Section 2/Analyse des
résultats relatifs aux potentialités
révélées et étude
De rentabilisation d'un
projet virtuel d'exploitation
A contrario du premier volet de l'analysedescriptive
des résultats où la démarche consistait à tirer
différents enseignements des données recueillies auprès
des ménages, entre autres, ce second volet est d'essence prospective.
Aussi, comprend-il deux points :
· Le premier
abordel'étatdes potentialités, en termes de
dispositionsd'esprit, expriméespar les ménages de
l'échantillon et qui pourraient être exploitées ;
· Le second point
présente une étude de rentabilité, « en avenir
incertain », de l'activité de collecte de déchets
ménagersà Bobo, sur la base des potentialités
enregistrées au premier point.
2.1.Analyse descriptive des
potentialités révélées par les enquêtes
-ménages
Les enquêtes -
ménagesrévèlent des potentialités de plusieurs
ordres .recensées,respectivement, au niveau des Tableaux 18,19,
20 ,21 et 22.
Tableau
18 :Réponses des ménages prêts à
« payer Plus » pouraméliorer
le
service de collecte des ordures
ménagères
Réponses
Sexe
|
oui
|
Non
|
Sans avis
|
TOTAL
|
F
|
51
|
1
|
0
|
52
|
M
|
42
|
2
|
4
|
48
|
TOTAL
|
93
|
3
|
4
|
100
|
251593216
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Face à la question de savoir si les
ménages seraient « prêts à payer plus »,
pour financer l'amélioration de la qualité du service de collecte
des déchets ménagers solides, trois (3)
réactions se dégagent du Tableau 18 :
celles de ceux qui « acceptent », qui «
rejettent radicalement » et de ceux qui« ne
répondent pas ».En effet, quatre vingt treize pour cent(
93 %) des ménages, dont cinquante cinq pour cent
(55% )de femmes et quarante cinq pour cent
(45%) d'hommes répondent par «
oui » .Troispour cent(3%) des ménages ,
dont trente trois pour cent (33 %) de femmes et soixante sept
pour cent (67 %) d'hommes rejettent l' idée ,en
répondant par « non ». Enfin, quatre pour cent
(4%) des ménages de l'échantillon,
composés, exclusivement, d'hommes,ne se prononcent pas ; ils sont
« sans avis ».
Si l'on s'intéresse aux réactions, au
sein du groupe de sexe féminin, uniquement, il ressort que
cinquante une (51)femmes sur cinquante deux
(52)seraient disposées à faire l'effort de
« payer plus », soitquatre vingt dix huit pour
cent (98%).Le groupe de sexe masculin n'est pas en
restecar quarante deux (42)hommessur quarante
huit(48),c'est-à-dire quatre vingt sept virgule
cinquante pour cent (88%) seraient prêts à
accepter cette idée. Seulement quatre virgule dix sept pour cent
(4 %) des hommes refuseraient sans équivoque de
« payer plus » et huit virgule trente trois pour cent
(8%) seraient « sans avis ». S'agissant de
ces derniers, différentesoptionspourraient être
envisagées : soit ilsdemeurent
irrécupérables, par la suite, soit leurs attitudes
pourraient être considérées comme étant la
manifestation d'une hésitation. Dans ce cas, unebonne
communication couplée à la concrétisationdu servicede
qualité promis, pourraientlever leurs doutes.Il serait, par
conséquent, important que ce qui est dit ou promis
soit réalisé.
Tableau 19 :
Montants mensuels potentielsd'abonnement(en FCFA) acceptés
pouruneamélioration du
service de collecte et sexe des ménages
251596288 Montants
mensuels
potentiels
acceptés
Sexe
|
<500
|
[
500 ;1000[
|
[1000 ;1500[
|
[1500 ;2000[
|
> 2000
|
sans
avis
|
TOTAL
|
F
|
9
|
16
|
21
|
5
|
0
|
1
|
52
|
M
|
2
|
16
|
15
|
9
|
0
|
6
|
48
|
TOTAL
|
11
|
32
|
36
|
14
|
0
|
7
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
NB / Les montants ci-dessus
indiqués sont mensuels.
Graphe
8 :Histogrammedes montants mensuels( en FCFA) potentiels
d'abonnementacceptéset parsexe
Source :Auteur, 2015
Il se dégage du Tableau 19ou du Graphe
8une dispersion incontestable des ménages, entre plusieurs
options de « montants potentiels
d'abonnementacceptés », aux fins dedonner,une autre envergure,
à la qualité du service de collecte des déchets
ménagers solides à Bobo-Dioulasso.
Dans
l'ordre,la classe modale du« montant potentiel
accepté»ou, encore, celle quele plus grand nombre de
ménagespréfèrerait,est celle de
[1000 ;1500[ FCFA. En effet, trente six pour cent (
36 %) de l' échantillon , dont cinquante huit pour
cent(58 %) de femmes et quarante deux pour cent (
42 %) souhaiteraient que l' abonnement soit facturé
dans la fourchette de prix ci devant indiqué ; ce qui
équivaudrait à un coût moyen de mille deux cent
cinquante(1250) FCFA par mois.Comparé au coût
moyen d'abonnementactuel qui tourne autour de huit cent soixante quinze
(875) FCFA (Cf. Tableau 6.2., page 62),on
noterait, alors, une augmentation significative de trois cent soixante quinze
(375) FCFA, c'est-à-dire de quarante trois pour cent
(43 %). Ensuite, la proposition de payer dans l'intervalle
[500 ; 1000[FCFArecueille,auprès de trente deux
pour cent (32 %) de l'échantillon des ménages,
avec une répartition paritaire parfaite de cinquante pour cent
(50%) de femmes et d'hommes.Le troisième groupe ,le
plus important,de ménages est formé de ceux qui accepteraient
payer dans l'intervalle [1500 ; 2000[FCFA. Ils
représentent quatorze pour cent (14 %) du total des
ménages enquêtés.
En agrégeant les
effectifs de la classe modale à ceux de cette dernière, on
obtiendrait cinquante pour cent (50 %) de ménages
disposés à « aller au-delà » des prix
habituels ; ce qui pourrait être l'expression d'une véritable
révolution mentale, étant donné que,le facteur
prix, dans un environnement économique en souffrance, comme celui
de Bobo-Dioulasso, est à gérer avec délicatesse. Enfin, on
remarque, aussi, qu'aucun ménage ne serait disposé à payer
plus de deuxmille (2000) FCFA et que onze pour cent
(11 %) de l'échantillon seraient satisfaits de pouvoir
payer moins de cinq cent (500) FCFA. Sept pour cent(7
%) des ménages gardent un mutisme complet,vis-à-vis de
la question. De ce dernier fait, Il serait,judicieux de travailler à
convaincre les sept pour cent(7%) dubitatifs, afin de
relever l'effectif potentiel de ménages qui pourrait être acquis
à l'idée du « payer plus, pour que l'on puisse faire
mieux »
Tableau 20 :
Réponses et sexe des ménages prêts à accepter une
entreprise
publiqued'enlèvement des ordures
251594240 Réponses
Sexe
|
oui
|
Non
|
Sans avis
|
TOTAL
|
F
|
37
|
7
|
8
|
52
|
M
|
39
|
2
|
7
|
48
|
TOTAL
|
76
|
9
|
15
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Dans la même lancée que ci-devant,
le Tableau 20 indique que soixante seize pour cent (76
%) des ménages, dont quarante neuf pour cent(49
%)de femmes et cinquante et un pour cent(51 %)
seraient « prêts à accepter une entreprise
publique » formelle comme partie prenante ,à part
entière ,de l'activité de collecte des déchets
ménagers solides à Bobo-Dioulasso. Neuf pour cent
(9%) des ménages seraient réfractaires à
cette éventualité, avec un fort contingent de femmes,
c'est-à-dire soixante dix huit pour cent (78 %) et
vingt deux pour cent (22%) d'hommes. Enfin, quinze pour cent
(15 %) des ménages restent à convaincre car ne
s'étant pas prononcés.
La lecture horizontale du Tableau20
nous renseigne que trente sept(37)femmes sur
cinquante deux(52), soit soixante onze pour cent
(71%) seraient intéressées par la mise en place
d'une entreprise publique formelle. Cette information estintéressante,
à plus d'un titre, à partir du momentoù la question des
déchets, est ,au plan culturel, plus l' « affaire des
femmes » que celle des hommes dans la société
Burkinabé, en général et dans la cellule familiale, en
particulier.Quatorze pour cent (14%) de femmes
rejettent l'idée et quinze pour cent (15 %) d'entre
elles sont « sans avis ».Quant aux hommes, ils sont
trente neuf (39) sur quarante huit (48) ,soit
quatre vingt un pour cent (81%) à «
accepter » l'idée d'une entreprise publique de collecte de
déchets. Cette acceptation serait un atout supplémentaire, parce
qu'il apporterait aux femmes la caution utile à une synergie familiale,
pour faire face, àla « nouvelle
donne » éventuelle des coûtsd'abonnement
auprès d'une entreprise publique.Quatre pour cent (4%)
d'hommes seraient hostiles à l'immixtionde l'Etaten tant
qu'exploitant direct de l'activité des déchets ménagers
solides. Enfin, dans ce groupe, quinze pour cent (15%) des
hommes demeurent « sans avis ».
Tableau
21 :Réponses et sexe des ménages ayant souscrit à
d'autresabonnements
251597312 Réponses
Sexe
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
F
|
18
|
34
|
52
|
M
|
22
|
26
|
48
|
TOTAL
|
40
|
60
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Tableau
22 :Nature des autres abonnements et sexe des
ménages
251598336Nature des abonnements
Sexe
|
Canal
|
ONATEL
|
Neerwayamultivision
|
Plus d'un
abonnement
|
Aucun autre
abonnement
|
TOTAL
|
F
|
17
|
0
|
0
|
1
|
34
|
52
|
M
|
19
|
1
|
1
|
1
|
26
|
48
|
TOTAL
|
36
|
1
|
1
|
2
|
60
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Les Tableaux
21et22montrent, à suffisance,qu'il existe au
sein des ménages enquêtés,des dispositions
d'espritfavorables, non seulement à des souscriptions auprès
d'une entreprise publiqued'exploitation des déchets ménagers,
mais, surtout, à un barème de prix relativement plus
« élevé », en comparaison avec celui
utilisé, actuellement.En effet, quatre vingt treize pour cent
(93 %) des ménages (Cf. Tableau 18,
page 77) sont réceptifs à la proposition d'une
augmentation de prix,pour un meilleur service de collecte.
De
même,quarante pour cent (40 %) des mêmes
ménages, comptes non tenus de leurs sexes, confirment d'autres
souscriptions auprès d'opérateurs de services divers : Canal
plus, ONATEL, NeerwayaMulti visionsetc.En outre, cette capacité pourrait
prendre racine sur le statut professionnel des ménages,
étant donné que quarante huit pour cent (48 %)
des ménages enquêtés (Cf.Tableau 10, page
66) ont un revenu régulier, puisqu' étant des
salariés du public et du privé.
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