projet, par principe, deux (02) sources d'économiesd'impôts, l'une sur les amortissements des immobilisations et l'autre sur les intérêts de l'emprunt dans leurs totalités, alors qu'au niveau du financement mixte, seule une « partie » des intérêts de l'emprunt partiel seraient fiscalement déductibles. En définitive, le projet SMGD/ Hauts Bassins, serait, fortement, « prometteur », au triple plan économique, social et fiscal, pour ne retenir que ces trois(03) niveaux. Au plan économique, sa rentabilité serait réelle , avec une forte espérance mathématique de la VAN égale à deux milliards cent cinquante trois millions cinq cent trente neuf mille trois cent quinze (2 153 539 315) FCFA et un écart typededeux cent vingt huit millions huit cent soixante huitmille six cent dix huit (228 868 618) FCFA , c'est- à-dire un risqued' écartement relativement faible ,par rapport à cette moyenne espérée , de dix virgule soixante deux pour cent (10,62 %) , seulement . Au plan social, ce serait, au bas mot, dix sept (17) personnes qui pourraient être employées, en permanence, par ledit projet, avec une masse salariale mensuelle d'un million quatre cent trente milles (1 430 000) FCFA, soitdix sept millions cent soixante milles (17 160 000) FCFA , par an .Au bout des cinq (5) ans , ce serait ,environ, quatre vingt cinq millions huit cent milles (85 800 000) FCFA qui seraient distribués, aux employés du projet SMGD/Hauts Bassins , au titre de leurs salaires. Enfin, au plan fiscalet sous réserves de toutes autres sujétions auxquelles le projet pourrait être soumis, l'espérance mathématique cumulée des Impôts sur les sociétés (IS) qui devraient être versés à l'Etat, sur les cinq (5) ans du projet, s'élèverait à un milliard cent quatre vingt cinq millions quatre cent neuf mille neuf cent quinze (1 185 409 915)FCFA.. Les résultats des interviews et ou des questionnaires administrés, à la commune, aux collecteurs privés et aux ménages, ci devant, indiqués,traduisent une situation d'ensemble déplorable qui nécessite de situer les responsabilités de chacun. C'est, du reste, ce que le chapitre suivant tentera de faire ressortir nettement. |
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